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L'innovation dans l'éducation
- Loys
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A lire notamment la conférence au Salon de l'éducation 2002 de Philippe Meirieu : "Innover dans l’école : pourquoi ? Comment ?"
Et cet article sur le blog "Peut mieux faire" du "Monde" du 4/06/12 :
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Mon premier commentaire sur ce site ( que je trouve par ailleurs très intéressant et pertinent ) sera pour ce post sur l'innovation, et pour revenir sur l'utilisation des nouvelles technologies en général.
Étant ingénieure de recherche en Intelligence Artificielle, les nouvelles technologies ça me connaît. Et ayant une maman enseignante, le monde de l'éducation, je connais aussi. Mon avis sur la question est simple : les nouvelles technologies et l'innovation à l'école , bien sûr, mais avec précaution. Je m'explique.
Aujourd'hui je pense que c'est impossible de continuer l'enseignement sans accorder une part à l'informatique ( dans son sens le plus large ). En effet elle est devenue indispensable dans le monde du travail et dans la vie quotidienne, et je pense que comme tout, l'informatique s'apprend. On ne peut pas laisser des enfants naviguer seuls sur Internet, par exemple, sans leur avoir donné « l'éducation » suffisante pour être attentif, pour utiliser les outils correctement, pour se protéger et être conscients que non, Internet et « l'ordinateur » ne sont pas des zones de non droit. Il y a là un très gros effort à fournir, tout d'abord de la part des parents bien sûr, mais également de la part de l'école qui se doit de vivre avec son temps et de montrer qu'elle est « à jour ».
Alors oui pour une incorporation des nouvelles technologies à l'école, mais non pour la façon dont elle est faite actuellement.
J'ai le sentiment qu'aujourd'hui, on parle d'informatique et on veut l'enseigner à l'école parce que ça fait bien, c'est à la mode. Mais ceux qui font les programmes ont-ils la moindre idée de ce qu'est l'informatique et de ce à quoi elle sert ? Pour l'exemple, ma mère, enseignante de mathématiques, se voit dans l'obligation d'apprendre « l'algorithmie » à ses élèves, parce que « ça les aide à avoir un raisonnement rigoureux et à appliquer des méthodes sur des problèmes concrets ». Je passerais sur le fait qu'elle n'a pas eu la moindre formation, comme je suppose la majorité des enseignants, quand cette demande est tombée. Elle a juste eu la chance d'avoir deux enfants ingénieurs en informatique pour lui apprendre et l'aider. Mais la personne qui a pondu cette idée a-t-elle la moindre notion d'algorithmie ? Sait-elle qu'en école d'ingénieur informatique, les cours d'algorithmie se font sur un semestre entier ? Et quand je vois les exemples et les exercices fournis dans les livres des professeurs, je ne retrouve absolument pas la rigueur que l'ont a voulu mettre en avant, et qui, effectivement, est essentielle en algorithmie. Alors oui, apprendre quelque base d'algorithmie aux élèves de lycée est une bonne idée, en application de compétences déjà apprises et non pas pour les remplacer, et à condition que cet apprentissage soit bien fait.
Je me suis un peu éloignée du sujet, mais tout ça pour dire que je pense que l'innovation est le moteur de l'avancée intellectuelle d'une société et qu'elle est importante, que les nouvelle technologies doivent être prises en compte à l'école, mais pas de la façon dont on essaye de l'y imposer et pas au détriment des acquis de bases et des qualités essentielles d'un enseignants telles que l'écoute, la rigueur, la pédagogie... Les nouvelles technologies sont et doivent rester un outil dont on apprend à se servir et que l'on peut utiliser pour améliorer les méthodes actuelles, pas un outil à imposer parce que c'est à la mode.
J'espère que quelques uns auront eu le courage de me lire jusqu'au bout, que je n'ai pas trop fait de hors-sujet et qu'on voudra bien en discuter avec moi car je trouve toujours très intéressant de discuter avec des gens pour modifier ses opinions et améliorer ses connaissances !

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- Loys
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Or le numérique, dans les formes dégradées dont j'ai parlé et bien d'autres plus sauvages (les sites d'assistance, de triche, de corrigés, de résumés etc.), est la recherche de la facilité, de l'immédiateté et du moindre effort. La simple lecture des œuvres devient chaque jour plus menacée par les écrans qui captent l'attention des élèves chez eux et qu'on voudrait pourtant voir multipliés à l'école : les chiffres de non lecture deviennent alarmants.
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Quant à la programmation, je pense qu'il n'est pas forcément utile de l'apprendre dès le collège quand on voit tout ce qu'il faudrait déjà remettre au goût du jour. Ils en font déjà un peu sur calculatrice et je pense que pour l'instant cela suffit. En revanche, ce qui me paraît urgent et indispensable aujourd'hui, et ce dès le début du collège, c'est d'apprendre aux enfants les bonnes pratiques sur Internet, le bon comportement, et surtout surtout la sécurité et la protection de leurs données personnelles ( ne pas dévoiler son adresse pour une fête d'anniversaire par exemple )
Internet capte l'attention des élèves, c'est bien vrai... Moi même, fut un temps, je me suis surprise à avoir passé quelques heures devant un PC pour... rien... Et pourtant cela peut être un atout majeur pour un peu que l'enfant soit curieux. J'ai appris énormément de choses en « vadrouillant » sur Internet, sur des sites d'actualité, en recherchant le nom d'une personne que j'avais entendu à la radio pour savoir qui c'était. Malheureusement, je pense que le problème est plus profond que la seule arrivée d'Internet... Ce n'est qu'un outil dont on fait ce que l'on veut, tout comme la fission nucléaire a fait des merveilles dans les mains d'Einstein et des catastrophes dans d'autres. Je pense qu'un grand problème que l'on rencontre, c'est que l'on n'apprend plus aux enfants à être curieux, à s'intéresser à tout. Et pour ça je suis d'accord, pas besoin d'Internet, mais d'une constance dans l'enseignement et d'une revalorisation des bases. Mais du coup, alors qu'Internet pourrait être un moyen formidable de satisfaire cette curiosité, il se transforme pour certains en un outil de paresse et de « tout chaud, tout cuit, tout gratuit »...
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- Loys
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Je pense qu'on peut commencer la programmation au collège, à titre optionnel, car plusieurs de mes élèves programment depuis des années en autodidactes, preuve que l'on peut apprendre très tôt. Ce qu'on va d'ailleurs leur présenter en spécialité ISN en Terminale risque d'ailleurs d'être bien en dessous de leur niveau réel.
Quand à la protection des données personnelles, je trouve incohérent d'éduquer les élèves à l'utilisation d'un réseau social tout en faisant sa promotion. Facebook, pour ne citer que lui, est un réseau social privé, dont le but est commercial. Il promeut par nature l'exposition des élèves sur internet, pour identifier leur profil de consommateur et servir de vecteur publicitaire.
Faut-il que l'école y encourage ?

Hélas, comment peut-on lutter contre ça ?alors qu'Internet pourrait être un moyen formidable de satisfaire cette curiosité, il se transforme pour certains en un outil de paresse et de « tout chaud, tout cuit, tout gratuit »...
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Voici une réponse qu'il a postée à mon article :
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Ça reste assez spécieux comme argument. On peut apprendre plein de choses, des élèves savent des choses en autodidacte sans que cela implique qu'il faut mettre ces disciplines au programme plus tôt dans la scolarité de l'enfant. De nombreuses disciplines sont abordées autant au primaire, au collège, lycée ou dans le supérieur sans que cela soit enseigné de la même façon à chaque fois (sinon, par exemple les cours d'histoire, on arrête après le CM2). Par exemple, l'astronomie est une passion que peuvent avoir des jeunes, et pourtant si l'astronomie est au programme scolaire, alors c'est de manière très diluée. Un jeune qui sait ce qu'est E = mc² ne l'a pas appris à l'école.Loys dit: Je pense qu'il faut commencer la programmation au collège, à titre optionnel, car plusieurs de mes élèves programment depuis des années en autodidactes, preuve que l'on peut apprendre très tôt. Ce qu'on va d'ailleurs leur présenter en spécialité ISN en Terminale risque d'ailleurs d'être bien en dessous de leur niveau réel.
Quand je vois qu'un ingénieur en informatique ne sait pas toujours comment fonctionne un ordinateur, même dans certains de ses principes les plus basiques, l'enseignement en informatique au lycée peut être très constructif. L'apprentissage en autodidacte est rarement formateur de la même façon que l'apprentissage formaté avec un enseignant professionnel. De même en classe de français, les livres lus sont rarement les mêmes livres que l'enfant lit de lui-même.
Quant à la protection des données personnelles, ne serait-ce pas plus efficace de lire 1984 que d'apprendre à se servir de l'interface de configuration de FaceBook ?
D'ailleurs 1984 peut poser des questions intéressantes relatives à l'appauvrissement de la langue (cf la novlangue), non ?
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- Loys
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Pour le reste, je comprends que vous trouviez mon argument spécieux, mais j'essaie de justifier péniblement qu'il y a un intérêt à pratiquer le numérique à l'école : ne m'en demandez pas trop !

Bon, je réponds à Guillaume Caron, qui fait partie d'une petite coterie sur Twitter, laquelle l'aide d'ailleurs à rédiger ses billets.
Un point de vue qui commence donc par l'invective. Sur Twitter Guillaume Caron m'appelle publiquement "l'autre clown" : c'est un autre effet du numérique de donner champ à la violence verbale dans l'immédiateté.A Loys alias Luigi B alias Le Pourisseur du Web,
Pour les blogs clés-en-main comme overblog. Je privilégie pour mon blog artisanal un forum distinct, plutôt que des commentaires.Je me permets de répondre ici à votre billet du 5 juin 2012 intitulé “D’où vient l’innovant” dans la mesure où il est impossible de le commenter directement comme il est habituellement d’usage sur les blogs.
J'ai lu au moins trois articles différents qui en rendent compte.Le forum des enseignants innovants ET de l’innovation éducative, j’y étais, j’y ai vu, entendu beaucoup de choses bien lointaines de celles que vous décrivez mais c’est normal vous n’y étiez pas alors je vais vous raconter.
Je réduis surtout au discours qui sert de cadre à ce forum : "la culture du XXIème siècle est numérique."Vous réduisez au numérique alors que bon nombre de projets (dont certains primés) ne l’étaient pas.
En vérité, dans mon billet je parle aussi de l'innovation pédagogique en général.
J'espère bien. J'ai bien pris garde dans mon article à ne pas parler des enseignants invités : c'est la démarche du forum lui-même qui est ma cible.Vouloir faire croire que ces enseignants innovent pour innover sans se soucier du progrès de leurs élèves est une ineptie complète.
De la crédibilité, peut-être à vos yeux. Mais de la pertinence, certainement pas. D'autant que je parle de "terrorisme intellectuel", les mots ont un sens.Et si vous évitiez des mots aussi violents que « terrorisme » ? Celà ôte toute pertinence à vos propos.
A cette époque de l'année, j'ai beaucoup trop de travail avec mes élèves. Et pas du tout innovant, puisque créer artisanalement un commentaire de texte, un cheminement dans les mots du texte avec sa propre pensée, c'est archaïque.Je vous propose de vous transmettre le formulaire d’inscription pour l’année prochaine.
Je juge sur les compte-rendus du Café pédagogique. J'aurai d'ailleurs l'occasion d'y revenir.Vous jugerez par vous même et pourrez parler en connaissance de cause.
On ne dirait pas, vu que le ministre lui-même a donné sa bénédiction au Forum.Ce que j’y ai vu ce sont des enseignants lambda, de l’ombre, pour lesquels ce n’est pas toujours facile tant le modèle traditionnel est prédominant dans notre système.
C'est incroyable que nous fassions le même constat désolé, mais pas pour les mêmes raisons. C'est justement l'innovation pédagogique à l’œuvre depuis vingt ans qui est responsable de cette crise de l'école : l'école numérique n'en est que le dernier avatar.Ces collègues, modestes, sont parfois (souvent) isolés dans leur établissement parce qu’ils veulent faire bouger quelques lignes DANS LE SOUCI DE LA REUSSITE DES ELEVES et luttent contre un immobilisme qui, lui, prouve depuis bien longtemps ses failles : le système est toujours aussi sélectif et il reproduit les inégalités sociales comme presque aucun autre des pays développés !
L'idée de "complot" me semble trop complexe pour des pédagogistes.Vouloir faire croire à un grand complot pédagogiste qui détruirait l’école depuis 20 ans en usant d’un jargon désormais bien rôdé « terrorisme », « culture d’entreprise » (ultime argument à la mode contre tout progressisme éducatif) est un peu facile mais s’inscrit dans la lignée des idées de soit disant « bon sens » de polémistes bien connus.

Le terme "innovation" renvoie au monde de l'entreprise, que vous y consentiez ou non. Je vous renvoie à Gilles Deleuze et à son Post-scriptum sur les sociétés de contrôle de 1990.
Je ne suis "disciple" de personne.Si vous voulez être le disciple de ces personnages, c’est aussi votre choix.
Il y a à mon sens plus de courage à résister au numériquement correct.Vous érigez pour votre défense (contre quoi ?) les qualités d’ « exigence », d’ « implication », de « courage » … Comme si elles étaient aux antipodes de celles défendues par les collègues présents à Orléans ! Comme si les défenseurs de l’immobilisme avaient le monopole du « courage » ! A ce forum, j’y ai vu du courage, de l’implication et de l’exigence. Non, contrairement à ce que vous voulez faire croire, ce que nous avons vu n’était pas le fantasme (fantasme qui vous arrange peut-être ?) que vous vous faîtes de l’école d’un pseudo-laxisme béat.
Quand ils sauront bien lire, les élèves sauront bien lire sur un écran. Mais l'inverse n'est pas vrai : être face à un écran ne fait pas des élèves des lecteurs, mais plutôt le contraire.Les ZEP ? Parlons-en ! Les élèves y ont moins besoin d’écran ? Qui donc va former les élèves au numérique ?
Criminel ? Voire génocidaire, non ?Il serait criminel, sous prétexte que ces gamins soient en ZEP, de ne pas leur donner les clés d’un monde qui sera CAPITAL pour leur vie future.

Et quelles sont ces clefs ? Facebook, Twitter ? Des entreprises privées, qui voient dans les réseaux sociaux chez les jeunes une gigantesque manne commerciale ?
Au lieu de leur donner des clefs, nous enfermons nos élèves dans des modèles publicitaires : faire la publicité de soi-même en servant la publicité des autres.
Vous enseignez les mathématiques : je préfèrerais mille fois que vous consacriez certains de vos cours à la programmation informatique et à l'algorithmique plutôt qu'à faire la promotion des réseaux sociaux ou des logiciels propriétaires. Que vous promouviez le logiciel libre, plutôt que les produits que les grands groupes technologiques s'empressent d'offrir à l’Éducation nationale. Tout ceci serait déjà un moindre mal.
L'école n'est pas un lieu de distraction, mais de concentration et d'effort. En promouvant l'image instantanée, mouvante et captivante, l'écran, sous toutes ses formes, est l'ennemi de l'école.L’ «écoute », la « rigueur », la « méthode » (que vous prônez) ne se décrètent pas, elles se gagnent, elles s’acquièrent ! Par des situations, par la motivation suscitée, par la pédagogie !
Sublimer la culture des élèves ? C'est le but de l'apprentissage ?Et ce n’est pas en ignorant leur culture que nous arriverons à la sublimer et à les faire entrer dans l’apprentissage.

Eh bien justement les résultats ne sont jamais évoqués dans les compte-rendus que j'ai pu lire, mais j'aurai l'occasion d'y revenir plus précisément.Car c’est bien de cela qu’il s’agit, dont il a été question durant deux jours.
Quant aux résultats. Pensez-vous que si ces dispositifs, ces trucs, ces situations ne fonctionnaient pas, les enseignants continueraient de les pratiquer ?
Une petite provocation suggérée par Mila Sainte-Anne...Je vous trouve assez prétentieux pour juger des intentions de collègues que vous ne connaissez pas. Voulez vous devenir IPR ?

Les IPR apprécieront en tout cas l'image que vous avez d'eux.
Si l'innovation n'a pas vocation à être plus efficace, à quoi sert-elle ?Pensez-vous que le thème de l’évaluation des projets n’a pas été abordé ? Pensez-vous que tout soit si simple à évaluer dans un métier HUMAIN dont les seuls critères mis sur le tapis sont des pourcentages de réussite ? Des moyennes ? Sur des tests souvent normalisés, automatisés ?

On n'a pas besoin d'innover pour bien faire son travail d'enseignant.A aucun moment vous ne parlez des projets présentés, des formidables énergies soulevées pour tenter de promouvoir les lettres classiques, mettre la réflexion au cœur des apprentissages. Vous vous contentez d’une critique de façade dont on ne comprend pas bien le but.
Où stigmatisé-je le numérique ne tant que tel ?Vous préférez stigmatiser le numérique que seuls certains élèves privilégiés pourront appréhender.

Ce n'était qu'un clapotis. Soyez patient.Allons soyons sérieux, proposez-nous un billet sur le fond.
Pour citer Moonchild de Neoprofs :
Voilà ce qui manquait à mon article...Le grand risque avec cette mise en avant de l'innovation c'est qu'elle fait implicitement - et par avance - reposer l'échec du système sur les enseignants ; si des difficultés persistent - et elles persisteront car leur cause est ailleurs - on considèrera que c'est parce que nous n'avons pas assez innové.
Pour ma part, je me refuse de plus en plus catégoriquement à jouer ce jeu de l'innovation tant qu'on n'aura pas clairement posé le principe qu'il est inutile et absurde de rechercher des solutions purement pédagogiques à des problèmes qui en réalité sont structurels.

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Certes, mais je rejoins l'avis de Frist à ce sujet : on ne peut pas mettre à l'école tout ce que les élèves peuvent apprendre en autodidactes... Et puis au contraire : encourageons les à apprendre en autodidactes des choses qui ne sont pas à l'école.Je pense qu'il faut commencer la programmation au collège, car plusieurs de mes élèves programment depuis des années en autodidactes, preuve que l'on peut apprendre très tôt. Ce qu'on va d'ailleurs leur présenter en spécialité ISN en Terminale risque d'ailleurs d'être bien en dessous de leur niveau réel.
Je suis assez d'accord avec vous et ne dis pas qu'il faut faire la promotion de ces entreprises commerciales, mais plutôt donner les moyens aux élèves de se faire leur propre opinion et d'être prudents. Il est impossible aujourd'hui d'éduquer les élèves sur les dangers liés à la protection de la vie privée, et à Internet plus généralement, sans parler de Facebook, Twitter et autres. Non pas pour faire leur promotion ou les cribler de flèches, là n'est pas je pense le rôle de l'enseignement, mais pour que les jeunes sachent comment se protéger et décident eux-même, en toute connaissance de cause, de l'attitude à avoir vis à vis de ces outils.Quand à la protection des données personnelles, je trouve incohérent d'éduquer les élèves à l'utilisation d'un réseau social tout en faisant sa promotion.
Je suis quelqu'un de très optimiste et je pense donc que c'est faisable, en apprenant tout d'abord aux élèves à s'en passer... C'est peut-être contradictoire mais je pense qu'il faut apprendre à travailler sans l'informatique pour pouvoir en apprécier les possibilités et l'utiliser correctement. Et là ce n'est pas tant à l'école que cela doit se faire que chez les parents. Je n'ai pas encore d'enfants, mais quand ce sera le cas je peux vous assurer qu'ils n'auront pas d'ordinateur dans leur chambre avant de m'avoir prouvé qu'ils sont responsables et capables de gérer son utilisation correctement.Hélas, comment peut-on lutter contre ça ?
Oui et non... je ne sais pas comment fonctionne une voiture et pourtant je conduis quand même... ( je sais quand même qu'il faut 4 roues, de l'essence et un moteurQuand je vois qu'un ingénieur en informatique ne sait pas toujours comment fonctionne un ordinateur, même dans certains de ses principes les plus basiques, l'enseignement en informatique au lycée peut être très constructif.

Etant donné mon métier, bien sûr je trouve ça dommage que tout le monde ne soit pas émerveillé de voir qu'appuyer sur un bouton provoque des actions, qu'à un moment on passe du réel au virtuel, mais après je comprends que certains ne soient pas intéressé par cette mécanique, comme moi je ne le suis pas par celle de la scie sauteuse... Je mets ça dans le même argument que précédemment : on ne peut pas tout enseigner à l'école, à chacun selon ses intérêts d'être curieux. C'est plutôt l'art d'être curieux qu'il faudrait ré-enseigner...
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Un problème ? Un pilote de Formule 1 va-t-il avoir besoin de savoir comment fonctionne sa voiture s'il sait la conduire ? En quoi l'informaticien professionnel est différent du pilote et non du concepteur (qui serait alors plutôt un électronicien dans l'analogie, non ?) ?Bug Neurone dit: Après si des ingénieurs en informatique ne le savent pas, c'est plus un problème d'enseignement dans cette spécialité ( ou de recrutement par certaines entreprises de certaines personnes en tant qu'ingénieur en informatique alors qu'elles n'en ont pas la formation, mais c'est un autre débat )
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J'étais parti sur l'enseignement particulier de l'informatique et ce qu'on pourrait apprendre alors que leur manque peut être considéré par certains comme des lacunes graves. Or, même si personnellement je trouve anormal de ne pas savoir certaines choses sur l'ordinateur, je sais qu'il y a bien d'autres choses dont je ne suis pas au courant que d'autres trouverait tout aussi fondamental à savoir. La liste des connaissances fondamentales, ça reste quelque chose de conventionnel.
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- archeboc
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Loys dit: Je juge sur les compte-rendus du Café pédagogique. J'aurai d'ailleurs l'occasion d'y revenir.
Ce n'est pas dans le CR du café pédagogique mais dans celui du Monde-Education que j'ai trouvé cette remarque, qui vous aidera, j'espère, à ne pas désespérer :
M. Bihouée est convaincu d’une chose : il n’y a qu’en faisant travailler les élèves que l’on obtient des résultats.
A.
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- Loys
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Reste que je ne peux qu'approuver cette phrase !
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- Loys
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http://eduscol.education.fr/cid47240/co ... ardie.html
http://eduscol.education.fr/cid47239/le ... ation.html
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http://eduscol.education.fr/cid65866/le ... -2013.html
A revoir celles de 2012 :
www.dailymotion.com/video/xpzp02_intervi...et-29-mars-2012_news
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- Loys
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Extrait:
Le site du salon : http://www.educatec-educatice.com/Remise de Prix
Les Trophées des technologies éducatives
Les Trophées des technologies éducatives récompensent les initiatives les plus innovantes portées par les collectivités territoriales.
Remis par un jury de professionnels de l'éducation, ils sont l'occasion de distinguer chaque année les meilleurs projets.
Le ministère de l'éducation nationale et le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche soutiennent les Trophées des technologies éducatives. Blandine-Raoul Réa représente la Direction générale de l'enseignement scolaire à la remise de Prix.
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Pour "valoriser" les innovations pédagogiques, ce vademecum "Innover pour une école des réussites" , ainsi présenté par Éduscol :
Le vade-mecum s'organise autour de 3 axes.
L'innovation comme levier de changement pour la réussite des élèves
Le cadre institutionnel a évolué et autorise une démarche d'innovation. Plus systémique, elle se centre sur personnalisation des parcours de formation des élèves et de processus de développement professionnel des enseignants.
La mobilisation les différents acteurs pour réussir l'innovation
Pour une équipe, la mise en œuvre de la démarche d'innovation requiert temps, méthodologie et même une certaine ingénierie. Tous, enseignants, chefs d'établissement, directeurs, formateurs ou inspecteurs, y trouvent des rôles enrichis. Tout au long du livret, des ressources concrètes issues des académies et des références théoriques sont proposées pour éclairer la démarche des équipes.
Tirer les enseignements de l'innovation
Dans le processus de changement en école ou en établissement scolaire, la communication interne, mais aussi externe (les parents par exemple) est fondamentale. Elle participe d'une évaluation plus globale qui permet de dégager des enseignements à tous les niveaux.
L'innovation et l'expérimentation à l'École
Depuis 2005, les écoles et établissements scolaires peuvent innover et expérimenter dans le cadre de l'article 34 de la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'École. La démarche comporte plusieurs spécificités :
- elle renforce les dimensions méthodologique et scientifique de l'innovation pour pouvoir plus largement tirer des enseignements pour l'ensemble du système éducatif ;
- elle comporte une dimension transversale ;
- c'est une réponse méthodologique à un besoin repéré et exprimé par les équipes, les personnes-ressources et cadres qui accompagnent leurs démarches.
Dans chaque académie, un conseiller recherche, développement et innovation (CARDIE) est à la disposition des écoles, collèges et lycées. Il exerce une fonction de veille, d'accompagnement et d'évaluation des actions innovantes.
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Il y a bien évidemment un problème semblable dans certaines choses que j'enseigne (il n'y a qu'un nombre limité de résultats classiques, intéressants et que l'on peut découper en exercices faisables dans le temps imparti avec les connaissances déjà acquises). Nous nous en tirons en posant des questions sous un autre angle : si un étudiant comprend qu'il s'agit en fait de telle ou telle chose qu'il aura lue (mais présentée différemment), cela veut dire qu'il comprend le fond du problème (par opposition à ressortir des corrigés déjà prêts sans les comprendre), et ce n'est donc pas gênant.
Excusez ma naïveté, mais est-il possible de poser des sujets portant sur un angle inhabituel, ou un rapprochement non classique de deux textes, ou vraiment tout a été couvert ad nauseam par les fournisseurs de corrigés ? Bien entendu, cela suppose de sanctionner impitoyablement ceux qui feront un hors sujet parce qu'ils ressortent un argumentaire portant sur autre chose...
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Mais le grand problème est le travail à la maison que le numérique rend presque impossible en lettres. Il y a quelques jours j'ai encore découvert dans des copies d'élèves des bribes de corrigés en ligne (qui n'ont rien à voir avec Wikipédia). Et pourtant mes élèves connaissent mon combat... Mais la facilité et la tentation sont trop fortes. Quand je disais que "je ne crois pas du tout à une moralisation possible du numérique à l'école" et à l'"internet responsable", j'en trouve aujourd'hui la confirmation. Avec une infinie tristesse.

Le rapprochement que vous suggérez est déjà à l’œuvre à l'examen dans une nouvelle épreuve appelée question de synthèse où il s'agit de confronter en une heure de temps environ trois, quatre ou cinq textes. Pour des raisons de combinatoire, il ne peut statistiquement pas exister de corrigé pour ce genre d'épreuve : c 'est une bonne nouvelle. Malheureusement cette épreuve en une heure oblige à une étude finalement très superficielle des textes, sans compter qu'elle ampute les autres épreuves d'une heure (commentaire, dissertation ou invention).
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Certes il y a des textes exceptionnels qui constituent une base d'une culture, mais ces classiques doivent-ils forcément être la base de ces contrôles de connaissances qui constituent les épreuves dans le secondaire ?
Comme le souligne DM, le problème qu'on doit poser à l'élève est-il de savoir s'il comprend du Voltaire ou s'il comprend un texte de Voltaire ?
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- Loys
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En même temps il n'existe aucune liste officielle de textes à étudier : nous avons en lettres le programme le plus libre et le plus ouvert de tous les enseignants, et chaque professeur de lettres est jaloux de cette liberté et ne se prive pas de l'exercer. Il y a un équilibre à trouver entre textes classiques et textes moins connus.
Notez que, quand j'étudie un sonnet d'un auteur baroque méconnu, on m'accuse d'élitisme culturel qui justifie le désintérêt des élèves...
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- Loys
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A lire dans les "Cahiers Pédagogiques" : "RESPIRE : une bouffée d’air pour l’innovation".
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Ce rendez-vous sera l'occasion de rencontres et d'échanges sur des pratiques pédagogiques innovantes autour du numérique.
Venez rencontrer des enseignants innovants. Découvrez leurs projets et leurs usages des nouvelles technologies numériques en classe de l'école au lycée.
Venez tester les nouveautés dans les domaines des équipements, solutions et contenus numériques pour l'enseignement.
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