#college016 un IPR hier:"Il faut valoriser chez l'élève la sensation du pluriel, ne pas trop retirer de pts pour "Les rosent sont jaunes"."
Le "prédicat" etc.
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Ou celui de Pierre Jacolino (GRIP) du 24/02/16 : "3 raisons de se passer du « prédicat » en cours de grammaire"
Ou celui de Jean-Rémi Girard (SNALC) le 25/02/16 : "Le prédiQUOI ???"
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Notamment par ce professeur de lettres classiques, sous un pseudonyme, qui témoigne sur son blog de "Telerama" le 4/01/17, qui pointe également les dérives de l'évaluation "bienveillante" de l'orthographe : "En 2017, la grammaire est simplifiée, voire négociable"
Cette formation a bien eu lieu, confirmée par un collègue, document à l'appui :
L'ID du tweet fournit n'est pas valide
Une autre collègue a confirmé l'évaluation positive, avec un verbatim :
Les réactions des "progressistes" (SE-UNsa, Sgen-CFDT, Cahiers pédagogiques) ne se sont pas fait attendre :
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- "Nouvelles règles de grammaire : on y perd son latin"
- "Nouvelles règles de grammaire : le pour et le contre"
@loysbonod sauf que le prédicat englobe et ne se substitue pas (cf progr.). Cette présentation est donc erronée et simplement polémique.
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Dans la presse :
- www.lexpress.fr/education/reforme-de-l-o...t-debat_1866680.html
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Habillés pour l'hiver. ^^ telerama.fr/monde/cette-an…
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www.lemonde.fr/campus/article/2017/01/11...5061158_4401467.html
Réaction de Michel Lussault, président du CSP, à un reportage de "France 2" : www.francetvinfo.fr/societe/education/gr...verence_2013166.html
En revanche, pour ceux qui continuent de raisonner à partir des faits, qqs précisions. Le reportage de France 2 est totalement erroné. Je répète donc et il suffit d'aller lire les programmes de C3 et C4 pour le vérifier. 1. Le prédicat est un ajout pas une substitution. 2. A partir de l'identification du prédicat, on amène l'élève à identifier ce qui le compose, cad le + souvent un verbe et un complément. 3. l'identification de ce complément de verbe permet d'introduire les notions de COD/COI (ce que j'écris au tableau ds le reportage). 4. On peut ensuite aborder les compléments de phrase (ou compléments circonstanciels). Cela se fait dès le C3. Donc ceux qui crient à la casse de la grammaire n'ont simplement pas lu les programmes. Il est navrant de constater comment une chaine publique d'information peut à ce point être éloignée des faits avérés. C'est préoccupant pour le débat public. Donc : il n'y a pas de disparition des compléments. et de "remplacement" par le prédicat. Voici un lien vers les programmes pour ceux qui veulent les lire. Ah j'oubliais : le fait que le sujet de F2 me présente comme l'inventeur du prédicat en dit long sur le caractère approximatif de l'enquête. Ah et puis j'en ajoute une couche : ceux qui écrivent que la grammaire est négociable se trompent, cela n'a jamais et ne sera jamais le cas. En revanche, elle doit être expliquée, au besoin à partir des erreurs que les élèves commettent (c'est tjs efficace de partir de l'erreur).
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Republié ici : www.lexpress.fr/education/le-predicat-ri...-misere_1869369.html
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Et dans "Télérama" du 12/01/17 : "Non, la grammaire simplifiée n’est pas “négociable”"
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Commentons un peu.
Ou plusieurs blocs s'il y a plusieurs sujets et prédicats ?La notion de « prédicat », une analyse grammaticale consistant à décomposer la phrase en deux blocs, est apparue dans les programmes à la rentrée 2016.
Ce n'est pas un "changement de formulation", c'est une notion nouvelle...Prenez l’enseignement de la langue – un domaine qui passionne les Français, même quand ils ne fréquentent plus les bancs de l’école. Ajoutez-y un changement de formulation dans les programmes scolaires, qui ont fait peau neuve en cette rentrée ;
Quelle serait donc cette "inflexion dans les objectifs qui leur sont assignés" ?...peut-être même une inflexion dans les objectifs qui leur sont assignés. Une bonne dose d’inquiétude partagée par les parents et les enseignants, à l’heure où toutes les enquêtes – nationales comme internationales – pointent les résultats décevants de notre système éducatif.
On sait déjà que cette "controverse déconnectée" n'a pas lieu d'être puisqu'elle n'est le fait que de la "désinformation".Mélangez le tout avec un zeste de désinformation propagée sur la blogosphère et les réseaux sociaux… Et vous aurez, réunis, tous les ingrédients d’une polémique comme l’école française, qui navigue de réforme en réforme, en voit surgir à intervalles réguliers : une controverse déconnectée (ou presque) de ce qui se joue en classe, mais au retentissement médiatico-politique assuré.
Il ne s'agit pas de la nouveauté de la notion, mais de la nouveauté dans les programmes.Le COI disparaît
Pour allumer la mèche, il a suffi d’un mot : le « prédicat ». Une notion bien connue des linguistes et des grammairiens, et même déjà utilisée à l’école en Belgique ou au Québec, mais une découverte en France, en 2016-2017, pour bon nombre de parents d’élèves et même d’enseignants.
On pourrait néanmoins discuter de la notion elle-même, dont il existe plusieurs définitions contradictoires.
Découper la phrase en deux blocs en 6e, c'est un objectif ambitieux en effet.Introduite pour la première fois dans les programmes de cycle 3 (du CM1 à la 6e), elle doit permettre aux enfants non encore rodés à l’analyse grammaticale de décomposer la phrase en deux blocs : le sujet et son prédicat – ce qui est dit du sujet. Exemple : « Le facteur distribue le courrier » ; « le facteur » est le sujet, « distribue le courrier » le prédicat.

En réalité, les programmes de cycle 3 précisent dans la "terminologie utilisée" : "complément du verbe (complète le verbe et appartient au groupe verbal) / complément de phrase (complète la phrase) / complément du nom (complète le nom)"...

C'est effectivement très pratique.Les compléments d’objet direct et indirect pourront, eux, être identifiés dans un second temps en classe, sous l’appellation commune de « complément de verbe », explique Michel Lussault, président du Conseil supérieur des programmes (CSP).
Mais pas dans la "terminologie utilisée".A ce niveau-là de scolarité, les nouveaux programmes ne font d’ailleurs plus référence au COD ou au COI : il faut attendre le cycle 4 – correspondant aux classes de 5e, 4e et 3e – pour que le premier réapparaisse lorsqu’il est question d’étudier l’accord du participe passé.
Complètement, en fait.Quant au second, son acronyme a littéralement disparu des programmes.
Complexification ou simplification, absence de nouveauté ou "changement de logique" : il va falloir choisir.« C’est avant tout un changement d’approche, presque de logique, défend le président du CSP. Une grammaire aussi complexe que la nôtre se prête peu au consensus… Ce choix a fait débat au sein du Conseil, il est le fruit d’un arbitrage. Mais si on peut sans doute discuter de la direction prise, on ne peut pas lui reprocher de manquer d’ambition, alors même qu’elle aboutit à ajouter une étape, un préalable, à l’étude de la langue. »
Parce que le "prédicat" n'est pas une étiquette ?Voie progressive
« Elle doit permettre aux élèves de saisir la phrase comme un énoncé signifiant et pas seulement comme une suite de mots à étiqueter, renchérit Sylvie Plane, professeure en sciences du langage et vice-présidente du CSP.
Tellement "plus poussée" qu'on oublie les COI et les attributs, lesquels sont d'ailleurs mis sur le même plan que les compléments du verbe...Un cheminement vers une analyse grammaticale plus complexe, une compréhension de la langue plus poussée. »
L'introducteur dans les programmes, sous sa houlettes, ça ne fait aucun doute.Une voie progressive, sans doute, mais pas moins exigeante : c’est le credo des artisans de ces nouveaux programmes… et l’exact opposé de l’écho qu’en ont donné les réseaux sociaux. Depuis plusieurs jours, Michel Lussault ferraille sur Twitter avec ceux qui, en nombre, l’accusent de vouloir mettre à mal la grammaire. Rien d’inédit pour ce géographe de métier que l’on a accusé, au plus fort de la polémique sur la réforme du collège, d’être le « fossoyeur » du récit national ou des humanités. Un « assassin de l’école », pour reprendre le titre du livre de la journaliste de L’Obs Carole Barjon, qui pourfend le « pédagogisme ». Michel Lussault s’en amuse presque : « On fait de moi l’inventeur du prédicat. Aristote, qui en a la paternité, doit se retourner dans sa tombe ! »
En quoi un billet de blog donne-t-il un "semblant de légitimité journalistique" ? Et si l'on était cruel : en quoi le journalisme est-il synonyme de légitimité, quand précisément le témoignage de cette collègue a été gravement mis en cause par un journaliste du "Monde" (même s'il s'en défend) et ce en l'absence de toute contre-enquête ?Mais la querelle, même outrancière, résonne fort sur la Toile. Un billet de blog écrit par une enseignante, sur le site de Télérama, a, le 3 janvier, donné aux accusations de « nivellement par le bas » si souvent proférées contre la gauche un semblant de légitimité journalistique :
Et le travail d'enquête du "Monde", que dit-il ?« En 2017, la grammaire est simplifiée voire négociable », l’a-t-elle titré. L’auteure y évoque des « directives orthographiques » effarantes, assurant qu’on accepte désormais des élèves des « accords défaillants » des participes passés à condition qu’ils puissent les justifier.
La récupération est nourrie par le déni des "progressistes" et d'un certain journalisme complaisant.« Mis devant le fait accompli »
Le 7 janvier, Le Parisien a fait du prédicat son dossier de « une » : « La grammaire, c’est fini ? », interroge-t-il sur deux pages. Et d’affirmer que la communauté éducative en « perd son latin ». Sans surprise, les pourfendeurs de l’« égalitarisme », à droite, ont eux aussi donné de la voix : l’équipe de campagne de François Fillon, candidat à l’élection présidentielle, a retweeté, le 4 janvier, le témoignage donné à lire sur le site de Télérama.
Allez comprendre la logique de Mme Youx (qui n'est pas tout à fait une simple enseignante parmi d'autres mais une responsable d'une association dont la responsabilité est importante dans la dégradation de l'enseignement du français). Ainsi donc, pour ne pas "se focaliser sur la terminologie", il faut inventer... une nouvelle terminologie !Reste l’essentiel : ce que disent – ou ce que font – les enseignants de ces changements. Sur ce point, le recul manque. Leurs syndicats n’ont pas encore pris position, à l’exception du Snalc (dit de droite même s’il le récuse) : « Introduire une notion de linguistique universitaire dès le CM1 n’a aucun sens ; on ajoute une couche supplémentaire au mille-feuille terminologique grammatical, s’indigne Jean-Rémi Girard, l’un de ses porte-parole. On peut en craindre une application très hétérogène. »
Sur les forums de discussion entre professeurs, c’est la surprise d’être un peu mis « devant le fait accompli » qui s’exprime ; l’impréparation, le manque de formation et d’accompagnement, l’agacement face à ce « énième changement ». Mais pas seulement : si certains laissent entendre qu’ils ne changeront rien à leurs gestes professionnels, à leurs cours, d’autres accueillent positivement la nouveauté. A l’image de Viviane Youx, présidente de l’Association française des enseignants de français (AFEF), pour qui « enfermer les élèves dans un système normatif, en se focalisant sur la terminologie, des éléments mis bout à bout, ne les aide pas nécessairement à comprendre la langue ».

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Un titre peu amène.
Amusant comme plusieurs contradictions se font jour dans ce soutien inconditionnel de Delphine Guichard à l'importation soudaine de cette notion grammaticale problématique dans les programmes (problématique par exemple parce qu'à deux semaines d'intervalle, et dans le même magazine "Télérama", des universitaires ont contredit l'analyse d'un inspecteur au cours d'une formation sur le simple repérage d'un prédicat...). Les exemples que les élèves de CM1 (qui au demeurant avaient appris le COD en CE2) sont sans doute plus simples !
Delphine Guichard explique que la fonction du verbe (dans "Camille chante") n'est pas d'être verbe mais prédicat. Problème : quelle est dès lors la fonction du verbe… dans "Camille chante une chanson" ? L'exemple délibérément choisi (avec un verbe sans complément) entretient de fait la confusion entre verbe et groupe verbal...
Delphine Guichard explique que le prédicat ne remplace pas le COD "mais le précède". Oui, en effet, le COD est désormais abordé… à partir de la 5e (et encore il n'est pas retenu dans la "terminologie utilisée"). Dans le même paragraphe, il nous est par ailleurs démontré que le COD n'est pas utile. Curieuse défense, en somme...
Le COD ou l'attribut ne sont pas "simples", explique Delphine Guichard (en se défendant de simplifier la grammaire néanmoins) : mais malheureusement il est nécessaire d'appréhender rapidement ces deux notions (désormais englobés de façon indistincte dans le prédicat) pour des raisons de sens (l'attribut complète le sujet, le COD complète le verbe) et d'orthographe (accord avec le sujet ou le COD antéposés). Comment faire comprendre le pronom personnel "le" ou le pronom relatif "que" sans la notion de COD ? Et de fait enseigner ces notions en primaire n'avait jamais semblé incongru depuis un siècle. Sans parler de l'importance de ces notions pour aborder d'autres langues (et pas seulement à déclinaison).
"Le mot prédicat n’est pas plus impressionnant pour les élèves que celui de complément circonstanciel", lequel n'est plus en vigueur dans les programmes de cycle 3 (mais qu'on retrouve dans les programmes de cycle 4 !).
On notera que pour Delphine, il n'y a qu'un sujet et qu'un prédicat dans une phrase. Elle s'extasie de la simplicité (" En deux semaines, c’était solide pour tous")... mais sans en montrer l'utilité.
Edit du 18/01/17 : mon commentaire sur "VousNousIls" a été supprimé à la demande de Delphine Guichard (pour qui je suis un "mufle" faisant preuve de "goujaterie") car j'ai osé indiquer le nom de "Delphine" dans mon commentaire. Delphine Guichard n'a pourtant pas fait mystère de son nom, de son lieu d'exercice, de sa photo ou de son blog "Charivari" dans de nombreuses interviews récentes ou même… sur son blog auquel l'interview renvoie complaisamment. Ce qui donne l'occasion à Caroline Tambareau de crier au scandale de façon assez amusante (cf infra).
La vraie question est de savoir pourquoi Delphine Guichard n'a pas assumé de donner ici son nom. Il est vrai que son discours est assez polémique puisqu'elle compare ceux qui critiquent le manque de clarté de la notion de prédicat à des élèves de CM1 ("Si nos CM1 ont mis 20 minutes à comprendre le prédicat, il me semble que cela ne devrait poser aucun problème à des titulaires du concours d’enseignant, avec un minimum de bonne volonté (ou alors le niveau a vraiment baissé… chez les profs !") ou les accuse de partialité ("L’article que vous citez est très partisan") comme si elle-même n'était pas partisane : elle ne renvoie évidemment pas vers des articles critiques comme ceux qui nous avons pu recenser plus haut dans ce fil. Rappelons que sur son blog Delphine Guichard défend aussi l'orthographe rectifiée , le numérique scolaire , les rythmes scolaires etc.
Delphine Guichard a demandé et obtenu que mon commentaire soit supprimé.
Edit du 19/01/16 : Delphine Guichard publie un nouveau billet sur le sujet, sous son nom, sur le site de "L'Express" : "Le prédicat va apprendre aux élèves à mieux rédiger" .
Allez comprendre...

Les combats amusants de @MilaSaintAnne, qui me reproche d'avoir "révélé" hier le nom de @Charivari1. ^^
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Comment ? Il est donc possible de parler du prédicat sans raconter n'importe quoi ? Incroyable ... liberation.fr/france/2017/01…
doublecasquette3.eklablog.com/les-lendem...-chantent-a128128970
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@drumoly C'est bête : @charivari1 explique que le prédicat est la fonction du verbe ! ^^ @didierjodin
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Au mieux, il ne sert à rien. Au pire, il complexifie inutilement.
Mais les efforts consentis par certains pour sauver le soldat "prédicat" sont savoureux...

Mehr Licht !
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Romain de Linguisticæ se revendique militant (comprendre contre la droite et l'extrême-droite : "je suis forcément du côté du social, des gens, du peuple" dit-il dans cet entretien ), réagissant à la récupération politique de la polémique, il s'offre une conscience de gauche à peu de frais ("il nous faut réagir"). "En politique il vaut mieux avoir tort avec ses amis que raison avec ses adversaires".
Malheureusement, du point de vue scientifique, les choses sont parfois un peu moins binaires et un peu plus compliquées : d'ailleurs ces programmes ont été rejetées à la majorité au Conseil supérieur de l'éducation en 2015...
Une réaction, comme nous allons le voir, assez cassante, mais pleine de contradictions grossières ou même d'informations fausses. Sa réaction est tout aussi "épidermique" que celles qu'il raille dans sa vidéo.
Romain nous annonce d'emblée que COI et COD n'ont pas disparu des programmes : il ne les a sans doute pas lus. Le COI n'est nulle part et pour le COD une mention seulement (p. 241) pour l'accord du participe passé en cycle 4 : il n'est pas retenu dans la terminologie utilisée et, s'il ne disparaît pas, se trouve bien effacé. D'ailleurs la première version des programmes (9 avril 2015) prévoyait la disparition pure et simple du COD et du COI.
"un copule"

Exemple maladroit : "arriver" est donné en modèle de verbe intransitif par Romain. Et "J'arrive à travailler" ?

C'est malheureusement ce qu'indiquent les programmes de 2016 ("des compléments de phrase facultatifs" p. 118 ; "les compléments de phrase (supprimables, déplaçables et non pronominalisables" p. 120), programmes qui d'ailleurs évoquent en cycle 4 du "complément de phrase ou circonstanciel" (p. 245) après avoir évoqué en cycle 3 des "compléments de phrase"..."le complément circonstanciel, tu le reconnais au fait que tu puisses le supprimer : eh bien c'est pas tout à fait vrai"
Romain parle de "réforme entre guillemets" et accuse Lucie Martin : "elle déplore même ce qu'est - a priori - le nouvel intitulé des linguistes [...] c'est un peu affolant de le décrire comme ça parce qu'en fait le prédicat c'est pas du tout quelque chose de nouveau". Non, Lucie Martin évoque "un nouvel intitulé est apparu, issu du travail des linguistes" : et c'est bien un nouveau terme dans les programmes. La référence à Aristote est d'autant plus consternante qu'elle ne renvoie pas à une fonction grammaticale...
Romain raille la "mauvaise foi de cette personne" qui n'a pas compris pour quoi il était "nécessaire" de remplacer les compléments circonstanciels par les compléments de phrases : il n'a donc pas vu que les programmes évoquent indistinctement les deux notions. Il suppose également que le complément circonstanciel n'est pas nécessairement supprimable, ce qui justifie à son sens le changement terminologique : or les compléments de phrases sont présentés comme supprimables dans les programmes que décidément il n'a pas lus !
Sans même parler du fait que le complément de phrase n'est pas du tout un complément circonstanciel...
Plus grave encore : Romain explique que l'argument de l'accord du participe passé n'est pas valide puisque "cette règle n'a pas lieu d'être à la base" avec les rectifications orthographiques.

Intéressant : Romain s'étonne que personne ne parle de l'attribut du sujet : c'est que les programmes définissent le prédicat ainsi : "le prédicat de la phrase, c’est-à-dire ce qu’on dit du sujet (très souvent un groupe verbal formé du verbe et des compléments du verbe s’il en a)" (p. 118). Au passage, on notera la nouveauté terminologique également des "compléments de verbe".
Il réfute ensuite l'argument de "la continuité intergénérationnelle" : "si on était obligés d'apprendre ce que nos parents ont eux-mêmes appris, la science et la pédagogie n'avanceraient pas du tout". Il faudrait d'abord démontrer que le prédicat est un progrès dans la pédagogie du primaire. Pour le reste, Bachelard avait donc tort : "Dans l’œuvre de la science seulement on peut aimer ce qu'on détruit, on peut continuer le passé en le niant " !

On parle de savoirs fondamentaux de l'école primaire, pas des avancées de la science...
Romain parle de "désinformation massive" : "le prédicat ne remplace pas le COD et le COI : ça existe encore". Eh bien plus en cycle 3 et en cycle 4 pour le COI : il suffit de lire les programmes. Ni l'un ni l'autre ne sont dans la "terminologie utilisée". Il finit par reconnaître que le prédicat sera enseigné au cycle 3 (et au cycle 2 : c'est confirmé, Romain n'a pas lu les programmes) et qu'il précède l'étude du COD, du COI et de l'attribut "au cycle 4 c'est-à-dire en 6e et en 5e" (sic) ! Au demeurant l'attribut est mentionné au cycle 3, encore une erreur...
Il finit donc par reconnaître que le prédicat va "préparer le terrain" et donc remplacer les trois notions jusqu'en 6e comprise. C'est donc bien une disparition en primaire et en 6e, que Romain justifie par la difficulté pour comprendre la transitivité des verbes : il ne semble pas savoir que ces notions ont toujours été abordées en primaire. Sujet et prédicat permettent d'identifier "qui fait l'action" et "qui la subit, c'est-à-dire le prédicat", définition qui ne correspond pas à l'attribut (sur lequel il insiste pourtant), à la voix passive ou à de nombreux exemples où le sujet ne fait pas l'action au sens logique : "L'esclave a reçu des coups de fouets". Confusion (comme chez d'autres défenseurs du prédicat) sur la notion de prédicat, qui dans les programmes est un élément d'analyse grammaticale, et non logique.
"On parle de grammaire simplifiée, de tout fout le camp etc." mais il justifie lui-même cette simplification par l'illisibilité des verbes transitifs !
Du coup Romain montre (en voulant défendre l'enseignement des langues anciennes qui "créent des inégalités en terme d'égalités des chances") que c'est un enseignement élitiste, ce qui est doublement contradictoire puisque le prédicat n'a en réalité rien à voir avec l'enseignement des langues anciennes (d'ailleurs Romain ne donne pas la moindre preuve dans les programmes de ce qu'il avance : et pour cause !) et qu'il s'agirait donc bien d'une simplification. L'argument est d'autant plus irrecevable qu'en latin on ne peut pas se passer du COD..."Le prédicat est parfaitement courant quand on fait du latin et du grec".
Sauf que Romain ne les a pas lus lui-même..."Il y a quelque chose qui me perturbe, c'est que tous ces articles aient relayé des informations qui étaient donc fausses, c'est de la désinformation, sur quelque chose qui est pourtant très vérifiable puisque ce sont des programmes scolaires tout ce qu'il y a de plus officiels. La source est quand même très facile à trouver"...
Mais Romain disait qu'il n'y avait pas de simplification !"Il y a un autre truc qui me perturbe assez, c'est que des professeurs en viennent à vouloir lutter contre cette simplification."

Quel rapport avec le prédicat ? On se le demande."J'ai lu des témoignages de profs qui disaient qu'ils allaient continuer les tableaux de conjugaisons et les dictées à outrance alors qu'on sait que ça ne marche plus."

Les collègues ont déclaré qu'ils continueraient à enseigner COD, COI etc. C'est une bonne chose puisqu'il n'y a pas de simplification, non ?
En réalité Romain, sans avoir jamais enseigné, se fait ici pédagogue averti contre toutes ces enseignants ignorants qui prétendent connaître leur métier...
Son mépris (ou plutôt sa rancœur) contre l'Éducation nationale semble trouver son origine dans son expérience personnelle ( "Moi, par exemple, j’étais irrécupérable aux yeux de l’Éducation nationale. Ma prof de français m’avait dit que je finirais balayeur." )
Romain ne fait ici que répéter ici des arguments entendus ailleurs. C'est enseigné au Québec, nous dit-on : et alors ?"Le prédicat, c'est quelque chose qu'on enseigne déjà au Québec".
Si on ne sait pas, mieux vaut se taire. Et même si c'était vrai, ce serait peut-être un peu rapide d'imputer au prédicat un tel succès..."Les Québécois, ils savent pas mieux écrire que les autres. Peut-être ils savent mieux, je ne sais pas...."
Romain expliquait plus haut qu'il fallait simplifier des notions trop complexes."Ça rajoute quelque chose donc on n'est pas du tout dans la simplification."
C'est exactement l'argument avancé plus haut par Romain...J'ai lu dans certains articles qu'on cherche à complexifier et donc les élèves seraient beaucoup trop cons pour comprendre le prédicat...
En réalité, c'est la notion même de prédicat qui est trop complexe puisqu'il y a confusion (dont Romain lui-même est victime) entre prédicat logique et prédicat grammatical.
Romain donne d'ailleurs rapidement une idée de l'estime dans laquelle il tient son public :
Comprendre donc que c'est un enseignement inutile ?"Combien parmi vous arrivent à identifier à chaque fois l'attribut du sujet, du COD, du COI, du CC ? Et maintenant combien par contre savent identifier un sujet ?"

De l'art de la prétérition...Moi, je n'ai pas d'avis par rapport à tout ça, je ne suis pas pédagogue...
Il accuse ensuite notre collège d'"idée réactionnaire, d'idée conservatrice [...] un sursaut identitaire"...
Et donc j'aimerais juste inviter les gens à prendre du recul par rapport à tout ça et ne pas partager [...] des informations qui n'en sont pas.

Mais ce n'est pas "prendre les élèves pour des cons"... Ni nous puisque "Ça rajoute quelque chose donc on n'est pas du tout dans la simplification."Et je vous invite également à vous poser la question simple de ce qu'un enfant de huit ans peut comprendre de la langue et de ce qu'il ne peut pas comprendre [...] c'est très abstrait.
A écouter Romain, tous les programmes antérieurs n'auraient donc pas compris ce que peuvent comprendre les enfants : le COD ne peut se comprendre qu'à douze ans...
Pour le reste, bien sûr que les principes de l'analyse grammaticale sont "abstraits" : c'est même, comme les mathématiques, leur principale vertu : entrer dans l'abstraction.
Romain fait ensuite le lien, de lui-même, avec les "rectififications" orthographiques, qu'il avait défendues... avec autant de pertinence.
Ce sont bien les mêmes programmes, c'est bien la même simplification. Et la grammaire, c'est aussi au service de l'orthographe."Les gens ne comprennent rien le prédicat ce n'est pas de l'orthographe, c'est de la grammaire."
Le plus amusant est que Romain, étudiant en linguistique, critique la "mauvaise foi" d'un billet qui était… ironique. Sa critique est de plus contradictoire : il nie qu'on veuille imposer l'orthographe simplifiée "farmacie" ou "analfabète" (ce que le billet ne prétendait pas, c'était une plaisanterie) puis justifie ensuite cette orthographe simplifiée...
Résumons : Romain n' a pas lu les programmes puisqu'il pense :
- que les "compléments de phrase" ne sont pas déplaçables,
- que les compléments circonstanciels ne sont plus mentionnés,
- que l'attribut n'est pas abordé en cycle 3,
- que le COD est retenu dans la terminologie utilisée en cycle 4,
- que le COI est mentionné quelque part dans les programmes
- que le cycle 4 concerne... les 6e et les 5e.
Sur le fond, il prétend que le prédicat, c'est tout simplement le groupe verbal, ce qui n'est pas une fonction (ou alors le groupe nominal est une fonction aussi...). D'autres affirment que c'est la fonction du groupe verbal (ce qui est problématique, un groupe verbal pouvant être sujet). Sans parler de confusions avec le prédicat logique ou sémantique (ce qu'on dit sur le sujet). Ajoutons enfin qu'il se contredit quelque peu en affirmant qu'il ne s'agit pas d'une simplification de la grammaire scolaire tout en défendant… la nécessité d'une telle simplification. Bref, pas très informé, pas très rigoureux, mais assez péremptoire. ;-)
A noter que les principaux arguments contre le prédicat n'ont pas été réfutés...
Est-ce que penser qu'un enfant de moins de douze ans ne peut pas comprendre ce qu'est un COD est vraiment de gauche ?
Version vidéo de cette analyse : www.dailymotion.com/video/x59k3mb
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Dans le "JDD" du 22/01/17 : "Nouveaux programmes de grammaire : l'avis de Pivot, Finkielkraut, Rouart et Lussault"
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Aucun lien contradictoire au "Café", donc.

Aristote ou l'argument d'autorité de ceux qui ne l'ont pas lu : de fait a notion de prédicat chez Aristote n'a rien à voir avec l'analyse fonctionnelle en grammaire...La notion de prédicat, qui remonte à Aristote et apparait dans des manuels de grammaire depuis des décennies, y est soigneusement expliquée.
C'est dommage de ne pas l'expliquer davantage : ce serait intéressant !On y verra combien la notion est loin de porter « atteinte à la langue française » et de participer à un « nivellement par le bas » (Annie Genevard, déléguée à l’éducation chez les Républicains) : elle est susceptible au contraire d’aider à une plus fine compréhension du fonctionnement de la langue et à un meilleur usage de celle-ci.

Intéressante (et consternante) confusion dans le document indiqué en lien :
De mieux en mieux : l'attribut du sujet devient donc, par la vertu du #prédicat, un… complément du verbe !… twitter.com/i/web/status/8…
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Dans "Le Figaro" du 24/01/17 : www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/01...nt-leur-predicat.php
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