La suppression du redoublement

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05 Fév 2015 09:31 - 08 Fév 2015 19:05 #13097 par Loys

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05 Fév 2015 09:53 - 05 Fév 2015 14:13 #13098 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement

Le jury sait que la simple suppression du redoublement ne résoudra pas le problème". Pour André Tricot, président du jury réuni par le Cnesco et l'IFé, "il ne s'agit pas de dire qu'à la rentrée 2015 le redoublement c'est terminé". A l'issue de la conférence de consensus, le Cnesco propose une évolution lente vers la suppression du redoublement grâce à des expérimentations concrètes qui devraient permettre d'apporter une réponse aux difficultés des élèves.

Donc la loi supprime de facto le redoublement mais sa suppression suivrait une "évolution lente" ? :shock: :scratch:
On voit qu'il y a ici une contorsion du CNESCO pour justifier sa "conférence de consensus" rendue inutile par le décret de 2014. :mrgreen:

Deux propositions émergent : un examen de rattrapage durant l'été et le suivi sur trois ans par le même professeur des élèves du cycle 2.

Mais n'est-ce pas pénaliser les élèves en difficulté par une notation traumatisante et des rythmes scolaires non respectés ? :P
Penser qu'un élève qui n'a pas atteint un niveau donné pendant l'année scolaire puisse miraculeusement l'atteindre au cours de l'été est très irréaliste...

Le 4 février, Nathalie Mons, présidente du Cnesco, Michel Lussault, président de l'IFé, et André Tricot ont présenté les recommandations du jury de la conférence de consensus réunie fin janvier. "C'est optimiste de dire qu'un décret peut supprimer le redoublement. Sa fin ne se décrète pas", explique Nathalie Mons.

Un décret ne décrète pas ? :scratch:

"On ne produit pas de circulaire", a prévenu Michel Lussault.

Qui serait bien inutile...
On comprend à cette phrase qu'aucune réponse institutionnelle ne sera proposée en contrepartie de la suppression du redoublement.

A la place le jury propose des expérimentations susceptibles de faire bouger les lignes sur le terrain.

Faisons "bouger les lignes" ! :cheers:
A noter qu'elles ont déjà bien bougé, s'agissant du redoublement depuis des décennies :

"On est à un moment charnière où par des propositions on peut faire avancer le système éducatif", croit M Lussault.

Les "propositions" non contraignantes sont au mieux des vœux pieux, au pire des alibis de la suppression du redoublement.

Suivre ses élèves en cycle 2
Le Cnesco entend d'abord jouer sur l'organisation de la scolarité. Il propose d'expérimenter le suivi de classe sur tout le cycle 2.

Expérimentons donc à l'avenir : ce n'est pas comme si le redoublement avait été divisé plusieurs fois depuis quelques décennies.

Pendant 3 ans, les écoliers ne pourraient pas redoubler mais suivraient d'année en année le même maitre.

Le maître ne choisirait donc plus le niveau où il enseigne ? :shock:

Pour le Cnesco ce procédé améliore les résultats scolaires car professeur et élèves se connaissent bien.

C'est le même CNESCO qui expliquait que le redoublement était voué à l'échec puisque l'élève était amené à apprendre de la même façon l'année de redoublement ? :shock:

Cela supprime le mois nécessaire à la prise en main de la classe en début d'année. Les élèves savent aussi mieux coopérer. Les conditions d'enseignement sont meilleures. Surtout le temps scolaire s'étale sur trois ans et permet aux élèves d'avancer à leur rythme au lieu de devoir affronter chaque fin d'année la perspective du redoublement.

Donc, en les obligeant à suivre le même rythme que les élèves sans difficulté, on permet aux élèves en difficulté d'avancer à leur rythme. :shock:
La double pensée est de retour ! :cheers:

Cette proposition du Cnesco devrait prochainement devenir expérimentation. Elle repose aussi sur l'idée que l'aide aux élèves doit venir de la classe et se dérouler dans la classe. Le professeur "des apprentissages fondamentaux" devrait bénéficier d'une formation pédagogique.

La panacée universelle. Que n'y avait-on pensé avant !

Un autre aspect systémique est mis en avant par le jury. "Les établissements peuvent réinvestir dans les mesures de lute contre la difficulté scolaire les économies réalisées grâce à la limitation du redoublement". C'est exactement le contraire de la logique actuelle qui fait qu'en supprimant le redoublement on perde des élèves et donc des moyens.

Les établissements financent les redoublements ? :scratch:

Proposer un examen de rattrapage
La seconde grande proposition du Cnesco c'est l'examen de rattrapage en septembre. Ce dispositif est déjà très fréquent en Europe et souvent couplé avec des écoles d'été. L'examen est destiné aux élèves suscptibles de redoubler. Si l'élève réussit l'examen il passe dans la classe supérieure.

Et sinon ? :devil:

Pour le Cnesco cela a aussi l'avantage d'obliger les établissements à définir précisément les conditions du redoublement. Une école d'été, sur trois semaines en petit groupe et sur les fondamentaux, permet de se préparer à l'examen.

Trois semaines compensent donc une année d'échec ! :cheers:

La troisième proposition du Cnesco vise à changer les représentations, très positives, que les professeurs, élèves et parents ont du redoublement.

Les professeurs ont surtout des "représentations" (quel mépris des enseignants dans cette formule) négatives de sa suppression que les mesures proposées ici ne sont pas près d'inverser.

Il proposera des mallettes destinées au chef d'établissement et à l'association de parents d'élèves sur le redoublement.

Ah... les mallettes pédagogiques...

Prendre le chemin du terrain
La démarche du Cnesco et de l'IFé interroge forcément le ministère qui a publié en novembre 2014 un décret n'autorisant que les redoublements demandés par les parents ou ceux qui font suite à une interruption des études. Mais pour le Cnesco aucun décret ne peut venir à bout d'une pratique perçue comme légitime par les enseignants, les parents et les élèves.

Parce que les enseignants peuvent enfreindre la loi ? :shock:

Et ce n'est pas un décret qui va aider les élèves faibles à remonter leur niveau.

:rirej

Le Cnesco entend prendre un autre chemin pour atteindre le même objectif, supprimer le redoublement.

Ah... et moi qui croyais naïvement que l'objectif était d'aider les élèves en difficulté.

En expérimentant des dispositifs d'aide ou en revoyant l'organisation du système éducatif, il espère débloquer un système éducatif jusque là sourd à toutes les démonstrations des chercheurs.

C'est scien-ti-fique, on vous dit !
D'ailleurs, le taux de retard en 3e, divisé par deux en vingt ans, a produit de très bons résultats comme tout le monde peut le constater scientifiquement.

"Dans les pays qui se sont contentés d'imposer l'interdiction du redoublement sans mettre en place des solutions alternatives, cette pratique... s'est réinvitée", explique le Cnesco.

Tiens, tiens... Phrase à relire dans quelques années.

C'est tout le pari du Cnesco et de l'IFé de casser le cycle infernal du redoublement.

Pour le "cycle infernal" de l'échec scolaire, on attendra.

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08 Fév 2015 04:40 - 08 Fév 2015 18:57 #13126 par Hervé
Réponse de Hervé sur le sujet La suppression du redoublement
A propos de la suppression du redoublement, quelques réflexions sur ce qui peut se passer concrètement
A partir de la rentrée prochaine, le redoublement ne sera plus possible ce qui signifie que les conseils de classe devront accepter le passage de tous les élèves. Au collège, et sans doute en primaire dont je connais moins bien le fonctionnement, cela ne devrait pas soulever de difficultés puisque, Loys ne cesse de le rappeler, le redoublement a déjà quasiment disparu(1).
Mais c'est surtout dans les classes de 3e et 2de, là où le conseil de classe restait "souverain" (sauf recours devant le chef d'établissement ou en appel) que la situation va changer. Comme le redoublement ne sera même plus une éventualité (ce qui devrait se matérialiser par sa suppression dans les "cases à cocher" du dossier d'orientation) les Conseils devront donc proposer à tous les élèves un passage en Seconde, professionnelle ou GT, pour les 3e; en Première, professionnelle ou GT, pour les Seconde.
Or, que feront les équipes enseignantes, confrontées à un élève dont les résultats leur sembleront, en conscience, rendre sa réussite en voie Générale ou Technologique trop incertaine (j'utilise à dessein le vocabulaire euphémisant de notre institution) ? Ils devront soit, au nom de l'école de la bienveillance, laisser un élève en graves difficultés scolaires aller au lycée GT (en langue pédagoinstitutionnelle, envoyer un élève vers un échec certain, ça s'appelle "lui laisser sa chance"), soit utiliser la voie Professionnelle pour lui signifier l'impossibilité de la voie GT. Passons sur le fait que c'est aller à l'encontre du discours officiel (et hypocrite) sur la revalorisation de la voie professionnelle. Et voyons plutôt ce qui se passera alors. Très probablement, incrédules devant la proposition du conseil (qu'ils n'auront pas vu venir puisque leur enfant, depuis le CP, a des "en cours d'acquisition" dans toutes les pseudos-compétences et qu'il n'a jamais, et pour cause, redoublé) les parents choisiront de refuser la voie professionnelle et se replieront sur l'alternative que l'institution leur offre : le redoublement. Lequel ne sera en effet possible qu'à l'initiative (et pas à l'acceptation) des familles dans une stratégie explicite d'orientation.. Au total, il est ainsi possible que rien ne change (ce qu'a pu vouloir dire la CNESCO dans le texte cité par Loys).
On peut ainsi penser que la suppression du redoublement va surtout ... vider les lycées professionnels, remplir les lycées GT d'élèves qui n'ont rien à y faire, voire accroître le décrochage. Car que deviendra un élève de 3e qui aura redoublé pour "éviter" le lycée pro et qui, à l'issue de son redoublement, n'aura toujours ni les moyens d'aller au lycée GT, ni l'envie d'aller dans la voie pro ?
Reste un point à soulever.. Aujourd'hui, pour simplifier, en Seconde, au moins dans mon lycée, les élèves très faibles sont réorientés, les faibles redoublent, les moyens passent.. Pour que le redoublement baisse vraiment en Seconde, comme on vient de voir qu'il sera encore utilisé par les familles pour éviter la voie pro, il faut impérativement que les autres redoublants actuels (les "faibles" sans projet pro) ... passent.
Cela met une pression sur les équipes enseignantes et particulièrement sur les Chefs d'établissement. Il leur reviendra en effet soit d'assumer de laisser passer un élève aux moyennes désastreuses, soit de convaincre des familles qui rêvaient que Doudou devienne chirurgien ou ingénieur qu'un bac pro chauffagiste n'est pas une mauvaise solution (et ça n'en est effectivement pas une mauvaise). Bien entendu, ils essaieront (les proviseurs j'entends) de déléguer cette pression sur d'autres : les professeurs principaux, au charbon quand il s'agit du dialogue avec les familles d'autant plus depuis la quasi suppression des COPsy), les enseignants qui, s'ils faisaient vraiment réussir leurs élèves, rendraient les choix plus simples.
"Faire vraiment réussir les élèves", en langage-proviseur, ça veut dire "mettre des bonnes notes", ou valider des compétences acquises (c'est kif-kif, non ?). Et oui! Car si les élèves faibles avaient quand même des bonnes notes, on pourrait, sans problèmes de conscience majeurs, les laisser passer.. Le problème, pour l'institution, n'est pas la difficulté révélée par la mauvaise note, c'est la mauvaise note. Ces gens-là construiraient les villes à la campagne pour résoudre les problèmes urbains.
Il ne s'agit pas là d'une vue de l'esprit ou d'une objurgation de quelque Cassandre. Il y a quelques semaines, nous avons eu l'honneur, dans mon lycée, d'être convié à un "séminaire sur l'évaluation". En plein bla-bla médiatique sur la suppression des notes, un temps de réflexion avec une bardée d'inspecteurs ne me déplaisait pas, étant moi-même ouvert depuis longtemps à une réflexion sur le sujet. Mais finalement, au lieu d'un échange sur la docimologie, des retours d'expériences, etc. - qui aurait pu être intéressant - on a eu droit, après un propos liminaire de notre proviseur sur l'intérêt d'une réflexion sur nos pratiques (merci Chef ! :doc: ) à un exposé d'un IG, visant à nous démontrer, avec toute la crédibilité scientifique :lol: qu'apportent des graphiques en nuages de points, des tableur excel, des power point, que ... nous mettions trop de mauvaises notes en Seconde. Par "nous" j'entends non pas les enseignants en général, mais nous les enseignants de mon lycée. On (le Rectorat) nous reproche en effet depuis longtemps d'avoir des taux d'échec trop importants, c'est-à-dire, au-dessus de la sacro-sainte moyenne académique (à laquelle je dénie toute validité) puisque nous n'envoyons en Première GT"que" 80 à 85% de nos élèves de Seconde.
Précisons, pour les non-familiers de notre Chère Institution, que"taux d'échec", ça signifie : redoublement + réorientation. Un élève de Seconde qui ne réussit pas, qui après avoir "tenté sa chance" en Seconde s'y ennuie, et estime qu'il vaut mieux aller en voie professionnelle, nos honorables dirigeants appellent ça un échec. :pendu:
(1) A ce sujet, une question : si les études condamnant le redoublement se fondent sur l'examen des cohortes de redoublants (et déplorent qu'ils ne soient pas devenus subitement de bons élèves, ce qui pourtant n'est guère étonnant), existe-il des études portant sur ceux qui "passent" malgré avis négatif du conseil de classe (suite à "discussion" avec le chef d'établissement ou décision de la commission d'appel) ? En réalité, c'est une fausse question, je suis certain qu'une telle étude n'existe pas.. Pourquoi

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08 Fév 2015 18:54 - 08 Fév 2015 18:59 #13141 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
Orientation volontaire en voie professionnelle = échec. C'est effectivement un scandale... :shock:
Pour le reste, seront certainement données les mêmes instructions pour le passage en première GT que pour le passage de la 3e en seconde GT : un ancien chef d'établissement m'a ainsi expliqué que des taux de passage fixés à l'avance étaient pour eux des objectifs à atteindre. Les chiffres montrent déjà que le passage en seconde GT connaît un record actuellement.
Le résultat risque en effet d'affecter les lycées professionnels.

(1) A ce sujet, une question...

Je vous renvoie à cet article. ;)

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08 Fév 2015 19:08 - 08 Fév 2015 19:08 #13142 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
Inquiétude de François Jarraud à propos du redoublement et de la base des enseignants :

...sous le couvercle la marmite boue (sic) toujours.

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15 Avr 2015 23:31 - 10 Jui 2017 22:31 #13822 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
Dans "Le Monde" du 14/04/15 : "Avec la réforme des programmes, « la notion de redoublement n'a plus de sens »" , interview de Michel Lussault, président du CSP.

Cette réforme signe-t-elle la fin du redoublement ?
Si on admet que l'idée est de faire progresser les élèves dans un cycle, puis de les faire progresser dans un autre pour les mener, in fine, à la fin du cycle de scolarité obligatoire, la notion de redoublement n'a plus de sens. Elle n'est plus à considérer comme la solution pour remédier aux difficultés scolaires. Il ne servira à rien de faire redoubler un élève en CP alors qu'on sait que nous avons encore le CE1 et le CE2 pour amener l'enfant le plus loin possible dans les objectifs de ce cycle. Il existe d'autres manières d'identifier ces difficultés et d'accompagner les élèves. Le redoublement doit être limité à quelques cas très particuliers.

Car, en fin de cycle, la question du niveau ne se pose évidemment pas ! :santa:

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24 Avr 2015 21:26 #13873 par Lord Blackadder
Réponse de Lord Blackadder sur le sujet La suppression du redoublement
Et pendant ce temps, à l'université, en L1 principalement, d'affreux enseignants archaïques :devil: continuent de noter les étudiants en utilisant toute l'échelle de notation (oui, de 0 à 20, avec cependant une préférence marquée pour le 0 :mrgreen: ) : ils engendrent ainsi l'échec de leurs étudiants, les forçant souvent à redoubler pour améliorer (en se mettant à travailler sérieusement :o , par exemple, le comble de l'archaïsme) leur niveau... Il est temps de s'attaquer à ce problème ! :doc:

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01 Juil 2015 12:28 - 26 Aoû 2015 09:40 #14226 par Loys

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01 Juil 2015 12:36 - 26 Aoû 2015 09:39 #14227 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
Ce qui saute aux yeux de certains, ce sont les inégalités sociales face au redoublement. Certes, mais ces inégalités ont en réalité nettement décru. En revanche les inégalités de niveau scolaire se sont accrues.
Mais c'est sans doute très secondaire...

Même si aujourd’hui le redoublement reste exceptionnel, les élèves qui conjuguent plusieurs facteurs, tels qu’un milieu social défavorisé, une famille monoparentale, une mère peu diplômée sont davantage touchés par le redoublement que les autres.

En supprimant totalement le redoublement, on mettra un terme à cette intolérable (et coûteuse) inégalité qui veut qu'on donne du temps aux élèves qui en ont besoin ! :evil:

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01 Juil 2015 16:35 #14233 par Chris
Réponse de Chris sur le sujet La suppression du redoublement
Si le taux de redoublement au CP a tant décru c'est qu'il nous est maintenant pratiquement interdit de maintenir un enfant une année de plus au cycle 2 (CP/CE1). Depuis 20 ans que j'enseigne dans ces deux niveaux, j'ai toujours gardé 1, 2 voire 3 élèves chaque année pour leur donner le temps d'apprendre correctement à lire et à compter. Si le redoublement ne faisait pas de miracle, il "sauvait" tout de même nombre d'enfants en leur donnant des bases plus solides et aussi en maintenant leur confiance en eux et en leurs capacités.
Maintenant, "tout le monde passe" mais les inégalités existent toujours, voire s'aggravent et les enfants ainsi maltraités par les injonctions de l'institution n'ont plus qu'à désespérer.

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01 Juil 2015 18:27 #14234 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
Oui mais comme la réussite scolaire se mesure désormais au seul taux de retard...

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26 Nov 2015 11:31 #15309 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
Note de la DEPP en novembre 2015 : "Les élèves du premier degré à la rentrée 2015 : forte baisse des taux de redoublement"
Extrait :

L’infographie


Taux de redoublement aux rentrées 2014 et 2015 en France métropolitaine et DOM y compris Mayotte
Les taux de redoublement en élémentaire dans l’enseignement public, qui avaient marqué une faible hausse en 2014, sont en forte baisse en 2015 à tous les niveaux. En CP, le redoublement passe de 3,1 % à 2,2 % en 2015. La baisse la plus marquée concerne le CE1 dont le taux descend à 1,9 % après avoir atteint 3,4 % en 2014. Les taux de redoublement en CE2, CM1 et CM2, déjà faibles, diminuent quasiment de moitié par rapport à la rentrée 2014.

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17 Déc 2015 14:50 #15487 par Loys

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11 Fév 2016 09:06 #15862 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
Et un rapport de l'OCDE/PISA sur les difficultés accrues des élèves les plus faibles sur la période 2003-2012.

D’un PISA à l’autre, l’heure n’est pas à l’embellie : la proportion d’élèves en difficulté s’est bel et bien envolée dans notre pays ces dix dernières années : + 6 points en mathématiques, + 4 points en compréhension de l’écrit. Elle stagne en revanche en sciences depuis peu (PISA 2006). [...] « En France plus que dans un autre pays, le niveau socio-économique, le redoublement et l’absence de scolarisation en maternelle sont des marqueurs forts de l’échec », précise Eric Charbonnier, analyste de l’OCDE.

Or sur cette période le taux de retard des élèves de 3e a décru de plus d'un tiers (de 40 à 26%)...

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25 Mar 2016 16:00 - 25 Mar 2016 21:16 #16246 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement

Le redoublement n'est évidemment pas supprimé, nous rassure Bertrand Cavayé (DGESCO). Mais il devient "exceptionnel", en fonction de conditions exceptionnelles. Serait-ce de la langue de bois ? :santa:
Ce redoublement (qui n'est pas supprimé) des élèves en grande difficulté est remplacé par un "accompagnement pédagogique" qui concerne "TOUS les élèves". La logique de ce double raisonnement ne laisse pas d'étonner. :shock:

Bertrand Cavayé dit: On ne va pas dire "On supprime les SEGPA", on va inclure les élèves dans les classes, ils vont pouvoir participer à la classe.

:santa:
Curieux de remettre en cause des dispositifs adaptés (le A de SegpA) aux "besoins des élèves" au nom de cette nécessaire adaptation à leurs "besoins". :santa:

Répondre aux besoins des élèves. Le principe de l'accompagnement pédagogique, c'est de faire exprimer les besoins des élèves et y répondre.[...] ce n'est pas un dispositif supplémentaire.

Effectivement, c'est même le principe de cet "accompagnement" : la suppression des coûteux "dispositifs supplémentaires" et l'omission de la question de la taille des classes.

L'accompagnement pédagogique, c'est quelque chose qui va se passer tout le temps. On ne va pas rajouter des heures, on ne va pas faire des choses particulières. Par contre on va faire évoluer ses pratiques pédagogiques.

Une "évolution" qui a le mérite de ne rien coûter et de mettre à bas la liberté pédagogique. Bref une régression...
La pédagogie la plus fumeuse pour justifier des mesures purement économiques...

Ce n'est pas de l'aide, c'est de l'accompagnement. [...] On va regarder chaque élève, même les élèves qu'on a tendance à oublier, et on va voir quels sont ses besoins et on va tenir compte de ce que l'élève sait faire pour le faire aller encore plus loin [...] Exploiter à tout instant la diversité des élèves : exploiter, ça veut dire tenir compte de cette diversité. Quand on est en classe devant les élèves, on va réagir à cette diversité et on va l'utiliser pour faire avancer l'ensemble de la classe. Donc un élève allophone n'est pas un handicap : au contraire, c'est une source de richesse pour la classe, par exemple.

Une déclaration généreuse... mais pas forcément bienveillante. Personne n'a en effet jamais considéré un élève allophone comme un handicap, ce qui est sous-tendu par Bertrand Cavayé. En revanche, le fait de ne pas parler français dans un cours de collège constitue de fait un certain handicap pour cet élève. Le nier, c'est faire abstraction du réel...
En toute logique, plus une classe inclut d'élèves allophones, plus "cette diversité" sera dans l'intérêt de la classe.
PS : à ce compte, faut-il fermer les sections d'accueil pour les élèves non francophones ? Ces sections sont en effet insupportablement exclusives...

On va faire notre cours, non pas en pensant aux contenus, aux programmes - bien sûr on va y penser - mais le premier point sera les élèves. On va préparer donc, en amont, toutes nos interventions en pensant aux élèves.

C'est vrai qu'on n'y avait jamais pensé jusque là ! :santa:
"toutes nos interventions" prépare à l'idée de préparer plusieurs cours à délivrer pendant la même heure. Nécessairement, puisqu'il faut répondre aux "besoins" de chaque élève.
Le tout avec des horaires réduits, un plus grande nombre de classes et des classes plus nombreuses ! :santa:

Pendant le cours, on est face à des élèves. Donc on va réagir. Bon, ça, c'est pas très très nouveau. J'ai oublié de préciser au début que la plupart de ce que je vais vous dire, vous le faites déjà. Et puis, après le cours, on va pas se contenter de compter les points, de corriger des copies : on va aussi réfléchir à ce qui s'est passé, comment faire évoluer la suite du cours.

En plus de se contenter de préparer un seul cours, ce serait bête de "se contenter de corriger des copies", en effet.

Tous les élèves seront accompagnés : les élèves à besoins particuliers, les élèves solides, les élèves acratopèges. Un terme un petit peu technique : une eau acratopège est une eau qui n'a jamais été mélangée...

Un terme surtout pédant d'une part, et politiquement correct d'autre part : les synonymes sont "banal", "ordinaire", "plat"...

Les élèves sont élèves, bien sûr, pendant les cours. Il va falloir aussi penser qu'ils sont élèves chez eux, penser au travail que l'on donne aux élèves. Le travail en dehors de la classe est quelque chose qu'il va falloir aussi remettre sur la table et auquel il va falloir réfléchir collectivement.

C'est vrai qu'aucun collègue n'a jamais pensé au travail qu'il donne aux élèves ! :santa:
A transmettre aux IEN du primaire puisque le travail écrit à la maison est désormais proscrit.

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25 Mar 2016 23:58 #16247 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement

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12 Avr 2016 16:06 #16312 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
Lu dans cette note de la DEPP (avril 2016) :

Mais l’augmentation attendue des effectifs de 6e à la rentrée 2016 n’est pas liée uniquement à la démographie. Plus précisément, un quart de la hausse prévue s’explique par la diminution attendue du redoublement et tout particulièrement en fin d’école primaire (classe de CM2) où la baisse devrait être plus forte qu’en 6e suite à la réforme des cycles. En effet, à compter du 1er septembre 2016, CM1-CM2 et 6e constitueront un seul cycle, appelé cycle de consolidation, où le redoublement devrait être exceptionnel pour les années intermédiaires.

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08 Jui 2016 16:46 #16608 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
Dans le "Café" du 7/06/16 : "Comment faire redoubler un élève ?"


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14 Jui 2016 22:18 #16674 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
Dans "EducPros" du 13/06/16 : "Le redoublement sinon rien"


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08 Juil 2016 18:54 - 08 Juil 2016 18:55 #16807 par Loys

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01 Sep 2016 16:11 #17033 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement

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15 Oct 2016 12:47 - 15 Oct 2016 12:47 #17431 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
Dans le "Café" du 14/10/16 : "Le budget entérine la baisse du redoublement davantage que les progrès des élèves"
Extrait :

Le budget entérine la baisse du redoublement davantage que les progrès des élèves
Quels objectifs l'Etat donne-t-il au système éducatif avec la proposition de budget pour 2017 ? Parce que la vérité d'une politique se lit dans le budget, cela vaut la peine d'éplucher les prévisions budgétaires. Le changement des indicateurs à l'occasion du renouvellement des programmes et des cycles brouille le repérage. Mais les documents budgétaires permettent quand même de suivre la réduction du redoublement et des perspectives modérées sur le plan pédagogique. Il n'y aura pas non plus de grand soir éducatif en 2017...
Des baisses de redoublement effectives
L'élément le plus marquant est la baisse importante des taux de redoublement suite à la publication du décret n'autorisant celui ci que dans des cas exceptionnels. Ainsi en CP le taux de redoublement est passé de 3% en 2014 à 1% en 2016, taux qui devrait être maintenu en 2017. Au Cm2 on passe de 1% à 0.2%. En sixième, on attend une baisse de moitié du taux de redoublement de 2016 à 2017 (de 0.9% à 0.5%). En seconde le taux était de 7.3% en 2014. Il est passé à 6.2 en 2016 et on prévoit 5.5% en 2017. Ces baisses dégagent des économies dans le budget de l'éducation.

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30 Déc 2016 18:30 - 01 Jan 2017 10:26 #18070 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
Notes 2016 de la DEPP : voir ici.
[ Cliquer pour agrandir ]

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03 Mar 2017 23:37 - 03 Mar 2017 23:46 #18503 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
Sur "FranceInfoTV" du 3/03/17 : "À 15 ans, près d'un élève sur quatre a déjà redoublé au moins une fois en France"



Si l'on en croit PISA 2015 (I. 6. 14), 12% pour l'OCDE et 22% pour la France à 15 ans.

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31 Mai 2017 09:46 #19072 par Loys

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31 Mai 2017 10:35 #19079 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
Dans le "Café" du 31/05/17 : "Que sait-on du redoublement ? "



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12 Jui 2017 15:59 - 13 Jui 2017 13:14 #19164 par Loys
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13 Jui 2017 13:13 #19175 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
Sur son blog "Mediapart" du 10/06/17, Paul Devin : "Le ministre, la «science» et le redoublement…"


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16 Jui 2017 23:32 - 25 Jui 2017 17:32 #19202 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement
www.alternatives-economiques.fr/redouble...-inefficace/00079339



Et le 23/06/17 : www.alternatives-economiques.fr/redouble...n-francaise/00079377



A noter que "la recherche" dans cet article, c'est le CNESCO (comme pour "Le Monde" cf supra) avec ces conclusions sidérantes, confondant causes et symptômes : "le redoublement « demeure le meilleur déterminant du décrochage » et « impacte négativement le revenu futur du jeune adulte » qui sera perçu par les entreprises comme moins performant." Mais le plus sidérant est ici :

la réforme du collège de 2016 a ouvert la possibilité d’une aide personnalisée pour tous les élèves.

:santa:

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12 Sep 2017 11:36 #19603 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression du redoublement

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