#ImmigrantStudents are more likely to be affected by grade repetition bit.ly/1UozxXH #OECDPISA
La suppression du redoublement
- Loys
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Et : www.lexpress.fr/education/pour-ou-contre...blement_1648233.html
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- Loys
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Donc la loi supprime de facto le redoublement mais sa suppression suivrait une "évolution lente" ?Le jury sait que la simple suppression du redoublement ne résoudra pas le problème". Pour André Tricot, président du jury réuni par le Cnesco et l'IFé, "il ne s'agit pas de dire qu'à la rentrée 2015 le redoublement c'est terminé". A l'issue de la conférence de consensus, le Cnesco propose une évolution lente vers la suppression du redoublement grâce à des expérimentations concrètes qui devraient permettre d'apporter une réponse aux difficultés des élèves.


On voit qu'il y a ici une contorsion du CNESCO pour justifier sa "conférence de consensus" rendue inutile par le décret de 2014.

Mais n'est-ce pas pénaliser les élèves en difficulté par une notation traumatisante et des rythmes scolaires non respectés ?Deux propositions émergent : un examen de rattrapage durant l'été et le suivi sur trois ans par le même professeur des élèves du cycle 2.

Penser qu'un élève qui n'a pas atteint un niveau donné pendant l'année scolaire puisse miraculeusement l'atteindre au cours de l'été est très irréaliste...
Un décret ne décrète pas ?Le 4 février, Nathalie Mons, présidente du Cnesco, Michel Lussault, président de l'IFé, et André Tricot ont présenté les recommandations du jury de la conférence de consensus réunie fin janvier. "C'est optimiste de dire qu'un décret peut supprimer le redoublement. Sa fin ne se décrète pas", explique Nathalie Mons.

Qui serait bien inutile..."On ne produit pas de circulaire", a prévenu Michel Lussault.
On comprend à cette phrase qu'aucune réponse institutionnelle ne sera proposée en contrepartie de la suppression du redoublement.
Faisons "bouger les lignes" !A la place le jury propose des expérimentations susceptibles de faire bouger les lignes sur le terrain.

A noter qu'elles ont déjà bien bougé, s'agissant du redoublement depuis des décennies :
Les "propositions" non contraignantes sont au mieux des vœux pieux, au pire des alibis de la suppression du redoublement."On est à un moment charnière où par des propositions on peut faire avancer le système éducatif", croit M Lussault.
Expérimentons donc à l'avenir : ce n'est pas comme si le redoublement avait été divisé plusieurs fois depuis quelques décennies.Suivre ses élèves en cycle 2
Le Cnesco entend d'abord jouer sur l'organisation de la scolarité. Il propose d'expérimenter le suivi de classe sur tout le cycle 2.
Le maître ne choisirait donc plus le niveau où il enseigne ?Pendant 3 ans, les écoliers ne pourraient pas redoubler mais suivraient d'année en année le même maitre.

C'est le même CNESCO qui expliquait que le redoublement était voué à l'échec puisque l'élève était amené à apprendre de la même façon l'année de redoublement ?Pour le Cnesco ce procédé améliore les résultats scolaires car professeur et élèves se connaissent bien.

Donc, en les obligeant à suivre le même rythme que les élèves sans difficulté, on permet aux élèves en difficulté d'avancer à leur rythme.Cela supprime le mois nécessaire à la prise en main de la classe en début d'année. Les élèves savent aussi mieux coopérer. Les conditions d'enseignement sont meilleures. Surtout le temps scolaire s'étale sur trois ans et permet aux élèves d'avancer à leur rythme au lieu de devoir affronter chaque fin d'année la perspective du redoublement.

La double pensée est de retour !

La panacée universelle. Que n'y avait-on pensé avant !Cette proposition du Cnesco devrait prochainement devenir expérimentation. Elle repose aussi sur l'idée que l'aide aux élèves doit venir de la classe et se dérouler dans la classe. Le professeur "des apprentissages fondamentaux" devrait bénéficier d'une formation pédagogique.
Les établissements financent les redoublements ?Un autre aspect systémique est mis en avant par le jury. "Les établissements peuvent réinvestir dans les mesures de lute contre la difficulté scolaire les économies réalisées grâce à la limitation du redoublement". C'est exactement le contraire de la logique actuelle qui fait qu'en supprimant le redoublement on perde des élèves et donc des moyens.

Et sinon ?Proposer un examen de rattrapage
La seconde grande proposition du Cnesco c'est l'examen de rattrapage en septembre. Ce dispositif est déjà très fréquent en Europe et souvent couplé avec des écoles d'été. L'examen est destiné aux élèves suscptibles de redoubler. Si l'élève réussit l'examen il passe dans la classe supérieure.

Trois semaines compensent donc une année d'échec !Pour le Cnesco cela a aussi l'avantage d'obliger les établissements à définir précisément les conditions du redoublement. Une école d'été, sur trois semaines en petit groupe et sur les fondamentaux, permet de se préparer à l'examen.

Les professeurs ont surtout des "représentations" (quel mépris des enseignants dans cette formule) négatives de sa suppression que les mesures proposées ici ne sont pas près d'inverser.La troisième proposition du Cnesco vise à changer les représentations, très positives, que les professeurs, élèves et parents ont du redoublement.
Ah... les mallettes pédagogiques...Il proposera des mallettes destinées au chef d'établissement et à l'association de parents d'élèves sur le redoublement.
Parce que les enseignants peuvent enfreindre la loi ?Prendre le chemin du terrain
La démarche du Cnesco et de l'IFé interroge forcément le ministère qui a publié en novembre 2014 un décret n'autorisant que les redoublements demandés par les parents ou ceux qui font suite à une interruption des études. Mais pour le Cnesco aucun décret ne peut venir à bout d'une pratique perçue comme légitime par les enseignants, les parents et les élèves.

Et ce n'est pas un décret qui va aider les élèves faibles à remonter leur niveau.

Ah... et moi qui croyais naïvement que l'objectif était d'aider les élèves en difficulté.Le Cnesco entend prendre un autre chemin pour atteindre le même objectif, supprimer le redoublement.
C'est scien-ti-fique, on vous dit !En expérimentant des dispositifs d'aide ou en revoyant l'organisation du système éducatif, il espère débloquer un système éducatif jusque là sourd à toutes les démonstrations des chercheurs.
D'ailleurs, le taux de retard en 3e, divisé par deux en vingt ans, a produit de très bons résultats comme tout le monde peut le constater scientifiquement.
Tiens, tiens... Phrase à relire dans quelques années."Dans les pays qui se sont contentés d'imposer l'interdiction du redoublement sans mettre en place des solutions alternatives, cette pratique... s'est réinvitée", explique le Cnesco.
Pour le "cycle infernal" de l'échec scolaire, on attendra.C'est tout le pari du Cnesco et de l'IFé de casser le cycle infernal du redoublement.
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- Hervé
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A partir de la rentrée prochaine, le redoublement ne sera plus possible ce qui signifie que les conseils de classe devront accepter le passage de tous les élèves. Au collège, et sans doute en primaire dont je connais moins bien le fonctionnement, cela ne devrait pas soulever de difficultés puisque, Loys ne cesse de le rappeler, le redoublement a déjà quasiment disparu(1).
Mais c'est surtout dans les classes de 3e et 2de, là où le conseil de classe restait "souverain" (sauf recours devant le chef d'établissement ou en appel) que la situation va changer. Comme le redoublement ne sera même plus une éventualité (ce qui devrait se matérialiser par sa suppression dans les "cases à cocher" du dossier d'orientation) les Conseils devront donc proposer à tous les élèves un passage en Seconde, professionnelle ou GT, pour les 3e; en Première, professionnelle ou GT, pour les Seconde.
Or, que feront les équipes enseignantes, confrontées à un élève dont les résultats leur sembleront, en conscience, rendre sa réussite en voie Générale ou Technologique trop incertaine (j'utilise à dessein le vocabulaire euphémisant de notre institution) ? Ils devront soit, au nom de l'école de la bienveillance, laisser un élève en graves difficultés scolaires aller au lycée GT (en langue pédagoinstitutionnelle, envoyer un élève vers un échec certain, ça s'appelle "lui laisser sa chance"), soit utiliser la voie Professionnelle pour lui signifier l'impossibilité de la voie GT. Passons sur le fait que c'est aller à l'encontre du discours officiel (et hypocrite) sur la revalorisation de la voie professionnelle. Et voyons plutôt ce qui se passera alors. Très probablement, incrédules devant la proposition du conseil (qu'ils n'auront pas vu venir puisque leur enfant, depuis le CP, a des "en cours d'acquisition" dans toutes les pseudos-compétences et qu'il n'a jamais, et pour cause, redoublé) les parents choisiront de refuser la voie professionnelle et se replieront sur l'alternative que l'institution leur offre : le redoublement. Lequel ne sera en effet possible qu'à l'initiative (et pas à l'acceptation) des familles dans une stratégie explicite d'orientation.. Au total, il est ainsi possible que rien ne change (ce qu'a pu vouloir dire la CNESCO dans le texte cité par Loys).
On peut ainsi penser que la suppression du redoublement va surtout ... vider les lycées professionnels, remplir les lycées GT d'élèves qui n'ont rien à y faire, voire accroître le décrochage. Car que deviendra un élève de 3e qui aura redoublé pour "éviter" le lycée pro et qui, à l'issue de son redoublement, n'aura toujours ni les moyens d'aller au lycée GT, ni l'envie d'aller dans la voie pro ?
Reste un point à soulever.. Aujourd'hui, pour simplifier, en Seconde, au moins dans mon lycée, les élèves très faibles sont réorientés, les faibles redoublent, les moyens passent.. Pour que le redoublement baisse vraiment en Seconde, comme on vient de voir qu'il sera encore utilisé par les familles pour éviter la voie pro, il faut impérativement que les autres redoublants actuels (les "faibles" sans projet pro) ... passent.
Cela met une pression sur les équipes enseignantes et particulièrement sur les Chefs d'établissement. Il leur reviendra en effet soit d'assumer de laisser passer un élève aux moyennes désastreuses, soit de convaincre des familles qui rêvaient que Doudou devienne chirurgien ou ingénieur qu'un bac pro chauffagiste n'est pas une mauvaise solution (et ça n'en est effectivement pas une mauvaise). Bien entendu, ils essaieront (les proviseurs j'entends) de déléguer cette pression sur d'autres : les professeurs principaux, au charbon quand il s'agit du dialogue avec les familles d'autant plus depuis la quasi suppression des COPsy), les enseignants qui, s'ils faisaient vraiment réussir leurs élèves, rendraient les choix plus simples.
"Faire vraiment réussir les élèves", en langage-proviseur, ça veut dire "mettre des bonnes notes", ou valider des compétences acquises (c'est kif-kif, non ?). Et oui! Car si les élèves faibles avaient quand même des bonnes notes, on pourrait, sans problèmes de conscience majeurs, les laisser passer.. Le problème, pour l'institution, n'est pas la difficulté révélée par la mauvaise note, c'est la mauvaise note. Ces gens-là construiraient les villes à la campagne pour résoudre les problèmes urbains.
Il ne s'agit pas là d'une vue de l'esprit ou d'une objurgation de quelque Cassandre. Il y a quelques semaines, nous avons eu l'honneur, dans mon lycée, d'être convié à un "séminaire sur l'évaluation". En plein bla-bla médiatique sur la suppression des notes, un temps de réflexion avec une bardée d'inspecteurs ne me déplaisait pas, étant moi-même ouvert depuis longtemps à une réflexion sur le sujet. Mais finalement, au lieu d'un échange sur la docimologie, des retours d'expériences, etc. - qui aurait pu être intéressant - on a eu droit, après un propos liminaire de notre proviseur sur l'intérêt d'une réflexion sur nos pratiques (merci Chef !


Précisons, pour les non-familiers de notre Chère Institution, que"taux d'échec", ça signifie : redoublement + réorientation. Un élève de Seconde qui ne réussit pas, qui après avoir "tenté sa chance" en Seconde s'y ennuie, et estime qu'il vaut mieux aller en voie professionnelle, nos honorables dirigeants appellent ça un échec.

(1) A ce sujet, une question : si les études condamnant le redoublement se fondent sur l'examen des cohortes de redoublants (et déplorent qu'ils ne soient pas devenus subitement de bons élèves, ce qui pourtant n'est guère étonnant), existe-il des études portant sur ceux qui "passent" malgré avis négatif du conseil de classe (suite à "discussion" avec le chef d'établissement ou décision de la commission d'appel) ? En réalité, c'est une fausse question, je suis certain qu'une telle étude n'existe pas.. Pourquoi
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- Loys
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Pour le reste, seront certainement données les mêmes instructions pour le passage en première GT que pour le passage de la 3e en seconde GT : un ancien chef d'établissement m'a ainsi expliqué que des taux de passage fixés à l'avance étaient pour eux des objectifs à atteindre. Les chiffres montrent déjà que le passage en seconde GT connaît un record actuellement.
Le résultat risque en effet d'affecter les lycées professionnels.
Je vous renvoie à cet article.(1) A ce sujet, une question...

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- Loys
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...sous le couvercle la marmite boue (sic) toujours.
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Car, en fin de cycle, la question du niveau ne se pose évidemment pas !Cette réforme signe-t-elle la fin du redoublement ?
Si on admet que l'idée est de faire progresser les élèves dans un cycle, puis de les faire progresser dans un autre pour les mener, in fine, à la fin du cycle de scolarité obligatoire, la notion de redoublement n'a plus de sens. Elle n'est plus à considérer comme la solution pour remédier aux difficultés scolaires. Il ne servira à rien de faire redoubler un élève en CP alors qu'on sait que nous avons encore le CE1 et le CE2 pour amener l'enfant le plus loin possible dans les objectifs de ce cycle. Il existe d'autres manières d'identifier ces difficultés et d'accompagner les élèves. Le redoublement doit être limité à quelques cas très particuliers.

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- Lord Blackadder
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- Loys
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Et dans le "Café" : "Primaire : L'avenir scolaire reste marqué par les inégalités sociales"
Et sur Twitter :
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- Loys
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Mais c'est sans doute très secondaire...
En supprimant totalement le redoublement, on mettra un terme à cette intolérable (et coûteuse) inégalité qui veut qu'on donne du temps aux élèves qui en ont besoin !Même si aujourd’hui le redoublement reste exceptionnel, les élèves qui conjuguent plusieurs facteurs, tels qu’un milieu social défavorisé, une famille monoparentale, une mère peu diplômée sont davantage touchés par le redoublement que les autres.

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- Chris
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Maintenant, "tout le monde passe" mais les inégalités existent toujours, voire s'aggravent et les enfants ainsi maltraités par les injonctions de l'institution n'ont plus qu'à désespérer.
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Extrait :
L’infographie
Taux de redoublement aux rentrées 2014 et 2015 en France métropolitaine et DOM y compris Mayotte
Les taux de redoublement en élémentaire dans l’enseignement public, qui avaient marqué une faible hausse en 2014, sont en forte baisse en 2015 à tous les niveaux. En CP, le redoublement passe de 3,1 % à 2,2 % en 2015. La baisse la plus marquée concerne le CE1 dont le taux descend à 1,9 % après avoir atteint 3,4 % en 2014. Les taux de redoublement en CE2, CM1 et CM2, déjà faibles, diminuent quasiment de moitié par rapport à la rentrée 2014.
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Or sur cette période le taux de retard des élèves de 3e a décru de plus d'un tiers (de 40 à 26%)...D’un PISA à l’autre, l’heure n’est pas à l’embellie : la proportion d’élèves en difficulté s’est bel et bien envolée dans notre pays ces dix dernières années : + 6 points en mathématiques, + 4 points en compréhension de l’écrit. Elle stagne en revanche en sciences depuis peu (PISA 2006). [...] « En France plus que dans un autre pays, le niveau socio-économique, le redoublement et l’absence de scolarisation en maternelle sont des marqueurs forts de l’échec », précise Eric Charbonnier, analyste de l’OCDE.
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- Loys
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Le redoublement n'est évidemment pas supprimé, nous rassure Bertrand Cavayé (DGESCO). Mais il devient "exceptionnel", en fonction de conditions exceptionnelles. Serait-ce de la langue de bois ?

Ce redoublement (qui n'est pas supprimé) des élèves en grande difficulté est remplacé par un "accompagnement pédagogique" qui concerne "TOUS les élèves". La logique de ce double raisonnement ne laisse pas d'étonner.

Bertrand Cavayé dit: On ne va pas dire "On supprime les SEGPA", on va inclure les élèves dans les classes, ils vont pouvoir participer à la classe.

Curieux de remettre en cause des dispositifs adaptés (le A de SegpA) aux "besoins des élèves" au nom de cette nécessaire adaptation à leurs "besoins".

Effectivement, c'est même le principe de cet "accompagnement" : la suppression des coûteux "dispositifs supplémentaires" et l'omission de la question de la taille des classes.Répondre aux besoins des élèves. Le principe de l'accompagnement pédagogique, c'est de faire exprimer les besoins des élèves et y répondre.[...] ce n'est pas un dispositif supplémentaire.
Une "évolution" qui a le mérite de ne rien coûter et de mettre à bas la liberté pédagogique. Bref une régression...L'accompagnement pédagogique, c'est quelque chose qui va se passer tout le temps. On ne va pas rajouter des heures, on ne va pas faire des choses particulières. Par contre on va faire évoluer ses pratiques pédagogiques.
La pédagogie la plus fumeuse pour justifier des mesures purement économiques...
Une déclaration généreuse... mais pas forcément bienveillante. Personne n'a en effet jamais considéré un élève allophone comme un handicap, ce qui est sous-tendu par Bertrand Cavayé. En revanche, le fait de ne pas parler français dans un cours de collège constitue de fait un certain handicap pour cet élève. Le nier, c'est faire abstraction du réel...Ce n'est pas de l'aide, c'est de l'accompagnement. [...] On va regarder chaque élève, même les élèves qu'on a tendance à oublier, et on va voir quels sont ses besoins et on va tenir compte de ce que l'élève sait faire pour le faire aller encore plus loin [...] Exploiter à tout instant la diversité des élèves : exploiter, ça veut dire tenir compte de cette diversité. Quand on est en classe devant les élèves, on va réagir à cette diversité et on va l'utiliser pour faire avancer l'ensemble de la classe. Donc un élève allophone n'est pas un handicap : au contraire, c'est une source de richesse pour la classe, par exemple.
En toute logique, plus une classe inclut d'élèves allophones, plus "cette diversité" sera dans l'intérêt de la classe.
PS : à ce compte, faut-il fermer les sections d'accueil pour les élèves non francophones ? Ces sections sont en effet insupportablement exclusives...
C'est vrai qu'on n'y avait jamais pensé jusque là !On va faire notre cours, non pas en pensant aux contenus, aux programmes - bien sûr on va y penser - mais le premier point sera les élèves. On va préparer donc, en amont, toutes nos interventions en pensant aux élèves.

"toutes nos interventions" prépare à l'idée de préparer plusieurs cours à délivrer pendant la même heure. Nécessairement, puisqu'il faut répondre aux "besoins" de chaque élève.
Le tout avec des horaires réduits, un plus grande nombre de classes et des classes plus nombreuses !

En plus de se contenter de préparer un seul cours, ce serait bête de "se contenter de corriger des copies", en effet.Pendant le cours, on est face à des élèves. Donc on va réagir. Bon, ça, c'est pas très très nouveau. J'ai oublié de préciser au début que la plupart de ce que je vais vous dire, vous le faites déjà. Et puis, après le cours, on va pas se contenter de compter les points, de corriger des copies : on va aussi réfléchir à ce qui s'est passé, comment faire évoluer la suite du cours.
Un terme surtout pédant d'une part, et politiquement correct d'autre part : les synonymes sont "banal", "ordinaire", "plat"...Tous les élèves seront accompagnés : les élèves à besoins particuliers, les élèves solides, les élèves acratopèges. Un terme un petit peu technique : une eau acratopège est une eau qui n'a jamais été mélangée...
C'est vrai qu'aucun collègue n'a jamais pensé au travail qu'il donne aux élèves !Les élèves sont élèves, bien sûr, pendant les cours. Il va falloir aussi penser qu'ils sont élèves chez eux, penser au travail que l'on donne aux élèves. Le travail en dehors de la classe est quelque chose qu'il va falloir aussi remettre sur la table et auquel il va falloir réfléchir collectivement.

A transmettre aux IEN du primaire puisque le travail écrit à la maison est désormais proscrit.
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Mais l’augmentation attendue des effectifs de 6e à la rentrée 2016 n’est pas liée uniquement à la démographie. Plus précisément, un quart de la hausse prévue s’explique par la diminution attendue du redoublement et tout particulièrement en fin d’école primaire (classe de CM2) où la baisse devrait être plus forte qu’en 6e suite à la réforme des cycles. En effet, à compter du 1er septembre 2016, CM1-CM2 et 6e constitueront un seul cycle, appelé cycle de consolidation, où le redoublement devrait être exceptionnel pour les années intermédiaires.
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"Les lycées devront accepter le redoublement des élèves qui ont échoué au baccalauréat" @fhollande #DirectPR
Pour Max, qui a redoublé sa term S: "en fait c'est facile c'est juste que j'ai rien fait de l'année..." #Rentree2016
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Extrait :
Le budget entérine la baisse du redoublement davantage que les progrès des élèves
Quels objectifs l'Etat donne-t-il au système éducatif avec la proposition de budget pour 2017 ? Parce que la vérité d'une politique se lit dans le budget, cela vaut la peine d'éplucher les prévisions budgétaires. Le changement des indicateurs à l'occasion du renouvellement des programmes et des cycles brouille le repérage. Mais les documents budgétaires permettent quand même de suivre la réduction du redoublement et des perspectives modérées sur le plan pédagogique. Il n'y aura pas non plus de grand soir éducatif en 2017...
Des baisses de redoublement effectives
L'élément le plus marquant est la baisse importante des taux de redoublement suite à la publication du décret n'autorisant celui ci que dans des cas exceptionnels. Ainsi en CP le taux de redoublement est passé de 3% en 2014 à 1% en 2016, taux qui devrait être maintenu en 2017. Au Cm2 on passe de 1% à 0.2%. En sixième, on attend une baisse de moitié du taux de redoublement de 2016 à 2017 (de 0.9% à 0.5%). En seconde le taux était de 7.3% en 2014. Il est passé à 6.2 en 2016 et on prévoit 5.5% en 2017. Ces baisses dégagent des économies dans le budget de l'éducation.
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Si l'on en croit PISA 2015 (I. 6. 14), 12% pour l'OCDE et 22% pour la France à 15 ans.
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Jean-Michel Blanquer a annoncé qu’il souhaitait « autoriser à nouveau le redoublement ». Est-ce vraiment efficace ?… twitter.com/i/web/status/8…
Commentons.
[ Cliquer pour agrandir ] [ Cliquer pour masquer ]Première chose : "Le Monde" n'a pas vraiment expliqué quel redoublement avait effectivement été supprimé (cf décret de 2014 ) : la décision de redoublement éventuellement prise par le conseil de classe. Il semblerait que c'est sur ce point que le MEN souhaiterait revenir, ce qui reste à vérifier.
Le graphique donné par "Le Monde" est celui du CNESCO (synthèse de 2015) , un organisme dépendant du MEN (bien qu'il s'en défende : il a été créé en 2013 et sa présidente a été nommée par le MEN en 2014 , sous la majorité précédente, tout comme cinq de ses huit membres). Ce graphique de 2015 se réfère à PISA 2012. Pourquoi ne pas consulter les chiffres plus récents de l'OCDE ? PISA 2015 (II, 5) confirme une diminution rapide du redoublement en France, qui confirme ce que nous avons montré sur ce fil de discussion depuis 2012 : ainsi 33% des élèves de 15-16 ans avaient redoublé en 2009, 22% en 2015.
Malheureusement, les résultats des mêmes cohortes n'ont pas progressé pour autant dans PISA sur la même période, tandis que les écarts se sont eux creusés entre les meilleurs et les plus faibles. Embêtant, n'est-ce pas ?
D'abord affirmation à nuancer fortement : le taux de redoublement aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suisse, en Chine (BSJG), à Hong-Kong (entre 17 et 21% en 2015) n'est pas très éloigné du nôtre (22%) et leurs résultats PISA ne sont pas éloignées des meilleurs résultats dans PISA. En Belgique ou au Portugal (souvent donné en exemple), le taux de redoublement est beaucoup plus marqué qu'en France (entre 32 et 34%) mais ces pays obtiennent de meilleurs résultats. La Norvège pratique la promotion automatique et ses résultats sont semblables à ceux de la France. En tout cas, une chose est sûre : le redoublement n'est pas, contrairement à ce qu'affirme "Le Monde", "une tradition bien française".Les pays à promotion automatique ont de bien meilleurs résultats que les autres.
Mais surtout ce jugement associe - de façon bien peu rigoureuse et scientifique - un résultat multifactoriel (la performance PISA) à un seul facteur (le redoublement). On peut imaginer que la réussite au Japon ou en Finlande peut-être liée à bien d'autres facteurs, comme nous l'avons montré ici , qu'au simple redoublement. Un exemple avec le taux d'encadrement : en Finlande, pour un collège moyen de 500 élèves 55 professeurs en Finlande contre 32 professeurs en France : avec un tel accompagnement, on comprend dès lors pourquoi le redoublement est moins nécessaire. En France, il s'agit évidemment de supprimer le redoublement sans améliorer le taux d'encadrement : comme l'indique "Le Monde", le redoublement a un coût ("deux milliards"). Mais il oublie de préciser que de tels taux d'encadrement en ont un bien supérieur !
D'une manière générale, rappelons que les résultats PISA ne concernent que des compétences très limitées et dans trois champs seulement. Rappelons aussi que certains pays ne pratiquent pas le cursus unique jusqu'à quatorze ans, comme l'Allemagne : certes l'Allemagne pratique la promotion automatique en primaire mais l'orientation précoce (à partir de onze ans) prend alors en partie la place du redoublement.
Bref, il semble peu pertinent de fonder une démonstration de l'inefficacité du redoublement sur une simple comparaison internationale, avec toutes les limites que cela représente.
PISA ne se fonde pas sur les notes des élèves mais peu importe. On voit bien ici le sophisme habituel, avec inversion de la causalité : les bons élèves sont de bons élèves PARCE QU'ils n'ont pas redoublé.Les élèves français qui n'ont pas redoublé à quinze ans en seconde ont des résultats parmi les meilleurs de l'OCDE alors que ceux en retard d'un ou deux ans ont des notes bien inférieures à la moyenne.
Parmi les alternatives au redoublement : "le rattrapage en fin d'année qui existe dans presque tous les pays européens", "la promotion conditionnelle", "le système école d'été comme en Italie où les élèves comblent leurs lacunes pendant la période estivale et passent un examen en septembre". Pas besoin d'aller très loin pour trouver l'origine de ces alternatives mirifiques :
Pas de mise en perspective critique. On peut par exemple rappeler que les résultats PISA de l'Italie sont… inférieurs à ceux de la France dans PISA. Il y a d'ailleurs quelque chose d'amusant à voir les mêmes progressistes proposer d'alléger les rythmes scolaires annuels des élèves et de travailler l'été aux élèves les plus faibles avec un examen à la rentrée.
On le voit : "Le Monde" ne fait ici que copier-coller les élément donnés par le CNESCO dans sa synthèse de 2015, un organisme qui vise moins à faire l'état objectif de l'école qu'à donner une caution scientifique et censément indépendante aux politiques du MEN.
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Et le 23/06/17 : www.alternatives-economiques.fr/redouble...n-francaise/00079377
A noter que "la recherche" dans cet article, c'est le CNESCO (comme pour "Le Monde" cf supra) avec ces conclusions sidérantes, confondant causes et symptômes : "le redoublement « demeure le meilleur déterminant du décrochage » et « impacte négativement le revenu futur du jeune adulte » qui sera perçu par les entreprises comme moins performant." Mais le plus sidérant est ici :
la réforme du collège de 2016 a ouvert la possibilité d’une aide personnalisée pour tous les élèves.

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