"Le système scolaire est trop focalisé sur la fabrication de l'élite" (Andreas Schleicher)

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11 Mar 2016 00:08 #16115 par Loys
Dans "L'Express" du 26/02/16 : "Le système scolaire est trop focalisé sur la fabrication de l'élite" (Andreas Schleicher)

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11 Mar 2016 00:25 - 11 Mar 2016 07:15 #16116 par Loys

122000 jeunes sortent sans diplôme chaque année de leur scolarité, soit près de 20% d'une génération. S'agit-il d'une exception française?

C'est totalement faux : 50.000 par an pour la période 2011-2013, soit 8% d'une génération. Cette proportion n'a jamais été si faible.

L'exception, c'est cette incroyable tolérance vis-à-vis de l'échec! C'est comme si le taux de mortalité dans les hôpitaux était de 20% et que l'on ne réagissait pas! Comment voulez-vous que les élèves et les parents fassent confiance à l'école, avec un tel gâchis?

Ce chiffre étant faux...

La confiance est un élément indispensable à la réussite. Selon la dernière étude Pisa sur le niveau scolaire des pays de l'OCDE, le pourcentage d'élèves de 15 ans en échec est passé, en France, de 15% à 20% en dix ans.

C'est rigolo car les 3/5 de ces 20% obtiennent quand même le brevet. :santa:

L'échec scolaire existe dans beaucoup d'autres pays, mais, ailleurs, on a souvent une deuxième chance.

Des exemples, des exemples !

Quelles sont les failles du système?
Les moyens financiers et le temps global consacré à la scolarité obligatoire sont importants, voire suffisants. Mais ils sont mal répartis entre le premier et le second degré. Surtout, le système est trop focalisé sur la sélection et la fabrication de l'élite.

Pas comme dans les pays en tête de PISA ! :santa:

Pour l'école française, il n'existe qu'une seule voie royale. Opter pour une filière professionnelle est considéré comme un second choix, un pis-aller. En Allemagne, en Suisse ou au Danemark, tout est valorisé.

Pas de collège unique, c'est tout de suite moins élitiste en effet ! :santa:
Mais, mais... Andreas Schleicher serait-il partisan de revenir sur le collège unique ? :shock:

De plus, la France est l'un des pays les plus inégalitaires, comparé aux pays de l'OCDE que vous étudiez. Comment y remédier?
L'Etat déverse beaucoup d'argent pour aider les établissements situés dans des quartiers défavorisés, là où les élèves sont le plus en difficulté.

Rien sur le statut privilégié de l'enseignement privé en France, financé par l'Etat mais pouvant choisir son public.

La réponse n'est peut-être pas appropriée. Il faut accepter l'idée que chaque enfant apprend différemment et à son rythme.

Donc - allons au bout du raisonnement - que certains apprennent moins.

Il faudrait davantage adapter la pédagogie et les aides fournies. Le plus grave, c'est d'envoyer dans les écoles les plus difficiles les enseignants les moins expérimentés, autrement dit les débutants! Cela devrait être le contraire! C'est ce que pratiquent d'ailleurs beaucoup de pays dans le monde.

Mais pas d'exemples. :santa:

Au-delà des modes d'affectation des enseignants, que faudrait-il changer pour améliorer nos résultats?
Selon notre étude Talis, les enseignants français de collège favorisent moins le travail en groupe que dans les autres pays. Ils donnent moins d'exercices différenciés selon les difficultés et sont mal formés sur les outils numériques. Changer cela pourrait aider à résorber l'échec. Réfléchir à ses pratiques avec ses pairs serait aussi fécond.

On se demande comment cette lubie du travail en groupes pourrait bien changer quoi que ce soit. Et pour l'école numérique , on sait ce qu'il faut penser des convictions d'ANdreas Schleicher...

A Shanghai, une fois par semaine, chaque enseignant assiste pendant une ou deux heures à un cours de l'un de ses collègues. A Singapour, tous les enseignants bénéficient chaque année de cent heures de formation continue.

Et si l'OCDE n'oubliait pas certains petits détails sur Shanghai ?

En France, chacun travaille dans son coin. Et les profs ne se sentent pas valorisés.

Le lien logique est étonnant. :santa:

Au collège, par exemple, 5% estiment qu'ils le sont; ils sont 31% dans la moyenne des pays de l'OCDE. Or il existe un lien significatif entre la performance d'un système éducatif et ce sentiment de valorisation des professeurs.

Heureusement, la réforme du collège 2016, approuvée par l'OCDE, va regonfler le sentiment de valorisation des professeurs en les privant un peu plus de leur liberté pédagogique et en refusant de rencontrer les organisations syndicales ! :santa:

En France, les enseignants sont bien formés sur les connaissances, beaucoup moins sur les compétences. La plupart sont très motivés, mais on les considère beaucoup trop comme de simples exécutants. Ils méritent mieux!

Devenir de simples exécutants ? :santa:

Vous êtes également très critique sur le contenu des enseignements...
En effet, le monde moderne récompense non le savoir, mais la capacité d'utiliser le savoir.

Et le "monde moderne" a nécessairement raison. :doc:

Esprit critique, résolution de problèmes, imagination, créativité, capacité de partager sont les compétences qui permettront aux jeunes de s'en sortir. Aujourd'hui, en France, même ceux qui réussissent scolairement peinent souvent à trouver un travail.

La chômage, c'est à cause de l'école : il fallait y penser !

Il semblerait que le système ne comprenne pas les besoins de la société.

Les besoins économiques : seule perspective de l'OCDE

N'y a-t-il donc rien à espérer de l'école?

Ou du journalisme ?
Dernière édition: 11 Mar 2016 07:15 par Loys.

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