@Oriane777 Faire vivre les humanités : oui aux langues anciennes si elles donnent du sens aux savoirs, font découvrir le plaisir d'apprendre
Les langues anciennes dans la ligne de mire
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www.neoprofs.org/t79109-je-vais-enseigne...ameliorer-rapidement
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Sur les deux sessions (Capes exceptionnel et rénové), 500 postes à pourvoir et 171 postes pourvus si l'on retire les doublons, soit 34,2% des postes.
A noter que dans le Capes rénové, les lettres classiques ne sont plus qu'une option dans un Capes de lettres. Mais sur Publinet Lettres modernes et Lettres classiques sont encore présentées distinctement comme deux Capes indépendants.
A signaler également cet article du 01/07/14 : "Suppression de la licence de lettres classiques" par Claude Meunier-Berthelot
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Seuls 31% des postes ont été pourvus au CAPES de lettres classiques en 2014. Sophie Vanlaer-Bécué, responsable du master MEEF option lettres classiques à l'université de Nantes, reste pourtant optimiste.

Effectivement : quand une crise dure depuis si longtemps, ce n'est plus une "crise".Comment expliquez-vous la « crise » de recrutement des enseignants en lettres classiques ?
On ne peut pas véritablement parler de crise.

La chute ne remonte pas à 2011...Si l'on observe les résultats du CAPES, on constate une remontée du nombre de candidats admis, après une chute en 2011 : 170 en 2010, 77 en 2011, 75 en 2012, 61 en 2013, et 93 en 2014, ce qui constitue un signe encourageant.

Des chiffres locaux très significatifs...A Nantes, nous comptons 10 admis au CAPES en 2014, contre 8 en 2010 : les effectifs 2014 dépassent donc ceux de 2010.
En 2014, aux deux Capes, 192 admis contre 61 en 2013. Mais également 500 postes mis au concours contre 200...
En 2012 il y avait trois fois moins de présents qu'en 2010 avec le même nombre de postes.Le vivier est modeste en lettres classiques, mais il ne diminue pas et il a même tendance à se consolider. J'ajoute que nous avons de très bons candidats, ce qui me rend relativement optimiste pour l'avenir de la discipline.
Et s'il y a un pourcentage aussi important de postes non pourvus, c'est aussi parce que le nombre de postes offerts au concours a augmenté de manière spectaculaire : 300 en 2014, contre 170 en 2010 au plan national.
Discours relativiste. Les lettres classiques sont de loin la discipline la plus touchée.En clair, il existe une difficulté de recrutement dans l'enseignement mais cela concerne toutes les disciplines.
Ce raisonnement n'explique pas la baisse particulière et les difficultés chroniques de recrutement dans cette discipline. C'est surtout que les lettres classiques, comme voie universitaires, conduisent plus nécessairement à l'enseignement que d'autres disciplines. Et comme l'enseignement est fui en général...De nombreux étudiants sont inquiets de se retrouver seuls face à une classe, avec tout ce qu'ils entendent sur les difficultés du métier. Comme le recrutement est national, la mobilité géographique suscite aussi des réticences : beaucoup d'étudiants sont d'origine modeste et ils appréhendent de devoir trouver un logement, dans une région qu'ils ne connaissent pas.
Et pourquoi donc ? Parce que l'option est de moins en moins proposée dans le secondaire.Constatez-vous une baisse de niveau des étudiants en langues anciennes qui, selon le SNES, expliquerait en partie le nombre de candidats recalés au CAPES ?
De plus en plus d'étudiants sont doubles débutants, c'est-à-dire qu'ils débutent à la fois le latin et le grec à l'université.

A noter que les taux de sélectivité ne sont pas communiqués.
C'est quand même une sacrée particularité par rapport à tous les autres enseignements.Ce n'est pas un problème, on peut très bien commencer les langues anciennes à l'université !

Un cas ne fait pas une statistique.La formation doit être adaptée à ce nouveau type de profil. Cela suppose un travail soutenu en Licence, avec 3h30 de latin et 3h30 de grec les deux premières années. Puis, en 3e année, les doubles débutants rejoignent les autres étudiants et ça se passe en général très bien. Pour preuve, la première fois qu'une étudiante double débutante a été candidate aux concours d'enseignement, elle a eu d'excellents résultats : elle s'est classée 5e au CAPES et l'année suivante elle a présenté et obtenu l'agrégation.
Quel rapport entre la "diversité sociale" et l'absence de "baccalauréat" ?Autre idée reçue : le latin ou le grec seraient réservés à une élite ou en tout cas aux milieux favorisés. Depuis quelques années, on assiste à une grande diversité sociale et c'est très bien. Il nous arrive même d'avoir des étudiants non bacheliers qui ont eu le DAEU et l'on se rend compte que les lettres classiques leur apportent de nombreuses connaissances, sans nécessiter de pré-requis importants sur le plan culturel.

Résumons : pas besoin d'avoir fait de grec ni de latin, pas besoin d'avoir le bac... C'est effectivement le paradis !
De fait il a disparu. Son inclusion dans un Capes de lettres (et non sa fusion) entre bien dans ce projet de disparition à terme : sinon pourquoi l'avoir inclus ?La nouvelle maquette du CAPES de lettres a-t-elle eu une incidence sur les résultats du CAPES 2014 ?
Je ne le crois pas. En revanche, le fait qu'il y ait eu plusieurs réformes en peu d'années a suscité l'inquiétude. En 2010, il y a eu les premiers masters MEF, puis en 2013, les nouveaux masters MEEF. Les étudiants ont pu se demander pourquoi tant de changements en si peu de temps. Le grand changement, c'est qu'avec le MEF on passait le concours en 2 ans, alors qu'avec le MEEF on le prépare uniquement en première année. Et puis il n'y a plus qu'un CAPES de lettres, avec désormais deux options : lettres modernes ou lettres classiques. Cela a engendré des craintes parfois infondées chez des étudiants très attachés à leur discipline. Certains ont pu penser, par exemple, que le CAPES de lettres classiques allait disparaître.
Quant à la maquette des concours, elle entérine bien le fait que les enseignants ne sont plus des connaisseurs des langues qu'ils doivent enseigner.
On est loin du projet humaniste : présentés ainsi, les lettres classiques seraient des traducteurs au service des autres disciplines.L'enseignement des lettres classiques doit-il évoluer ? Ne souffre-t-il pas d'un déficit d'image ?
Je n'ai vraiment pas l'impression qu'il s'agit d'un enseignement désuet. L'apprentissage des langues anciennes est nécessaire car elles donnent accès aux textes. Nous avons une demande de plusieurs autres filières (lettres modernes, philosophie, histoire, histoire de l'art, sciences du langage).
Encore une fois les lettres classiques n'existent plus par elles-mêmes.Les langues anciennes permettent de consolider les connaissances en terminologie grammaticale et de réfléchir au fonctionnement d'une langue. Enfin, l'enseignement accorde une large place aux sciences de l'Antiquité : la philosophie, l'histoire, l'histoire de l'art, des mentalités, le théâtre, la mythologie... Nous travaillons d'ailleurs en collaboration avec d'autres départements de l'Université.
Un chiffre qui ne veut pas dire grand chose. Pas de chiffres sur le nombre de candidats aux deux Capes de Lettres (option classiques) en 2014Et ces deux versants — langues et cultures de l'Antiquité — semblent susciter un véritable intérêt : à Nantes, 750 étudiants d'autres filières ont suivi au moins un cours de lettres classiques l'an dernier.
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Pour autant, il est difficile d'observer avec calme toute cette morgue et toute cette fausse humilité étalée envers tout ce qui touche à la culture classique. Avec comme fil à couper le beurre la vieille opposition entre études théorétiques et études pragmatiques, les premières étant forcément étriquées et élitistes, et les secondes terre-à-terre, "réalistes". Que les lettres contribuent à la maturation de l'esprit ne semble à aucun moment effleurer le leur, d'esprit. Laquelle maturité pourrait d'ailleurs les aider à digérer les modes d'emploi dont on les gave en école de commerce ou d'ingénieur.
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Responsabilité, innovation, éthiques, prospective…la philosophie peut-elle apporter un éclairage aux questions managériales d’aujourd’hui ?
Jusqu’à présent, philosophes et managers se parlaient peu. Aujourd’hui, il semble nécessaire de leur permettre de se rencontrer pour essayer de croiser leurs regards sur ce que pourrait être demain un pari : celui de faire rimer philosophie avec compétitivité, humanisme avec efficacité ? Croissance avec sagesse…
Quelles passerelles trouver entre principes de philosophie et méthodes managériales ?
Quelles solutions mettre en œuvre pour que l’acte de « manager » lié à un ensemble de questions humaines complexes et plurielles se fasse avec l’éclairage de principes philosophiques multiples ?
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www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_p...&pageDebut=&pageFin=
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http://www.lepoint.fr/culture/paul-veyne-les-metamorphoses-d-ovide-le-livre-latin-le-plus-amusant-26-11-2014-1884707_3.php
http://www.franceculture.fr/emission-le-temps-des-ecrivains-speciale-paul-veyne-2014-11-08
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Paul Veyne n'a jamais été un tenant des humanités. Avec toute l'élégance dont elle était capable, Jacqueline de Romilly a plusieurs fois fait comprendre ce qu'elle pensait du personnage et de ces choix intellectuels.Loys dit: Les détracteurs du latin ont trouvé un soutien de poids : Paul Veyne.
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Dans le cadre de la préparation de la rentrée 2015, Mme le Recteur a dévoilé fin janvier les nouvelles modalités d'allocation des moyens dans les collèges et lycées de l'académie.
Parmi les "nouveautés" de cette méthode, l'une concerne les critères d'attribution des dotations pour les classes bi-langues et l'enseignement des langues anciennes ou régionales. Or les critères retenus conduisent à la disparition drastique de ces enseignements dans de nombreux collèges.
En effet, sous couvert de la nécessaire pérennité des dispositifs, un seuil d’élèves est maintenant imposé pour l’ouverture ou le maintien ou maintenir les groupes concernés : 25% pour les bi-langues et les langues régionales, 10% pour le latin/grec.
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Plan Valls : enseignement des options en ligne pour qu elles ne justifient plus des contournements de carte scolaire
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Une telle réforme serait cohérente avec :
- la pénurie d'enseignants en LC depuis des années
- la fusion des CAPES LC/LM
- le projet d'avancer la LV2 en 5e pour faire un cycle 5e-4e-3e.
- l'annonce de Manuel Valls sur l'enseignement des options en ligne (cf supra).
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Ces projets s’inscriront dans l’un des huit nouveaux thèmes de travail correspondant aux enjeux du monde actuel : développement durable ; sciences et société ; corps, santé et sécurité ; information, communication, citoyenneté ; culture et création artistiques ; monde économique et professionnel ; langues et cultures de l’Antiquité ; langues et cultures régionales et étrangères.

www.education.gouv.fr/cid86831/college-m...r-mieux-reussir.htmlLes collèges qui proposaient l’option facultative latin pourront l’inclure dans la matière complémentaire Langues et cultures de l’Antiquité. Les élèves pourront ainsi, s’ils le souhaitent, poursuivre l’apprentissage du latin de la 5e à la 3e.
Ça se précise même si la formulation reste très ambiguë :
1) "Les collèges qui proposaient l’option facultative latin pourront l’inclure..."
C'est donc bien la mort de l'option "latin" en tant que telle, sans le dire explicitement.
2) "Les collèges qui proposaient l’option facultative latin pourront l’inclure..."
La transformation en EPI est éventuelle, à la discrétion de l'établissement : les EPI étant en principe interdisciplinaires, les "langues et cultures de l'antiquité" pourraient être enseignées pour partie par des enseignants d'autres disciplines que les lettres classiques (lettre modernes, histoire-géographie ou même SVT pour lire du Pline, pourquoi pas ?). Un bon moyen de résoudre la pénurie de lettres classiques. Derrière l'appellation ronflante "langues et cultures de l'antiquité" on s'approche de "l'initiation" dont il était question ces derniers jours, bien éloignée de l'apprentissage progressif et méthodique d'une langue.
3) "Les élèves pourront ainsi, s’ils le souhaitent, poursuivre l'apprentissage du latin..."
- Si un EPI se choisit/est imposé chaque année à chaque niveau, il faudrait donc enseigner des "langues" (au pluriel alors qu'on ne parle que de latin) à un public volatile, choisissant/abandonnant l'EPI à tout niveau.
- Si les élèves veulent(/doivent) suivre cet EPI pendant trois ans, ils seraient donc les seuls à suivre le même EPI pendant leur scolarité au collège : succès assuré !
4) Les EPI se pratiquant à raison de 4/5h par semaine et de façon pluri-annuelle (le latin pendant cinq mois en somme), on peut envisager, de la 5e à la 3e, un horaire de "langues et cultures de l'antiquité" de 2/2,5h*3=6/7,5h au total (contre 2h+3h+3h=8h actuellement, 11h si l'on inclut le grec), et ce en supposant que le professeur de lettres classiques assure la totalité de cet enseignement en principe interdisciplinaire. Edit du 18/03/15 : EPI = 3h. C'est encore pire que je pensais.
5) Quid du grec ancien, mentionné nulle part ?
6) Quid des actuels programmes de latin :
- avec cet horaire amputé ?
- puisqu'il peut être "inclus dans la matière complémentaire" ?
- puisqu'il peut-être choisi chaque année par les élèves ?
- puisque "les projets sont pris en charge par les enseignants de toutes les matières qu'ils sollicitent" et que ceux-ci "définissent en équipe les contenus des cours" ?
7) Pour aider la médecine à couler "une initiation aux langues anciennes est prévue pour tous dans les futurs programmes de français de la 5 e à la 3e" ( selon "Le Parisien" ). Florence Robine rectifie dans "Rue des écoles" (11/03/15) : il ne s'agit pas d'une "initiation", mais d'une convocation de la langue latine en cours de français. Rien de vraiment nouveau en somme : c'est ce que font déjà tous les professeurs de français...
Problème annexe : quid des actuels latinistes au moment de la mise en place de la réforme ?
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Sur Twitter Florence Robine (DGESCO) :
Mais dans ce cas, c'est encore plus nébuleux :Les élèves pourront toujours suivre un enseignement latin grec pluriannuel, mais pas sur des horaires suppl/ option
- "un enseignement latin grec" : les deux ("langues et cultures de l'antiquité) ? l'un ou l'autre (grec en 5e?) ? commencé obligatoirement en 5e ?
- "pluriannuel" en même temps que d'autres EPI (les élèves "travailleront sur au moins deux thèmes chaque année") ?
- "pas sur des horaires suppl/ option" mais "inclus dans la matière complémentaire" : avec quel horaire pour l'EPI ? Et pour le latin/le grec dans l'EPI ?
Le latin, "inclus" dans un EPI, ferait de lui un EPI bien différent des autres EPI tels que définis par le dossier de presse :
Rappelons également la définition des EPI : "enseignement pratique interdisciplinaire"Ces temps de travail sont des moments privilégiés pour mettre en œuvre de nouvelles façons d’apprendre et de travailler pour les élèves. Ils développeront l'expression orale, l'esprit créatif et la participation.
Les projets sont pris en charge par les enseignants de toutes les matières qu'ils sollicitent. Ils définissent en équipe les contenus des cours.
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enseignement-latin.hypotheses.org/2325Il faut noter que le système allemand ne considère pas le latin comme une option facultative mais comme une matière obligatoire, prise optionnellement parmi diverses matières (comme c’est le cas pour une seconde langue en France en 4e qui peut être choisie parmi plusieurs).
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Mais également le 17/03/15 : "La petite mort programmée des humanités dans l'éducation"
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Lire aussi : www.huffingtonpost.fr/annesophie-baciocc...latin_b_6885802.html
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On apprend, dans les fiches du projet ministériel , que les deux EPI (au moins...) que doivent suivre les élèves auront un horaire total de 3h, soit 1,5h par EPI. Sachant qu'il était originellement prévu que les "langues et cultures de l'antiquité" soient incluses dans un EPI, on peut donc imaginer que l'horaire dévolu à ces langues à proprement parler (les deux ensemble...) sera de 1h par semaine, soit 3h sur trois ans au lieu de 8h... De plus, on peut supposer que les professeurs de lettres classiques, comme dans les autres EPI, devront prendre une heure de français pour faire une heure de latin...
Le SNALC confirme le scénario catastrophe.
Le SE-UNSA, en fin de soirée, se veut rassurant sur Twitter :
non le latin aura un statut dérogatoire dans les EPI avec programmes et horaire. Plus de détails demain.
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En effet, dans la foire aux questions du SE-UNSA du 17/03/15 :
Mais finalement, dans ce communiqué , le SE-UNSA est beaucoup moins rassurant le 18/03/15 :Que devient le latin-grec?
Les collèges qui proposaient l’option facultative de latin pourront l’inclure dans l’EPI dédié aux Langues et Culture de l’Antiquité (LCA), de la 5ème à la 3ème.
La proposition du ministère pose question : combien d’heures concrètement ? Les élèves pourront-ils participer à d’autres EPI ? Pour l’heure, le ministère n’apporte pas de réponse concrète, si ce n’est que l’EPI de LCA aura un statut dérogatoire, doté d’un programme et assuré par un seul professeur, au contraire des autres EPI.
Pour le SE-Unsa, un enseignement de ces langues et cultures de l’antiquité doit être dispensé à tous les élèves, dans le cours de Français. Les professeurs de lettres classiques doivent s’y retrouver en menant l’EPI pour des élèves, sur le cycle 4, et en participant à des modules d’EPI LCA pour tous les élèves.

Cependant, la grille horaire que le ministère propose comme point d’entrée soulève des questions et des points de tension que le SE-Unsa entend bien résoudre au plus vite. [...]
2. C’est encore plus le cas du latin-grec qui disparaît de la dotation prévisionnelle. Devenant un EPI, son « financement » impactera donc directement les horaires de Français. Ces modalités ne sont pas acceptables. Les professeurs de lettres classiques doivent savoir clairement dans quelles conditions ils exerceront dans le nouveau collège.
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Voir aussi :
- tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150320...c-se-mobilisent.html
- www.lepoint.fr/culture/vive-le-latin-viv...3-2015-1914367_3.php
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"Vive le latin! Vive le grec... Pour toutes et tous..." (19/03/15)
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Moi aussi je me souviens de mes cours de grec au lycée où nous étions une douzaine, pour une dizaine de classes dans mon lycée, avec des profs passionnés et des élèves motivés pour aller lire dans le texte Platon, Homère ou Eschyle, découvrir ces fragments d'auteurs qui nous sont parvenus par miracle et dont la plus grande partie de l'œuvre a disparu, creuser une langue déconcertante par sa richesse, sa liberté mais aussi y découvrir nos propres racines linguistique et culturelles. Enterrer toute cette richesse pour la réserver à des universitaires est culturellement criminel et ne voir en elle qu'un motif de contournement de la carte scolaire est étaler son absence de culture et de curiosité. Je n'ai pas fréquenté un grand lycée parisien, j'étais dans un collège puis un lycée de banlieue parisienne, pas les pires mais des établissements ordinaires où l'on ne passait pas le concours général, et j'ai pu y étudier le russe et le grec de la 4e à la TC sans provoquer de ségrégation, seulement l'étonnement devant tant de courage pour certains, au pire quelques railleries devant l'inutilité de ces langues exotiques, le discours utilitaire est déjà ancien, et tout ça date des années 80. O tempores...
Et toujours cette question perturbante : que des responsables politiques entament des réformes stupides pour faire baisser le coût de l'école, sachant que leurs enfants sont dans le privé, à l'abri du massacre, je peux saisir le mécanisme, mais comment des profs peuvent-ils soutenir ces aberrations ? Qui sont ces (ir)responsables des "Cahiers pédagogiques" qui scient la branche sur laquelle sont assis ceux qu'ils seraient censés défendre ? Je ne comprends pas

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Le 20 mars sur Twitter :
Philippe Meirieu dit: Faire vivre les humanités : oui aux langues anciennes si elles donnent du sens aux savoirs, font découvrir le plaisir d'apprendre
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