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On cherchera dans ce "colloque" des voix dissonantes...
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www.educavox.fr/agenda-2/apprendre-et-en...er-a-l-ere-numerique
Dans "Le Monde" (abonnés) du 4/10/16 : "Le numérique transforme l’enseignement"6 octobre 2016 : Apprendre et enseigner à l'ère numérique
Dans le cadre d’une réflexion partagée de la Chaire du Collège des Bernardins "L’humain au défi du numérique, et du séminaire de recherche Ecole et République" - Quels basculements le numérique engendre-t-il et quels bénéfices pour l’humain en devenir ?
Avec le numérique, l’école est-elle toujours le lieu d’acquisition d’un socle commun minimum de connaissances, de compétences et de culture ?
Le numérique démocratise l’apprentissage et l’enseignement en se heurtant à de nombreuses peurs alors qu’il ne change pas les finalités fondamentales de l’école mais exige de repenser les objectifs de ce nouvel environnement. En effet, la culture numérique obligerait-t-elle à reconsidérer le rapport entre savoir disciplinaire et compétences transversales, entre enseignement et éducation, entre pédagogie traditionnelle et pédagogie active, entre formation initiale et formation continue, entre démarche déductive et inductive ? Ces rapports sont-ils de fait en opposition ou complémentaires ?
Quatre tables rondes tenteront de proposer des réponses grâce aux regards croisés entre acteurs de terrain, professeurs, chercheurs et théologiens, avec une préoccupation commune, celle de permettre aux citoyens de vivre le plus humainement possible les mutations.
Avec notamment : Catherine Becchetti-Bizot, Jean-Michel Blanquer, François Taddei, Jean-Michel Le Baut…
Programme du colloque : media.collegedesbernardins.fr/content/pd...me-journee-etude.pdf
Article publié sur le site : www.collegedesbernardins.fr/content/appr...igner-lere-numerique
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- "Andreas Schleicher : « Faisons davantage confiance aux professeurs »"
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- "Quelle école pour le XXIe siècle ?"
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- "L’éducation nationale, entre innovation et conformisme"
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- "Nadine Coussy-Clavaud, une expérimentatrice convaincue"
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- "A l’école des Bosquets, les élèves participent aux décisions"
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L'étude : tnova.fr/system/contents/files/000/001/2...nt_sauver_le_Bac.pdf
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Et : "André Tricot : "Si l'efficacité d'un système éducatif ne tenait qu'à ses outils, que ce serait simple !"
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A lire également dans "Atlantico" du 7/03/16 : "Développer l'éducation numérique dès le primaire, c'est former les Zuckerberg français de demain !" avec Nicolas Harlé.
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www.univ-paris3.fr/mme-corroy-laurence-2...jsp?RH=1179925847778
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Quelle virtuosité dans la maîtrise des compétences langagières d'une nouvelle professionnalité proactive et innovante !L’école est-elle vraiment en train changer ? Et si changement il y a, comment agir, en tant que professionnels, pour que ce soit pour le meilleur, pour le tissage des savoirs, la construction d’une culture à la fois commune et plurielle, l’outillage d’une citoyenneté effective où chacun est doté des outils pour prendre en main son destin ?
C'est vrai qu'il est bon de s'intéresser à ces causes dans le secondaire.Le français n’est pas seulement en effet le trait d’union entre les disciplines, il est dans la classe le vecteur de tous les apprentissages scolaires, sociaux, civiques, il est l’instrument principal du développement de la pensée autonome, singulière, critique que l’école cherche à promouvoir, il est l’instrument premier de la construction identitaire et de son corollaire indispensable le sentiment d’appartenance, l’intégration sociale et d’abord scolaire. Voilà finalement les questions dont ce dossier traite de façon très diverse, on le verra. Ce sont des questions difficiles qui demandent des ruptures dans les représentations du travail de l’enseignant, avant et pendant la classe, dans les conceptions du langage, les représentations des causes de l’échec scolaire.
On notera que l'enseignant est ignare, victime de "représentations erronées" : heureusement qu'il est représenté dignement par l'AFEF !
Il est en effet bon de rappeler que "autrement", ce n'est pas forcément "mieux".La question de la place du français dans l’interdisciplinarité revient certes dans les articles de manière centrale (actualité du débat sur les EPI oblige). Elle n’occulte pas d’autres réflexions sur la manière d’enseigner autrement, mieux, de façon plus efficiente pour tous, le français dans la classe de français.
On a vu les effets merveilleux du décloisonnement dans la séquence didactique, notamment sur les élèves les plus faibles.On pourra lire au travers des articles des tentatives de réponse à différents types de problèmes que pose notamment l’interdisciplinarité :
- La complémentarité des objets d’enseignements : lecture-écriture-langue, et celle des tâches, proposés dans deux ou trois disciplines autour souvent d’un projet commun : comment connecter (tisser) ces apprentissages pour faciliter appropriation et transfert d’un domaine scolaire à l’autre ?
La lecture des textes serait déjà un bon début.- Un questionnement renouvelé sur les finalités sociales et civiques des contenus d’enseignement au regard de la formation d’un individu autonome, un individu capable d’une lecture, compréhension, interprétation critique du monde actuel.
- Un questionnement renouvelé sur la langue et ses facéties, sa capacité à signifier différemment.
Voilà qui est d'une grande limpidité !- Une réflexion sur les élèves notamment les plus en difficulté et les conditions d’appropriation des apprentissages : situations complexes, longues, résolution de problèmes multiples, rencontres culturelles, demandant des postures d’apprentissage différentes, des usages différents de la langue dans des contextes scolaires et sociaux, sur des terrains, espaces et disciplines associées.
Après que l'École moderne a soigneusement effacé toute tradition d'enseignement, voici qu'elle entre dans la "quête" de ce qu'il conviendrait de faire pour remplir la première de ses missions. Voilà qui est rassurant !- La quête de gestes didactiques et procédures précises permettant aux élèves de développer leur autonomie critique en matière de lecture, d’écriture et de lecture.
Difficile de faire plus nébuleux !- Une autre manière de concevoir le métier enseignant, ses responsabilités, ses tâches centrales : l’invention de dispositifs complexes, longs, cohérents, adaptés à la classe, pour donner du sens et du lien aux apprentissages multiples, et l’accompagnement pas à pas des élèves dans leur mise en œuvre. La patience et la persévérance nécessaires face aux résistances et aux difficultés institutionnelles.
Quant à l'accompagnement personnalisé en classe entière, c'est effectivement une grande (et mystérieuse) conquête de l'École moderne !
C'est vrai "pourquoi des enthousiasmes" ?- Le positionnement de la communauté professionnelle des enseignants par rapport à ces questions : pourquoi des enthousiasmes, pourquoi tant d’inquiétudes ?
En toute spontanéité !Toutes ces questions traversent les différents articles que nous avons reçus.
Les collègues de langues anciennes sont polyvalents, mais leur polyvalence coûte trop cher...Ils témoignent de l’engagement des enseignants à les résoudre dans l’invention dans l’action, dans la concertation avec leurs collègues, dans la réflexion, l’analyse et la recherche. Ils montrent aussi des différences de culture professionnelle entre des enseignants dont le statut est d’être polyvalent pour les enseignants de maternelle, du primaire et des lycées professionnels, ou monovalent pour ceux du collège et du lycée.
Mais au cœur de toutes ces tentatives, pistes nouvelles un problème professionnel demeure central : qu’est-ce qu’on évalue au final : les savoirs enseignés, les compétences travaillées ? La culture appropriée ? La motivation ? Les capacités à transférer ce qu’on apprend ? La capacité à s’ajuster aux divers modes de pensée des différentes disciplines ? Une pensée singulière, créative ? La capacité à penser en collectif ? La capacité à comprendre ses propres procédures de lecture, et d’écriture et à les contrôler mieux ?
Quant à la "motivation", la "créativité", la "capacité à penser en collectif", on se demande bien par quels moyens ahurissants elles pourraient être "évaluées".
C'est mieux qu'un lecteur crédule et dépendant, effectivement.Carole BOULAOUINAT, Alexandra MAHJOUBI, Pierre LE REUN, Liliane TUR : Un Enseignement Pratique Interdisciplinaire (EPI) « information, communication, citoyenneté » : construire un lecteur critique et autonome
Grâce à la "Fristoire", construisons des postures !Le deuxième billet du groupe « Fristoire » présente une expérimentation en cours pour mettre en œuvre, à travers un EPI la construction d’une posture de lecteurs autonomes faisant preuve d’esprit critique.
Car la littérature par elle-même ne peut pas "faire sens"pour les élèves : heureusement l'EMC permet de tirer Maupassant de sa vacuité !Dans l’œuvre de Guy de Maupassant, le système des personnages trouve l’une de ses cohérences dans la représentation des relations homme-femme et le dialogisme à l’œuvre entre les cultures de genre correspondantes. Une vie et Bel-Ami ayant été publiés respectivement en 1883 et 1885, leur proximité temporelle renforce l’intérêt de cette hypothèse de lecture. L’étude comparée des excipits de ces deux romans permet de résumer certaines caractéristiques à cet égard.
Dans un deuxième temps, cette problématique sera étudiée dans le cadre du cours d’enseignement moral et civique (EMC) : quelles impressions et réactions ont été celles des élèves à l’égard des personnages représentés et de leurs parcours respectifs ? La perspective étant celle d’une réflexion sur l’évolution des conditions de genre à travers l’histoire sociale et littéraire, et in fine d’une esquisse de méthodologie à caractère anthropologique.
Quand la didactique devient poésie...Jean-Michel LE BAUT, Lire-écrire en ligne - Cliquer pour lire et télécharger
Et si, jusqu’en cours de français, on allait lire et écrire depuis le lieu où désormais le monde nous traverse ? C’est le pari du projet pédagogique i-voix mené par des lycéens brestois et livournais depuis plusieurs années : sur un blog à la dynamique étonnante, ils travaillent leurs compétences de lecture et d’écriture, leurs capacités à créer, collaborer et communiquer, leur maitrise de la translittératie. Le numérique alors cesse d’être regardé comme l’ennemi du livre : il libère de nouvelles modalités de travail, élargit nos horizons, nous invite à écrire entre autant qu’à écrire sur.
Quelle chance : le projet est mené par les élèves eux-mêmes, et pas par le professeur !
Les "simulations globales", vieille lune pédagogique.Bernard CORVAISIER, Une simulation globale pour travailler l'interdisciplinarité dans une classe de 5ème : Meurtre à l'Abbaye de Tournus en 1200
Quand des professeurs d’histoire, de français, de musique s’associent pour faire écrire, lire, dire…
Ce ne serait pas plutôt exactement l'inverse ?5. La quête de gestes didactiques et procédures précises permettant aux élèves de développer leur autonomie critique en matière de lecture, d’écriture et de lecture.
Marlène LEBRUN, lire à haute voix, ça s’apprend - Cliquer pour lire et télécharger
Quels que soient l’âge des élèves et leur niveau d’avancement dans l’acculturation écrite, il importe de mettre la barre haut et de confronter les élèves à des tâches complexes qui leur permettent de construire activement les apprentissages tout en leur donnant du sens. Dès les années 1990, Philippe Meirieu insistait sur l’importance de confronter les élèves à des textes complexes comme les textes littéraires et non pas des écrits sociaux et fonctionnels comme les indicateurs d’horaires de trains.
La survalorisation de l'oral est précisément le contraire de "l'ambition pour tous".Dans la perspective de l’ambition pour tous, au sens de Comenius, ce billet présente une piste qui permet de travailler l’oral dont l’importance est affirmée dans les nouveaux programmes.
La nécessité, c'est surtout de s'interroger sur les compétences de lecture non acquises à l'entrée en 6e...Christiane RENNESSON, Nadia VOILLEQUIN, Le récit des mythes grecs au service de la compréhension du texte écrit en français et en mathématiques - Cliquer pour lire et télécharger
Comprendre un texte. Écrire un texte cohérent. Comment parvenir à l’acquisition de ces compétences pour des élèves en grande difficulté ? Comment ne pas condamner au silence et à l’ennui tous ceux qui, pour des raisons diverses,ne parviennent pas à donner du sens au texte, entendu, lu ou écrit ? Travailler la lecture et l’écriture conjointement semble une nécessité.
Le rôle de l'interdisciplinarité avec les mathématiques reste assez nébuleux dans cette présentation.Le contact avec la langue écrite, qu’elle soit oralisée ou lue, permet de se confronter aux registres formels de l’écrit et d’appréhender les finalités de la lecture. Un professeur de français et un professeur de mathématiques prennent en charge le même groupe d’élèves pour les aider à entrer dans ces deux pans de la culture littéraciée.
Curieux de confondre la bivalence, qui signe une compétence dans deux disciplines et correspond bien à deux disciplines distinctes, et l'interdisciplinarité qui mène un professeur à travailler conjointement avec des disciplines qu'il ne maîtrise pas. Ajoutons que la bivalence est recherchée par les candidats au concours des PLP, l'interdisciplinarité artificielles et ses modalités contraintes sont imposées dans les EPI de collège 2016.7. Où en est la communauté professionnelle des enseignants par rapport à ces questions : pour quoi des enthousiasmes, pourquoi tant d’inquiétudes ?
Marion FEKETE, La bivalence pour construire des compétences et donner du sens aux apprentissages - Cliquer pour lire et télécharger
Exemples à l’appui, cette enseignante de lettres-histoire en Lycée professionnel analyse ce que la bivalence apporte à sa pratique professionnelle et aux apprentissages de ses élèves « […] la bivalence (voire la trivalence, histoire et géographie étant deux disciplines bien distinctes) a facilité ma prise de conscience du besoin de l’élève de faire des liens entre les différents apprentissages pour construire des compétences. Pour les élèves de baccalauréat professionnel par exemple, les connaissances, capacités et attitudes qui figurent au programme en histoire, en géographie ou en lettres sont au service de leur compréhension du monde ». Elle indique aussi à quelles conditions, selon elle, cette polyvalence est un enrichissement. Cliquer pour lire et télécharger
En tout cas, la promotion de la bivalence au collège, voilà qui dessine un point commun entre l'AFEF et la Cour des comptes.
C'est bien l'imposition d'une pédagogie en même temps qu'une atteinte à un statut professionnel. On comprend mieux les "inquiétudes". Enfin, pas pour l'AFEF !Dominique SEGHETCHIAN, La polyvalence vécue de l’intérieur, témoignages et perspectives - Cliquer pour lire et télécharger
A la fin de la dernière année scolaire, des collègues ont accepté de répondre à un questionnaire relayé par l’AFEF, le CRAP-Cahiers pédagogiques, le GFEN et l’association Interlignes des professeurs de lettres-histoire en lycée professionnel de l’académie de Versailles. Bien entendu cet « échantillon » ne saurait être considéré comme représentatif, tout ce qui est analysé ci-dessous doit être lu en conservant cette réserve à l’esprit. Pour autant les réponses apportées par ces collègues ne manquent pas d’intérêt à l’heure où l’école fondamentale unit primaire (maternelle et élémentaire) et collège, où le cycle 3 unit ces deux pans de l’institution et où nous allons tous devoir apprendre à travailler en interdisciplinarité.
Quelle bêtise !Françoise GIROD, L’interdisciplinarité dans la voie professionnelle
Un des aspects qui mobilise les opposants à la réforme du collège est la question de l'interdisciplinarité. Beaucoup de collègues de français ont peur de perdre leur identité. D'autres craignent sincèrement de ne plus être en situation d'apporter aux élèves les connaissances et savoir-faire indispensables, de diluer les contenus disciplinaires dans un objet pédagogique mal identifié, les Enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI).
Mais pas grâce au fait qu'ils sont compétents dans deux disciplines !Or il existe déjà des enseignants de français, les professeurs de lettres-histoire de lycée professionnel (PLP) qui, parce qu'ils sont polyvalents, sont plus que d'autres habitués à faire jouer l'interdisciplinarité dans la construction des savoirs, à travailler le français dans un cadre non disciplinaire mais, grâce à leurs compétences disciplinaires et sans doute aussi à leur posture, savent quelles conditions permettent que l'interdisciplinarité soit utile aux apprentissages.
Quelle curieuse confusion, encore une fois...
Bien puisqu'ils l'ont choisie...Comment ces enseignants vivent-ils cette bi-polyvalence ?
A vrai dire elle facilite surtout la gestion des ressources humaines...Peut-on garantir qu’elle facilite le travail en interdisciplinarité avec leurs collègues des autres disciplines générales ou professionnelles ? Peut-on affirmer qu’elle renforce les apprentissages disciplinaires ? Si oui à quelles conditions ?
En même temps Jean-Michel Zakhartchouk a participé à la rédaction des programmes...
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« L’apprentissage et l’enseignement continus de la lecture »
Les séances publiques se dérouleront les 16 et 17 mars 2016, à l’ENS de Lyon.
Quel doit-être le rôle spécifique de l’école en matière de lecture ? Quels sont les défis particuliers posés par les textes à lire dans les différentes disciplines scolaires aux différentes étapes de la scolarité obligatoire? Comment s’articulent les différents modes de lecture, qu’ils soient en contexte scolaire ou familial, dans un cadre d’étude ou de loisir, dans une bibliothèque ou dans une classe ? Quelles sont les conséquences du développement des supports numériques et des nouveaux types de lectures qui y sont liés ?
Cette conférence de consensus a pour objectif d’établir un dialogue entre des experts et des membres de la communauté éducative afin de faire des recommandations basées sur les résultats de la recherche, les connaissances scientifiques et les pratiques de terrain, nationales et internationales, concernant l’apprentissage et l’enseignement continus de la lecture dans l’école française.
Ces recommandations se présenteront sous la forme de conclusions écrites par un jury d’acteurs de terrain après l’audition d’experts. C’est un outil majeur et efficace de dialogue entre le monde de la recherche et les acteurs de terrain.
Dans le "Café" du 18/12/15 : "Une nouvelle conférence de consensus sur la lecture"
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A lire également : "8ème FEI : L'innovation pédagogique : un enjeu de valeurs"
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www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...826388035628122.aspx
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Ajoutons ce document en français :
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Et aussi : "Les profs de français font aussi des fautes"
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Il se dit qu'il y aurait des enquêtes montrant que la pédagogie Nutella, la transversalité, ça marche. Ah oui....Mais lesquelles? En revanche, beaucoup de sociologues qui ont cherché quelles étaient les pratiques pédagogiques qui marchaient mieux quel que soit le niveau social, qui permettaient de réduire (un peu mieux) les inégalités, nous disent que c'est un beau fiasco :
« Changements curriculaires : des exigences contradictoires qui construisent des inégalités », Elisabeth Bautier, 2010, p.3., www.circeft.org/IMG/article_PDF_article_a396.pdf _.Les travaux de sociologie des apprentissages et des inégalités (ceux de Bernstein, ceux d’Escol, de Bonnéry, Bautier, Rochex, en particulier) ont cependant montré que l’affaiblissement disciplinaire et la transversalité des savoirs et compétences à mobiliser dans des tâches scolaires, qui correspondent à une classification et à un cadrage souvent faibles des savoirs et des situations de travail cognitif, pénalisent les élèves de milieux populaires peu familiers de ces mobilisations implicites, de cette circulation dans des univers de connaissances et de pensée hétérogènes et qui supposent une familiarité avec des usages littéraciés du langage qui les secondarisent.
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- "PNF Lettres : Enseigner (enfin) l’oral grâce au numérique"
- "PNF Lettres : Au rendez-vous des lettres, de la parole et du numérique"
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PISA n'évalue pas l'écrit...L’écriture est une activité sociologiquement et scolairement très discriminante, ce que démontrent les résultats aux évaluations PISA
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Evidemment un regard critique ne peut pas être fondé en raison. Exemple classique de numérisme.Anne-Marie Patenotte – Sans nier la frilosité de certains collègues et leur crainte de ne pas maîtriser les outils numériques face à leurs classes...
Ainsi s'explique le "retard" numérique : trop de volontarisme et d'"investissements lourds" !...je pense que le retard accumulé année après année est lié au fonctionnement même de l’Éducation nationale.
C’est désormais un rituel depuis une trentaine d’années au ministère de l’Éducation nationale : à chaque changement de majorité ou remaniement, le nouveau ministre annonce un plan numérique de grande ampleur…
Les plans se sont succédé les uns après les autres, avec des investissements souvent lourds, mais qui n’ont pas été perçus sur le terrain. Le ministère veut avoir la main sur tout (matériels et contenus pédagogiques). Sa gestion pyramidale des personnels et des usages freine considérablement les évolutions et les pratiques digitales.
En partant du principe bien sûr qu'il s'agit d'une "évolution" positive puisque fondée sur la "culture web".Sa réactivité extrêmement lente ainsi que son manque évident de culture du web constituent des obstacles chroniques à toute évolution.
C'est-à-dire que la "culture web" sans outil numérique, c'est compliqué.Notre ministère a débuté par période trop longue où la logique hardware des plans numériques successifs a pu faire croire à certains que l’outil était la donnée essentielle dans la volonté de travailler avec le numérique.
Il est amusant de voir une partie des techno-pédagogues anticiper en quelque sorte l'échec du dernier plan numérique en rejetant la faute sur le ministère. Avec ce discours quelque peu schizophrène : le matériel n'est pas "essentiel" et on fustige l'équipement massif des élèves tout en postulant sa nécessité.
Ce n'est pas "même avec le soutien" : c'est une prérogative des collectivités locales.Sans en avoir les moyens bien sûr, car équiper en TNI (terminaux numériques interactifs) et ordinateurs, câbler, fournir les logiciels aux quelques 55000 établissements scolaires, même avec le soutien des départements et des régions, résonnaient comme une mission impossible.
L'aspect "pyramidal" n'est donc pas un bon modèle d'explication de l'échec du prochain plan.
Eh bien c'est ce qui est souhaité : un développement non "pyramidal", non ? Cherchez la logique...Résultat dans nos collèges : les enseignants ont toujours été habitués à bidouiller, fournir leur propre matériel parfois, inventer des solutions… Seuls des professeurs motivés et convaincus de l’apport du numérique étaient susceptibles de persévérer dans ces conditions.
C'est vrai que Gilles Babinet est un modèle de pédagogue expérimenté.Reste qu’un changement s’opère depuis quelque temps. Convaincue que nous sommes tous équipés, avec un débit des plus satisfaisants, l’Éducation nationale se lance dans des contenus ; « des usages dont on rira dans cinq ans », selon Gilles Babinet, responsable des enjeux numériques de la France auprès de la CEE.
Chose amusante dans cet article : Anne-Marie Patenotte fustige non seulement l'équipement, mais la production de contenus éducatifs mis à disposition des enseignants. Il faut donc comprendre que le ministère ne devrait rien faire.
Ce qu'il faudrait faire ("l'ouverture vers le monde" sic) reste très brumeux, à vrai dire.Encore une fois, la volonté de tout centraliser, de tout contrôler va faire plonger l’école française dans un retard extravagant. Au détriment de ceux de nos élèves qui n’ont pas accès à ces outils et à cette culture. L’ouverture vers le monde n’est pas au programme…
Bien la preuve que l'équipement n'est pas pyramidal à l'échelle nationale...U. – Vous avez connu une expérience plus que nuancée avec des tablettes de la marque Apple…
A.M.P. – Le Conseil Général des Yvelines a choisi de financer l’expérimentation et l’équipement en tablettes 5 classes ou établissement du département.
C'était si peu prévisible.Je me suis mise sur les rangs avec mon collège. Que s’est-il passé ? Les tablettes ([iPad] ont été sélectionnées par le CG78 et nous n’avons pas été consultés sur le choix retenu…
Mais certains collègues, comme Yann Houry et ses manuels pour iPads, seraient très contents de ce choix.Unidivers : Quel choix eut été pertinent à votre avis ? Le système Apple peut sembler un peu fermé pour cette utilisation…
A.M.P. – Bien sûr ! D’une part, dans mon établissement les logiciels sont des formats ouverts ; on peut attendre longtemps avant qu’il y ait une compatibilité avec Apple…
Euh... non. Internet existe aujourd'hui.D’autre part, la clé USB est le moyen le plus pratique et économique pour opérer le lien entre l’école et la maison.
Aveu très intéressant. Voilà à quoi sont consacrés désormais les maigres budgets des établissements d'enseignement.Or, comme vous le savez, il n’y a pas de port USB sur les iPad… Enfin, la moindre réparation sur les tablettes Apple vaut quasiment le rachat d’un appareil ; durant les deux dernières années, nous avons comptabilisé 5 batteries hors service… Et c’est le collège qui doit débourser ces dépenses supplémentaires qui auraient pu être épargnées avec des produits de marque autre…
Façon de dire, à travers de nombreuses circonlocutions mettant implicitement en cause ses collègues, que ça n'a pas marché.U. – Quel est le retour d’expérience que vous posez pour le moment ?
A.M.P. – Les usages en cours de Lettres sont multiples et variés : recherches, exposés, écriture, dictées en ligne, grammaire, dictionnaires en ligne, histoire de l’Art… La liste est infinie. Chaque semaine, je découvre un nouvel intérêt à l’outil tablette. Mais, et c’est peut-être le frein pour certains collègues, on ne peut pas utiliser la tablette en classe juste pour être à la mode et faire les mêmes cours qu’avant. Il faut changer et repenser ses propres pratiques. Le cours ne peut plus être frontal ; il s’agit d’accompagner individuellement ses élèves et de les impliquer dans leur scolarité en renforçant leur motivation personnelle. Les stratégies d’enseignement doivent alors gagner en variété.
L'outil ne peut pas fonctionner si la manière d'enseigner ne s'adapte pas à l'outil. Curieux "outil", n'est-ce pas ?
Le mot "défi" est désormais l'euphémisme habituel pour "échec".Il reste néanmoins des défis, notamment techniques, qui doivent être surmontés :
Le chaos organisé. Ce que voudrait Mme Patenotte, c'est une direction bien "pyramidale" en somme.- La gestion des travaux n’est pas simple : où sauvegarder ? Dans mon collège le responsable des outils numériques ne veut pas entendre parler de format fermé, donc je n’ai pas accès au NAS [Serveur de stockage en réseau local]. Les élèves ne peuvent donc continuer un travail à la maison. C’est tout de même bien ennuyeux…
Bienvenue dans le monde de l'informatique !- Je suis seule, mais vraiment seule, à chercher sur Internet des applications gratuites [seul le matériel est financé par l’institution]. Je les installe seule sur les tablettes après les cours ; il me fait plusieurs heures pour effectuer les mises à jour de 30 tablettes ; sans compter qu’il faut bidouiller l’AppleTV qui ne trouve plus le chemin du vidéoprojecteur, voire apporter mes propres câbles…
Bon, c'est très bien, cet investissement personnel : un fonctionnement "pyramidal" est de toute façon problématique, n'est-ce pas ?
Mais non ce n'est pas du mépris pour les collègues...- Il faut aussi gérer des parents récalcitrants qui sont persuadés que le temps passé sur des tablettes équivaut à de la récréation. C’est certain qu’il est plus confortable de demander aux élèves d’ouvrir un manuel et de gérer les mouches qui volent…
J'ai comme dans l'idée malgré tout qu'il est plus "confortable" de demander aux élèves d'utiliser des tablettes.
CQFD...U. – Comment l’appropriation par les élèves s’est-elle opérée ?
A.M.P. – Mes élèves ont entre 13 et 14 ans. Ils s’emparent sans aucune difficulté de l’outil.
La recherche d'information n'est qu'une activité très secondaire dans l'enseignement. Et la meilleure façon de la rendre pertinente, ce n'est pas de "guider" les élèves, mais de leur fournir une culture personnelle et une capacité de raisonnement.Ce sont les recherches et la qualité des contenus qui leur posent davantage de problèmes. Ils se laissent dépasser souvent par la quantité d’informations à traiter et ne savent pas les choisir à bon escient. Mais ça, c’est mon travail de les guider. [voir un exemple]
Par principe, à vrai dire. Tous ces "outils" numériques sont rapidement obsolètes. L'iPad en est un bon exemple.U. – À votre avis, quelle va être la prochaine étape dans l’enseignement numérique ?
A.M.P. – Je crains que le ministère de l’Éducation nationale ne se trouve complètement dépassé par les évolutions du numérique dans les prochaines années...
C'est déjà en route....et que l’École se voit obligée de sous-traiter logiciels, applications, voire outils, à des sociétés privées.
Quel blocage puisqu'il y a plan numérique, équipement massif et production de contenus ?Le retard accumulé et les blocages de nos dirigeants...
Par ailleurs le retard accumulé a du bon dans un monde d'obsolescence programmé : l'équipement massif en ordinateurs individuels serait aujourd'hui tourné en dérision par notre adepte des tablettes (qui n'existent que depuis 2010).
La "maîtrise" est fantasmée : jamais le ministère n'a imposé un modèle de tablette par exemple ou l'utilisation d'un contenu....leur manque de vision et leur volonté de tout maîtriser [écraser ?] poursuivent une très mauvaise direction.
Une des solutions consisterait à repérer ce qui fonctionne sur le terrain [pas les opérations coup d’éclat qui passent à la télé, celles qui durent…] et de laisser la liberté à chaque établissement de décider des modalités de fonctionnement.
Laisser la liberté = ne rien faire, en somme. Voilà un plan facile à suivre !
Heureusement qu'il n'enseigne pas dans le même établissement que Anne-Marie Patenotte puisqu'il préfère les tablettes Apple (dont il obtenu par ailleurs une "reconnaissance" en devenant "Formateur Apple Professional Development")Il y a de très belles appropriations du numérique en France, réalisées par des enseignants moteurs, sans aucune reconnaissance du système, mais qui continuent contre vents et marées. Personnellement, je suis en relation plus particulière avec des enseignants de Lettres, comme Yann Houry et ses manuels numériques....
Jean-Michel Le Baut a une belle reconnaissance dans le "Café pédagogique", faux-nez de Microsoft en France....Jean-Michel Le Baut et son projet ivoix, et bien d’autres encore…
Un conseil pour éviter de rester dans l'entre-soi : ne pas mépriser ses collègues et leurs pratiques jugées non-conformes dans un esprit bien "pyramidal".U. – Toutes ces bonnes volontés ne pourraient-elles pas se regrouper ?
A.M.P. – En pratique, nous utilisons Twitter et d’autres réseaux sociaux pour échanger et partager. Mais cela reste hélas de l’entre-soi.
On le voit, tout est tellement plus simple, tant avec les matériels qu'avec les ressources numériques !Certes, le Café pédagogique recense de nombreux travaux intéressants. Mais rappelez-vous que la mise en ligne de nos travaux nous met souvent hors la loi en tant que fonctionnaire. En voilà un exemple.
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