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« Je crois aux forces de l’écrit », proclamait le ministre de l’Education nationale en septembre 2023 : les jeunes ne l’ont pas attendu pour faire de l’écrit une pratique, intense, variée, authentique, plutôt qu’une profession de foi. C’est ce que démontre le rapport, passionnant et essentiel, de Christine Mongenot et Anne Cordier sur « Les adolescents et leurs pratiques de l’écriture au XXIème siècle ». Est-il possible d’enfin prendre en considération les activités d’écriture de la jeune génération ? Est-il pensable que la vitalité de l’écriture réelle gagne l’Ecole elle-même ?
L’étude, rare, s’appuie sur une enquête quantitative conduite par Lecture Jeunesse auprès de 1 500 jeunes français âgés de 14 à 18 ans et un volet qualitatif constituée de 50 entretiens individuels. Elle établit que « loin d’éliminer les pratiques d’écriture, la possession très répandue de téléphones portables, la forte activité sur internet, la constitution d’une « technoculture » favorisant l’autoproduction de contenus et facilitant leur diffusion, le développement d’apprentissages scripturaux dits informels car réalisés hors du cadre scolaire, pourraient plutôt reconfigurer la culture graphique des adolescents ». Que fait l’Ecole de cette « culture graphique » des ados ?
« Nulla dies sine linea » (Pline l’Ancien)
Les ados n’écriraient plus ? Et passeraient leur temps à consommer passivement des vidéos sur internet ? En réalité, sur les 1 500 adolescent·es interrogé·es dans le cadre de l’étude quantitative, 59 % déclarent écrire tous les jours ou presque, 33 % disent écrire occasionnellement, seul·es 8 % considèrent n’avoir aucune pratique de l’écriture. « Au total, 92 % des jeunes ont une activité de scripteur déclarée. » La pratique de l’écriture s’avère massive et variée, encore plus si on élargit le champ à des modalités que la norme scolaire rend invisibles voire illégitimes : messages privés en ligne, mots d’amour et d’amitié, mails, SMS, publications sur les réseaux sociaux, liste de courses ou de choses à faire, mémos, articles de blog, transcriptions d’émotions, lettres, collectes d’informations, textes imaginaires (récit, nouvelle, poème, fanfiction), sketchs, brouillons pour publications en ligne, chansons, raps, poèmes, bd, mangas, scénarios de vidéos, articles de presse, reportages… Les jeunes du 21ème siècle exaucent majoritairement le souhait de Pline l’Ancien : « Nulla dies sine linea » (pas un jour sans une ligne).
Dans cet écosystème, la pratique des réseaux sociaux doit être par les adultes reconsidérée et revalorisée : « Les jeunes écrivant sur les réseaux sociaux écrivent plus que la moyenne sur tous les postes d’écriture : messages ou mots d’amour (+13 %), messages écrits à la main à des amis (+7 %), pensées sur tous supports (+7 %), émotions (+6 %), brouillons pour des publications sur les réseaux sociaux (+16 %), contenus sur un blog (+10 %) ou encore histoires et fanfictions (+6 %). »
Les chiffres ne manqueront pas d’étonner les adultes qui méconnaissent la créativité des ados : 39 % des jeunes écrivent occasionnellement ou régulièrement des paroles de chansons ou de rap, 43 % des histoires ou des fanfictions, près d’un jeune sur trois participe à l’écriture de traductions de mangas !
Les autrices notent d’ailleurs combien les jeunes tendent à occulter et déconsidérer leurs propres pratiques dès qu’elles sortent des normes scolaires : en matière d’écriture, l’Ecole fabrique aussi hélas de la mésestime de soi.
La guerre des claviers et des stylos n’aura pas lieu
Les ados n’écriraient plus que sur des supports numériques ? En réalité, l’écriture manuscrite est pratiquée et estimée : plus lente et plus complexe, elle est considérée comme l’écriture des « grandes occasions » ! La complémentarité des supports est clairement perçue : « Les jeunes enquêtés ne se revendiquent pas comme des adeptes radicaux d’une modernité technologique, mais usent alternativement des différents formats à leur disposition, en distinguant assez clairement leurs intérêts respectifs. »
Se construit alors la conscience des exigences propres à chaque pratique langagière en fonction du support, du destinataire ou de la forme : « Je me rends compte que quand j’écris des messages, j’ai tendance à faire des fautes. J’ai toujours eu un bon niveau en français, mais quand j’écris par SMS, je ne fais pas attention, j’essaie d’aller au plus vite, avec des abréviations, tout ce que je ne fais pas quand j’écris pour mes livres. » (Tia, 16 ans). La capacité à passer d’un français à l’autre ne seraut-elle pas une nouvelle compétence, à travailler ?
La technologie est perçue comme une aide par celles et ceux qui éprouvent des difficultés de lisibilité ou d’orthographe : « Le dispositif numérique apparait comme une véritable prothèse cognitive qui vient soutenir l’activité scripturale, particulièrement chez les élèves scolarisés en section professionnelle de l’échantillon qui, tous, affirment leur préférence pour l’écriture numérique. Les adolescents atteints de troubles dyslexiques et/ou dysorthographiques rejoignent cette conception de l’écriture numérique comme facilitatrice du geste et de la pratique d’écriture. »
L’écriture informelle de travail
Les ados écriraient sans réfléchir ? En réalité, la pratique du brouillon est fort répandue : selon l’enquête quantitative, le brouillon, notamment celui préparant une publication sur les réseaux sociaux, est pratiqué par 1 ado sur 2. Les jeunes « recourent très fréquemment à l’application « Notes » de leurs smartphones » et l’utilisent « comme une véritable antichambre organisationnelle » pour des brouillons mobiles : « « J’ai mis dans les notes tous les livres que j’ai lus en 2022, une liste de livres à continuer, et puis aussi des idées d’histoires… J’ai aussi les comptes d’argent parce que j’ai de l’argent de poche de mon anniversaire qu’on m’a donné…Il y aussi une liste de trucs à emporter pour les vacances, bon en fait, il y a plein de trucs quoi ! » (Magdalena, 16 ans,)
Il apparait d’ailleurs que l’écriture créative génère exigence et travail peut-être encore plus que la rédaction scolaire traditionnelle : « Pour l’écriture des poèmes, ça se passe en trois temps. Le premier, j’écris vraiment que des petits mots, des idées qui me passent par la tête. Ensuite, au brouillon toujours, j’essaie de les assembler, mais sans y mettre la forme, à ce moment, je ne fais pas vraiment attention à la syntaxe ou à la grammaire. Et par contre, quand je repasse sur mon téléphone, là je fais attention à mes fautes, à comment je vais écrire quoi, à quel endroit. Enfin, je m’applique à stabiliser le texte, qu’il me plaise, qu’il soit comme je le souhaite bien. » (Faustine, 16 ans).
La publication elle-même n’est pas spontanée et impulsive comme on le croit. L’application Notes « fonctionne comme un espace privilégié du pré-écrit, du texte que l’on laisse en quelque sorte « reposer », avant de le publiciser, que l’on pense et refaçonne parce qu’il revêt une grande importance et doit être « réussi » ou encore, que l’on « mijote » avec soin dans l’attente d’un effet surprise à créer chez le destinataire. » Sur les réseaux eux-mêmes, la publication est le fruit d’un patient travail de conception et d’intention : « Le récit par Lili, 15 ans, de la publication de ses stories illustre l’engagement réflexif qui est le sien, le temps consacré aussi à l’élaboration de la publication, laquelle passe par une phase de brouillon avant d’être mise à disposition des autres. C’est que Lili conçoit avec beaucoup de sérieux cette activité scripturale, consciente de s’inscrire dans un rite interactionnel amical ».
Des inégalités structurelles
Les ados seraient tous et toutes à mettre dans le même sac ? En réalité, il y a des différences entre les filles et les garçons, moins par la fréquence des activités d’écriture que par leurs fonctions et formes : l’écart est « particulièrement saillant pour l’écriture émotionnelle, que les filles sont 70 % à dire pratiquer, contre 54 % pour les garçons », 70 % des adolescentes interrogées disent tenir ou avoir tenu un journal intime contre 52 % des garçons, les filles témoignent d’un intérêt plus fort pour la dimension esthétique de l’écriture tandis que les garçons disent mettre davantage l’écriture au service de la compétence technique. Les témoignages souffrent, on le voit, des biais que sont les stéréotypes de genre : ils éclairent aussi « l’influence des normes et modèles sociaux largement intégrés par les adolescents ». L’artistique et le relationnel pour les unes versus la technique et le fonctionnel pour les autres : à nous, pédagogues, de brouiller les cartes du jeu des genres ?
Les inégalités sont aussi sociales : par exemple, « les 8 % de jeunes qui se déclarent a priori non-scripteurs sont les adolescents qui déclarent ne pas voir écrire leurs parents, ceux-ci étant non diplômés ou inactifs ». La visibilisation des pratiques d’écriture parentales apparait essentielle. De même que la valorisation des écrits dans la sphère familiale : « Ils trouvent ça drôle aussi de garder les histoires qu’on avait écrites quand on était petites » (Lalie, 15 ans), « Avec mon frère, on montre à notre maman nos carnets de voyage, elle aime bien regarder ce qu’on fait, on discute de ce qu’on écrit. » (Blanche, 16 ans).
L’écriture est un partage
L’écriture serait une activité solitaire ? En réalité, à rebours de la culture scolaire, celle de la copie ou du cahier, dans le monde réel, le plus souvent on écrit à, pour, avec ou devant autrui. « Parmi les adolescents qui écrivent en dehors du cadre scolaire (soit 89 % des enquêtés), seuls 38 % n’ont jamais partagé aucun écrit. La circulation de l’écrit est donc répandue, qu’elle se manifeste par un partage avec les proches (37 %) ou une publication sur un réseau social (26 %), une plateforme d’écriture en ligne de type Wattpad ou Plume d’argent (9 %) ou encore un blog (8 %). » Le choix de partager en cercle restreint ou ouvert, en mode privé ou public, apparait murement réfléchi : s’exerce ici une grande vigilance tant il y a conscience des risques que peut présenter l’exposition de soi et « constant besoin de réassurance ». En matière de publication, les jeunes manifestent de la prudence, de l’intelligence proactive, comme le rappelle Dominique Cardon : « l’identité numérique est moins un dévoilement qu’une projection de soi. Les utilisateurs produisent leur visibilité à travers un jeu de masques, de filtres ou de sélection de facettes ». D’ailleurs, sur un réseau social, les ados ont souvent plusieurs comptes avec des paramétrages différents pour jouer sur le clavier de l’extimité entre public, privé et intime.
On notera l’importance prise par l’écriture collaborative. Par exemple, « Esther pratique intensément quotidiennement une écriture fictionnelle à plusieurs voix qui se déploie sur le smartphone de ses camarades et sur le sien, à travers des applications de messagerie instantanée» (Esther, 17 ans). Ou encore Nicolas auteur de rap pour un ami : « J’écris le texte, il me donne ses retours instantanément et on travaille à deux pour essayer de trouver un terrain d’entente. Être deux cerveaux, c’est bien, l’un pense à une chose, l’autre à une autre, surtout quand tu connais bien la personne, ça crée vraiment quelque chose de spécial. Là, vu que c’est mon frère, ça fait un beau mélange. » (Nicolas, 18 ans).
La guerre de l’Ecole et de l’écriture aura-t-elle lieu ?
Dans la société numérique, l’Ecole serait devenue impuissante et inutile ? En réalité, les attentes des jeunes sont particulièrement fortes à son égard. Les non-scripteurs ont « besoin de soutien dans le processus d’acculturation à l’écrit », en particulier celui des enseignant·es quand celui des parents est défaillant. Les ados, « loin de refuser le regard de ces adultes, réclament plutôt que celui-ci se déplace – notamment de l’évaluation formelle vers la prise en compte des contenus – et attendent des médiateurs aide et conseils ».
Et si l’Ecole cessait de faire écrire les élèves essentiellement selon des formats qu’elle a elle-même normés et qui n’ont guère d’existence IRL, in real life, dans cette vie réelle qui est désormais aussi une vie numérique ? Et si l’Ecole cessait de faire écrire les élèves essentiellement en situation d’évaluation pour enfin privilégier l’écriture de travail et exploiter tout le champ des possibles ? Quand l’écrit est partagé, quand le regard enseignant cesse de rejeter les pratiques informelles jugées illégitimes, quand il « ne se limite pas à sanctionner les savoirs de l’écrit non maîtrisés, les adolescents soulignent le plaisir d’écrire dans le cadre scolaire, se déclarent aussi demandeurs d’apprentissages pour progresser et reconnaissants lorsqu’ils en bénéficient. » Le rapport suggère par exemple d’intégrer davantage à l’Ecole « les écritures fictionnelles à caractère plus ou moins littéraire (récits, dialogues, scénarios…) » tant elles sont plébiscitées ou encore des pratiques d’écriture engageant la réflexion des élèves sur des sujets contemporains.
Et si l’Ecole cessait de donner aux élèves l’impression que l’écriture est uniquement l’affaire du français ? Le constat est désolant : « quand les élèves « parlent d’écriture en dehors de la discipline « français », ils ne mentionnent en général que des situations de réception (copie, cours pris en dictée) et pratiquement jamais des écrits relevant d’une production (résumé à construire en histoire, compte-rendu d’expérience en sciences, résolution de problème en mathématiques…). »
Et si l’Ecole reliait activités de lecture et d’écriture au lieu de les séparer et hiérarchiser ? En la matière pèsent des traditions qui ont longtemps fait de la lecture une priorité : il s’agissait d’enseigner massivement « le lire-réciter, l’écrire-compter restant, lui, réservé à une minorité qui devra prendre la plume » ; le français au lycée demeure encore prisonnier d’une culture de la glose ; le « littéraire » est jugé au-dessus de la « littératie », avec les conséquences que l’on sait sur les résultats de nos élèves dans les enquêtes internationales. Or, désormais, « en pratique, lecture et écriture se distinguent peu lorsque l’on est sur écran. » Et même, « c’est plutôt l’écriture, inscrite dans un contexte communicationnel très fort qui semble engager les pratiques de lecture : c’est parce qu’ils « écrivent à » leur(s) pair(s) pour maintenir un lien – souvent amical – que les adolescents se retrouvent engagés dans la lecture des messages en retour, des écrits produits par leurs interlocuteurs ou d’autres contenus que ceux-ci partagent avec eux ».
Déployer enfin à l’Ecole « les forces de l’écrit »
Ecriture codifiée, mécanique, impersonnelle, sous contrainte, avec des attendus insuffisamment explicites… : les jugements portés par les jeunes sur les écrits scolaires sont sévères et édifiants. Les pratiques informelles appellent bel et bien au déploiement de nouvelles pratiques scolaires, en particulier de lecture-écriture : le rapport évoque « l’annotation manuscrite spontanée de textes lus (…) comme un travail de retour sur soi du lecteur » ; la recherche invite à de multiples et fécondes articulations (journal de lecture, cahier d’écriture, écrits d’appropriation ou d’intervention, réécritures transmédiatiques, fanfictions littéraires …). L’étude invite à développer ces pratiques que tendent hélas à étouffer ou éliminer les programmes et les épreuves du français au lycée et auxquelles aspirent celles et ceux qui sortent du collège : « Depuis que je suis arrivé au lycée, il n’y a plus de poésie ou de rédaction, c’est plus des dissertations ou des explications de textes, ce n’est plus la même chose. » (Jérôme, 16 ans), « Au collège, ce qu’on faisait en écriture c’était vraiment cool je trouve, comparé au lycée où ça l’est moins […]. On avait énormément de rédactions personnelles au collège, […] au lycée, il n’y a plus rien de personnel. Je trouve qu’il y a moins de soi là-dedans » (Esther, 17 ans).
Le rapport nous adresse ainsi de fortes invitations : cesser de mépriser les jeunes et d’ignorer leur culture de l’écrit, transformer nos imaginaires et nos programmes, diversifier nos activités, dispositifs, supports et formats, faire évoluer la didactique de l’écriture. Cela « implique que les enseignants soient formés pour se détacher de réflexes acquis, en partie issus de leur propre passé scolaire, pour adopter un nouveau regard quant aux productions écrites de leurs élèves, et pour fournir aux adolescents en même temps qu’une aide à la réécriture, la motivation pour s’y investir. Il y a donc là un très fort enjeu si l’on fait l’hypothèse légitime que les représentations que les adolescents se font de l’écriture déterminent le niveau et la qualité de leur engagement dans ses différentes pratiques, et donc leur construction comme sujet-scripteur destiné à prendre toute sa place dans la cité. »
« Ciel les ados écrivent ! » Puissent les adultes dépasser leur surprise pour s’efforcer de connaître et reconnaître leurs pratiques. Puisse l’Ecole dépasser ses ignorances et ses peurs pour oser avec les élèves de nouvelles expériences langagières et ainsi fortifier leur emprise sur les mots et le monde. Puisse le ministère, s’il souhaite redonner de la vigueur à l’écriture au sein même de l’Ecole, lire le rapport de Christine Mongenot et Anne Cordier, entendre leur appel et s’en inspirer.
Car « les forces de l’écrit », ce sont bien les ados. Les forces vives.
Jean-Michel Le Baut
« Les adolescents et leurs pratiques de l’écriture au XXIe siècle : nouveaux pouvoirs de l’écriture ? »
Rapport d’étude par Christine Mongenot, chargée de mission scientifique Lecture Jeunesse, et Anne Cordier, professeure en sciences de l’information et de la communication, Observatoire de la jeunesse, du sport, de la vie associative et de l’éducation populaire, novembre 2023
Rapport en ligne sur le site de l’INJEP
Pour info : colloque autour de l’enquête organisé par Lecture Jeunesse le 12 décembre 2023 à la Maison de la Poésie à Paris.
www.cafepedagogique.net/2023/09/22/domin...ointe-m-le-ministre/
Sur "Madmoizelle" du 15/10/22 : "L’école est-elle oppressive ?"
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Dans le "Café pédagogique" du 23/01/23 : "Yuna Visentin : Vers une École de l’émancipation ?"
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Sur "Télérama" du 29/11/22 : "Sur YouTube : “Les jeunes ne lisent plus”... vraiment ?"
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Dans le "Café pédagogique" du 17/10/22 : "Audrey Lorre : Classe investigation sur une œuvre"
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Un corpus nouveau est en train d’apparaître sur Internet, constitué de capsules vidéo, qui entrecroisent divers systèmes sémiotiques et médiatiques, pour donner naissance à de nouvelles formes d’expression littéraire. La page Facebook du groupe « Vidéo-écriture » le revendique avec fermeté : « La littérature s’écrit aussi en vidéo sur des chaînes YouTube ». Nommons LittéraTube un tel corpus qui constitue un écosystème littéraire évolutif et inédit. Y figurent des contenus nativement numériques et « YouTubéens », c’est-à-dire pensés et créés pour être mis à disposition d’un public d’internautes usagers du site, ou des contenus provenant d’autres médias (TV, radio, captations[4]) et désormais remédiatisés sur cette plateforme hégémonique. La LittéraTube revendique une littérarité non logocentrée qui la place au cœur des enjeux contemporains de redéfinition en acte du littéraire par la littérature numérique et l’inscrit dans le mouvement d’une littérature contextuelle ou exposée, qui « débord[e] le cadre du livre et le geste d’écriture »
Il y a même eu une journée d'étude "La #LitteraTube: une nouvelle écriture?", organisée par Florence Thérond (Rirra21, Montpellier 3) et Gilles Bonnet (Marge, @UJML) en 2019.
Et, cette nouvelle forme d'écriture étant à peine apparu, on peut d'ores et déjà l'appliquer dans les classes avec des "vidéopoèmes" :
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Et le 28/11/22 dans le "Café" : "Françoise Cahen : Une forme innovante : le vidéopoème"
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Et le 18/02/22 la courageuse tribune de chefs d'établissements pour soutenir une réforme voulue par le rectorat : "Sortons les lycées Henri-IV et Louis-le-Grand de l’entre-soi social et géographique !"
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Où l'on voit que la pandémie libère les comportements scolaires consuméristes, voire les velléités managériales des parents. Curieusement, ces parents, qui voudraient que les enseignants se dédoublent pour tous les élèves, semblent incapables eux-mêmes de télétravailler avec leur propre enfant..."Certains [enseignants] sont plus engagés que d’autres, comme c’était le cas pendant les confinements".
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Voir aussi : www.lefigaro.fr/actualite-france/a-paris...ees-d-elite-20210624
Les résultats d'Affelnet Paris, dont les règles ont été totalement changées en pleine pandémie, au dernier moment, sont en train de tomber et ils semblent sont délirants : d'excellents dossiers sans affectation ou affectés sur des vœux très secondaires, des différences de traitement dans le même collège (à meilleur dossier non obtention du même premier vœu) etc. Difficile de savoir dans quelle mesure l'ouverture au privé influe sur ce chaos.
Le but est très clairement qu'il n'y ait plus de bons lycées (dans le public). Évidemment, les bons lycées font apparaître les écarts de niveau scolaire entre les collèges : alors, au lieu de traiter ce problème, un algorithme permet de le rendre invisible. Résultats : les familles qui ont fait le choix du public sont désormais horrifiées d'avoir fait ce choix.
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Et : "Comment Parcoursup refaçonne la sélection à l’entrée des grandes écoles"
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Tribune à la fois d'une impitoyable justesse sur le mensonge de plus en plus généralisé du niveau scolaire... et d'une hypocrisie pitoyable sur l'injustice d'une orientation sélective. Sciences-Po pour tous ?
En partenariat avec l’association Apprendre et former avec les sciences cognitives sciences-cognitives.fr/ , La CARDIE paris a le plaisir d’accueillir Franck Amadieu ,enseignant chercheur en psychologie cognitive et ergonomie et directeur du Laboratoire Cognition, Langues, Langage, Ergonomie (CLLE) de l’université de Toulouse.
Ce rendez vous du Lab portera sur le sujet Penser le numérique pour les apprentissages des élèves
Esprit critique : traitement des masses d’information
Amélioration de la mémorisation et compréhension avec les ressources numériques
Acceptabilité du numérique
L'intervention de 45 minutes sear suivie de 45 minutes d'échanges
Au même moment :
Jean-Michel Le Baut écrit: Traquons les préjugés ? Une "classe virtuelle", ce n'est pas de la visioconférence ; le "distanciel", c'est aussi créer de la présence, de la coopération, du lien.
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Où l'on peut constater que l'analyse des élèves en autonomie ne va pas très loin...
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Tribune collective dans "Le Monde" (abonnés) du 1/02/21 : "Le risque d’un effondrement du vivier de candidats et d’une baisse de la qualité de l’enseignement"
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www.aphg.fr/Communique-sur-l-arrete-de-r...S-du-25-janvier-2021
dimanche 31 janvier 2021 - [Télécharger l'article au format PDF]
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Le Comité national de l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG), réuni le 31 janvier 2021 en visioconférence a adopté à l’unanimité le texte suivant, présenté par l’atelier post-bac de l’association.
Le Comité national de l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie réuni en visioconférence le 31 janvier 2021 s’inquiète vivement du contenu de l’arrêté du 25 janvier 2021 fixant les modalités d’organisation des concours du certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré, et notamment de l’article 8 relatif à la seconde épreuve d’admission au CAPES d’histoire et géographie en raison :
de la part réduite de la vérification des savoirs disciplinaires,
des modalités de cette seconde épreuve d’admission qui revient à un entretien d’embauche sans contenu scientifique, fortement coefficientée et évaluée par un jury sans enseignant [1],
du flou quant au maintien de questions de programme tant à l’écrit (admissibilité) qu’à l’oral (admission).
Cette diminution continue des savoirs initiaux exigés des futurs enseignants intervient à un moment qui réclame à l’inverse une solide formation scientifique pour faire pièce à toutes sortes de périls. Par ailleurs, depuis plus d’un an, les cours ne s’effectuent plus régulièrement en présentiel, ce qui fragilise considérablement la formation initiale, en dépit de la mobilisation des universitaires.
Ce choix, qui transforme la pratique professionnelle de l’enseignant en minimisant sa dimension conceptuelle et réflexive, risque de porter préjudice une nouvelle fois à l’attractivité des concours comme à la profession d’enseignant et au niveau des futurs professeurs. Il déstabilise une nouvelle fois les étudiants qui préparent ces concours.
On ne peut que regretter cette réforme décidée sans nulle concertation avec les associations professionnelles.
L’APHG demande par conséquent que l’arrêté relatif au concours de recrutement publié au BOEN le 29 janvier 2021 soit suspendu et révisé après une indispensable consultation des professionnels que sont les enseignants de ces disciplines.
L’atelier post-bac et le Comité national de l’APHG.
Tribune de Thibaut Poirot dans "Le Monde" (abonnés) du 2/02/21: "Réforme de la formation des enseignants : « Non, un professeur n’est pas qu’un transmetteur de compétences ou de valeurs »"
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la sécurité des plateformes de téléenseignement en question : des photos ou des films pornographiques ont été diffusés durant les cours en Bavière, en Hesse et à Berlin. Le problème s'explique aussi par le retard numérique allemand qui a contraint des profs à bricoler
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oecdedutoday.com/learning-about-pandemic-more-uncertain-world/
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Un ministre anonyme le 8/06/20 : www.franceinter.fr/emissions/l-edito-eco...ito-eco-08-juin-2020
Si les salariés de la grande distribution avaient été aussi courageux que l'éducation nationale, les français n'auraient rien eu à manger
www.la-croix.com/Famille/Education/Lenga...020-06-08-1201098034
Lucie Robequain (Les Echos) écrit: Seuls 55 % des enseignants ont repris le chemin de l'école. Une démobilisation coupable, alors que les élèves français décrochent des classements internationaux. [...] plus le virus s'éloigne , plus leur refus de retrouver les élèves devient indéfendable. Cette moitié de professeurs qui déserte les salles de classe, pour des raisons plus ou moins légitimes, rend un fort mauvais service à l'autre, qui remplit ses missions parfois bien au-delà de ses prérogatives. Elle abandonne cette population qu'elle prétend défendre, à savoir ces enfants modestes qui n'entendront jamais parler de Voltaire en dehors d'une enceinte d'école.
www.lesechos.fr/idees-debats/editos-anal...-obligatoire-1209598
www.francetvinfo.fr/sante/maladie/corona...s-cours_4002467.html
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www.arretsurimages.net/chroniques/le-mat...urnalisme-decrocheur
Sur le plateau de "LCI" du 9 juin, un journaliste du "Figaro" estime l'erreur de Blanquer a été le volontariat pour les élèves et les profs. Le lendemain, la petite musique monte d'un cran.
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mobile.francetvinfo.fr/sante/maladie/cor...n-classe_4002361.amp
etudiant.lefigaro.fr/article/philippe-vi...a-9b8c-47d41d64ffb0/
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www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/1...ue_6042443_3224.html
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Reprise des "révélations de France 2" : www.capital.fr/economie-politique/enseig...n-de-naturel-1372444
Débogage énorme : www.lci.fr/education/40-000-enseignants-...nuancer-2156127.html
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Même dans les cours particuliers, 25% des enseignants auraient déserté : www.lefigaro.fr/actualite-france/soutien...-a-la-peine-20200611
Marianne : www.marianne.net/societe/ecole-quand-les...fs-sechent-les-cours
amp.ouest-france.fr/education/enseigneme...es-critiques-6866863
www.lejdd.fr/Politique/tribune-comment-a...u-des-radars-3974662
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Et conclusion naturelle : www.ladepeche.fr/2020/06/13/comment-jean...a-lecole,8930991.php
Le ministre voit s'exacerber les traits de caractère qui préexistaient chez chacun : ces profs habités par une grande conscience professionnelle qui se transforment en véritables héros et ceux qui manquent à l'appel. Il voit se dessiner la carte des absentéistes qui, peu à peu, épouse celle des grévistes du BAC 2019.
Conclusion : toute cette polémique fondée sur un chiffre fantaisiste.
www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/202...6043048_4355770.html
www.slate.fr/story/191709/tribune-defens...rocheurs-confinement
www.telerama.fr/television/un-boulevard-...a-gogo-s-6653026.php
Mais "Le Figaro" persiste et signe :
www.lefigaro.fr/actualite-france/y-a-t-i...decrocheurs-20200615
www.lefigaro.fr/actualite-france/selon-4...nt-decroche-20200618
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www.arretsurimages.net/articles/alors-5-...ocheurs-vrai-ou-faux
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www.lepoint.fr/societe/ces-profs-qui-ont...-2020-2381871_23.php
26/06/20 : www.arretsurimages.net/emissions/arret-s...fait-beaucoup-de-mal
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Les écrans menacent-ils le langage? (spoil: pas vraiment, voire vraiment pas, en tout cas c'est plus compliqué que de crier au loup) Mon enquête pour la revue de l'Ecole des parents avec des bouts des passionant-e-s Franck Ramus, Mara Candea, Véronique Favre, Jean-Michel Le Baut
www.ecoledesparents.org/categorie-produit/revue/
Fascinant que les choses puissent être plus compliquées quand on interroge des gens qui sont tous d'accord.
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Dominique Bucheton a dû lire les programmes un peu vite...Dominique Bucheton écrit: Pour finir : coup de projecteur sur un mot tabou, argumenter ! Le terme même d’argumentation n’apparaît plus dans aucun des nouveaux programmes de français des lycées généraux et professionnels.
cache.media.education.gouv.fr/file/SP1-M..._annexe2_1062930.pdf
p. 11 écrit: La littérature d’idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle
L’objectif est de permettre aux élèves d’acquérir une culture humaniste en faisant dialoguer textes anciens et textes contemporains, afin de donner aux interrogations qui sont les leurs une profondeur et une ampleur nouvelles. La littérature d’idées contribue à forger en eux une mémoire culturelle et à développer leurs capacités de réflexion et leur esprit critique. Les textes d’idées sont étudiés dans leur développement logique et le mouvement de leur argumentation
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Tribune sur le grand oral du nouveau bac dans "Le Monde de l'éducation" (abonnés) du 15/10/19 par Roger-François Gauthier : "L’école s’apprête enfin à préparer des élèves à une des compétences majeures de la vie"
Avec cette curieuse méconnaissance de l'épreuve de français :
Et c’est bien de cet horizon quasi uniquement « écrit », de contemplation littéraire et d’interprétation de « grands textes » qu’il convient d’extirper l’enseignement du français. En dit long le fait que ce soit dans le cadre de cet enseignement qu’ait pu se développer et fleurir cette épreuve totalement contraire aux exigences d’un oral authentique qu’est l’épreuve de « récitation de fiches » intervenant en fin de 1re. En dit long, aussi, le fait que l’oral, ne sachant où il habitait à l’école, s’est vu projeter aux extrêmes, c’est-à-dire promis aussi bien au rôle prestigieux d’un « grand oral », qu’à celui dévalorisé d’« oral de rattrapage ».
www.leparisien.fr/amp/societe/des-millie...-10-2019-8165106.php
Dans "Le Monde" (abonnés) du 30/09/19 : www.lemonde.fr/societe/article/2019/09/3...ee_6013549_3224.html
Intéressant de noter le soutien implicite à cet aspect de la réforme - la disparition des classes - de la part de ceux qui se présentent comme "progressistes" :
Voilà donc deux siècles que l'on forme la jeunesse sans vouloir l'émanciper !Remettre en cause le paradigme sur lequel s’est construite l’école républicaine (« plus pour des raisons politiques que pédagogiques », rappelle l’historien de l’éducation Claude Lelièvre) heurte la culture scolaire. « Sous Jules Ferry, un enseignant face à une même classe d’élèves qui font tous la même chose en même temps, c’est la garantie que l’appartenance au groupe l’emporte sur l’individu », souligne l’historien. Ce modèle dit « simultané », héritier des écoles chrétiennes de Jean-Baptiste de La Salle, n’a pas pour finalité d’émanciper la jeunesse.
Cette caricature de Claude Lelièvre est d'autant plus absurde que le modèle reste bien celui de l'enseignement simultané : le professeur enseigne bien face à une classe mais il n'a plus face à lui un seul et même groupe-classe, mais des groupes hétéroclites.
On se demande bien le rapport avec la réforme du lycée. Cette l'impression de lire des gens hors-sol, qui au fond applaudissent (pour des raisons idéologiques : le constructivisme scolaire) la réforme sans même en connaître les principes...« Dans cette forme scolaire standardisée, le groupe est fédéré par la figure centrale du maître, unique tenant des savoirs et garant de la moralité des jeunes », souligne Sylvie Jouan, enseignante à la faculté d’éducation de l’université de Montpellier.
Pour Nathalie Mons, la réforme ne va pas assez loin : elle appelle également à un système dans lequel la classe n'aurait plus d'importance.
Variante de ce "progressisme" : cette situation doit être relativisée puisqu'elle existait déjà :
« Dans chaque classe, il y a toujours eu des sous-groupes constitués autour des choix de langues ou d’options », nuance-t-on au syndicat des infirmiers scolaires Snies-UNSA – les germanistes, les latinistes, les russophones… « Que ces groupes augmentent avec la réforme du lycée peut en déstabiliser certains – les élèves fragiles, introvertis – mais cela offre sans doute aussi une opportunité de tisser des liens sur de nouvelles bases », observe Annie Routier, infirmière scolaire.
Il faut passer à la vitesse supérieur et, après la classe, supprimer logiquement les conseils de classe. Pour justifier cela, il suffit en effet de les caricaturer comme fait M. Le Baut.Une question résonne en salle des professeurs : « Comment fait-on pour organiser les conseils de classe ? » « Comment, avec autant d’enseignants, se mettre tous d’accord sur le profil des élèves… et comment, très concrètement, trouver un lieu et un moment pour se réunir ? », questionne Jean-Michel Le Baut, enseignant de lettres à Brest. Résoudre ce casse-tête technique incombe aux proviseurs, qui, pour leur syndicat majoritaire, le SNPDEN-UNSA, ont passé beaucoup plus de temps que d’ordinaire à préparer cette rentrée.
« Il faudrait peut-être réinventer ce rituel quelque peu figé et inefficace qu’est le conseil de classe, pour en faire autre chose qu’une caisse enregistreuse des résultats trimestriels », suggère M. Le Baut.
Heureusement, Jean-Michel Le Baut voit l'avenir dans la classe en ligne :
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Je ne pratique pas la fiche de renseignement en début d'année mais cet article sur un "rituel angoissant" appelle néanmoins quelques commentaires.
Cette ancienne a donc "très mal vécu" qu'on lui demande... son adresse. Quant à cette idée que les enseignants demandent des renseignements aux élèves pour "les mettre dans une case" quand ils cherchent simplement à mieux connaître leur environnement...« Moi, je bloquais dès qu’on me parlait “d’adresse”. Le mot me ramenait au divorce de mes parents, à la vente de notre maison, au changement de quartier, de copains… »
En admettant ce constat, il y a une certaine marge entre "de la gêne" et un "rituel angoissant" ou une rentrée "très mal vécue"...une majorité en retire de la « gêne », au point que « près des trois quarts, a estimé la chercheuse, déploient des stratégies pour ne pas dire toute la vérité ».
Mais qui veut définir un élève par ses parents ?« J’ai un peu honte qu’on juge mes parents (…). Je ne vois pas à quoi sert de savoir ce qu’ils font », a ainsi confié Eva. « Je ne comprends pas ce truc de nous définir par nos parents… A un âge où on est en quête d’indépendance, d’identité, c’est frustrant », a commenté Clément.
Connaître la profession des parents, c'est au contraire identifier - potentiellement - les élèves qui auront le plus besoin d'aide, notamment dans la perspective de la poursuite d'études supérieures.
L'école des années 1960 n'est plus tout à fait la même que l'école des années 2010...Les plus à l’aise avec la culture scolaire sélectionneront les loisirs les mieux vus. » Ils auront ainsi plus de chances d’êtres identifiés par leurs professeurs comme des élèves « à fort potentiel », ce qui peut pousser ces derniers à les regarder « plus favorablement », à en attendre davantage de leur part, voire à leur en donner plus sur le plan des enseignements. Un « effet Pygmalion », identifié par les chercheurs en psychologie à la fin des années 1960, et qui peut participer à l’amplification des inégalités à l’école.
En revanche, il est amusant que soit ici fustigée la fiche de renseignement (sans grande conséquence) quand c'est tout l'esprit du système qui de plus en plus valorise les parcours socialement privilégiés (activités extra-scolaires, pratiques artistiques, voyages linguistiques, année de césure etc.) au détriment du seul mérite scolaire.
Donc la demande d'une mise en scène de soi serait moins traumatisante que la demande de simples renseignements factuels... Ce que peut une certaine pédagogie, tout de même.Lui-même prend appui sur des « portraits croisés oraux » ou des « autoportraits numériques avec nuage de mots ».
De fait, tout bon professeur détermine la note d'une copie en fonction de la profession des parents...Il y a toujours le risque qu’elle influence les attentes – notamment les pratiques d’évaluation – de l’enseignant ».
Bref, encore une façon de faire le procès des enseignants en cette rentrée 2019.
www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...042166779700619.aspx
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Voilà qui constitue un nouveau développement de la pédagogie socio-constructiviste (les élèves co-constructeurs de leur savoir) qui mérite quelques commentaires, puisque cette mode est destinée à s'imposer un peu partout :
"acte sacrilège ou activité féconde ?" La réponse semble ici dans la question.Déchirer un livre en autant de parties qu’il y a de lecteurs dans la classe : acte sacrilège ou activité féconde ? Cette proposition se nomme « arpentage » : elle est apparue dans la culture ouvrière dès la fin du 19ème siècle et a été développée par l’éducation populaire.
Deux points posent problème d'emblée :
- l'origine historique de "l'arpentage" n'est ici qu'un copié-collé très évasif et qui plus est tronqué : son but, notamment, n'est pas renseigné
- de fait, ce but, tel qu'il est présenté la plupart du temps, a trait à la diffusion (populaire) du savoir. Quel rapport avec la découverte d'une œuvre littéraire ?
"s'approprier" une œuvre en n'en lisant qu'une petite partie semble très factice : en bonne logique, quel sens pour l'élève de "susciter l'envie de lire" quand l’œuvre est réputée déjà lue collectivement ?Pourquoi et comment la mettre en œuvre en classe ? Aurore Delubriac, professeure au collège Didier Daurat à Mirambeau, en éclaire les intérêts : une séance de lecture morcelée puis partagée permet à chaque élève de s’approprier l’œuvre et à la classe de se construire une culture commune. L’activité parait avoir pour effet « de dédramatiser la lecture, voire de susciter l’envie de lire ».
De fait, l'"envie de lire" est ici postulée sans preuve particulière. La suite de l'entretien est plus mitigé, comme on le verra.
Il s'agit donc de renoncer (dans le cadre de cet exercice) à lire seul et des œuvres longues. Le concept de lecture "collective" laisse par ailleurs perplexe : on touche ici l'absurdité des pédagogies dites collaboratives...Elle semble adaptable dans différents contextes pour aider à lire collectivement des œuvres difficiles à lire seul, longues ou complexes.
Il y a bien d'autres façons de fragmenter et de désacraliser (si tant est que soit nécessaire tant la lecture est aujourd'hui méprisée) que de déchirer un livre, c'est-à-dire le détruire...Et si, pour réussir l’appropriation, il fallait prendre le risque de la fragmentation et de la désacralisation ? Et si déchirer les livres permettait de retisser du sens entre les pages et du lien entre les élèves ?
Pour ce qui est de "fragmenter", la question de la pertinence pédagogique se pose au premier chef : quel sens de lire un extrait dont on ne peut rien comprendre sans avoir lu ce qui précède ?
C'est une chance pour les livres...Comment en êtes-vous venue à cette activité étonnante ?
Faire lire les élèves, les réconcilier avec cette pratique et leur montrer qu’elle peut être source de plaisir, est une gageure. J’échange régulièrement à ce sujet avec ma collègue professeure documentaliste, Marine Boulogne, qui a toujours des pistes très intéressantes à soumettre grâce au travail de veille qu’elle mène. Je suis en outre attentive à varier mes pratiques et à proposer à mes élèves autant que faire se peut, des activités différentes afin de maintenir/susciter leur intérêt. Ma collègue m’a donc fait part de la pratique de l’arpentage qui m’a immédiatement séduite par sa modalité fort singulière mais aussi en raison de tous les intérêts qu’elle présente. Je précise qu’il ne s’agit pas de systématiser cette pratique avec les élèves dès lors qu’il est demandé de lire un ouvrage mais de la proposer une ou deux fois dans l’année.
L'"activité étonnante", c'est évidemment ce qui fait le professeur innovant et intéresse les médias...
Mais qui n'a rien à voir avec la "lecture d’œuvres intégrales en autonomie"...Il importe en effet que les élèves se confrontent au maximum à la lecture d’œuvres intégrales en autonomie. Il s’agit juste de proposer une modalité de lecture différente qui s’avère féconde.
Mais pas une œuvre littéraire : quant à savoir si ce "partage" nécessite de déchirer une œuvre. Quand les mots n'ont plus de sens...Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est « l’arpentage » ?
L’arpentage, pratique qui vient de l’Education populaire, consiste à se partager la lecture d’une œuvre afin de se forger une culture commune. Il s’agit de déchirer un livre en plusieurs parties correspondant au nombre de lecteurs.
Une œuvre longue et difficile ? Alice au pays des merveilles faisait partie de la liste de référence des ouvrages de littérature de primaire en 2013....Vous avez mis en œuvre cette modalité de lecture en 5ème autour d’Alice au pays des merveilles : comment une telle séance se déroule-t-elle ?
cache.media.eduscol.education.fr/file/Li...LE_3_2013_238809.pdf
Le découpage ne respecte donc pas le nombre de chapitres (12) voulus par l'auteur : la dé-composition de l’œuvre atteint ici le comble du nonsense carrollien.Afin de préparer la venue du spectacle Alice Wonderooms joué par la compagnie Laurence Andreini, et en prolongement d’une séquence dédiée au conte merveilleux en classe de 5ème, les élèves sont invités à découvrir ou redécouvrir Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll. Cette séance d’une heure est réalisée en classe de français avec le concours de la professeure documentaliste, Marine Boulogne.
L’ouvrage est déchiré en 30 parties égales correspondant aux 30 élèves.
Cette approche catalogue, applicable à n'importe quel texte, semble tout ce qu'il y a de plus superficiel et de plus pauvre pour parler de l’œuvre merveilleusement riche de Lewis Carroll.Une fois la distribution effectuée, chaque élève est invité, pendant ¼ d’heure - 20 minutes, à lire silencieusement les deux ou trois pages données. Pendant ce temps je note trois mots au tableau : personnages, lieux, thèmes.
La phase de lecture silencieuse achevée, je précise à quelles questions il faudra répondre pour que je puisse compléter le tableau : qui sont les personnages en présence ? Où l’intrigue se déroule-t-elle ? Que s’y passe-t-il ? Quels sont les thèmes abordés ?
Car il s'agit bien de "s'attendre" à une histoire... qu'on ne lira pas !J’attends à chaque fois qu’au moins un indice soit prélevé dans le texte pour justifier la réponse avancée. Les élèves volontaires donnent les premiers éléments de réponse. Certains réagissent aux propositions de leurs camarades, les modèrent, confortent l’idée avancée en donnant un exemple tiré de ce qu’ils ont lu. J’invite les élèves qui n’ont pas pris la parole à me préciser les personnages en présence dans leur extrait ou ceux dont il est question, le lieu dans lequel se déroule la scène qu’ils ont lue, quels thèmes se dégagent du passage dévolu. Pendant que j’anime l’échange, ma collègue note les réponses au tableau et les organise.
Les 10 dernières minutes sont dédiées au bilan. Les élèves doivent répondre aux questions suivantes : à quel type d’histoire s’attendre ?
Même pauvreté de l'approche...A quel genre littéraire pensez-vous qu’elle appartient ? Cette histoire est-elle drôle ou triste ?
Et oublions le livre...La séance se termine avec une analyse du titre du spectacle, Alice Wonderooms. Il s’agira pour les élèves de faire du lien avec l’œuvre de Lewis Carroll et d’émettre des hypothèses quant au spectacle à venir : mise en scène (un spectacle itinérant de salle en salle), les épisodes qui selon eux sont emblématiques et seront présentés. Cela ménage un horizon d’attente et suscite de l’intérêt pour le spectacle à venir.
Une activité d'un degré d'exigence supérieure, profitable... quand on a lu le livre.Après la représentation théâtrale, une comparaison entre le texte de la représentation et le livre est faite afin de faire émerger la notion d’adaptation et la définir.
Comme souvent en pédagogie, la profusion des activités masque la pauvreté de leur approfondissement.
Il s'agit donc de renoncer à cet effort : on comprend pourquoi "l'activité"' est "bien reçue"...Quels vous semblent les intérêts d’une telle pratique ?
Cette activité a été globalement bien reçue par les élèves car elle a l’avantage, en un temps restreint (et nous savons combien l’intérêt de nos apprenants s’émousse rapidement), de proposer une lecture d’œuvre intégrale. Or nous savons bien que l’« effort » que demande la lecture d’un ouvrage en autonomie n’est consenti que par un nombre restreint d’élèves.
On notera que cette activité constitue une perte de temps en classe, la lecture se faisant non à la maison mais sur le temps de "cours" (lors même que l'arpentage, si l'on y tient vraiment, pourrait se faire à la maison : mais il semble que même pour une lecture "fragmentaire" l'autonomie ne soit plus possible non plus).
Seule consolation : on part bien du constat de la difficulté à faire lire, quand nombre de pédagogues innovants continuent de soutenir que les élèves n'ont jamais autant lu qu'aujourd'hui
Enfin de ce qu'ils avaient lu (et difficilement compris puisqu'une œuvre fait un tout et suit un ordre) ou de ce qu'ils en avaient entendu dire par d'autres...L’arpentage a en outre permis de rendre plus fécond l’échange qui a suivi la représentation, et a rendu plus efficiente la séance dédiée à la confrontation de l’œuvre de Lewis Carroll et de l’adaptation proposée par la compagnie Laurence Andreini : tous avaient connaissance du texte de référence.
Ce qui n'est pas le cas d'Alice au pays des merveilles...Il s’agit, par cette pratique, de dédramatiser la lecture, voire de susciter l’envie de lire. En effet, se partager la lecture d’un livre a le mérite de ne pas bloquer des élèves non lecteurs devant des ouvrages conséquents.
Quant à donner envie de lire, il y a mille façons de le faire facilement quand on est professeur et qu'on aime lire.
La lecture d'une adaptation en manga par quelques-uns tient lieu de réussite. Quant aux autres, "l'envie de lire"...Par ailleurs, à l’issue de la séance, certains élèves ont eu envie de lire l’intégralité du texte et ont emprunté Alice au pays des merveilles ou son adaptation en manga proposés par ma collègue professeure documentaliste, Marine Boulogne.
De faire semblant de faire lire des œuvres intégrales.L’arpentage permet en outre de co-construire du savoir, s’approprier un contenu en un temps restreint.
Le temps serait moins moins restreint si les élèves lisaient chez eux, dans les conditions et au rythme qu'ils souhaitent...
Il existe des séries dans tous les collèges de France et, pour encourager la lecture, il faut aussi que les élèves acquièrent des œuvres. Mais faire aimer l'objet-livre en le déchirant...Il n’est en effet plus question d’attendre, lorsque seulement quelques ouvrages peuvent être fournis par l’établissement, que tous les élèves aient lu l’ouvrage et se le soient prêté.
Pour le reste ("plus question d’attendre"), il suffit d'anticiper sa progression pédagogique...
Tous en même temps dans la classe ? Beaucoup moins qu'en autonomie à la maison !Cette méthode permet de pallier des rythmes de lecture différents.
Pourvu du moins que le livre déchiré n'appartienne à personne... Quelle misère que les établissements aient les moyens de fournir des tablettes mais pas des livres aux élèves...L’arpentage permet également de proposer la découverte d’un plus grand nombre d’ouvrages sans impacter financièrement les familles ou l’établissement avec l’achat d’un ou plusieurs livres.
"un plus grand nombre d'ouvrages" certes, mais "lus" de façon factice. Il n'est nulle part celui est partout.
Curieuse façon de stigmatiser les élèves et de réduire la lecture des plus en difficulté à trois fois rien... Encore une fois, la personnalisation se présente comme un renoncement.Cette méthode se prête enfin à la pratique de la différenciation. Il est possible en effet d’ajuster le nombre de pages à lire en fonction du niveau de lecture de l’élève.
Déchirer un livre pour une lecture cursive ?Par-delà cette expérience autour d’Alice au pays des merveilles, quels autres usages de l’arpentage vous semblent possibles ?
L’enseignant pourra recourir à l’arpentage dans le cadre de la lecture cursive, notamment lorsqu’une œuvre est longue ou complexe, ou pour préparer une sortie au théâtre ou au cinéma. Il s’agira, lorsqu’il est question d’une adaptation, de découvrir ou redécouvrir l’œuvre originale afin de permettre aux élèves de mesurer et interroger, à l’issue de la projection ou de la représentation, les écarts et les invariants.
C'est une bonne idée...Il est possible de varier la mise en œuvre : on peut demander à chaque lecteur de présenter/résumer ce qu’il a lu. Interroger les participants dans l’ordre du texte s’avère plus aisé pour faire émerger rapidement le sens du texte...
On en conclut - sans surprise et avec consternation - que l'émergence du sens ne peut avoir lieu pour chaque lecteur au moment de sa lecture fragmentaire.
Sur une œuvre qu'ils n'ont pas lue, donc.... le système des personnages, les thèmes en présence. Pour pimenter l’exercice, il est possible d’interroger les lecteurs dans le désordre et de leur demander ensuite de reconstituer l’histoire. En fonction de ce que le texte fera émerger, il est possible de clore la séance par un débat.
C'était le sens premier revendiqué de "l'arpentage" : des adultes et des ouvrages techniques ou philosophiques, non des enfants avec de la littérature...Précisons qu’en fonction de la longueur et complexité du texte ainsi que du nombre de participants, il conviendra de prévoir une séance plus longue.
Cette pratique de lecture semble également intéressante à partager entre collègues pour découvrir un ouvrage didactique ou théorique, mettre à jour les idées exprimées, en faire une analyse critique, échanger, en tirer des ressources exploitables, comme l’ont testé des collègues professeurs documentalistes de l’académie de Poitiers.
La transgression déclenche toujours l'intérêt, même quand elle est idiote. En les brûlant, on aiguiserait aussi l'intérêt...Que répondez-vous à celles et ceux qui objecteront qu’il est sacrilège de déchirer ainsi les livres ?
Je ne pratique l’arpentage en classe qu’avec des livres désherbés (ne faisant plus partie du fonds du CDI) ou d’ouvrages à moins de 3 euros. Un livre déchiré peut, par ailleurs, être réutilisé, notamment lorsque l’on a plusieurs classes d’un même niveau. Précisons que dans ce cas, seule la première assiste à l’arrachage des pages du livre, ce qui, avouons-le, surprend beaucoup et aiguise forcément l’intérêt.
Drôle de justification : déchirer un livre pour ne pas le photocopiller...Pratiquer l’arpentage se révèle enfin moins coûteux que proposer des photocopies de l’ouvrage, ce qui pose par ailleurs la question des droits d’auteur.
Une distinction assez jésuitique, et d'ailleurs non recevable puisque le découpage ne respecte pas la composition de l’œuvre...Seules les pages sont déchirées : il n’est en aucune façon question de toucher au texte.
Une curieuse "appropriation" (=faire sien) sans lecture.Cette modalité de lecture permet à chaque lecteur d’approcher le style d’un auteur et l’histoire qu’il raconte. En écoutant ses pairs et en faisant des liens se dessine le sens de l’œuvre. L’élève en étant acteur d’une construction collective s’appropriera plus aisément le contenu et l’enjeu du livre.
Il est donc logique de liquider le contenant.Sans vouloir dénigrer l’objet livre que je chéris comme tous les professeurs de Lettres, force est de constater que c’est souvent davantage pour le contenu que pour le contenant que nous choisissons un ouvrage pour nos élèves.
Le "sans vouloir dénigrer" apparaît ici comme une belle clause de style.
Cette "fin" ressemble bien à une fin de la lecture, encouragée désormais par l'institution scolaire, avec comme soubassement l'idée fondamentale que les élèves ne seraient pas capables de lire.Il n’est donc pas question de sacrifice sacrilège. Réconcilier les jeunes avec la lecture, leur faire acquérir une culture sont de véritables enjeux et me semblent ne pas devoir avoir de prix. La fin justifie donc les moyens !
En résumé l'acte de déchirer n'est qu'un comble de l'absurdité dans la démarche pédagogique qui consiste à prétendre 1. faire "lire une œuvre intégrale" (chaque élève n'a lu qu'une petite fraction) en faisant lire en classe (des heures de cours perdues) des extraits arbitrairement découpés (et donc incompréhensibles) d'une œuvre littéraire (dont la composition suit un ordonnancement précis) puis à procéder à une mise en commun (comme si la restitution élémentaire d'une lecture pouvait valoir "lecture effective", ce qui est encore plus absurde s'agissant non d'un ouvrage didactique mais littéraire).
Avec "l'arpentage", la déconstruction scolaire franchit encore une étape. Il n'y a plus qu'à "arpenter" Fahrenheit 451.
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Pourtant, le "Café" s'est donné beaucoup d emal pour moderniser l'étude des œuvres du patrimoine...
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eidos64.fr/programme-2019/#stora
"Le jeu est tout sauf un espace politiquement correct : une mise en scène de pulsations agressives"
"Le jeu nous apprend à perdre dans une société où il faut toujours gagner. C'est par une mise en scène de l'erreur que l’enfant apprend. Ce n'est pas le jeu en lui-même qui permet d'apprendre, mais la capacité à pouvoir attaquer les règles"
"Je m'interroge sur la tendance au pure game (tuer l'autre) qui l'emporte sur le play : on oublie que pour apprendre il faut qu'il y ait du plaisir. Le plaisir ne doit pas être que du côté de l'enjeu. Il faut revenir à des jeux avec de la narration, de la rêverie"
Un discours non scientifique (sans études chiffrées) par un expert sans aucune expérience de l'enseignement (psychologue et psychanalyste)...
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...glisse Maïwenn, tout en rédigeant une fausse page Wikipédia...
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Dans le "Café" du 10/09/18 : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...721583594987463.aspx
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Dans le "Café" du 19/06/18 : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...649890778969365.aspx
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Voir aussi : www.ludomag.com/2018/05/se-former-aux-es...s-avec-skp-de-scape/
Dans le "Café" du 29/05/18 : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...631749600665018.aspx
Et, plus long, dans le "Café" du 28/05/18 : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...630873641253053.aspx
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