L'innovation dans l'éducation

Plus d'informations
04 Nov 2013 12:54 #8282 par Loys
A lire sur "EducaVox" du 4/11/13 : "Les jeunes enseignants et l’innovation" par pierre Frackowiak.

Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
04 Nov 2013 12:55 #8283 par Loys
Commentaires à venir.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
20 Nov 2013 14:33 - 20 Nov 2013 14:33 #8485 par Loys
A lire sur le site du CEA ("Canadian Education Association") : "« Transformation silencieuse » de l’école" (novembre 2013)

Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Dernière édition: 20 Nov 2013 14:33 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
20 Nov 2013 14:34 - 20 Nov 2013 15:11 #8486 par Loys

L’innovation reste encore un mot « attracteur étrange » dans l’éducation, tout du moins en France; à la fois attractif, produisant des effets, mais d’emploi fort différent suivant les milieux et les locuteurs. Paradoxalement, il n’est pas ou fort peu employé par les enseignants eux-mêmes, mais usité par l’encadrement supérieur. Le Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative, nouvellement installé en avril 2013, vient d’en proposer une définition contemporaine :
Une pratique innovante, c’est plutôt une action pédagogique caractérisée par l’attention soutenue portée aux élèves, au développement de leur bien-être, et à la qualité des apprentissages.

N'importe quel enseignant consciencieux est donc innovant... Cette définition fait sens. :doc:

En cela, elle promeut et porte les valeurs de la démocratisation scolaire.

Un professeur non innovant (ce qui n'existe donc pas) est donc opposé à la démocratisation scolaire.

La démarche sollicite souvent la créativité des personnels et de tous les élèves. L’action est la plupart du temps partagée et gagne à s’étayer à un moment par une méthodologie de conduite du changement;

Bref il faut institutionnaliser et pérenniser par une "méthodologie" la créativité : voilà qui est tout à fait logique. :santa:

enfin, l’équipe s’élargit souvent pour devenir partenariale, en prenant appui sur les ressources dans son environnement et à l’ouvrir sur l’extérieur.

Si elle n'est pas "partenariale", ce n'est pas une vraie innovation. :doc:

Chacun de ces points ne suffit pas à lui seul, mais plusieurs combinés font d’une action une pratique innovante dans sa conduite et dans ses effets.

Par contre son efficacité n'est jamais envisagée. L'innovante attitude suffit.

Ainsi détouré, le concept renvoie à des pratiques, à la variété infinie et polymorphe...

Une redondance très amusante, toute variété infinie ayant quelque chance d'être polymorphe... Il y a chez les nouveaux pédagogues un plaisir à jargonner qui ne trouve nulle part son égal.

...qui atteste que l’École se réforme par le bas, par ajustements successifs à des réalités locales; cette analyse pose une question d’importance dans un système d’éducation hérité d’une organisation étatique et centralisée;

L'horreur, en quelque sorte.

... l’autonomie formelle des établissements du 2e degré (collège, lycée) ne date que de 1986; et 20 ans sont nécessaires pour que les équipes investissent ces marges de l’autonomie; les « conseils pédagogiques », instance de délibération formelle d’une équipe sur les choix et options du projet d’établissement, datent de 2006 seulement;

Beaucoup de vacuité mise en œuvre à cette occasion.

...les inspections restent disciplinaires et individuelles...

Quel sens cela peut-il encore avoir au IIIe millénaire ? :mrgreen:

...dans une régularité vacillante selon les cas, selon les lieux. Le rapport à l’autorité reste pour beaucoup un nord magnétique dans la recherche à la conformité aux programmes et à l’organisation prescrite plutôt qu’à l’amélioration des acquis de ses propres élèves.

Ce dont l'innovante attitude est au contraire garante, comme nous l'avons vu plus haut. C'est vrai qu'un examen national et étatique, qui confronte les candidats aux mêmes épreuves, c'est d'un ringard...

Dans ce contexte des années 2010, l’innovation devient alors une manière de conduire le changement en pariant sur trois points : informalisation, mutualisation et valorisation, tous trois processus dynamiques de transformation de la connaissance professionnelle et des pratiques au service des élèves.

Une dernière information qu'il est toujours bon d'ajouter, au cas où un doute venait à naître. Comme si par ailleurs ce qui se faisait dans l'école n'était jamais dans l'intérêt des élèves.

Informalisation

Chouette ! Encore un nouveau mot ! :cheers:

Dans cet éco-système pédagogique, l’internet des profs semble partitionné en deux usages : une fonction d’affichage institutionnel relativement statique...

Mais non, c'est très créatif au contraire : cf "A hurler - le parcours du professeur connecté"

...informationnel ou politique avec des degrés de validation, et un « off » de type forum ou associatif à la dimension de communauté professionnelle avec des tonalités parfois contestataires. Il n’est pas sûr que l’un serve l’autre et réciproquement. Ce constat est d’autant plus important que le nombre de personnels concernés est sans commune mesure : près de 857 000 enseignants potentiellement pour 13 millions d’élèves, plus de 55 000 unités éducatives. Ce paysage professionnel présente pourtant un véritable paradoxe en ce sens que dans cette organisation relativement bureaucratique, chacun peut avoir le sentiment de se sentir seul et sans valorisation ni reconnaissance attendue.

Le professeur est très content d'avoir sa liberté pédagogique et sa conscience professionnelle pour lui.

Pour toutes ces raisons, nous avons initié un véritable réseau social vivant, coopératif et professionnel RESPIRE.

En toute simplicité !

Cet acronyme signifie Réseau d’Échange de Savoirs Professionnels en Innovation, Recherche et Expérimentation[1].

Ce qui ne veut strictement rien dire...

C’est le premier réseau social pour les professionnels de l’éducation, créé en 2011 à l’occasion de la préparation de la deuxième édition des Journées de l’innovation[2]. RESPIRE concerne tous les professionnels de l’éducation, qu’ils soient enseignants, chefs d’établissement, inspecteurs, conseillers pédagogiques, chercheurs... Le réseau compte à ce jour plus de 6000 contributeurs répartis dans 450 groupes de travail.

Combien d'enseignants à proprement parler, exactement ?

La dynamique est coalescente et organique.

On lui souhaite un bon rétablissement alors. :transpi:

RESPIRE permet aux professionnels de partager leurs connaissances, leurs questions, leurs ressources, de déprivatiser leurs pratiques et ainsi de renforcer leur professionnalité.

C'est vrai qu'une pratique d'enseignement toute personnelle relève de la privatisation, voire de la spoliation. Et qu'on est un meilleur professionnel quand on a besoin des "ressources" d'autrui pour pallier son manque de ressources personnel.

Chacun dispose de son identité propre, contribue en fonction de ses centres d’intérêt et de ses appartenances multiples, qui à un Forum où des questions se partagent, qui à l’élaboration d’un programme de séminaire, qui en repérage de ressources non encore formalisées, sans pression ni regard hiérarchique autre que la Net-étiquette. RESPIRE participe à l’émergence de nouvelles communautés d’apprentissage professionnel et a été récompensé en décembre 2012 par le Prix de l’Innovation dans la fonction publique d’État[3].

On est bien content.

Le concept de RESPIRE peut se décliner en quatre principes :
1. Informalité : l’expression y est libre et explicite, sans niveau de validation requis; elle est fonctionnelle et vient soutenir des initiatives plus institutionnelles et plus formelles;

Même un simple enseignant peut intervenir, c'est dire. :doc:

2. Personnalisation : chaque contributeur est identifié et navigue au gré de ses intérêts et de ses questions. Les interactions sont ciblées et partagées en même temps;

C'est limpide.

3. Open source : les connaissances sont partagées, ou délimitées en fonction du degré de publicité souhaitée. Elles peuvent nourrir des groupes a priori différents ou séparés (par leur origine, par leur appartenance, par la géographie). Le développement technologique est libre de droit;

Il ne faudrait pas non plus que les professeurs invoquent un droit rétrograde à la propriété intellectuelle. :doc:

4. Coopération : chaque groupe, qu’il soit projet, échange, formation, ou pilotage permet de partager les questions et les réponses, les ressources et les documents; la logique est contributive et non descendante. Le groupe se renforce de ce capital et acquiert en légitimité et en professionnalité.

:santa:

L’animation d’un tel réseau est capitale : la seule solution technologique ne peut se suffire à elle-même; il faut amorcer de manière volontariste, dans certaines directions, pour initier le flux des échanges et des contributions, et dans le même temps, relayer la connaissance en l’arrimant à d’autres réseaux ou communautés.

Traduction : le réseau RESPIRE a besoin de financements.

Mutualisation des connaissances
Cette manière nouvelle, si ce n’est « innovante » de construire les relations professionnelles participe d’une approche plus globale, fondée sur la mutualisation : l’espace social est le prolongement numérique d’un maillage local de personnes-ressources et « amis critiques » de l’innovation, le réseau des CARDIE[4]. La mobilisation des équipes sur le terrain trouve son écho visible en ligne; les solidarités professionnelles structurent le réseau et accroissent alors l’efficacité du service. RESPIRE vient compléter la base de connaissances des innovations, Expérithèque[5].

Tout ça... :mrgreen:

L’originalité des contenus, la primeur des informations et la convergence des initiatives sont de réelles plus-values. En transformant les informations remontées en direct en connaissances sur les pratiques, sur les tendances émergentes, sur les difficultés rencontrées, l’innovation joue une fonction de « bottom-up » définitivement essentielle pour éclairer les décideurs dans la « Refondation » de l’École initiée depuis 2012.

Donc au service d'une forme de pilotage, quoi qu'on en dise...

Toujours initiée au niveau des classes, avec des élèves, l’innovation devient stratégie éducative pour un établissement, et ressource pour une orientation nationale.

C'est beau.

Valorisation des acteurs

Il faut bien sûr mieux les rémunérer ! :doc:

Une telle organisation plus fluide dans la circulation des informations, plus proche dans l’accompagnement des équipes, plus efficace dans la régulation des actions ne peut s’activer que si la tonalité est résolument donnée à un haut niveau. Suivant le principe « on ne valorise que ce que l’on reconnaît », l’innovation dispose des Journées nationales depuis trois ans à l’UNESCO.
Deux journées permettent de faire converger intervenants de la recherche internationale, cadres intermédiaires et équipes de terrain autour des grandes problématiques telles que le décrochage scolaire, le développement du numérique ou encore l’égalité filles-garçons.

On notera de manière amusante que le développement du numérique devient un objectif en soi.

Conférences en ligne, mais aussi laboratoires d’analyse, et ateliers de créativité sont des occasions rares pour tous avec bien des échos dans les académies. A cette occasion, cinq grand prix nationaux sont décernés[6].
Par exemple, le lauréat du prix de l’innovation 2013 : « Co-observer pour favoriser le développement professionnel » est un dispositif porté par deux enseignants du collège Jeanne et Émile Adenet du François en Martinique. Ils expérimentent des modalités de co-formation en équipe, par observation mutuelle et analyse de pratiques en inter-degrés, ce que l’on retrouve par ailleurs en termes de « développement professionnel ».

A relire au sujet du développement personnel comme argumentaire essentiel du management moderne : La Barbarie douce.

L’innovation devient donc une manière d’améliorer les pratiques enseignantes...

Tiens, le mot "amélioration" est citée. L'innovation est par essence une amélioration : tout va bien... :santa:

...en misant sur l’intelligence collective et sur le développement professionnel des équipes. En cela, il est de la responsabilité d’une institution non de la tolérer, mais de l’inciter et de la soutenir en modifiant son propre éco-système; trois mots et beaucoup de pratiques.

Et vivement que l'éducation ne soit plus "nationale" ! :cheers:
Dernière édition: 20 Nov 2013 15:11 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
20 Nov 2013 16:02 #8498 par Loys
A lire sur le site de "Thot Cursus" du 21/11/13 : "L'innovation pédagogique en 10 points"

Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
21 Nov 2013 11:16 #8525 par Loys
Commentaires à venir.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
21 Nov 2013 11:18 #8526 par Loys
A lire dans le "Café pédagogique" du 21/11/13 : "Le souffle de l'innovation pédagogique sur Educatice"

Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
21 Nov 2013 11:18 - 04 Déc 2013 20:49 #8527 par Loys
Dernière édition: 04 Déc 2013 20:49 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
04 Déc 2013 20:51 #8703 par Loys
A lire dans les "Cahiers pédagogiques" du 4/12/13 : "Changer, c’est apprendre" .

Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
04 Déc 2013 20:52 #8704 par Loys
Commentaires à venir.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Propulsé par Kunena