L'atelier de @DianeLenne sur l'apprentissage mutuel passionne et fait le plein @LelearningShow #ls2017
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Les pédagogies coopératives (dont "l'enseignement mutuel")
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"Par son organisation et ses méthoses, coimme par la formation de smaîtres qui y enseignent, le service public de l'éducation favorise la coopération entre élève"
Code de l'éducation, article L111.1
A lire sur "EducaVox" du 24/03/13 cet article de Jean-Paul Moiraud : "Coopération" . Il s'agit ici de "coopération pédagogique".
Extrait :
Voilà qui est clair.Dans ce politiquement correct, il est aussi de bon ton de parler positivement de la coopération, est ce toujours le cas ? La coopération entre individus est-elle toujours désirée ? Y a t-il une coopération qui serait subie ? Il me semble qu’il est utile que nous nous posions cette question parce qu’au – delà de nos expérimentations, de notre enthousiasme technophile brandi en étendard, il y a des réalités sociales qu’il faut prendre en compte, y compris celle qui consiste à refuser la coopération ou la subir.
[...]
Je viens de lire le livre de Christophe Dejours « le travail vivant » Tome 2 « travail et émancipation » (petite bibliothèque Payot). Le chapitre 3 est intitulé » Une autre forme de civilité : la coopération« . L’idée soutenue par l’auteur est qu’il y a « Un pouvoir émancipateur du travail et tenter de l’articuler avec la théorie de la reconnaissance » et que l’on peut définir le travail collectif comme « un travail vivant » qui « repose sur l’intelligence et la mobilisation de l’intelligence » (page 81)
[...]
La coopération se caractérise par deux dimensions selon l’auteur à savoir, la liberté de délibération et la convivialité. Il précise que la coopération « suggère que son ressort fondamental est la liberté de la volonté au niveau de chaque individu, la formation d’une volonté d’agir ou de travailler ensemble au niveau du collectif » (page 89). Il poursuit son argumentation en disannt que : « Si la coopération repose sur la mobilisation libre de la volonté, alors ce qu’il faudra évaluer en priorité, c’est la liberté effective à l’intérieur de l’organisation du travail, d’une part, la façon dont les individus usent de cette liberté d’autre part » (page 89)
Christophe Dejours poursuit son argumentation en disant « mais la thèse selon laquelle la coopération repose en son principe même, sur la liberté de la volonté peut être contestée. La puissance d’une organisation du travail ne se mesure t-elle pas à l’aune de son pouvoir de faire travailler ensemble des individus, quand bien même, ils n’en aurait pas le souhait ? » (page 90)

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Voir aussi de Louise Tourret sur "Slate" du 2/04/17 : "L'école fait fausse route en voulant apprendre la même chose à tout le monde en même temps"
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Pourtant un professeur appliquant la classe mutuelle ou une formatrice en ESPE sont invités. L'émission ne cesse de faire le lien entre le présent et le passé, conformément à sa présentation même : "Une pédagogie très ancienne qui pourrait changer l’école d’aujourd’hui" indique Louise Tourret. Sylvie Jouan parle de "méthodes innovantes", d'"enseignants novateurs", Louise Tourret de "pédagogies alternatives".
L'enseignement simultané ("classique", "traditionnel", "frontal", avec l'enseignant "au centre"), se serait généralisé en raison d'"un complot" (Vincent Faillet à 39'05). L'"enseignement mutuel" critiqué au XIXe siècle parce qu'il serait trop efficace et nécessiterait moins de professeurs. Voilà qui n'est pas sans rappeler les miracles de la pédagogie de Céline Alvarez, évoquée par ailleurs.
Rappel de la formule, "L'élève au centre" en 1989, "formule éminemment subversive" qui aurait dû "induire un changement de paradigme" (Sylvie Jouan). Avec cette pédagogie, "chaque élève est acteur" (Vincent Faillet).
Dans la classe de M. Faillet, on observe des élèves de TS (25') qui se félicitent de la liberté de se déplacer, du "bazar", plus utile qu'un cours "magistral" dans lequel "tout s'échappe de notre tête". LT constate que certains élèves ne font rien ("on peut bouger dans la classe, c'est agréable", "On est en train de rien faire. Là pour le coup, on ne va pas vous mentir, hein ?" ; (goguenard) "On attend que les gens viennent nous demander de l'aide parce qu'on aime aider notre prochain" ; "normalement on est censés faire les exercices mais quand on est fatigués, voilà..."). M. Faillet reconnaît que l'excès de bruit l'a contraint à utiliser un buzzer.
M. Faillet réfute cet échec en indiquant que dans l'enseignement simultané certains élèves ne travaillent pas non plus mais sont invisibles.
Louise Tourret s'étonne que la "manière d'apprendre" ne soit pas dans les réformes récentes, lors même que la réforme du collège veut précisément imposer des pratiques pédagogiques. La "différenciation" pédagogique est au cœur de l'"accompagnement personnalisé", des EPI (voir aussi le travail du CNESCO , évoqué d'ailleurs par LT), de la classe inversée, on peut relire la présentation de la réforme ("mieux apprendre pour mieux réussir" ; "améliorer la façon de transmettre pour les professeurs et d’apprendre pour les élèves" ; "des apprentissages en rapport avec les formes simples et coopératives d’accès aux savoirs") : "On n'a pas forcément besoin d'un professeur pour apprendre" déclarait Florence Robine. Sylvie Jouan, prenant acte de la difficulté des enseignants à changer, reconnaît que "l'institution nous invite à travailler dans ce sens".
La pédagogie coopérative de M. Faillet (une forme de socio-constructivisme) est en réalité, sans lien avec sa forme historique du XIXe siècle, un monitorat qui supposait l'autorité professorale ("un enseignement très strict", "liberté réduite"). On en retrouve certaines formes dans l'enseignement des pays asiatiques.
Résumons : éloge de l'élève au centre, du bruit pédagogique, une pédagogie innovantes et efficace (quoique sans rapport avec "l'enseignement mutuel" du XIXe siècle) mais victime d'un complot...

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Comme dirait Claude Lelièvre : "Quand "la mythification ou mystification d'une "école du passé qui aurait fait ses preuves" pollue la réflexion sur l'avenir."
Des conférences qui donnent envie à la #BIEN17 avec @edwyplenel, @PhilippeMeirieu, @claudelelievre et Marjorie Vida… twitter.com/i/web/status/9…
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Pas bête : comme ça, ceux qui ont travaillé sont obligés de reprendre le travail de ceux qui n'ont pas travaillé. E… twitter.com/i/web/status/9…
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Petit thread sur l'une de mes initiatives au collège, qui, n'en déplaisent à ceux qui s'obstinent à dire qu'on ne peut plus rien tirer des jeunes générations au collège, a rencontré un franc succès et a assuré des résultats concrets pour les élèves. Mes 4e adorés ont un emploi du temps assez chargé, et leur seule respiration relative, c'est le lundi matin, puisqu'ils ne commencent qu'à 10h. De mon côté, j'ai une classe de 6e différente de 8h à 10h ce jour là. J'ai eu l'idée de proposer aux 4e, sur la base du volontariat, et avec la perspective de gagner des points, de s'engager à devenir des tuteurs des 6e le lundi matin de 8h à 10h afin qu'ils puissent m'assister pendant ces heures là. L'objectif étant, pour les 4e, de découvrir le plaisir de transmettre ; de prendre confiance en leurs propres capacités de connaissance de savoirs accumulés depuis la 6e ; d'essayer de se mettre à la place d'un encadrant plus que d'être l'encadré. Pour les 6e, d'avoir des élèves auprès desquels ils peuvent s'identifier (pour eux, un.e 4e, c'est un.e "grand.e" ; d'affiner leur encadrement selon leur profil (je répartis les tâches des 4e, qui peuvent parfois travailler avec 1 groupe d'élèves, d'autres avec 1 seul.e). Je n'avais aucune idée du nombre d'élèves de 4e qui s'engageraient pendant de nombreuses semaines sur ce projet avec l'horaire contraignant. J'en espérais quelques uns, autour de 4-5, ce qui aurait déjà été encourageant. Au final, pas moins de 16 élèves se sont engagés dans ce tutorat (j'en ai gardé 14 pour ce second trimestre) ! Et leur travail et engagement son tout bonnement remarquables, et ravissent les 6e qui se dépassent à leurs côtés. La semaine dernière, ils ont par exemple aidé des 6e en groupes de 4 pour adapter le récit mythologique qu'ils avaient créé en pièce de théâtre ; en deuxième heure, ils les ont encadré un peu plus individuellement sur une séance de vocabulaire. La semaine prochaine, ils m'ont assisté dans une pré-correction de copies puis aidé leurs petits camarades dans une leçon de grammaire. Je précise que ma salle est extrêmement spacieuse, c'est une chance absolue ! Le premier petit bilan, c'est que beaucoup de 4e reprennent drastiquement confiance en eux et prennent conscience des contraintes inhérentes au métier de prof (et oui, les 6e, ils/elles parlent fort ! ^^). Tandis que beaucoup de 6e, dont certains en difficultés marquées, se dépassent davantage en entendant un autre discours que le mien et en se projetant davantage dans leur future scolarité au collège. De mon côté, c'est un luxe : je joue le chef d'orchestre pour bien veiller que tout se déroule bien, peux m'occuper un peu plus longuement de certain.e.s élèves concernant des difficultés vraiment lourdes. Evidemment, je reprends tout ça lors de mes séances un peu plus classiques, lorsqu'on est en classe entière (la mise en commun), et la qualité de concentration lors de ces cours là a également bien augmenté. Au passage, je précise que je travaille de plus en plus rarement en classe entière pour privilégier des séances sous formes d'ateliers durant lesquels les élèves sont plus autonomes et créatifs. La mise en commun sert à coordonner et valider leurs connaissances. Cela demande un travail assez harassant, mais les résultats obtenus sont formidables. Les élèves assis pendant des heures, passivement, lors des heures de classe à écouter le grand manitou, ce n'est plus possible à mon sens. Quand on prend la peine de les mettre au centre de leurs apprentissages, les élèves sont enthousiastes, apprennent à se connaître et gagnent en maturité. J'ai été en non-REP, REP ou REP+, et j'ai fait le même constat partout. Alors le discours de la sinistrose entendu dans les journaux, ds les salles de profs, sur la baisse du niveau des élèves ou la crise d'autorité, laissez-moi en rire grassement. Bougez vos méthodes de 1965, et intéressez-vous à eux. La distance ne fait pas l'autorité.
Ce collègue avait soutenu la réforme du collège et moqué les grévistes. Il semblerait qu'il n'enseigne que depuis quelques années.
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Ou comment un formateur de l'Éducation nationale cherche à imposer le socio-constructivisme en confondant volontairement salle de classe et espace politique. Avec ce paradoxe saisissant : cette conception libertaire de la classe fait des enfants des égaux des enseignants, mais cette conception autoritaire de la formation fait des enseignants des enfants.
C'est par ailleurs tout à fait problématique : il n'y a pas de lien logique entre pédagogies coopératives et fonctionnement démocratique de la classe. L'histoire de l'enseignement mutuel au XIXe en est d'ailleurs la démonstration...
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La fascination pour les pédagogies coopératives peut confiner à l'absurde, jusqu'à se faire allégorie :

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Recommandé par Sylvain Connac pour la reprise des cours et le déconfinement : www.cahiers-pedagogiques.com/Une-pedagog...erative-sans-contact
C'est vrai que l'outil facilite le quotidien de la classe !
"Tout va bien" qui signifie :
– « Je bosse. »
– « Je bouquine. »
– « Je glandouille, mais c’est le pied ! »
“J’aide ou je suis aid(é) par quelqu’un” : du coup, j’ai une excuse “béton” pour papoter, mais il ne faut pas trop que ça se voie...
bdemauge.free.fr/tetraaide.pdf
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www.reseau-canope.fr/service/comment-coo...ehors-pour-tous.html
Comment coopérer pour une éducation dehors pour tous ? le 6 janvier après-midi. Infos et inscriptions : reseau-canope.fr/service/commen…
Isabelle Peloux et son école privée font partie du réseau Ashoka : www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/168-une-idee-glauqueComment coopérer pour une éducation dehors pour tous ?
Une conférence en duo avec Isabelle Peloux et et Philippe Meirieu
Et la conférence dans un cadre institutionnel, si embarrassante, de devenir "un débat" :
![]()
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Comment donner plus de sens aux conseils de classe ? 🤗 Après avoir testé les conseils de classe participatifs, nous… twitter.com/i/web/status/1…
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SYNTHÈSE
Même si les pratiques collaboratives sont moins répandues en France que dans les autres pays de l’OCDE, elles se développent néanmoins à tous les échelons du système. Pluralité de contextes d’émergence, diversité de sources d’impulsion, variété de niveaux d’enseignement et d’échelles de pilotage, tel est le terreau dans lequel elles se manifestent. La mission a vu dans ce foisonnement l’intérêt renouvelé qui est porté aujourd’hui à des démarches collaboratives s’appuyant à présent sur des résultats solides issus de la recherche qui en montrent l’effet bénéfique sur les résultats des élèves, sur le climat d’apprentissage et sur le bien-être au travail des enseignants.
Au fil des entretiens et des observations qu’elle a menés dans des lieux et des contextes variés, la mission a porté une attention particulière aux modalités de travail entre élèves ainsi qu’à la collaboration entre les différents acteurs du système scolaire visant, directement ou indirectement, l’amélioration de la qualité des apprentissages. Elle a ainsi identifié des conditions de mise en œuvre et d’enracinement durable des pratiques collaboratives dans le système scolaire français. Ces conditions reposent essentiellement sur l’identification des modalités d’une mise en œuvre bénéfique aux apprentissages, un soutien institutionnel, la formation et une communication appropriée.
De par leur nature même, les pratiques collaboratives nécessitent un temps de concertation pour leur conception, leur mise en œuvre et leur régulation. Ce temps collectif est indispensable au bon fonctionnement et contribue au développement professionnel. Il est nécessaire qu’il soit institutionnalisé dans les emplois du temps, que ce soit de manière hebdomadaire, mensuelle ou autre, selon un calendrier et un financement clairement établis. Le pilotage doit donc être bien défini et facilement identifiable, au sein de l’école ou de l’établissement, mais aussi au niveau académique, afin que les équipes sachent où trouver l’appui nécessaire.
Le soutien académique trouve son expression première dans la mise en place de formations à et par la coopération, car coopérer ne s’improvise pas, ni par les professeurs, ni par les élèves. Des formations entre pairs, de type « constellations », sont propices à l’acquisition des savoirs et savoir-faire nécessaires à la mise en place de pratiques collaboratives, comme on a pu l’observer dans la mise en œuvre du Plan mathématiques dans le premier degré. Les formations et leur suivi gagnent à bénéficier du soutien de la recherche afin d’aider les équipes éducatives à développer et mettre en œuvre ces pratiques de manière pertinente et efficace et à déployer d’autres modes de développement professionnel, plus collaboratifs eux aussi. La communication sur le bien-fondé de ces pratiques pédagogiques constitue la dernière composante indispensable à un fondement stable des pratiques collaboratives. Il s’agit en effet d’en faire connaître les effets bénéfiques sur le bien-être à l’école et sur les apprentissages. Il s’agit également de faire comprendre, notamment aux parents mais aussi aux enseignants les plus éloignés de ces démarches, que, loin de se résumer à une « lubie pédagogique » réservée à quelques-uns, loin de faire perdre du temps aux professeurs comme aux élèves, les pratiques collaboratives reposent sur des méthodes éprouvées et performantes qui permettent aux enseignants de gagner en efficacité et à tous les élèves de progresser.
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