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"Un collégien, un ordinateur portable" dans les Landes
- Loys
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A lire sur le portail de l'Académie de Bordeaux (merci John pour l'information) :
A la demande du Président du Conseil général des Landes, quatre IGEN (Inspecteurs Généraux de l'Education Nationale) venant de Paris visitent les collèges landais dans le cadre de l'opération du
Conseil général "un collégien, un ordinateur portable".
On peut s'interroger sur le sens de cette visite : s'agit-il de généraliser cette expérience départementale à l'ensemble de l’Éducation nationale ?
Une telle perspective amène nécessairement à quelques réflexions.
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Un constat est dressé sur cette page officielle du Conseil Général . Ce constat n'est pas daté.
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- Loys
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La seule évaluation mesurant le bénéfice pédagogique est la suivante :
Une généralité européenne, basée sur des déclarations d'enseignants, donc, et qui plus est non sourcée. Et par ailleurs hautement improbable. Pourquoi le bénéfice pédagogique (s'il existe) n'est-il pas mesuré pour les Landes de manière rigoureuse et probante ?Plus de 80 % des enseignants européens pensent que les élèves sont plus motivés et plus attentifs lorsqu'on utilise l'informatique et Internet dans la classe, et qu'ils en retirent d'importants avantages du point de vue de l'apprentissage.
Basons-nous donc sur les seuls chiffres à notre disposition : les taux de réussite au brevet et au bac.
1) Le DNB
En 2012, le taux de réussite au DNB dans les Landes était de 89% ( source ). C'est un assez bon taux, supérieur de 1,3% au taux académique, mais un taux de mention inférieur à la moyenne académique. Le département voisin des Pyrénées-Atlantiques (qui n'a pas bénéficié d'un tel plan d'équipement numérique) obtient un bien meilleur score, avec 92% et un taux de mentions supérieur de 4%.
L'écart de 1,3% par rapport à la moyenne académique est pour finir relativement insignifiant, et s'il est imputable à l'opération "un collégien, un ordinateur portable", il est assez peu probant, les écarts variant de 85% à 92% dans les autres départements. D'autant que les Landes accueillent bien moins de zones d'éducation prioritaires que la Gironde voisine par exemple ( source ).
Pour bien faire, il faudrait observer l'évolution des résultats depuis 2005. Si quelqu'un arrive à mettre la main sur l'évolution du taux de réussite du DNB dans les Landes entre 2005 et 2012...
2) Le Bac
Constat similaire pour le Baccalauréat. En 2012, un bon taux départemental avec 88,5% de réussite ( source ), supérieur de 1,4% au taux académique, mais encore un taux de mention - lui - inférieur à la moyenne académique.
Bref un bénéfice pédagogique qui n'a rien d'évident compte tenu des investissements massifs consentis depuis 2005.

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Loys dit:
A la demande du Président du Conseil général des Landes, quatre IGEN (Inspecteurs Généraux de l'Education Nationale) venant de Paris visitent les collèges landais dans le cadre de l'opération du Conseil général "un collégien, un ordinateur portable".
On peut s'interroger sur le sens de cette visite : s'agit-il de généraliser cette expérience départementale à l'ensemble de l’Éducation nationale ?
Il ne faut jurer de rien, mais si c'est à la demande du Président du Conseil général des Landes, on peut espérer qu'ils ont été appelés pour une mission d'expertise du disposif : la dépense est-elle rentable ?
Une autre possibilité serait l'opération de petite politique : des IG qu'on fait envoyer par le copain ministre pour obtenir des louanges de l'administration quant à la façon d'utiliser les sous du contribuable. J'ai du mal à y croire, car pour une opération intox, un seul IG suffirait. Et puis aujourd'hui, on confie ces missions plutôt à Michel Serres, Maud de Fontenoy, ou Gérard Holtz.
Dernière possibilité, la perspective d'une généralisation à l'EN, mais ce n'est pas dans l'intérêt du conseil général. Donc là, pof pof pof, je n'y crois pas du tout.
A.
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Loys dit: Une généralisation à partir de l'opération des Landes aurait le mérite de rendre hommage à l'initiative pionnière du Conseil général. C'est toujours bon à prendre, politiquement, non ?
Je ne pense pas. Effectivement, cela permettrait d'espérer transférer la facture à l'EN. Mais même un président de conseil général est capable de comprendre que l'EN aura bien envie de laisser l'addition aux départements. Pour le président de CG responsable de l'opération :
1- tu te fais détester par tous tes collègues
2- tu te mets toi-même le fil à la patte
3- c'est fortement contraire à tes tropismes décentralisateurs
Loys, tes valeurs de fonctionnaire attaché au rôle émancipateur de l'Etat t'empêche de saisir, je pense, la logique féodale des acteurs de la décentralisation.
A.
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Un bilan très mitigé, donc... On s'en moque du noyau actif ou pas : quel apport scolaire concret là où existe un "noyau actif" ?Une enquête SOFRES avait été commandée fin 2008 (rendue publique à l’Université d’été de Ludovia édition 2009), par le Conseil Général afin de mesurer les usages induits par l’opération. 12 ans après ses débuts, Henri Emmanuelli avoue avoir toujours quelques difficultés à annoncer des résultats dans leur globalité.
« Nous pouvions dire, en regardant l’enquête SOFRES, que le verre était à moitié plein, à moitié vide (…) Cela dépend beaucoup de l’implication de l’éducation nationale, des inspecteurs d’académie, des principaux de collèges, (…). Dans certains collèges, il y a un noyau très actif, dans d’autres un peu moins (…) ».
Pour justifier cet échec relatif, deux arguments pour le moins contradictoire : le manque de formation des enseignants et le manque de ressources numériques. Sans réelles ressources numériques, à quoi fallait-il former les enseignants ?
Et tout cela ne pouvait-il pas être anticipé, vu les investissements massifs consentis ?

On voit bien que cette politique des collectivités locales repose sur une incompréhension fondamentale des enjeux de l'enseignement et la croyance que l'équipement matériel constitue en soi un progrès éducatif.
N'était-ce pas non plus quelque chose à anticiper ?Sortant encore du champ de ses compétences, le département des Landes a également largement contribué à maintenir ses matériels «à flot» et à procéder à leur renouvellement lorsqu’ils sortaient de garantie. Trop souvent oubliée dans les discours, la maintenance des équipements numériques relève d’une véritable mission.

Quel est le coût de cette maintenance ? Combien de temps en moyenne pour la garantie ?
C'est loin d'être faux. A noter que les tablettes achetées en masse en Corrèze sont aussi chères que des ordinateurs...Henri Emmanuelli est conscient que le secteur du numérique est en perpétuelle évolution et que cela demande toujours à se renouveler et à investir. Lorsqu’on l’interroge sur les tablettes, il reconnaît que l’outil est intéressant et a l’avantage d’être moins cher qu’un ordinateur portable. Cependant, il rappelle la contrainte «ressources», à laquelle il s’est déjà heurté ; faire basculer tous ces logiciels sur tablette sans changer les pratiques des enseignants est pour l’instant mission impossible !
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Au moins c'est clair : l'"outil" n'est plus un outil, mais une "culture" qu'il convient d'enseigner en tant que telle.Apprendre le numérique, développer une «culture» pour élèves et enseignants
Toujours cette rhétorique de la Conquista...Le Conseil général des Landes s’est lancé dans l’aventure numérique en 2001...
Le numérique de consommation de masse est conçu pour être intuitif. Le vrai numérique, le numérique technique, M. Laurençon n'en parle pas.« On considère que le numérique est quelque chose d’intuitif chez l’enfant (…). Au contraire, je crois que c’est un maniement qui doit être accompagné et initié », Françoise Laurençon, principal du collège départemental de Biscarosse.
On aimerait bien savoir ce qui est ainsi légitimé par le terme de "culture".L’achat de matériel informatique et l’équipement des établissements en numérique doivent s’accompagner des usages pédagogiques. Avant d’aborder cette question qui le sera dans le dernier épisode de cette série qui occupe, à juste titre, toutes les réflexions de la communauté éducative, Françoise Laurençon pointe du doigt une donnée importante à prendre en compte : celle d’apprendre, pour ne pas dire « d’apprivoiser » le numérique. Elle introduit la notion de « culture numérique », aussi bien pour les élèves que pour les enseignants.

Nous y voilà : des cours de "numérique". Dispensés par des spécialistes du numérique ?Un nouveau cours : la « culture numérique »
Pour exemple, dans son collège, elle a créé un enseignement disponible à partir de la classe de 4e, dès que les élèves reçoivent leur ordinateur portable, qui s’intitule « culture numérique ».

Le terme "motivation" n'était pas assez technologique, sans doute.Une culture adoptée aussi par les enseignants
Côté enseignants, la principale du collège tient à instaurer une sorte « d’incentive » en informatique en proposant des stages d’équipe.
Du numérique de pointe...En 2011, deux stages ont eu lieu, avec comme thèmes « comment écrire sur un site de l’établissement » et « comment créer et utiliser un blog sur le plan pédagogique ».

Quel intérêt concret ?Les résultats de ces formations se sont tout de suite fait sentir. Motivés, les enseignants de langue ont créé un blog, en partenariat avec les écoles primaires, ce qui permet d’échanger entre classes, de mutualiser des supports de cours, etc.
Quel intérêt ? Parce que le cloisonnement a lui un intérêt.Françoise Laurençon se réjouit de constater que cette initiative va dans le sens de ce qu’elle entend par « culture numérique » ; il ne s’agit plus seulement de numérique dans un contexte cloisonné de classe mais bel et bien d’ouverture sur le monde. « Cela fait éclater la frontière de la classe », ajoute t-elle.
Impressionnant, le numérique à l'école.Deux prochains stages sont prévus en 2013 sur « l’utilisation des réseaux sur le plan pédagogique » et « comment construire un cours avec l’outil numérique ».
Vive l'addiction aux écrans. C'est quand même plus intéressant de faire sa vie sur un ordinateur et de la raconter sur un blog que d'essayer d'apprendre quelque chose sans rapport avec soi-même dans un cadre collectif.Côté élèves, l’enthousiasme pour le cours de « culture numérique » de Stéphane Landeau est à son comble. Alors même que la cloche vient de sonner, les élèves ne décrochent pas de leur ordinateur où ils sont entrain de fabriquer leur propre blog.
Du numérique de haute volée...Au programme de la leçon du jour : les « widgets » et le travail sur la « sidebar », la barre latérale d’un blog WordPress.
Et les résultats de l'établissement ont grimpé en flèche ?« Les élèves sont passionnés, ils viennent me voir après les cours pour me poser des questions sur le sujet (…) ou me donner le nombre de visites de leur blog : ils en sont extrêmement fiers (… ) », confie Stéphane Landeau, enseignant en physique-chimie, qui occupe également la place de référent numérique du collège.
Vive le numérique au service de l'enseignement par compétences.Même si dans cet exercice, les élèves ont toute liberté sur le choix du thème de leur blog, ils produisent quelque chose et ils acquièrent des compétences, sans même s’en rendre compte.
Comme ça ils seront bien dépendants du géant commercial qui scanne les mails. Beau travail d'éducation au numérique.L’enseignant a tenu à ce que chaque élève de son cours crée une boîte Gmail ;
Quel progrès social !...cette adresse leur sert à échanger avec leur professeur, même pendant le week-end ! « Ils sont accrocs ! », ajoute t-il.
Quel intérêt dès lors ?Certains élèves ont déjà créé des blogs de leur côté avant même le cours de Stéphane Landeau...

Le plaisir n'est pas le but de l'école....mais le fait de pouvoir avoir cette activité en classe leur montre qu’avec l’ordinateur qui leur a été fourni dans le cadre scolaire, on peut aussi travailler autrement tout en prenant du plaisir.
« La finalité de cet enseignement, il faut bien l’avouer, est également de valider les items du B2i pour que tous les élèves à la fin de leur 4e est le B2i en poche, ce qui leur évite de le passer en 3e », rappelle Stéphane Landeau.

Un noble objectif pour l'école.Bel aveu : on pratique le numérique pour atteindre des objectifs numériques. Rien sur le pédagogique.
En plus de dix ans, c'est un bel échec.Impliquer tout le monde dans l’ère du numérique à l’école
De son côté, Françoise Laurençon tient à impliquer l’ensemble de la communauté éducative dans sa démarche d’intégration de la culture numérique. Pour ce faire, elle a tenté, en partenariat avec le Conseil général, d’impliquer les parents d’élèves dans l’opération « un collégien, un ordinateur portable », afin de leur expliquer la démarche, qui va bien au-delà du nouveau matériel que leur enfant va ramener à la maison.
Hélas, peu de parents ont répondu à l’invitation qui avait pourtant lieu en fin de journée.
De vrais losers.Un constat encore très fréquent : non pas que les parents soient la 5ème roue du carrosse mais force est de constater que, malgré des fédérations de parents d’élèves motivées pour s’impliquer dans les projets de numérique à l’école, nous n’avons pas encore atteint l’heure du changement dans les habitudes des foyers.
Il faut vraiment être idiot pour n'avoir pas compris l'intérêt scolaire du numérique : il est tellement évident qu'il n'est même pas évoqué dans ce papier.Sans doute ne mesurent-ils pas encore les bouleversements que ces nouvelles pratiques à l’école vont engendrer, y compris à la maison. Pourtant ils font partie de ceux qui doivent accompagner la « révolution » numérique.
Rappelons que les établissements des Landes n'ont pas particulièrement progressé par rapport aux autres malgré leur suréquipement numérique.
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Et compte-rendu dans le "Café Pédagogique" du 24/04/13 : "Landes : Les TICE seules peuvent-elles changer la pédagogie ?"
Très intéressant.

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Poser la question en ces termes, c'est déjà y répondre.Landes : Les TICE seules peuvent-elles changer la pédagogie ?

Quel bel euphémisme.De toutes les expériences d'intégration profonde des TICE dans l'enseignement, celle du département des Landes est la plus ancienne et la plus exemplaire. Depuis 2001 le conseil général prête aux collégiens et professeurs des ordinateurs portables avec un accompagnement technique sur le terrain. Douze ans plus tard le bilan dressé par un rapport de l'Inspection générale est nuancé.

Voilà la principale information : douze ans d'investissements massifs pour de tels résultats, que pour notre part nous avions déjà anticipés ici-même. Quel discours reste-t-il à tenir pour nos amis des TICE, comme François Jarraud : c'est la faute à l'inertie des enseignants qui n'utilisent pas les merveilleuses TICE mises à disposition. La preuve en deux phrases :Oui cette politique volontariste a changé quelques pratiques pédagogiques dans quelques disciplines et a le soutien des élèves et de leurs parents. Non elle n'a pas suffi à faire évoluer massivement les pratiques pédagogiques et a faire progresser le niveau des élèves.
Quel dommage que M. Jarraud n'ait pas pensé à faire part de cette forte pensée au CG des Landes en 2001 !Il ne suffit pas de mettre à portée de main du matériel pour que l'Ecole change. Il faut aussi qu'elle veuille changer...

Une réussite... sans doute du point de vue de l'équipement informatique.Le rapport des inspecteurs généraux Jean-Louis Durpaire, Didier Jouault, Annie Lhérété et Michel Pérez a beau parler de "réussite" à propos de l'expérience des Landes...

Le caractère exemplaire de l'expérience s'explique beaucoup mieux ainsi.Il dresse un tableau qui, pour incomplet qu'il soit, signe aussi les limites de l'action volontariste d'une collectivité locale. Compte tenu du caractère exemplaire de l'expérience landaise, il fait date et devrait avoir des retombées sur les projets des départements et des régions.
Une expérience exemplaire
C'est que les Landes est un cas exceptionnel d'engagement constant et profond d'une collectivité territoriale pour l'intégration des TIC dans l'enseignement. Dès 2001, le conseil général a expérimenté la distribution d'ordinateurs portables à des collégiens. En 2002, celle-ci est généralisée à tous les élèves de troisième du département. 4 200 portables sont distribués à la rentrée 2002. Les éditeurs sont mis en demeure de publier les premiers manuels numériques qui sont disponibles début 2003. Ils seront suivis de nombreux autres logiciels installés sur les ordinateurs. En 2004 le département organise le premier colloque sur sa politique TICE en partenariat avec Le Café pédagogique et Education et territoires.
Une dépense "exemplaire".2004 c'est aussi l'année de la généralisation des portables en 4ème. En même temps tous les enseignants des collèges départementaux, qu'ils enseignent en 4ème et 3ème ou pas, reçoivent eux aussi un portable (1 200 postes). Le département gère alors un parc de près de 10 000 portables et déploie du personnel dans les collèges. En 2009 toutes les salles de classe sont équipées d'un TBI. Au total, le département aura dépensé en 12 ans plus de 50 millions d'euros pour sa politique TICE.

Nous en parlons ailleurs sur ce forum.Exemplaire , l'expérience landaise sera copiée dans les Bouches du Rhône et dans d'autres départements, les derniers étant la Corrèze chère à F. Hollande et le Val-de-Marne.
La réussite des TICE se mesure donc en terme d'usages des TICE. C'est la dimension autotélique du numérique.Quels résultats ?
"L’opération « Un collégien, un ordinateur portable » est indéniablement une réussite. Installée dans la durée par le conseil général, elle donne aujourd’hui des résultats en termes de densité d’usages qui ne sont atteints dans aucun autre département en France.
.La mission d’inspection générale a certes constaté des niveaux d’usage très variés d’un collège à l’autre, mais, globalement, l’image qui ressort est très positive". Le rapport de l'Inspection générale se clôt sur cette appréciation très positive
Ce qui en dit long sur ce qu'on peut attendre du numérique à l'école.
Bah... Un détail qui mérite à peine d'être mentionné.Mais sa lecture attentive donne une image moins flatteuse. Globalement les résultats des élèves (passage de 3ème en 2de, redoublements) n'ont pas progressé. "Il n’est pas possible d’établir un lien, ici comme ailleurs, entre équipement des collèges en outils et contenus numériques, d’une part, et performance des élèves", affirme le rapport.

Qui doit être une priorité de l'école moderne. L'information doit remplacer la culture.Les usages en classe sont très variables mais globalement en dessous des espoirs. Le constat le plus affligeant est sans doute en ce qui concerne l'éducation à l'information.
J'aurais tendance à penser qu'une telle attitude, au bout de douze ans, procède moins de l'idéologie que de l'expérience."L’éducation à l’information reste marginale... Elle est le plus souvent réduite à des démarches de sensibilisation aux risques d’Internet, essentiellement à l’initiative des équipes vie scolaire, en coordination avec les équipes de direction", écrivent les rapporteurs. Dans de nombreux établissements l'ordinateur est perçu comme un danger et ses usages et l'accès à Internet (dans tous les collèges que depuis 2007) sont extrêmement surveillés.

Sauf pour ce qui est des "performances" des élèves, mais peu importe.Dans quelques disciplines l'arrivée des ordinateurs a eu un impact massif sur les pratiques des enseignants. C'est le cas dans les langues vivantes, particulièrement en espagnol, où la baladodiffusion s'appuie sur les portables. C'est aussi vrai pour les arts plastiques et l'éducation musicale. C'est aussi le cas en maths où les logiciels de géométrie sont très utilisés. En technologie, la présence des ordinateurs a fait évoluer le regard porté sur la discipline et les enseignants ont développé des stratégies pédagogiques qui tirent profit du matériel. Dans ces disciplines l'action du conseil général a été payante.
Un lieu de lecture, cette activité rétrograde dont la plupart des élèves sont de plus en plus incapables, et où on ne peut pas faire ce qu'on veut : une honte en ce début de XXIe siècle ! Transformons enfin les CDI en learning centers avec open bar.Dans les autres disciplines le bilan est mitigé. En histoire-géographie, " le cours repose souvent sur l’usage du TBI par le professeur, associé à la recherche d’informations par les élèves sur leur manuel numérique ou sur une encyclopédie installée dans les ordinateurs". En sciences les usages sont très inégaux. En documentation, " si l’on portait un jugement sur les CDI sur la base de leur fréquentation par les élèves lors des visites de la mission, le bilan serait décourageant. Nombre d’entre eux semblent repliés sur les niveaux de sixième et de cinquième. Dans quelques collèges, des élèves ont d’ailleurs dit leur total désintérêt pour ce lieu où « tout est interdit, surveillé »".
Cette évolution de la fréquentation des CDI dans ce département du futur en dit long sur le naufrage volontaire de l'école.
Je serais curieux de savoir le sens que peut avoir l'individualisation avec une machine.Pas de révolution pédagogique à l'Ecole
"Au départ, l’individualisation des activités était évidente et apparaissait comme l’un des atouts majeurs de l’ordinateur portable ; elle a pourtant rarement été utilisée à des fins de remédiation pédagogique", note le rapport. L'objectif d'améliorer les résultats des élèves avec un outil informatique qui s'adapterait à chacun n'est pas atteint.

C'est étonnant...Les usages en classe sont en dessous des espoirs et des attentes. On assiste même à des résistances come si l'ordinateur était perçu comme un concurrent. Ainsi en français, " l’usage de l’ordinateur portable des élèves soulève de larges débats".
Quel extraordinaire conditionnel !Le rapport explicite ce rapport ambivalent à propos de la lecture. " Les professeurs mènent une réflexion intéressante sur l’usage de l’ordinateur comme support de lecture d’où une certaine réticence à l’usage des manuels de littérature numériques qui ne sont d’ailleurs pas présents sur les ordinateurs. Ils distinguent clairement la lecture pour chercher une information (possible sur écran) et la lecture-immersion dans une œuvre qui serait mal servie par l’écran.

Pourtant c'est quand même facile de créer des profils Facebook de Zola ou Montaigne.S’ils encouragent la première (surtout à la maison), ils utilisent relativement peu l’ordinateur personnel des élèves pour la seconde".

Et ça, ça ne s'est produit que dans les Landes !Mais une révolution hors l'Ecole
Les vrais changements ont lieu hors des collèges. Les enseignants ont totalement intégré l'ordinateur dans leur travail de préparation des cours.

Eh bien voilà une solution pour rétablir de la justice dans la carte scolaire !Les collégiens sont très satisfaits d'avoir un ordinateur portable. Certains se sont faits scolariser dans les Landes pour en bénéficier.
Je serais curieux de savoir sur quoi se base cette affirmation.Ils l'utilisent massivement pour le travail scolaire et assez peu pour le ludique...
(même si c'est techniquement prévu sur les machines).

Donc en plus d'être redondant avec les manuels, le portable est redondant avec l'ordinateur de la maison. Combien de temps d'écran, au total ?Le ludique passe plutôt sur leur ordinateur fixe à la maison.
Quant à la qualité de leurs textes, le rapport en parle ?Le portable est donc bien perçu par eux comme un support d'enseignement/. Les élèves aimeraient qu'il soit davantage utilisé en classe. Le rapport souligne la dextérité avec laquelle les collégiens tapent leurs textes et utilisent l'ordinateur.
Quels irresponsables ! Il faut que des têtes tombent !L'institution en accusation
L'Inspection générale n'hésite pas à dénoncer l'ambiance policière qui règne dans de nombreux collèges dans les équipes de vie scolaire. "Nous faisons des patrouilles imprévues dans les salles d’autonomie, cela les empêche de dériver" affirme un CPE.
La confiance, c'est dans un seul sens, celle des élèves. Et que dit le rapport sur les raisons de cette "hyper surveillance" après douze ans d'expérience ?Le rapport parle "d'hyper surveillance" et d'une utilisation exagérée du logiciel permettant de surveiller les ordinateurs créant "un climat de suspicion peu propice à une activité intellectuelle ou au développement d’un climat confiant".

Le rapport est beaucoup moins prolixe sur l'absence d'accompagnement du projet territorial par l'institution scolaire. L'initiative des Landes a été très peu soutenue par l'académie qui a volontiers laissé le conseil général se débrouiller. Elle n'a en rien légitimé l'action du conseil général. Le résultat se lit par exemple dans les documents les plus officiels par exemple les projets d'établissement où le numérique est généralement absent.
Les projets d’établissements sont rédigés par l'académie ?

Ou parce qu'ils n'en perçoivent pas l'utilité...Peu d'inspecteurs ont pris le parti d'utiliser cette opportunité. Et ce frein institutionnel a été clairement perçu par les enseignants qui se gardent bien de proposer une séquence avec utilisation des TICE lors des inspections.
Il faut dire qu'on se demande bien en vertu de quelle compétence pédagogique le conseil général a décidé cet équipement sans consulter personne.Entre Mont-de-Marsan et Bordeaux c'est une guerre non déclarée qui se déroule. L'expérience du conseil général a donc été taxée d'illégitimité dès le départ ce qui n'est pas un mince frein.

Une solution simple : supprimer l'autorité administrative et pédagogique ! C'est en filigrane ce qui apparaît régulièrement dans les billets du "Café Pédagogique", grand adepte de la dérégulation pédagogique.Quels enseignements ?
Finalement le grand enseignement de l'expérience landaise c'est qu'on ne peut pas changer l'Ecole par un simple apport de matériel numérique même quand les problèmes de maintenance sont gérés. La "révolution numérique" pose déjà un problème de gouvernance. Tant que deux autorités se partageront le pouvoir sur les établissements (financier et matériel pour l'un, administratif et pédagogique pour l'autre) rien d'important ne bougera.
Comme partout ailleurs, en fait.L'autre enseignement c'est que tout bouge quand même mais en dessous. Dans la vraie vie des enseignants, dans celle des élèves, dans celle aussi des parents.
Ah bon ? C'est-à-dire ?Cet effet est bien réel y compris dans les apprentissages scolaires.
La voilà la solution : changer la "norme scolaire" ! Au lieu d'utiliser les nouvelles technologies pour atteindre un objectif donné, il faut changer l'objectif !.Mais comme la norme scolaire ne change pas et que le numérique ne la travaille pas en terme de résultats scolaires l'impact est faible en dehors du rapport à l'Ecole.

Et imposer le numérique à tous ces ânes bâtés qui refusent d'avancer vers l'avenir rayonnant.On ne fera pas la révolution numérique en douce. IL faudra bien à un moment aborder les questions de gouvernance et de pédagogie de façon ouverte.
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L'étude de Mehdi Khaneboubi (EMA, Université de Cergy-Pontoise) : "Équipements en ordinateurs portables dans les collèges du département des Landes : quels effets sur les résultats au brevet des collèges ?"
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Voir ici : www.cc-macs.org/fr/au-quotidien/enfancej...erique-educatif.html
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"EducaVox", c'est aussi une ferme de contenus (orientés).
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Curieusement cette "preuve de l'efficacité" n'est évoquée qu'en tête de l'article.Testés dans la discrétion depuis 18 mois avec un coup de pouce de Cupertino, les iPad mini sont en train de faire la preuve de leur efficacité à l'école primaire, dans les apprentissages fondamentaux.

Un reportage d'une grande rigueur journalistique, avec deux liens directs vers l'Applestore conservés de l'article d'origine. Rappelons qu'Apple est co-fondateur d'"EducaVox".Reportage dans le sud des Landes.

Sans aucun résultat notable...2250 tablettes à l'école dans les Landes
Décidément, les Landes ont la fibre numérique en matière d’éducation ! Un peu plus de 10 ans après le plan « Un collégien, un ordinateur portable » qui avait vu le plus grand département de Métropole équiper systématiquement d’un ordinateur portable ses élèves de 4e et de 3e...
Ah, il y aurait eu des erreurs...... et alors que l’école élémentaire d’Orthevielle a également su jouer un rôle pionnier dans le défrichage des utilisations du podcasting et du numérique en classe, la Communauté de communes MACS (Maremne Adour Côte-Sud) est en train de mettre en place un ambitieux plan d’aménagement numérique pour ses écoliers, tout en s’affranchissant des erreurs du passé.

Presque deux millions d'investissements pour une communauté de 23 communes.Cette fois-ci, la collectivité locale a pris à bras-le-corps l’ensemble de son champ de compétence, depuis le déploiement du Très Haut Débit sur l’ensemble de son territoire, en tant qu’opérateur neutre, jusqu’à l’équipement de ses 2250 élèves de cycle 3 (CE2, CM1 et CM2) et de leurs enseignants avec des tablettes 7 ou 10 pouces. Un investissement de 800 000 € lorsque la grande section de maternelle, le CP et le CE1 seront également équipés, après avoir doté l’ensemble des classes de 156 écrans numériques interactifs, pour environ 900 000 €.
Car il s'agit bien d'être premier...Et si le nombre de tablettes déployées dans cette première tranche depuis la rentrée 2013 est inférieur d’un tiers à celui du département de la Corrèze dans sa première année avec ses collégiens des classes de 6e, l’expérience tentée dans les 23 communes de la communauté d’agglomérations landaise n’en est pas moins comparable, de par son caractère pionnier à cette échelle au niveau du primaire, et de par le caractère essentiellement rural de son territoire.

Formule creuse qui ne fait l'objet d'aucune démonstration.Avec la même volonté des élus d’utiliser le levier du numérique pour réduire les inégalités en matière de réussite scolaire.
Une démarche globale, d’inclusion et d’aménagement du territoire
Quel rapport avec le sujet qui nous intéresse ?La démarche retenue est cependant particulière, dans la mesure où le territoire, qui regroupe 23 communes sur un peu plus de 2 cantons et un peu moins de 612 km², se caractérise à la fois par une faible densité de population, une forte attractivité (+ 21,75 % de progression de la population entre 1999 et 2006) et une forte amplitude saisonnière, avec plus de 300 000 touristes par an. Ceux-ci viennent s’agglutiner en majorité sur ses 35 km de côtes, quand le territoire compte à l’année 60 000 habitants, essentiellement regroupés autour de 3 pôles : Saint-Vincent de Tyrosse, Capbreton-Hossegor et Soustons-Vieux Boucau. Outre des projets d’aménagement touristiques et commerciaux autour de la « glisse » et du golf qui font l’objet de controverses, la collectivité locale a décidé de d’appuyer son développement sur le numérique.

Quel rapport avec le sujet qui nous intéresse (bis) ?En premier lieu avec le déploiement d’un réseau numérique d’initiative locale, pour tenter d’équilibrer à long terme les tensions auxquelles le territoire est soumis : d’un point de vue de la démographie et du calendrier entre la côte et l’intérieur des terres, mais également entre le Nord et le Sud de celui-ci, à 15 minutes à peine de la côte Basque et de sa forte pression immobilière. De même, la collectivité locale a souhaité pouvoir se doter de l’ensemble des outils juridiques que la décentralisation mettait à sa disposition.

L'intérêt de "l'expérience", c'est donc le rabais consenti par la marque la plus chère du marché des tablettes. Merci pour le lien publicitaire au passage !L'expérience menée sur la communauté de communes de MACS est particulièrement intéressante, à plusieurs titres :
D’abord, si celle-ci n’avait pas fait mystère du déploiement de ces 2250 tablettes à ses petits écoliers du cycle 3, elle n’avait pas jusqu’ici communiqué sur le choix des iPad mini 7 pouces, qui l’ont emporté haut la main à l’issue d’un appel d’offres très disputé. Ceci grâce à une offre très étudiée, que l’APR local (iConcept) n’aurait pas été en mesure de proposer sans un effort conséquent de la marque à la pomme – laquelle a su se mettre à l’écoute de son terrain – offre dont les derniers arbitrages ont été rendus à Cupertino 1.
Quel est le sens de ceci ?Ce déploiement n’est d’ailleurs pas terminé, et aux environs de la fin de l’année c’est le cycle 2 (CP, CE1 et CE2) puis le cycle préparatoire qui devraient être à leur tour équipés d’iPad mini, pour un total avoisinant peu ou prou les 4000 appareils, une fois la problématique de la fibre dans les écoles finalisée.

4.000 "appareils" pour 800.000€, ça fait du 200€ par mini-tablette de 7", bien au dessus du prix du marché pour ce genre de tablettes, et sans négociation.
Il faudrait développer ici.C’est donc en quelque sorte un « petit scoop » que Macplus est en mesure de présenter.
Ensuite, le projet n’a pas fait l’erreur de privilégier tel ou tel aspect plus « vendeur » auprès des parents en fournissant uniquement des appareils électroniques, comme cela a pu être auparavant le cas lors de plans d’équipement précédents.

Et c'est vrai que des iPads mini, ce n'est pas du tout "vendeur".

Ah oui : si le projet est "architecturé, ça change tout. Et c'est drôlement bien pensé, cette idée de connecter les tablettes à un réseau.Au contraire, il a su s’appuyer sur l’ensemble des différents aspects de l’écosystème du numérique pour élaborer un projet architecturé autour de la connexion des écoles et de la disponibilité des ressources pédagogiques...

Des espaces de stockage ? Une idée révolutionnaire !...puis en intégrant un espace d’élaboration collaboratif avec les écrans interactifs. Celui-ci est lui-même articulé avec les appareils de production de contenu plus individuels que sont les iPad, et avec au final des espaces de stockage et de diffusion à la disposition des enseignants, espaces entièrement maîtrisés par la collectivité : en quelque sorte un Cloud local.
Exemplaire concernant l'achat des tablettes et la promotion de l'opération (pour Cupertino et pour les collectivités locales). Pour le reste, d'un point de vue scolaire...Sans oublier la formation des enseignants. On est donc dans une expérience tout à fait exemplaire...
A lire ici : www.education.gouv.fr/cid84231/apprentis..._et_en_mathematiques...susceptible d’être généralisée à l’occasion du prochain plan numérique national pour l’école. Edumax, le projet de plate-forme d’évaluation et de remédiation (autocorrection de l’élève) des apprentissages fondamentaux à l’école, élaboré dans le prolongement du déploiement actuel, a d’ailleurs été lauréat cet automne du 3e appel à projets e-Éducation lancé par le Ministère, pour être soutenus par les investissements d’avenir.
Le projet de plateforme Edumax est un ensemble de services destiné aux élèves, aux enseignants et aux familles. La plateforme pédagogique numérique vise l’évaluation régulière et approfondie de compétences fines des élèves, l’entraînement et la remédiation personnalisés pour les apprentissages fondamentaux pour les niveaux CM1, CM2 et 6ème, en lecture et en mathématiques.
Une solution pour les élèves
Des parcours d’évaluation-remédiation en lecture et mathématiques sont proposés pour analyser les difficultés de chacun et les conduire avec bienveillance, ambition et lucidité vers la maîtrise des compétences fondamentales.
Une solution pour les enseignants
La plateforme offre des outils pour faciliter l’utilisation de ressources numériques et pour simplifier la gestion de la classe. Elle repose notamment sur :
la personnalisation de l’entraînement et de la remédiation
une insertion dans les habitudes pédagogiques des enseignants
la mise en place d'un réseau communautaire d’échange et de partage
Une solution pour les familles
Edumax vise à développer des pratiques éducatives hors de l'École et créer des lien plus étroits entre l'École et les autres lieux d’enseignement ou de culture. La plateforme propose ainsi des services périscolaires et extrascolaires.
La solution doit bénéficier à l’ensemble des acteurs du monde éducatif grâce au raccordement des établissements et lieux culturels au très haut débit et à l’équipement généralisé en outils collectifs et individuels.
Pour accompagner et suivre l’opération, un observatoire de l’utilisation pédagogique du dispositif ainsi que des services de formation et de support utilisateurs seront mis en place.
Le projet Edumax est conduit par le groupe Sejer. Il rassemble l’Université Paris Descartes – Laboratoire CI FODEM d’Alain Bentolila, la SPL Digital Max de la communauté de communes MACS, les PME Stantum, Shalama, Middleweb et Nandou. Il bénéficiera de l’appui de la DSDEN des Landes.
Enfin, en repensant le développement du territoire tout entier autour du numérique...

Et dont il faut assurer d'urgence la promotion sur "EducaVox"....quand nombre d’entreprises peinent encore à évoluer en ce sens, les choix opérés par MACS semblent un bon exemple de la stratégie qu’une collectivité rurale peut mettre en œuvre pour orienter et maîtriser son développement, en minimisant les contraintes de la géographie…
Dommage, on n'en saura pas plus.Et des « Telcos » multinationales. La mésaventure rencontrée par le département 92 dans le déploiement de sa propre stratégie numérique et obligé de dénoncer sa délégation de service public, est malheureusement là pour le rappeler.
Ajout final sans aucun rapport, mais il ne fautr pas oublier la dimension citoyenne de tout projet numérique.Mais il s’agit également de produire du lien social.

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Détrompez vous Loys, le prix est bon marché : les mini-iPads 7,9 pouces coûtent dans le commerce 299 ou 399€ selon la version.4.000 "appareils" pour 800.000€, ça fait du 200€ par mini-tablette de 7", bien au dessus du prix du marché pour ce genre de tablettes, et sans négociation.
Cela étant, le choix du format est franchement discutable, surtout pour un zélote du 2.0 : même si les mouflets ont de petits doigts, vous oubliez la production avec l'IPad mini. Écran trop petit.
Donc, c'est un super outil de consultation internet, appareil-photo et baladeur audio et vidéo. Rien de plus.
On peut donc présumer qu'il n'y a guère eu de consultation des enseignants dans le choix d'équipement...
De quoi navrer un militant du constructivisme 2.0.
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Attention : je parle de "ce genre de tablettes". En prix public, sans négociation, on trouve des tablettes à moins de 100€.
Notez que le premier prix public actuel pour un iPad Mini sans négociation, c'est plutôt 239€ : www.conrad.fr/ce/fr/product/809371/
Les modèles iPads Mini à 399€ sont ceux avec la 3G/4G, inutiles dans le cadre scolaire.
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La diagonale d'écran du Ipad mini est effectivement de 7,9 pouces, erreur corrigée.
Les prix publics pour particuliers sur le site Apple sont de :
249 € (Ipad mini 1, modèle en fin de vie, derniers stocks à écouler donc aussi sur des sites de discounter comme conrad.fr ).
299 € (Ipad mini 2, modèle d'entrée de gamme).
399 €(Ipad mini 3, modèle haut de gamme).
La politique de prix chez Apple, c'est le prix d'appel : 299 + x50 €
Les rossignols ne sont pas bradés longtemps, question de standing.
Ces prix s'entendent en 16Go (configuration minimale) de mémoire et sans 3G/4G (cellular = + 50 €).
Quelle version a été choisie dans les Landes ?...
S'il s'agit de l'Ipad mini 1, le prix négocié a pu être cassé, car c'est du déstockage.
À ce sujet d'ailleurs, une tablette à 16Go peut vite arriver à saturation, entre l'IOS qui occupe déjà autour de 4Go et des applications gourmandes (pack office Mac, logiciels musicaux et vidéos... Les apps de base livrés ou gratuites sur Apple Store sont déjà lourdes).
Donc des questions d'arbitrage risquent de se poser si le choix s'est porté sur la configuration minimale, surtout pour un usage photo/vidéo qui nécessite beaucoup de mémoire pour les apps et le stockage.

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D'après le lien dans l'article de "MacPlus", il s'agit d'iPads Mini de première génération, 299€ prix public en octobre 2013. Les 2150 premiers iPads ont été distribués en novembre 2013 (notification du contrat en octobre 2013), pile quand la seconde génération venait d'être présentée au monde et commençait à être commercialisée. En novembre 2014, lancement de l'iPad mini 3. L'obsolescence, c'est rapide avec ces petites choses-là.

Détail supplémentaire :
www.tablette-tactile.net/wp-content/uplo...se_avril2014_Web.pdf« Cet apprentissage des enseignants ne se ferait pas aussi bien si le rectorat ne nous avait pas autant suivi dans la formation délivrée aux enseignants sur ces nouveaux outils. » Sabrina Caliaros souligne : « C’est non seulement la formation, mais aussi l’accompagnement qui est important. » Les professeurs de MACS ont bénéficié du soutien des maîtres assistants en numérique, dévolus à leur accompagnement, qui ont pu eux-mêmes bénéficier du transfert de compétences des formateurs Apple. Cependant, « on n’impose rien aux enseignants. Chacun s’approprie l’outil selon ses moyens, à sa vitesse.
www.laviemoderne.net/images/forum_pics/2...ctiles-numerique.pdfLe deuxième rond-point concerne le déploiement massif de tablettes pour les élèves du cycle 3, soit environ 2 500 unités, distribuées depuis janvier 2014. « Tout cela à marche forcée, puisqu'après les premiers contacts avec le fournisseur et l'Éducation nationale, la passation du marché public puis les distributions sont intervenues avant la formation des enseignants », reconnaît Christophe Carayon. Les enseignants et les élèves se sont donc autoformés avant qu'un plan de formation ne soit assuré à la fois par les équipes de l'Éducation nationale et par le service informatique de la collectivité.
Autre détail : l'équipement tablettes + tableaux approche un budget de 2M€. En 2014, le budget de fonctionnement de la communauté de communes, c'est 70M€ et le budget d'investissement , c'est 24M€... dont 17M€ d'emprunts.
Comme le dit Chistophe Carayon :
On est quand même loin des préoccupations pédagogiques...L'idée, c'est de construire et de rendre attractif ce territoire avec un levier qui s'appelle le numérique
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Je développe un peu pour satisfaire votre curiosité :JC dit: À ce sujet d'ailleurs, une tablette à 16Go peut vite arriver à saturation, entre l'IOS qui occupe déjà autour de 4Go et des applications gourmandes (pack office Mac, logiciels musicaux et vidéos... Les apps de base livrés ou gratuites sur Apple Store sont déjà lourdes).
Donc des questions d'arbitrage risquent de se poser si le choix s'est porté sur la configuration minimale, surtout pour un usage photo/vidéo qui nécessite beaucoup de mémoire pour les apps et le stockage.
Avec 16Go de mémoire, l'installation d'applications diverses, l'abonnement à des flux (podcasts), et le stockage d'images et de vidéos peuvent très vite saturer la mémoire.
J'ai un iPad à 16 Go, pur outil de consultation sur lequel je ne produis rien, et j'ai dû virer des apps, je jette les podcasts régulièrement, etc. Je ne m'imagine pas avoir un usage photo ou vidéo avec la tablette, car elle souffrirait vite d'obésité... Des logiciels de retouches photo ou vidéo sont très lourds, par exemple.
Problème : à défaut de port USB (ce qui est un gage de fiabilité : on ne peut mettre n'importe quoi sur la tablette. mais tout passe par Apple ; contrôle et utilisateur captif), faire de la place dans la mémoire exige de passer par le Cloud d'Apple, en permanence. Donc il faut un Wifi au débit suffisant pour charger-décharger plusieurs tablettes simultanément, bref une forêt d'ondes. Ou alors des liaisons filaires, qui réduisent considérablement la mobilité de l'engin !
Bref, la gestion quotidienne des tablettes, (le back-up) risque de s'avérer vite compliquée pour les professeurs...

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On cède, au contraire, à l'effet de mode et au réflexe de consommation : il n'y a qu'à voir les ordinateurs sous Linux adoptés en 2008 en Corrèze et abandonnés en 2010 pour des iPads qui éblouissaient le monde par leur nouveauté.
Par ailleurs Apple, avec son système propriétaire fermé, est très heureux d'entrer sur le marché de l'éducation pour fidéliser de nouveaux clients. Bon, Android ou Windows ont beau sembler plus ouverts, ce sont également des systèmes fermés, notamment par leur magasin d'applications.
Précisément sur ce point, le dossier Weka d'octobre 2014 (un an après la première distribution de tablettes, est assez ingénu à ce sujet :JC dit: Donc il faut un Wifi au débit suffisant pour charger-décharger plusieurs tablettes simultanément, bref une forêt d'ondes. Ou alors des liaisons filaires, qui réduisent considérablement la mobilité de l'engin !
Bref, on équipe à la va vite. Pour la formation des enseignants ou le débit Internet, on verra plus tard. Un bel exemple de la façon très pédagogique qu'ont les collectivités locales de passer à l'école numérique.L’an passé, jusqu’à 400 tablettes ont pu fonctionner en simultané. La consommation en bande passante a donc été exponentielle. « Au démarrage nous étions à 4 Mbit/s puis à 10 Mbit/s. Il faudra aller vers 100 Mbit/s, puis passer à la fibre optique et au Gbit/s, sinon il y aura des dysfonctionnements », anticipe le chargé de mission.
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Encore une fois : la "réussite" du pari n'a rien de pédagogique...
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Pour exemples, au départ, des élèves arrivaient en classe avec leurs photos personnelles et les partageaient avec leurs camarades pendant les heures de cours ; afin de cadrer l’utilisation des tablettes en classe, une charte des usages de la tablette de l’élève a du être rédigée.

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