@G_I_G_I75 @SE_Unsa Rappel : un tiers des enseignants sont DÉJÀ à plus de 30h de présence par semaine et la moitié… twitter.com/i/web/status/9…
Profintox !
- Loys
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C'est tout sauf absurde : c'est logique puisque les remplaçants ont vocation à remplacer les professeurs qui font ou feront défaut.Les professeurs sans élèves, la rentrée absurde des « titulaires sur zone de remplacement »
En l'occurrence ce qui serait absurde, ce serait que tous les TZR soient affectés à la rentrée... C'est d’ailleurs de plus en plus ce qui se passe puisque des milliers de postes ne sont pas pourvus aux concours. Mais "les élèves sans professeur", c'est moins grave que "les professeurs sans élèves".
Il s'agit ici de stigmatiser le fonctionnaire parasite, dans l'esprit de l'iFRAP. Ce sont ensuite les mêmes qui hurlent au non-remplacement des professeurs absents...
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- Loys
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Les certifiés étant quatre fois plus nombreux que les agrégés (en ajoutant que les 3/4 des enseignants du secondaire font une ou plusieurs heurs supplémentaires), il faut donc en conclure que les enseignants qui "concentrent sur deux jours" leur service font donc "bien souvent" des journées de 9 ou 10h de cours au moins.Nicolas Sarkozy dit: Je voudrais que chaque enseignant puisse consacrer quatre ou cinq heures en plus pour aider en dehors de la classe des enfants dans l’établissement qui ont du mal à suivre dans la classe. Or, la vérité, c’est qu’avec dix-huit heures d’obligation de service, bien souvent les enseignants concentrent sur deux jours, et il n’y a plus d’adulte pour aider les enfants en difficulté dans le collège ou le lycée.

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- archeboc
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Directement 5 jours par semaine.
Au fait, ce n'est pas un certain Nicolas Sarkozy qui a supprimé 3 heures de cours aux enfants de maternelle et de primaire ? Ce monsieur n'a aucune honte.
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Le vrai salaire moyen net des enseignants du primaire : 2 174€ d'après la DEPP. Merci pour l'image des enseignants !
Voir ce fil : www.laviemoderne.net/forum/etre-enseigna...nants?start=20#10398
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Rappelons d'abord que les professeurs ont passé des concours de fin d'étude, relativement rares dans le paysage universitaire français. De ce point l'évaluation de leurs aptitudes professionnelles à l'issue de leurs études a quelque chose de plus sérieux que des écoles délivrant automatiquement des diplômes à tous les étudiants sélectionnés à leur entrée à Bac+2.
Rappelons surtout que chefs d'établissement évaluent les professeurs tous les ans (notation administrative) et que les inspecteurs pédagogiques les évaluent également (notation pédagogique) à l'occasion des visites d'inspection. Cette notation est très imparfaite, puisque strictement encadrée d'une part, trop ponctuelle d'autre part. Il n'empêche que les écarts, en fin de carrière, peuvent très importants :
- selon l'avancement, les professeurs de la classe normale peuvent atteindre l'échelon maximum en 18 ans au grand choix, en 24 ans au choix et en 29 ans à l'ancienneté. Soit un écart de onze ans.
- par ailleurs les professeurs peuvent être promus à la hors-classe.
Pour des raisons budgétaires les promotions et l'avancement au grand choix sont contingentés.
Source : www.education.gouv.fr/cid58077/promotion...COP%20et%20des%20PLP
Voir aussi sur le site du SNES de Lille : www.lille.snes.edu/spip.php?article1360
Entre celui qui fera en 30 ans sa carrière à l’ancienneté et celui qui la fera au grand choix (20 ans), la différence en salaires cumulés atteint 150 000 euros pour un-e certifié-e/CPE/PLP/PEPS !
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A lire ici : www.laviemoderne.net/forum/etre-enseigna...nants?start=60#13928
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Vérification faite :Mais l'idée des sénateurs c'est qu'on ne peut pas "faire du qualitatif et du quantitatif". En embauchant de nouveaux enseignants, l'Education nationale s'empêche de les payer correctement. "Il y a un choix à faire" demande G Longuet. D'autant que pour lui les nouveaux salaires sont payés en partie par la réduction des heures supplémentaires (-3% par rapport à 2012-2013). Il demande une hausse de la "productivité " en classe. L'idée est développée par Roger Karoutchi. "Le nombre d'élèves par classe est une aberration pédagogiste" dit-il. "On a davantage d'élèves par classe à l'étranger et de meilleurs résultats. Ne faudrait -il pas moins d'enseignants mais mieux payés ?"

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En réalité c'est loin d'être le cas. Allons-y, avec RSE 2014 sous le bras !
Et derrière la Finlande (6,5%), le Canada (6,8%), les Etats-Unis (6,9%), la Corée (7,6%), le Danemark (7,9%)...De toute façon ce chiffre n'a guère de sens ici puisqu'il englobe les dépenses pour le tertiaire et le primaire, alors qu'on ne parle ensuite que du secondaire.E. Verhaeghe dit: En France, 6,1% du PIB est alloué à l'Education nationale, classant la France devant l'Allemagne, l'Autriche ou le Japon.
En Allemagne (804h), en Autriche (779h) et au Japon (731h), pour reprendre les pays cités, le nombre annuel d'heures d'enseignement est plus faible qu'en France (924h) dans le primaire... Et dans le premier cycle du secondaire, il est plus faible en Autriche (607h) et au Japon (602h) qu'en France (648h).E. Verhaeghe dit: La première tient au temps de travail. Avec des vacances scolaires de quinze jours toutes les sept semaines et des obligations horaires réduites, les enseignants français ont fait le choix du temps de loisir au détriment de la rémunération.
Bref, n'importe quoi ! Continuons...
On peut facilement s'en convaincre avec ce graphique :E. Verhaeghe dit: Deuxièmement, les enseignants français sont, par élève, beaucoup plus nombreux qu'à l'étranger. Cette particularité française explique que, pour une masse salariale égale, il faille payer beaucoup plus d'enseignants en France qu'à l'étranger.

Beau cynisme.E. Verhaeghe dit: L'affaire des langues anciennes au collège en est le meilleur exemple : supprimer ou réduire la place du latin et du grec au collège, c'est réduire le nombre de recrutements en langues anciennes. Et par conséquent tuer très rapidement les trois quarts d'unité de langues anciennes dans les unités françaises.

Sur la polyvalence, M. Verhaeghe devrait se féliciter de de la globalisation de certaines disciplines et de l'introduction prochaine de l'interdisciplinarité au collège.
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C'est vrai que la cantine et l'entretien des bâtiments, c'est de la paperasserie inutileEn gros, pour quatre enseignants, il faut compter un administratif ou un agent chargé de la vie périscolaire : les cantines, l'entretien des bâtiments
"ont fait le choix" ? Je me souviens pas avoir coché la case dans mon contrat de travailAvec des vacances scolaires de quinze jours toutes les sept semaines et des obligations horaires réduites, les enseignants français ont fait le choix du temps de loisir au détriment de la rémunération.
J'adore cette vision de l'interdisciplinarité. Question : préférez-vous que votre enfant apprenne l'allemand avec un prof d'anglais ou avec un prof d'allemand ? Qu'il étudie le Français avec un prof de français ou d'Italien ? Ou l'histoire avec un prof de géographie. Ah Zut, cette fois, ça marche pas!Ce problème provient du manque de polyvalence des enseignants. Par exemple, il est courant qu'à l'étranger un même enseignant enseigne l'anglais et l'allemand ou le français et l'italien, ou l'histoire et la géographie.
La physique et pas la biologie... mais la physique ET la chimie; la biologie ET la géologie (entre autres). En réalité l'interdisciplinarité est déjà la règle. Seulement elle est structurée différemment selon les pays.En France, ce principe de la bivalence n'est pas accepté. On enseigne la physique ou la biologie, mais pas les deux. On enseigne la philosophie ou les lettres, mais pas les deux.
J'aurais tendance a penser l'inverse : vue la difficulté à recruter des candidats on supprime des enseignements en déclarant qu'ils sont "marginaux" ou "élitistes".Pour préserver l'emploi dans les universités, cela fait des années que l'on maintient artificiellement des enseignements marginaux au collège.
Quels autres postes devraient voir leur financement repensé ?
Prenez l'exemple du baccalauréat : la fabrication des sujets représente plusieurs milliers d'équivalents temps plein d'enseignants chaque année. Il faut ensuite recruter des centaines d'administratifs pour organiser l'examen, mobiliser des dizaines de milliers de chefs d'établissement, de surveillants, de correcteurs, pour un "rite de passage" dont l'utilité pédagogique laisse perplexe.
C'est la fameuse histoire du coût du bac qui est un gros n'importe quoi. Je vois mal quelles économies on pourrait faire en supprimant le bac : Peut-être dans les emplois administratifs quelques économies seraient possibles en redéployant les moyens; on pourrait aussi économiser les frais de correction et de déplacement des correcteurs mais pour le reste... : " les "dizaines de milliers de chefs d'établissement, de surveillants, de correcteurs" ont un emploi en-dehors du bac et le garderont si on supprime le bac. Si j ne corrige plus le bac, je vois pas en quoi je coûte moins cher. Les fameux 1,5 milliards du SNPDEN sont un coût théorique incluant par exemple les salaires des profs correcteurs qui seront de toute façon payés.
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C'est un coût invisible : pendant le bac, toute la machine s'arrête pour cela. Le 19 juin au soir, ma marmaille s'est trouvée en vacances. 15 jours de cours en moins, ce n'est pas rien. Le coût du bac, ce n'est pas de l'argent qui augmente la dette, mais c'est de l'investissement humain en moins pour instruire nos enfants.Hervé dit: C'est la fameuse histoire du coût du bac qui est un gros n'importe quoi. Je vois mal quelles économies on pourrait faire en supprimant le bac : Peut-être dans les emplois administratifs quelques économies seraient possibles en redéployant les moyens; on pourrait aussi économiser les frais de correction et de déplacement des correcteurs mais pour le reste... : " les "dizaines de milliers de chefs d'établissement, de surveillants, de correcteurs" ont un emploi en-dehors du bac et le garderont si on supprime le bac. Si j ne corrige plus le bac, je vois pas en quoi je coûte moins cher. Les fameux 1,5 milliards du SNPDEN sont un coût théorique incluant par exemple les salaires des profs correcteurs qui seront de toute façon payés.
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Reste qu'il s'agit bien d'une perte pour ces élèves. De ce point de vue j'ai une proposition à faire.
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Les 6e, les 5e et les 4e sont libérés depuis le 19 juin au soir.Loys dit: Il n'y a que les secondes qui sont libérés (et dans les établissements centres d'examen). Les autres passent le bac : c'est une autre "machine" qui prend le relais.
Je devine ta proposition : la reconquête du mois de juinTM ?Loys dit: Reste qu'il s'agit bien d'une perte pour ces élèves. De ce point de vue j'ai une proposition à faire.
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Concernant le bac, je persiste à ne pas voir le coût. D'abord un coût qui ne génère aucune économie s'il est supprimé... me semble très théorique.

Ensuite et plus fortement, l'évaluation fait partie de l'enseignement. Je suis recruté et payé par l'Etat pour (notamment) délivrer un cours et évaluer les élèves. La tâche d'évaluation, dont le bac, fait partie du "service" que l'on rend aux élèves; ce n'est pas une activité dont ils pâtissent. Ou alors il faudrait considérer comme "manque à gagner" chaque heure d'évaluation : pendant qu'ils font un devoir, ils n'ont pas cours, je ne leur transmets aucune connaissance. De ce point de vue, je ne vois pas en quoi un CCF serait moins coûteux que le bac (j'ai eu des heures de cours qui ont "sauté" à cause des épreuves de langue ou de sciences pratiques). J'ai terminé mon programme d'HG (de justesse) début juin. Si le bac avait été supprimé subitement, je n'aurais rien eu à leur dire de plus pendant ces heures" reconquises".
Alors certes, il y a la question des 2de qui, eux, n'ont pas cours et n'ont pas non plus d'évaluation. Fondamentalement, je pense que c'est une question d'organisation interne pour maintenir des cours le plus tard possible. Mais, dans mon bahut,, il y a encore quelques années, avant la multiplication des épreuves et l'alourdissement de l'organisation du bac, les 2de venaient jusque fin juin. Honnêtement, c'était de la garderie et pas grand chose d'autre...
Je suis surpris que vous repreniez à votre compte l'idée d'un coût de l'enseignement. Je pense qu'il faut justement refuser cette façon de voir, comptable, consumériste et utilitariste. C'est au nom de cette vision que l'on supprime les options rares et que l'on veut caporaliser le travail des enseignants.
Il y a sans doute une réflexion à mener sur le bac qui, dans sa forme actuelle, pose de nombreux problèmes, mais celle du coût est une façon paresseuse de les envisager. Au regard des réformes, y compris actuelles, la "perte' de quelques heures en fin de scolarité est un détail. Quand j'ai commencé à enseigner, il y a 20 ans, les classes de S avaient 8h d'hist-géo; elles en ont maintenant 4,5. Ca fait beaucoup d'HG en moins. Et c'est pas à cause du bac.
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Je suis preneur de plus de détails. Il y a des représentants des parents d'élèves qui seront heureux chez nous d'avoir vos informations.Hervé dit: Concernant les collèges, ça relève de l'organisation interne : ma fille en 5e a toujours cours (jusqu'au vendredi 3) et elle y va tous les matins. Son conseil de classe n'a eu lieu que la semaine dernière (mardi 23). Et je précise que nous sommes centre d'examen du brevet et du bac.
C'est justement parce que personne ne voit le coût que beaucoup de gens pensent qu'il n'y en a pas.Hervé dit: Concernant le bac, je persiste à ne pas voir le coût. D'abord un coût qui ne génère aucune économie s'il est supprimé... me semble très théorique.
Il y a un coût, pourtant, c'est la perte de deux mois de scolarité cumulés pour certains élèves (mais pas pour tous).
Je suis d'accord. Il n'est pas aberrant toutefois de mettre en regard le bénéfice d'évaluation des élèves procuré par le bac aux coûts de ce bac qui pèsent sur certains élèves plus jeunes. Ensuite, je suis conscient que cette analyse de coûts est tactiquement maladroite à un moment où le bac est attaqué par la médiocratie.La tâche d'évaluation, dont le bac, fait partie du "service" que l'on rend aux élèves; ce n'est pas une activité dont ils pâtissent.
Pour le reste, je suis d'accord avec vous.
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www.liberation.fr/desintox/2016/03/10/sa...nctionnaires_1438648Nicolas Sarkozy dit: Les obligations de service : à mon souvenir, maternelle-primaire vingt-quatre heures par semaine. A mon souvenir, pour les enseignants certifiés : dix-huit heures en collège et en lycée. Et à mon souvenir, pour les agrégés : quinze heures… et six mois de l’année.
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A propos d'une réforme de l'évaluation, "un fin connaisseur du dossier" dans "Les Echos" du 31/05/16 :
On ne peut plus dire que les enseignants, pendant quarante ans, quoi qu'ils fassent, gagnent tous la même chose et de la même façon.

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- Shane_Fenton
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C'est à peu près ce que je touche, après 7 ans passés dans une école d'ingénieurs, pour 500 heures d'enseignement par an.Loys dit: Le vrai salaire moyen net des enseignants du primaire : 2 174€ d'après la DEPP.
Quand on postule pour être enseignant dans mon école, il faut minimum un diplôme d'ingénieur, et il est fortement recommandé d'avoir une thèse (bac+8), sinon on s'engage à en faire une quand on obtient le poste. Par ailleurs, tous les ans, on demande aux élèves un "feedback" anonyme sur leurs profs.Loys dit: Lu sur Twitter : "Le problème c'est l'évaluation. Le profs ne sont quasiment pas évalués."
Les cours que je donne se font principalement dans notre prépa intégrée. Quand j'ai commencé à enseigner il y a 7 ans, nous avions des promos réduites : 50 à 70 élèves, répartis dans des classes de 20 à 25 selon l'année. Depuis, le nombre d'inscrits a considérablement augmenté, et nous avons des promos de 150-160 élèves. Pour des raisons budgétaires, le nombre de classes n'a pas beaucoup augmenté, pas plus que le recrutement de nouveaux profs. Résultat : les enseignants sur place (dont votre serviteur) se sont débrouillés comme ils ont pu avec des classes de 30, puis de 35, puis de 40, puis de 45 étudiants. Je peux vous dire que les conditions de travail sont radicalement différentes. Parfois, c'est un mélange d'usine et de garderie. Et encore, je m'estime chanceux de ne pas voir affaire à des collégiens.Roger Karoutchi dit: "Le nombre d'élèves par classe est une aberration pédagogiste" dit-il. "On a davantage d'élèves par classe à l'étranger et de meilleurs résultats. Ne faudrait -il pas moins d'enseignants mais mieux payés ?"
(heureusement, notre nouveau "directeur des opérations" nous a promis pour l'an prochain des classes plus restreintes et des nouvelles recrues)
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Et rebelote :Loys dit: Dans un discours du 9/03/16 à l’occasion de la journée consacrée par Les Républicains (LR) à la réforme de la fonction publique :
www.liberation.fr/desintox/2016/03/10/sa...nctionnaires_1438648Nicolas Sarkozy dit: Les obligations de service : à mon souvenir, maternelle-primaire vingt-quatre heures par semaine. A mon souvenir, pour les enseignants certifiés : dix-huit heures en collège et en lycée. Et à mon souvenir, pour les agrégés : quinze heures… et six mois de l’année.
Non, M. Sarkozy, les profs ne travaillent pas "six mois dans l'année" - L'Obs dlvr.it/MTPKjw
Quand on songe qu'en plus les professeurs sont trop nombreux et surpayés… ^^ #ClubMed
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Ces chiffres sont donnés en dollars et en parité en pouvoir d'achat (PPA). Il aurait été bon d'indiquer plus lisiblement qu'il ne s'agissait pas d'euros et qu'il s'agit de salaires bruts ("avant déduction des impôts, y compris les cotisations salariales aux régimes de retraite, d’assurance-maladie ou autres, mais diminué des cotisations patronales à la sécurité sociale et à la retraite. Il ne s'agit pas de "Regards sur l'Europe" mais de "Regards sur l'éducation").
Plusieurs observations s'imposent :
Mme Pech affirme que les enseignants du secondaire "sont moins bien payés qu'en moyenne des pays de l'OCDE ; en revanche en milieu et en fin de carrière ce retard est rattrapé". En réalité, les salaires des débutants des pays de l'UE sont supérieurs de 5,3% (léger rattrapage depuis 2012), mais les salaires à 15 ans d'ancienneté sont très supérieurs : +19,7%. Et on ne parle ici que des moyennes européennes : voilà la réalité des carrières enseignantes. Les seuls pays de l'UE offrant des salaires inférieurs sont la Grèce, la Pologne, la Lituanie ou les pays d'Europe centrale (République tchèque, Hongrie, Slovaquie).
S'agissant du salaire en fin de carrière des enseignants français, il fait l'objet d'une grossière erreur de copie : $66 436 et non $76 373 (chiffre qui correspond... à la Belgique francophone). L'infographie s'en trouve beaucoup modifiée... Ajoutons que ce salaire maximum est obtenu beaucoup plus tard (34 années d’ancienneté sont nécessaires pour atteindre l’échelon maximum en France, contre seulement 24 années en moyenne dans les pays de l’OCDE) : est-ce celui des certifiés, des agrégés, une moyenne ?
A ce sujet, une comparaison des RSE récents pour cet indicateur montre que l'OCDE a changé sa méthode de calcul en ne prenant plus en compte, à partir de 2016, les salaires statutaires au sommet de l'échelle avec "qualification typique" mais avec les "qualifications les plus élevées" : dans beaucoup de pays (en Allemagne par exemple), cela ne change pas grand chose puisque le plus haut de l'échelle est atteint rapidement. En moyenne de l'UE et du fait de ce nouveau mode de calcul, le salaire en haut de l'échelle s'est retrouvé dans RSE 2016 (salaires 2014) 12% plus élevé que dans RSE 2015. Mais en France, la progression a été spectaculaire : un bond de 26%, passant de $52 661 (2013) à $66 311 (2014). Or pour connaître le vrai salaire des enseignants, il semble nécessaire de s'intéresser non au maximum théorique (dernier échelon de la plus haute classe) mais à l'échelon typique de fin de carrière des enseignants.
En 2017, le salaire au sommet de l'échelle avec les qualifications typiques des professeurs du premier/second cycle : $54 010. Source data.oecd.org/fr/eduresource/salaires-des-enseignants.htm
La différence entre les $54 010 correspondant à la réalité en fin de carrière et les $76 373 du "Figaro Live" ? Des salaires bruts surestimés de 41% !
Deux erreurs dans cette émission @Figaro_Live : "Est-ce que les enseignants français sont vraiment moins bien payés… twitter.com/i/web/status/1…
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Pour justifier les mauvais traitements des enseignants français, il y a toujours une bonne âme (syndicale !) qui se… twitter.com/i/web/status/1…
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Geoffroy Roux de Bézieux dit: Moi je ne suis pas dans la chasse aux fonctionnaires mais onn a plus de fonctionnaire par tête d'habitant que n'importe quel autre pays au monde [...] On a plus de personnels de l’Éducation nationale que partout dans le monde !
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Voilà 40 ans que les #syndicats d'enseignants dictent leur loi aux ministres successifs de l'#EducationNationale, 4… twitter.com/i/web/status/1…
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Nicolas Sarkozy dit: [...] avec dix-huit heures d’obligation de service, bien souvent les enseignants concentrent sur deux jours, et il n’y a plus d’adulte pour aider les enfants en difficulté dans le collège ou le lycée.
Éternel recommencement pour la rentrée 2019 :

Réponse chiffrée :
@etienneliebig "Il y a des #profs qui arrivent à placer tous leurs cours du lundi au mardi-après-midi et après ils… twitter.com/i/web/status/1…
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Eric Verhaeghe dit: Les enseignants sont décidément très bien organisés collectivement. Alors que la performance globale de leur profession, à en juger par le classement PISA ou Shangai, reste très médiocre, ils obtiennent augmentations de salaires sur augmentations de salaires.
Curieux : l'OCDE montre des salaires en baisse de 9 à 10% entre 2000 et 2013 en France et en hausse de 9 à 12% en Union Européenne sur la même période (RSE 2015)...
Selon @Verhaeghe "[les enseignants] obtiennent augmentations de salaires sur augmentations de salaires" : voyons c… twitter.com/i/web/status/1…
Edit du 6/01/20
Après avoir été contredit sur les augmentations permanentes des enseignants avec les chiffres de l'OCDE, M. Verhaeghe - sans reconnaître son erreur - change son fusil d'épaule en s'appuyant sur d'autres chiffres pour fusiller les enseignants : "Salaire des enseignants : ces chiffres favorables que les profs ne citent jamais"
Au-delà des politesses d'usage ("les contribuables obligés de financer un corps d’un million de fonctionnaires d’une amabilité souvent douteuse et d’une appétence limitée pour l’intérêt général"), ce billet mérite quelques commentaires.Le salaire des enseignants serait trop faible en France. Les syndicats enseignants ne cessent de le répéter. Au vu des comparaisons internationales, le point de vue peut se défendre sous certains aspects. Mais faut-il en conclure que l’Éducation nationale manque de moyens ? Bien au contraire. Toute la difficulté tient à l’allocation de ceux-ci, et sur ce point, les enseignants français en sont directement responsables.
M. Verhaeghe - pris la main dans le sac précédemment - s'appuie à son tour sur les statistiques de l'OCDE auxquelles je l'avais renvoyé. Sa thèse ?
A vrai dire, la question de la motivation vient après celle du recrutement... mais on comprend l'idée : après avoir affirmé - à tort - que les enseignants français sont bien payés et avoir été contredit, il s'agit de défendre l'idée qu'il n'y a pas besoin de bien les payer. De ce point de vue, M. Verhaghe ne semble pas avoir les idées très claires puisque son billet se conclut ainsi : " il existe une façon simple et rapide d’augmenter fortement les salaires des enseignants"...Mieux les enseignants seront payés, meilleur sera le niveau éducatif. Le drame de beaucoup de politiques est de s’être laissés piéger par cette imposture syndicale, équivalente à l’idée selon laquelle la motivation de l’employé serait directement corrélée à son niveau de salaire.
Mais sur quels "chiffres favorables" M. Verhaeghe s'appuie-t-il donc ?
Les meilleures performances dans PISA s'obtiendraient "dans des pays où la part des ressources éducatives consacrées au salaire des enseignants est inférieure à la stratégie éducative française" (sic). Cet indicateur de l'OCDE (RSE C6.2) n'est guère utile puisqu'il ne compare pas des niveaux de rémunération, mais des parts de la dépense éducative : cette part peut-être faible et les revenus des enseignants néanmoins élevés. En Corée, comme on va le voir, cette part est la même qu'en France mais les enseignants y sont bien mieux payés.
Car M. Verhaghe (qui utilise le conditionnel : "Le salaire des enseignants serait trop faible en France") ne cite guère les chiffres qui lui sont défavorables, à savoir justement les niveaux de rémunération (D3.2 ou 5). Sa démonstration tomberait en effet d'elle-même. Les salaires statutaires européens sont en moyenne supérieurs de 21% pour les professeurs de collège en milieu de carrière. Pire : dans les pays les plus performants à PISA, de 15% en Finlande, de 24% au Japon ou... de 45% en Corée du sud ! La part des dépenses éducatives consacrée aux rémunération des enseignants ne démontre donc rien.
Peu importe ce problème de logique élémentaire : M. Verhaghe s'appuie sur la répartition des ressources éducatives pour démontrer qu'en France "dans la masse salariale consacrée à l’éducation, la part des salaires enseignants est faible" et surtout que celle des non enseignants est trop élevée.
Or, si l'on se fonde sur le tableau de l'OCDE présenté par M. Verhaeghe lui-même (et malgré sa lecture : "la France est championne mondiale après les États-Unis et l’Estonie"), la France d'une part consacre 58% de ses dépenses éducatives aux enseignants et 17% aux personnels non enseignants et l'Estonie d'autre part consacre 45% de ses dépenses éducatives aux personnels enseignants et 25% aux personnels non enseignants mais M. Verhaghe (qui ne semble pas très au fait des comparaisons internationales) oublie de préciser que l'Estonie est le pays européen... qui a obtenu la meilleure performance dans PISA 2018, et de loin !
C'est donc toute la démonstration de M. Verhaghe qui est absurde.
Sa conclusion ("l’école publique en France est plombée par sa sur-administration, cette armée de fonctionnaires occupée dans d’innombrables cascades de bureaux aux lugubres enfilades de portes") est d'autant plus compromise que les "personnels non enseignants" ne sont pas pour la très grande majorité des personnels administratifs : les inspecteurs, les formateurs, les assistants d'éducation, les auxiliaires de vie scolaire etc.
La méconnaissance du système éducatif français par M. Verhaghe est saisissante...
Le tableau d'une administration kafkaïenne par M. Verhaghe est donc purement idéologique, mais il n'en reste pas là : pour pointer la responsabilité des enseignants et de leurs syndicats, et sans donner aucun chiffre précis (et pour cause !), il accuse cette administration imaginaire d'être au service des enseignants et de leur mutation "qui occupe des armées d’administratifs au travail totalement inepte" : les affectations n'ont rien d'inepte, et elles n'occupent aucune armée de centaines de milliers de fonctionnaires que dans l'esprit de M. Verhaghe, lequel se contredit d'ailleurs lui-même en fustigeant "la co-gestion syndicale" pour "réaliser la gestion des ressources humaines". On sait que les décharges syndicales, pour 850 000 enseignants, sont de l'ordre... de 2500 postes.
La conclusion finale du billet est plus fumeuse encore, M. Verhaghe semblant ignorer que l'évaluation pédagogique des enseignants incombe aux inspecteurs.
[les syndicats] bénéficient de l’aide complice des enseignants, heureux d’avoir à travailler avec des chefs d’établissement qui n’ont aucun pouvoir pédagogique sur eux, et sont donc incapables de leur demander des comptes sur leur manière d’enseigner. D’où un nombre incalculable de déviances enseignantes devant les élèves ou d’insuffisance qui débouchent de plus en plus souvent sur des conflits ouverts. Pour préserver cette impunité, les enseignants payent le prix : ils maintiennent une sur-administration chargée de faire vivre des procédures qui les protègent.
On trouverait bien des exemples d'emplois non justifiés dans l’Éducation nationale, qui n'est pas exempte de défauts (notamment autour des actions de promotion pédagogique aberrantes, en particulier numériques). Mais le problème est plutôt que la part des dépenses publiques pour l'éducation a augmenté de 9% entre 1995 et 2014 dans l'OCDE et baissé de 9% en France (RSE 2013 et RSE 2017).
On le voit, M. Verhaghe, pourtant ancien cadre de l’Éducation nationale, ne connaît pas grand chose au système éducatif français : son discours n'est pas très éloigné des positions idéologiques et des méthodes peu scientifiques de l'iFRAP, qui dénonce le nombre trop grand d'enseignants en France en comptabilisant une centaine de milliers de professeurs des écoles en maternelle... mais pas les 2,5 millions d'élèves scolarisés en maternelle !
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- Loys
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Comme le bandeau de "LCI" l'indiquait, M. Perri aurait pu faire le lien avec les problèmes de recrutement (et donc de non remplacement) car, de fait, pour expliquer des absences non remplacées plus nombreuses, le temps de travail ne peut être considéré comme une explication... Mais surtout M. Perri, reprenant les chiffres de la Cour des comptes, confond - comme c'est le cas dans le grand public - le temps d'enseignement et le temps de travail, ce qui est pourtant facile à comprendre. Il compare avec le temps de travail correspondant à 35h par semaine pour laisser entendre que les enseignants travaillent beaucoup moins que les salariés à 35h.
Interpellé par les enseignants sur les réseaux sociaux, M. Perri, au lieu de reconnaître son erreur, persiste et signe ensuite dans un "droit de réponse" (les enseignants n'ayant pas la parole par ailleurs...) aux enseignants "piliers de la République" :
🏫 Absentéisme des enseignants 👨🎓 Des parents d'élèves manifestent leur mécontentement ⬇️ Les détails avec… twitter.com/i/web/status/1…
"Vous avez des profs qui font très bien leur boulot, qui préparent les cours, correction des copies. J'ai moi-même enseigné dans l'enseignement supérieur pendant une dizaine d'années... j'ai vu des confrères, des collègues qui n'avaient jamais touché un cours : c'était le même depuis vingt ans. Donc on peut tout faire : il y a autant de façons d'enseigner qu'il y a de profs". Mais par ailleurs "respect pour les enseignants" insiste M. Perri...
Et lorsqu'on pointe son énorme erreur, M. Perri dénonce le "corporatisme" enseignant :
Le 6/12/21 : Pascal Perri évoque des réactions "épidermiques" et tente de rattraper son erreur. "A côté [du temps de travail des salariés] on avait le temps passé devant les élèves [...] on l'a bien précisé dans le commentaire. Simplement il y a beaucoup de gens, des enseignants, qui n'ont pas écouté le commentaire, qui se sont arrêté là-dessus : il y a quand même une certaine malhonnêteté intellectuelle, une certaine mauvaise foi".
🧑🏫 Petite mise au point dans @LaMatinaleLCI sur le temps de travail des enseignants 📱 Après un week-end d'échange… twitter.com/i/web/status/1…
Rappel sur le temps de travail des enseignants :
DEPP, Note d’information n° 13.12, juillet 2013 : www.education.gouv.fr/les-enseignants-du...aine-en-moyenne-6479
DEPP, Note d’information n° 13.13, juillet 2013 : www.education.gouv.fr/les-enseignants-du...ine-en-moyenne-10784
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