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Les pratiques de lecture de la jeunesse
- Loys
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Éléments de synthèse :
- Ministère de la Culture : "Enquête sur les pratiques culturelles des français : évolutions 1973-2007"
www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr/evo-resultat.php
Voir aussi cet article qui commente cette évolution : "L’évolution des pratiques de lecture à l’aune des dynamiques générationnelles et des pesanteurs sociales" par Hubert Gullaud le 11/01/12.
Mais commençons simplement par la lecture. N'importe quel professeur sait que ce n'est malheureusement pas le cas. La lecture des œuvres littéraires, demandant du temps et de la patience, une curiosité active, de la concentration, du silence et de l'isolement, devient une chose presque incompréhensible à l'ère de la connexion, du zapping, de la sollicitation externe et de la passivité permanentes. Nombreux sont les élèves qui traversent la scolarité sans avoir lu véritablement une seule œuvre littéraire, au collège ou au lycée.
Mon expérience "Comment j'ai pourri le web" montrait à sa manière ce phénomène : le poème, certes d'un auteur baroque, était court et facilement compréhensible du point de vue lexical. Et pourtant de nombreux élèves de Première ne l'ont pas compris au sens littéral (je ne parle même pas de l'interprétation) : ils ont préféré faire confiance à un corrigé qui faisait de grossiers contresens de lecture.
Un rapport PISA vient d'être publié qui confirme les problèmes grandissants des élèves français face à la lecture. En prolongement ce lien vers l'analyse des habitudes de lecture des jeunes de 15 ans dans PISA 2009 : dx.doi.org/10.1787/888932360195
Heureusement, pour le Café pédagogique et les auteurs de La lecture au collège. Bilan des évaluations PISA (CNDP 2012), la raison est toute trouvée. Ce sont les enseignants eux-mêmes !
A lire aussi : "Les jeunes passent 24 fois plus de temps devant un écran qu'avec un livre" (VousNousIls" du 10/11/2011)L'ouvrage tente de comprendre comment les jeunes français en sont arrivés là en analysant dans le détail les données PISA. Et la première caractéristique des élèves français c'est le fort pourcentage de non réponse.. Il dépend des questions posées mais pour celles où on demande de réfléchir et d'évaluer un texte cela atteint la moitié des élèves. Les élèves se protègent en ne répondant pas aux questions qu'ils jugent les plus difficiles. Ainsi les questions sur des textes longs ou croisant les domaines, celles où on demande de justifier ou une opinion personnelle sont fuies par les jeunes français.
C'est là où se fait le lien entre les résultats médiocres des jeunes français et les pratiques de classe. Anne Vibert, inspectrice générale, Hélène Moreau, professeur de lettres et Christian Mendivé, IPR, proposent des explications. "Force est de constater que le comportement des jeunes français...est le reflet des pratiques scolaires", notent-ils. "Pour beaucoup d'élèves, lire un etxte en classe revient à valider le sens établi par le professeur par avance, leur parole ne venant que timidement illustrer des axes d'interprétation convenus à l'avance. L'exercice d ela lecture n'a plus pour but l'élucidation et al construction du sens... Pour beaucoup d'élèves, le texte littéraire n'est plus uen voix éclairée dans la connaissance de soi et du monde mais un support stérile, une conscience morte". Du coup, pour nombre d'élèves lire et écrire restent "des efforts douloureux". Les auteurs déplorent le fait que les élèves soient trop accompagnés dans leur lecture. soit par des questionnaires soit par la lecture de l'enseignante.
2018 : www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Et...-en-France-CE-2020-2
cf twitter.com/search?q=droits%20du%20lecteur&src=typed_query
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- Loys
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Toute une vision de l'enseignement conçue donc comme une agression. Et en définitive une apologie du renoncement face à la difficulté.Les élèves se protègent en ne répondant pas aux questions qu'ils jugent les plus difficiles.
La longueur est donc une "difficulté" en elle-même : ce n'est par conséquent pas l'enseignement qui est en cause, mais la littérature elle-même, qui a la mauvaise idée d'être composée majoritairement de pièces de théâtre en trop d'actes ou de romans en trop de chapitres. Combien de collègues de lettres sont de plus en plus contraints de choisir désormais les œuvres à étudier systématiquement parmi les plus courtes ?Ainsi les questions sur des textes longs ou croisant les domaines, celles où on demande de justifier ou une opinion personnelle sont fuies par les jeunes français.
Quant à l'incapacité de "justifier une opinion personnelle", elle vient nécessairement d'une crainte de mal faire, jamais d'une absence d'opinion personnelle procédant par exemple d'une méconnaissance, voire d'une ignorance de l’œuvre.

L'absence d'habitudes de lecture, la faiblesse généralisé des compétences de lecture, les sollicitations externes des écrans ne peuvent avoir aucune influence, bien sûr.C'est là où se fait le lien entre les résultats médiocres des jeunes français et les pratiques de classe.
Cette conclusion est aberrante et justifie tous les discours relativistes actuels sur l'enseignement des lettres.Anne Vibert, inspectrice générale, Hélène Moreau, professeur de lettres et Christian Mendivé, IPR, proposent des explications. "Force est de constater que le comportement des jeunes français...est le reflet des pratiques scolaires", notent-ils. "Pour beaucoup d'élèves, lire un texte en classe revient à valider le sens établi par le professeur par avance, leur parole ne venant que timidement illustrer des axes d'interprétation convenus à l'avance.
Comprendre littéralement ("lire") un texte n'a rien à voir avec l'interpréter : il s'agit d'élucider le sens des mots (dénoté et connoté), la syntaxe (liens logiques), les références culturelles, historiques etc., le sens explicite ou implicite. L'interprétation des textes n'est pratiquée au mieux qu'en toute fin de collège.
Les collègues de français doivent se réjouir de lire de tels propos...L'exercice de la lecture n'a plus pour but l'élucidation et la construction du sens...

S'ils ne savent pas comprendre littéralement un texte et n'en ont pas pris l'habitude dès le plus jeune âge, faut-il s'en étonner ? Ce n'est pas le texte littéraire qui est une "conscience morte", mais malheureusement l'élève qui ne sait pas le lire. Un champ n'est stérile que s'il n'est pas semé.Pour beaucoup d'élèves, le texte littéraire n'est plus une voix éclairée dans la connaissance de soi et du monde mais un support stérile, une conscience morte".
D'autant qu'ils n'y sont pas exercés. Et encore une douleur infligée par une école qui blesse.Du coup, pour nombre d'élèves lire et écrire restent "des efforts douloureux".
Surtout que le vrai drame est le suivant : la lecture n'existe de plus en plus que dans le seul espace scolaire, dernier bastion de résistance culturelle et intellectuelle.Les auteurs déplorent le fait que les élèves soient trop accompagnés dans leur lecture. soit par des questionnaires soit par la lecture de l'enseignante.

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- nola
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Vous vous appuyez sur un compte-rendu du café pédagogique, que vous citez abondamment, pour mettre en cause trois des auteurs de l'ouvrage récemment paru au CNDP et précédemment cité . Pourquoi n'avoir pas fait plutôt le commentaire des textes de ces auteurs eux-mêmes ?
Vous auriez ainsi pu leur rendre les justices suivantes :
- l'article sur les non-réponses a justement pour but de prendre le contre-pied de l'idée communément répandue que le système français génèrerait une peur de l'erreur chez les élèves. Et il y parvient, je crois, et l'auteure est bien loin de prétendre que les élèves français ont un quelconque besoin de « se protéger », bien que des journalistes cherchent en effet à le lui faire dire, victimes eux-mêmes des poncifs.
- établir un lien entre les résultats de PISA et les pratiques d'enseignement relève purement et simplement du constat, et non de l'idéologie. L'idéologie, elle, consisterait à faire de PISA le modèle d'évaluation à suivre et les pratiques d'enseignement françaises celles à proscrire, ce qui une fois de plus n'est en aucun cas le propos des auteurs. Les enseignants appliquent les programmes et les mettent en œuvre de leur mieux, comme on les a formés à le faire. Et ceux, nombreux, qui étaient présents à la présentation de l'ouvrage, ont pu constater que faire des inspecteurs des détracteurs systématiques du monde enseignant, relève également d'une idéologie, répandue certes, mais totalement erronée.
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- Loys
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Vous avez raison, je devrais me référer davantage à l'ouvrage d'origine qu'au compte rendu succinct et, à vous lire, erroné qu'en fait le Café pédagogique. Malheureusement, l'ouvrage n'est pas en accès libre. Notez que je ne mets pas en cause les auteurs, mais je porte un regard très critique sur les citations (présentées comme récapitulatives) qui sont tirées de l'ouvrage.
Je prends acte de votre première remarque, avec intérêt d'ailleurs, en regrettant encore une fois de ne pouvoir accéder à la source.
Pour la seconde, j'ai plus de mal à en saisir la logique. Que les pratiques d'enseignement puissent influer sur les résultats PISA, je peux en convenir, mais vous pourriez vous-même convenir de toutes les objections que j'ai pu formuler plus haut. Je pourrais citer encore un collègue présent à la table-ronde du CNDP :
Négliger ces objections, qui à mes yeux sont bien plus porteuses d'explication que les simples "pratiques d'enseignement" au collège, ce n'est donc pas faire un "constat". Je n'ai pas employé le mot "idéologie", notez-bien également.Jean-Rémi Girard dit: il y a un très sérieux problème de lecture chez les élèves français, repéré depuis fort longtemps par tous les gens un minimum honnêtes, et jusque dans les rapports du Haut Conseil de l'Éducation. A-t-on vraiment besoin d'en passer par toutes ces minauderies, toutes ces enquêtes et tout cet argent perdu pour ne même pas parvenir à mettre le doigt sur le problème majeur, à savoir les horaires de français en primaire et au collège, la quantité et la qualité de l'enseignement de la lecture et de la grammaire ?
Quant aux inspecteurs, croyez bien - pour ceux que je connais personnellement - qu'ils ont toute mon estime.

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- nola
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Je partage totalement le point de vue de celeborn sur l'école primaire, et j'avoue volontiers m'être exclusivement laissée porter dans ma réponse par l'agacement à voir relayés les propos que j'avais déjà lus avec consternation dans le café pédagogique. Je reste beaucoup plus circonspecte quant à l'inutilité de ces recherches. Je pense en effet qu'il faut en finir avec certaines idées reçues pour pouvoir défendre sinon de nouvelles en tout cas de moins populaires. S'appuyer sur des résultats objectifs d'une enquête comme PISA me paraît être un bon moyen. En revanche, ce genre d'évaluation, élaboré par un consortium international ne peut à lui seul remettre en question des pratiques d'enseignement qui ne sont pas motivées par la réussite de la France à PISA.
Je pense que l'ouvrage est disponible au CNDP mais je tiens avec plaisir à votre disposition, pour accréditer mes propos, le texte de la présentation de l'article sur les non--réponses.
Cordialement :-)
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- Loys
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N'hésitez pas à publier ici quelques extraits de votre article qui permettrait de mettre en perspective l'interprétation du Café pédagogique. Il se trouve que j'ai moi-même été amené à commenter un éditorial du Café pédagogique aujourd'hui.

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- Loys
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Échange éloquent avec une future personnelle de direction sur Twitter, Delphine Barbirati, contestant la baisse de niveau et relativisant l'importance de la lecture : "les savoirs ont changé [...] le niveau baisse, c'était le cas quand j'étais élève... Alors ça me fait marrer". Interrogée sur ces savoirs plus importants que lire et comprendre un texte : "ben je peux comprendre sans lire. Deux compétences différentes [...] et je ne vois pas en quoi le faite ne pas lire "de manière fluide" devrait l'empêcher d'accéder à des savoirs."
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Cet article récent peut aussi vous intéresser :
Perdre son temps : la nouvelle fracture numérique
http://internetactu.blog.lemonde.fr/201 ... numerique/
Une fois l'accès aux technologies démocratisé, les enfants des familles les plus pauvres passent considérablement plus de temps que les enfants de familles aisées à regarder la télévision ou utiliser leurs gadgets pour regarder des émissions et des vidéos, pour jouer ou se connecter à des réseaux sociaux. Ce nouveau fossé, celui du "temps gaspillé" dépend plus, selon les chercheurs, de l'aptitude des parents à surveiller et limiter l'usage des technologies par leurs enfants, que de l'accès à ces mêmes technologies.
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je reposte l'article ici :
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- Loys
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En toute simplicité !Biblioconnection : redécouvrir la lecture grâce au numérique
Au passage c'est fou le nombre de gens qui ne savent pas que le mot "connexion" ne s'écrit pas comme en anglais.
Il y aurait plusieurs façons d'appréhender la lecture ?Et si on utilisait Kinect pour aider les enfants à appréhender différemment la lecture ?

"beau, expérimental et innovant"... mais efficace ?Le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis, nous présente un beau projet numérique, expérimental et innovant, en faveur de la lecture des enfants et des jeunes : la Biblioconnection.
Hein ?> La Biblioconnection, qu’est-ce que c’est ?
L’idée de départ était de créer une bibliothèque numérique interactive.
Autant dire qu'on n'est plus dans la lecture à proprement parler...Pour cela, les concepteurs se sont inspirés des techniques visuelles du cinéma et des technologies de jeux vidéo.
Sans blague ! L'enfant devient "l'acteur de son propre dispositif de lecture" !? Comme cela semble savant et intelligent ! C'est vrai que sans capteur de mouvement l'enfant ne peut pas être interactif dans une bête bibliothèque normale.Ils ont également utilisé le capteur de mouvements de Kinect, permettant à l’enfant d’être l'acteur de son propre dispositif de lecture.
Je suis sans voix... Il s'agit donc de lire sur un écran géant...L’objectif est d’expérimenter les nouvelles manières de lire en positionnant l’enfant ou le jeune dans une situation de lecture numérique « à taille réelle »
C'est génial : je parie qu'on peut changer de page en bougeant le bras : une révolution technologique !...le contenu de huit livres sélectionnés est projeté sur grand écran, et les gestes des enfants permettent de progresser dans l’histoire.
Ce sont donc des "dispositifs" de lecture qui peuvent... dispenser de lire. C'est très intéressant comme "nouvelle manière de lire", effectivement.> Comment ça marche ?
Chaque lecteur se crée un profil qui lui permet d’être reconnu et d’activer le dispositif. Le jeune choisit ensuite son interface de contrôle (détecteur de mouvements, manette, joystick) et son mode de lecture (muet, à haute voix, ou « sonore »).

Alors que tourner les pages d'un livre ne se fait jamais de "façon personnalisée".Ensuite l’histoire se déroule devant lui, de façon personnalisée, au gré de ses commandes.

Chose impossible avec un livre.Il peut s’attarder sur des détails ou déclencher le texte d’un simple geste.
Ah le "levier", ce terme privilégié par les adeptes des nouvelles pédagogies. Ce levier est à la lecture ce que le fauteuil roulant est à la marche.> Un levier de développement à la lecture
Je ne croyais pas si bien dire...Le potentiel multimédia de la Biblioconnection convient tout particulièrement aux personnes handicapées.
Donc, si l'on suit le raisonnement, ces modes de lectures adaptés à des enfants handicapés doivent convenir à tous les enfants : voilà une vision réjouissante des nouveaux publics scolaires !Proposant des interfaces variées et des modes de lecture accessibles également pour les sourds muets et les aveugles, ce dispositif a pour but de s’adresser à tous les publics.

Euphémisme pour dire : au handicap des non-lecteurs surtout.La lecture devient un terrain d’exploration adaptable aux capacités de chacun.
Rien, bien sûr, sur l'efficacité de cette nouvelle méthode de lecture...Inauguré pour la première fois au Salon du livre et la presse jeunesse qui se tient du 28 novembre au 3 décembre, le projet Biblioconnection sera également présenté dans le cadre de l’exposition 28° W dédiée à l’aventure, et regroupera les livres des auteurs invités.
Dès janvier 2013, deux prototypes seront expérimentés à la médiathèque et l’établissement scolaire de l’hôpital Raymond Poincaré de Garches et à la Maison de Solenn, à Paris, avant d’être plus largement diffusés dans le cadre de l’École du livre de jeunesse.
D'une manière générale le numérique éducatif est souvent calqué sur les modes d'enseignement dégradés (enseignement à distance ou adaptés à des publics souffrant de handicaps). Il y a quelque chose de très parlant là-dedans.
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- Loys
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Et au même moment, à lire sur le site de l'Institut Ipsos du 4/12/12 : "Bonne nouvelle, nos enfants aiment toujours lire !"
L'étude : "Les 7-15 ans et les nouvelles pratiques de lecture" (22/11/12) : 1 000 enfants âgés de 7 à 15 ans interrogés en ligne du 29 juin au 11 juillet 2012.
A retenir :
- 87% des 7-11 ans et 74% des 12-15 ans (82% pour les 7-15 ans) ont lu un livre pour le plaisir au cours des trois derniers mois.
- Ces lecteurs qui lisent pour le plaisir ont lu en moyenne 11 ouvrages (6 livres et 5 BD)
- 78% aiment lire (dont 38% adorent).
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- Sylvie_c
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Je suis atterrée par tout ce que je lis. Il existe une méthode pour apprendre les fondamentaux à l'école primaire. Il s'agit de la méthode Hattemer. Hattemer est une école privée sans contrat avec l'état car cet établissement a refusé les réformes. L'enseignement du primaire est complet, un élève à la fin du primaire sait ce qu'est l'analyse logique, ce qui est utile pour l'apprentissage du latin, il sait rédiger, à de bonnes notions d'arithmétique, et un sens développé de la chronologie. Mais il a aussi appris à écrire sans rature, à faire un brouillon et la calculette est proscrite, mais le calcul mental est encouragé. L'apprentissage de poésie et la lecture quotidienne de textes non édulcorés et réécrits pour se mettre au niveau le plus bas faisaient aussi partie de cet enseignement. Alors pourquoi ne reprendrait-on pas cette méthode ?
Cordialement
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- Loys
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Extrait :
Ce qui revient à dire que 57% des plus de 65 ans lisent.Les jeunes lisent, pas forcément Hugo, mais les jeunes sont des consommateurs de livres. Rappelons que 43% des plus de 65 ans ne lisent pas. Il faut relativiser les idées reçues.
C'est bien de donner les chiffres des plus de 65 ans pour "relativiser les idées reçues" et "sortir des préjugés" mais quels sont ceux des "jeunes" ?

D'après l'étude présentée par "Le Monde" ci-dessus, les adolescents qui lisent ne sont que 33% à onze ans et 9% à 17 ans... Des préjugés, sans doute.
Comme c'est étonnant...Les jeunes d’aujourd’hui sont nés avec Internet. Ils pratiquent de nouveaux modes de consommation culturels, vers l’individualisation, à la demande, via le numérique. La révolution numérique favorise la consommation et l’éclectisme. L’ouverture culturelle est plus grande. On peut aussi s’interroger sur la faiblesse des programmes jeunesse à la télévision. Sur les réseaux sociaux, les jeunes peuvent aussi se mettre en scène. 80% des 13-15 ans ont ainsi un profil Facebook. C’est une mise en scène de soi, qui existe aussi sur les blogs. Les pratiques différentes selon sexe et milieu social. Les milieux sociaux favorisés fréquentent bien plus de sites internet diversifiés. Les enfants de cadre sont plus consommateurs de culture que les enfants d’ouvriers. Les héritiers (selon Bourdieu), cela fonctionne toujours.

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L'étude concerne 300.145 enfants dans 1.605 écoles et met en lumière le fait que les enfants lisent des livres bien en dessous de leur âge. Ainsi les enfants de 13 à 14 ans lisent en moyenne des livres correspondant à un âge de dix ans. Selon le rapport "La difficulté de lecture augmente bien avec l'âge mais pas en proportion avec le niveau de lecture que les enfants devraient avoir atteint".
"This is a particular problem at secondary level," the report's author Professor Keith Topping from the University of Dundee told the Guardian. "We know that reading ability is highly correlated with academic achievement. So if children are reading books that are too easy, this is not only affecting their reading, but also all of their intellectual development – they will not be encountering more difficult and complex concepts; ie not thinking better."
Le rapport de l'étude est accessible ici : http://www.readforpleasure.co.uk/docume ... lowres.pdf
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Loys, vous soulignez la baisse du niveau de la lecture, mais la quantité / temps de lecture, est-il aussi diminué ?
On a commencé cet article avec les jeunes lisent bien moins qu'avant, et c'est un a priori qu'on a pour l'instant pas encore confirmé. Certes la baisse du niveau est une actualité, mais ce n'est pas une information inédite.
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Il serait intéressant de comparer ces fameuses pédagogies utilisées pour apprendre à ces enfants à lire.
Et bizarrement, cette fois-ci Loys évite de signaler quelle entité indépendante a réaliser le sondage, totalement décorrélé d'un enseignement privé (bouuuuuuuh) de la lecture...

Oui, je sais...
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D'après ce que je comprends (laborieusement), c'est surtout que les chiffres ci-dessus sont des données incidentes de ce rapport, mises en exergue par la presse.
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Et en anglais dans le "Time" du 3/06/13 : ideas.time.com/2013/06/03/why-we-should-read-literature/
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- Loys
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- Shane_Fenton
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