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- Martin Lessard - "Je pense donc je copie" (23/03/12)
Martin Lessard - "Je pense donc je copie" (23/03/12)
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Du Michel Serres dans le texte !Je pense donc je copie

Rien que ça !In html veritas

Je n'en aurai pas eu besoin puisque les élèves n'étaient pas asservis à une source d'informations pour réfléchir par eux-mêmes.Mais on se demande pourtant ce qu’il a prouvé.
S’il avait été à une époque sans Internet, aurait-il falsifié les livres à la bibliothèque? Aurait-il placardé des feuillets sur les poteaux de téléphone? Aurait-il fait courir une rumeur?
On parle d'un commentaire de texte et d'élèves du secondaire.Tout ça pour prouver quoi? Que les étudiants n’ont pas envie de faire la dissertation? Qu’Internet permet aux étudiants de ne pas faire la dissertation?
Si je n'avais pas révélé mon canular, le faux corrigé serait encore en ligne (il l'est resté pendant un an et demi) !Au fond, ce qu’il a fait, ce n’est que la démonstration qu’Internet s’auto-corrige rapidement : après la publication de son billet, l’article de Wikipédia a été immédiatement corrigé, et le corrigé sur le site payant a été retiré.

M. Lessard a l'air de penser - c'est un journaliste il est vrai - que toute pensée se résume à de l'information. Mais lire un texte, le comprendre et l'interpréter sont des exercices intellectuels qui n'ont pas grand chose avec la simple recherche d'information. La preuve : certains de mes élèves on recopié un commentaire qui faisaient plusieurs contresens énormes sur le sonnet.Il dit défendre ce paradoxe : « on ne profite vraiment du numérique que quand on a formé son esprit sans lui. » Ça mérite réflexion, effectivement.
Mais c’est plutôt une démonstration que l’école n’a pas réussi à former les étudiants à vivre dans un monde de surabondance de l’information.
On parle de l'enseignement des lettres.Je préfère sortir du paradoxe et reposer autrement la question :
De deux choses l’une:
Soit le numérique – c’est-à-dire l’accès à la connaissance globale, erreurs incluses – n’a pas sa place à l’école.
Il est très amusant de voir que la culture et l'intelligence sont réduites à la recherche informationnelle, c'est-à-dire son plus bas degré. Et que les professeurs seraient de simples dispensateurs d'informations...Soit l’école, telle qu’il la pratique et telle que conçue pour un monde de rareté de l’information...
C'est ce que souhaiteraient nombre de libéraux du web : la disparition pure et simple de l'école, et la culture avec....n’a pas sa place dans le numérique.
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