"Yvelines : trois élèves exclues du lycée pour des tweets" (Le Parisien)

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25 Mar 2013 17:11 #4794 par Loys

Éducation civique et numérique : 10 ans de perdus !

Si seulement on avait écouté les oracles de Michel Guillou !

Il y a dix ans naissaient les « skyblogs », domaine d’une expression parfois débridée investi alors par des millions de jeunes. La France avait alors le record du monde du « blogging » adolescent. Et de loin…

M. Guillou a la mémoire courte : le nombre de skyblogs a atteint son maximum - 32 millions - en 2010 (ce nombre a doublé entre 2008 et 2010). Ce n'était donc pas il y a dix ans.

Les skyblogs, must de l'internet des jeunes il y a encore trois ans, paraissent bien désuets aujourd'hui. Bon exemple de la corruptibilité et de la péremption rapide de tous ces "outils" numériques auxquels il faudrait éduquer les enfants d'aujourd'hui. Dans dix ans, quand les élèves du primaire seront adultes, qu'est-ce qui aura remplacé Facebook (déjà en perte de vitesse) et Twitter ?

Une chance pour l’expression des jeunes mais, en l’absence d’éducation et de régulation, des problèmes en pagaille sont alors apparus, rappelez-vous. Des publications massives de vidéos, de musique, de photographies, d’images au total mépris du droit et, notamment, du droit à l’image… Et puis des textes, et quels textes ! Le meilleur, bien sûr, mais parfois aussi le pire, des insultes, des rumeurs, du harcèlement, de la diffamation…

Je n'ai pas le souvenir du "meilleur"... Michel Guillou a peut-être des liens à indiquer ?

Sont alors tombées, en milieu scolaire, les premières sanctions : des exclusions définitives de collégiens et de collégiennes, souvent les meilleurs de leurs classes...

Bien sûr ! On voit que pour cette affirmation Michel Guillou s'appuie sur des études scientifiques sérieuses, au doigt mouillé.

...au prétexte qu’ils auraient confondu le web avec un espace intime, comme celui de leur chambre, par exemple, et publié des propos peu amènes, parfois insultants sur leurs professeurs !

Quel prétexte futile pour appliquer une autorité arbitraire !

C’était le pire, ça ! Insulter ses camarades n’avait aucune espèce d’importance mais insulter un professeur était alors un crime pire que tout !

Tiens, une demande de régulation de Michel Guillou... :transpi:

Les blogs n'ont aucun lien avec l'école et les relations des enfants ou adolescents entre eux sur ces blogs ne concernent l'école que si des conséquences sont constatées entre élèves dans l'enceinte de l'établissement. En revanche, la relation élèves/professeurs est strictement scolaire.

Rendez-vous compte, un « salope » laissé au coin d’un blog, impossible à trouver, dont tout le monde parle et que personne n’a vu, pouvait alors vous faire bannir de l’école pour de bon. Pas de quartier !

Résumons : pour Michel Guillou, on peut qualifier de "salope" sa professeur sur le web. Il est vrai que Michel Guillou pratique lui-même l'invective et l'insulte sur les réseaux sociaux ( voir ici ), lui qui prétend - mieux que les enseignants, bien sûr - "éduquer aux médias".

Et puis, le pire : photographier son professeur au travail et porter à la face du monde l’intimité de la salle de classe ! Une sorte de drame national !

C'est vrai que ce n'est rien du tout. M. Guillou en sait quelque chose puisqu'il n'enseigne pas.

Et surtout la manifestation éclatante, au tout début de ce nouveau millénaire, que la majorité des professeurs, chefs d’établissement, personnels de santé des collèges et lycées n’y comprenaient strictement rien ! Rien de rien ! Ni à l’existence et aux formidables potentialités de l’Internet et du web, ni surtout aux aspirations et pratiques sociales des jeunes !

Ils ont surtout constaté la réalité des usage, n'en déplaise à M. Guillou. :spider:

C’était il y a dix ans !

Dix ans !

Que s’est-il passé depuis dix ans ?

Pas grand chose, il est vrai. Oh ! il y a bien eu, de ci, de là, des professeurs ouverts et volontaires pour prendre en charge des moments de réflexion avec leurs élèves, en cours d’éducation civique, de technologie, en classe ou au CDI, en animant des ateliers ou des débats sur le sujet, en ECJS par exemple, au lycée.

Voilà le genre de séance utile qui change totalement l'attitude des élèves. :doc:

Et M. Guillou oublie le B2i, dûment validé pour tous les élèves. :doc:

Il y a bien eu, de ci-de là encore, des moments de formation des professeurs en éducation aux médias qui ont permis une prise de conscience collective permettant d’intégrer l’éducation numérique aux enseignements !

Et puis, parfois, on a, avec l’aide des élus de la vie lycéenne ou des délégués de classe en collège, négocié et rédigé des chartes d’usages des outils numériques annexées au règlement intérieur. mais, convenons-en, ces documents sont, dans la très grande majorité des cas imposés aux utilisateurs et aux élèves sans explications ni commentaires.

Ah : l'aveu que les chartes ne servent à rien.

Pire, à l’initiative parfois de personnels de santé mal informés, sous l’impulsion de chefs d’établissement opportunistes et non concernés, certaines officines douteuses mais curieusement labellisées sont venues, dans les établissements scolaires, après les cours, dispenser sur le sujet aux élèves un discours manipulateur, anxiogène, faux, décalé et surtout très anti-éducatif. L’exact contraire de ce qu’il eût fallu faire.

Je m'étonne que M. Guillou n'insulte pas ces irresponsables.

Dans le même temps, on continue à interdire, dans nos collèges et lycées, les téléphones mobiles...

Quel scandale ! "Une sorte de drame national", pour reprendre les termes de M. Guillou.

... à stigmatiser leurs usages, à filtrer et censurer sans précautions tous les réseaux sociaux (Youtube, Facebook, Twitter…). Cachons ces usages que l’on ne saurait voir !

C'est vrai, quoi, pourquoi filtrer ? Je pense à cette petite sixième qui a découvert une photographie pornographique en plein écran en cours de technologie : il faut bien qu'elle découvre les "potentialités" du web.

Dans ce contexte la référence à Tartuffe et au sein de Dorine s'impose pour invectiver les enseignants comme il se doit.


Oh, il y a bien eu, plutôt récemment, cette initiative ministérielle de portail « Internet responsable » rassemblant d’excellents documents malheureusement fort peu utilisés par les professeurs et, surtout, par les parents et les élèves qui en auraient le plus grand besoin.

Tiens, c'est étonnant : un portail qui ne sert à rien ? Pour ma part je ne crois pas à une moralisation du numérique.

Ce portail a eu au moins le mérite de valoriser un certain nombre d’initiatives précédentes, à commencer par les Mémotice versaillais, dont le premier s’était fort justement intéressé à l’expression des jeunes en ligne.

M. Guillou oublie de préciser, dans sa grande modestie, qu'il a appartenu au CLEMI de Versailles qui a produit ce document si pertinent. :mrgreen:

Mais, convenons-en, depuis dix ans, il ne s’est pas passé grand chose.

D’autres espaces sont apparus (Facebook, Twitter…) qui ont fait naître aussi d’autres usages fort intéressants et prometteurs, avec leur lot habituel de dérives potentielles.

Euh... constatées plutôt que "potentielles".

C’est ainsi que, tout récemment, trois jeunes filles de terminale littéraire se sont fait pincer à insulter, sans la nommer, l’une de leurs professeurs sur Twitter, conséquence d’échanges liés à la rumeur d’un contrôle surprise.

Un oubli malencontreux de Michel Guillou : rumeur lancée par leurs sympathiques camarades sur Facebook.

L’alerte ayant été donnée, ces jeunes filles, prenant conscience de la gravité de leur geste, ont présenté des excuses, acceptées par la professeure en question.

Mais la proviseure prend les devants et convoque le conseil de discipline qui prononce l’exclusion définitive de ces trois élèves.

Quel gâchis !

Elles vont juste finir leur année scolaire dans un autre lycée... Ce n'est pas comme si leur vie s'arrêtait.

Sur le site web de l’établissement, on trouve en cherchant bien un lien vers le règlement intérieur du lycée qui, comme d’habitude, censure sans explications l’usage des appareils numériques mobiles personnels...

Suivons le raisonnement : c'est à cause du manque d'explication du règlement intérieur que ces jeunes filles - dans leur ingénuité- ont insulté leur professeur sans penser à mal.

... un autre vers une fiche extraite de la CNIL qui donne quelques conseils aux blogueurs, un autre enfin vers une courte et bien absconse « charte Internet » dont je doute que quiconque au lycée l’ai jamais expliquée aux élèves ni même négociée avec eux.

Et un procès d'intention, un.

Je ne sais pas si on a consacré, dans ce lycée, le temps qu’il convient à la nécessaire éducation aux usages du numérique, disons que j’ai des gros doutes là-dessus.

M. Guillou a beaucoup de temps libre pour vérifier ce genre de choses...

Et si jamais ça a été fait (par qui ?), j’ai de très très gros doutes sur l’efficacité ce travail éducatif.

Comme ça, c'est réglé... Comment faut-il faire, alors, puis ni règlement, ni charte, ni explication ne suffisent ? :devil:

Loin, très loin de moi l’idée d’excuser les propos inadmissibles de ces trois lycéennes...

Mais bien sûr...

...mais, encore une fois, dix après les « skyblogs », cinq ans après les premiers dérapages sur Facebook, l’Éducation nationale a exercé à l’encontre de sa jeunesse une répression implacable...

On est dans le registre sanguinaire.

...sans avoir jamais fourni le travail éducatif nécessaire suffisant pour prévenir ces dérives.

Un travail que M. Guillou peine à définir. :scratch:

Faudra-t-il attendre encore dix ans pour qu’on s’en préoccupe ? Et, avant que de vouloir faire apprendre l’algorithmique et le code informatique à ces élèves, comme on nous le promet, n’est-il pas temps de se préoccuper de leur citoyenneté numérique et de l’éducation civique que l’école leur doit ?

Suivons tous l'exemple de citoyenneté que nous donne M. Guillou !

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25 Mar 2013 18:06 #4795 par Wikibuster
Photographier son prof. à son insu, là on comprend qu'on est passé à côté des "formidables potentialités de l’Internet et du web", quel gachis vraiment... Je garde un souvenir plus que tristounet de l'Ecole mais visiblement ça a beaucoup changé, c'est super fun maintenant ! :lol:

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25 Mar 2013 21:54 #4806 par Frist

Loys écrit:

Comment était motivée la plainte, quelle faute était commise précisément ?

La plainte concernait la mère : « injure publique envers un représentant de l’autorité ». Il faut savoir - je m'adresse à Frist - que le collège tout entier était au courant du chahut programmé. La mère a été condamnée à verser 2000 euros à titre de dommages et intérêts et 500 € pour couvrir les frais d’avocat.

Pour le fils, conseil de discipline et trois semaines d'exclusion (jusqu'à la fin de l'année scolaire, en fait).


Pour une conséquence bien plus grave, perturber un cours, avec l'accord (l'encouragement ?) d'un parent, quinze jours de cours perdus, qui ne sont pas réputés pour étant les plus fondamentaux ? Et encore, que pour l'organisateur, pas pour tous les complices qui étaient bien contents de suivre l''organisateur.


Ici, on a trois exclusions définitives, pour quoi ? Une absence de volonté de réviser à un devoir, alors qu'apparemment ce sont des bons élèves, elles ne doivent d'habitude pas réviser énormément la veille d'un devoir ? D'accord, cette absence manifeste et publique de volonté de travailler est accompagnée d'invectives assez désagréables.

Mais qu'est-ce qui est visé exactement dans quelque chose comme "Je ne réviserai pas pour sa vieille gueule, elle peut crever" qui me semble le tweet le plus violent repris par le Parisien ? "Elle peut crever" ? C'est une incitation au meurtre, sérieusement ? Le fils de colonel résidant à Sceaux va emprunter l'arme de service de son papa, aller chercher les minutions que son papa garde dans une autre cachette, et aller abattre la prof d'histoire ? Sérieusement ? "Je ne réviserai pas", on l'a vu, ce n'est pas vraiment crédible. "Pour la vieille", j'imagine que la prof n'est pas une jeune stagiaire de moins de 25 ans. "sa gueule", je ne l'ai dit pas tous les jours, mais en 144 signes, marquer "non mais allo quoi ?" ça commence à consommer du crédit-caractère.

Ce n'est pas beau, mais il n'y a rien de dirigé contre la prof en question. Oui tout le monde peut lire ces propos ignobles, tout le monde peut lire ces propos, mais de la même façon que tout le monde peut aller au bar ou s'approcher des jeunes discutant dans la cour de récréation. Mais comme on est dans les comparaisons douteuses, j'y vais moi aussi :

Retrouvons les commentaires suites à l'affaire du Sofitel par DSK. "Il n'y a pas mort d'homme", personne n'a été contre, cet ancien ministre de l'éducation n'a pas été inquiété d'une quelconque plainte (au pire quelques association féministes, mais elles étaient dans leur rôle).

Loys écrit:

Frist écrit: Entre amis sur un lieu public, c'est une position impossible ? Dès qu'on sort dans la rue, nos paroles ont une portée mondiale ? Si on fait un pas en arrière et on ferme la porte, tout le monde s'en fout ?

Voilà. :)

Je déteste ce puritanisme hypocrite.

Il y a une vie en société et des rapports sociaux à conserver, mais pas au point d'être schizophrène. Après on s'étonne qu'il y a des malades qui tuent des gosses et de représentant de la loi. Comment peut-on prétendre qu'il est sain d'imposer de telles doubles personnalités ?

Une cour d'école ne doit pas être un Fight Club, n'encourageons pas cette voie.

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25 Mar 2013 22:39 #4808 par Loys

Frist écrit: Pour une conséquence bien plus grave, perturber un cours, avec l'accord (l'encouragement ?) d'un parent, quinze jours de cours perdus, qui ne sont pas réputés pour étant les plus fondamentaux ? Et encore, que pour l'organisateur, pas pour tous les complices qui étaient bien contents de suivre l''organisateur.

Cujus regio, ejus religio. Pour le reste, qu'en savez-vous ? Ne présumez pas, Frist.

Ici, on a trois exclusions définitives, pour quoi ? Une absence de volonté de réviser à un devoir, alors qu'apparemment ce sont des bons élèves, elles ne doivent d'habitude pas réviser énormément la veille d'un devoir ? D'accord, cette absence manifeste et publique de volonté de travailler est accompagnée d'invectives assez désagréables.

Vous avez le sens de l'euphémisme.

Mais qu'est-ce qui est visé exactement dans quelque chose comme "Je ne réviserai pas pour sa vieille gueule, elle peut crever" qui me semble le tweet le plus violent repris par le Parisien ? "Elle peut crever" ? C'est une incitation au meurtre, sérieusement ? Le fils de colonel résidant à Sceaux va emprunter l'arme de service de son papa, aller chercher les minutions que son papa garde dans une autre cachette, et aller abattre la prof d'histoire ? Sérieusement ? "Je ne réviserai pas", on l'a vu, ce n'est pas vraiment crédible. "Pour la vieille", j'imagine que la prof n'est pas une jeune stagiaire de moins de 25 ans. "sa gueule", je ne l'ai dit pas tous les jours, mais en 144 signes, marquer "non mais allo quoi ?" ça commence à consommer du crédit-caractère.

Ce n'est pas beau, mais il n'y a rien de dirigé contre la prof en question.

:shock:

Votre indignation contre une peine que vous estimez (sans doute avec raison) disproportionnée vous égare.

Oui tout le monde peut lire ces propos ignobles, tout le monde peut lire ces propos, mais de la même façon que tout le monde peut aller au bar ou s'approcher des jeunes discutant dans la cour de récréation.

Une publication n'est pas une conversation.

Mais comme on est dans les comparaisons douteuses...

Douteuses en quoi ?

...j'y vais moi aussi :

Retrouvons les commentaires suites à l'affaire du Sofitel par DSK. "Il n'y a pas mort d'homme", personne n'a été contre, cet ancien ministre de l'éducation n'a pas été inquiété d'une quelconque plainte (au pire quelques association féministes, mais elles étaient dans leur rôle).

La comparaison est bien douteuse ici. A titre personnel j'ai été durablement choqué par cette déclaration.

Loys écrit:

Frist écrit: Entre amis sur un lieu public, c'est une position impossible ? Dès qu'on sort dans la rue, nos paroles ont une portée mondiale ? Si on fait un pas en arrière et on ferme la porte, tout le monde s'en fout ?

Voilà. :)

Je déteste ce puritanisme hypocrite.

Allez dire aux enseignants qui sont victimes de ce genre d'insultes sur les réseaux sociaux, ou pire, qu'ils n'ont qu'à pas être puritains. Rassurez-vous : c'est généralement ce qu'on leur répond.

Il y a une vie en société et des rapports sociaux à conserver, mais pas au point d'être schizophrène. Après on s'étonne qu'il y a des malades qui tuent des gosses et de représentant de la loi. Comment peut-on prétendre qu'il est sain d'imposer de telles doubles personnalités ?

:shock: :roll:

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  • Anonymous
25 Mar 2013 22:45 #4809 par Anonymous

Loys écrit: Grâce aux réseaux sociaux et aux smartphones, le harcèlement a pris de nouvelles formes, notamment extra-scolaires, plus graves et plus difficiles à détecter. Que suggérez-vous, concrètement, Juraastro ? Je serais curieux de le savoir.

Quand à ces jeunes filles, que je sache, elles n'ont pas été condamnées à mort, mais à changer de lycée.

Je ne pensais même pas au harcèlement via les réseaux sociaux, car cela ne m'étonne guère et la faute est plutôt à mettre sur les parents qui veulent faire plaisir à l'enfant-roi en leur permettant un accès illimité à Internet dans leur chambre à l'aide d'appareils émetteurs de micro-ondes et d'ondes radios qui leur grillent le cerveau avant même qu'il soit fini d'être développé, ce qui nous donne après les 2 de QI kikoo-lol qui traînent sur le 15-18 de jv.com.

Pour en revenir au harcèlement, je pensais d'abord au harcèlement qui se fait dans la classe, personne ne voit jamais rien jusqu'au jour où il y a un incident qui surprend tout le monde. Là c'est le scénario classique, le harceleur se prend 4h de colle, mais vous croyez que ça va lui faire quelque chose ? Le profil-type de la plupart des harceleurs c'est un lâche qui ne dépasse pas le 7 de moyenne générale annuelle, qui est baraqué et qui s'en prend au plus faible de la classe ; c'est le genre de gars qui a l'habitude de se prendre des punitions à la pelle, alors c'est pas une punition de plus qui va l'empêcher de continuer, surtout que ça lui donne une certaine fierté vu qu'on s'intéresse à lui. La pire punition c'est quoi ? L'exclusion temporaire et le changement de classe, mais ça continue dans la cours donc au final c'est l'élève harcelé qui doit changer d'établissement et bien entendu, là le harcèlement se poursuit sur les réseaux. Donc à ce niveau, incompétence totale de la part de l'intégralité du corps éducatif, mais quand il est question d'insultes sur Internet envers un prof, alors là 20/20 !

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25 Mar 2013 23:02 #4810 par Frist
Je ne dis pas qu'il ne faut aucune réaction.

Bien sûr, le professeur est insulté, arrêtons de faire comme s'il n'y avait aucune mesure entre l'oubli de tels messages et ces exclusions définitives.


Ça me rappelle mon ancien lycée où ils étaient fiers d'avoir viré un lycéen qui entré dans l'enceinte du lycée après s'être teint les cheveux en bleus. Surement de très mauvais goût, et méritant évidemment la peine capitale.


Loys écrit: Une publication n'est pas une conversation.

Une publication ?

Tweeter est surement utilisé par certains pour publier, mais si c'était vraiment le cas pour ces lycéens, y aurait-il eu ces débordements ?

Si ces réseaux sociax ont ces succès, c'est bien parce qu'on en fait ce qu'on veut...

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25 Mar 2013 23:38 #4811 par archeboc

Frist écrit: Ça me rappelle mon ancien lycée où ils étaient fiers d'avoir viré un lycéen qui entré dans l'enceinte du lycée après s'être teint les cheveux en bleus. Surement de très mauvais goût, et méritant évidemment la peine capitale.


C'est une peine assez peu capitale. La mansuétude habituelle des CDE conduit à considérer l'exclusion d'un lycéen comme une exception dramatique. Aux yeux de certains, il faut avoir enfreint la loi gravement pour mériter une exclusion définitive. Comme si le règlement intérieur n'existait pas.

Frist écrit:

Loys écrit: Une publication n'est pas une conversation.

Une publication ?

Tweeter est surement utilisé par certains pour publier, mais si c'était vraiment le cas pour ces lycéens, y aurait-il eu ces débordements ?

Si ces réseaux sociax ont ces succès, c'est bien parce qu'on en fait ce qu'on veut...


Argument applicable à tout et n'importe quoi, qui repose sur l'idée, pas déraisonnable, qu'un délit doit être intentionnel pour être juridiquement constitué. Comme je poste sur un espace que je pense privé, ma conversation est privée, et n'est donc pas une publication. L'argument est intéressant, mais la justice, il me semble, ne le reçoit pas.

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26 Mar 2013 08:13 #4812 par Wikibuster

archeboc écrit: Argument applicable à tout et n'importe quoi, qui repose sur l'idée, pas déraisonnable, qu'un délit doit être intentionnel pour être juridiquement constitué. Comme je poste sur un espace que je pense privé, ma conversation est privée, et n'est donc pas une publication. L'argument est intéressant, mais la justice, il me semble, ne le reçoit pas.

La signature d'archibloque est une insulte permanente et prouve sa mentalité de délateur et d'incitateur à l'ostracisme, c'est très rigolo de constater cette attitude chez un "adulte" qui commente les comportements déviants des adolescents... :pendu:

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26 Mar 2013 10:29 #4813 par archeboc

Loys écrit: Une publication n'est pas une conversation.


A propos d'injures et de publication, les injures aujourd'hui font la une d'une publication :

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26 Mar 2013 12:06 #4814 par Loys
Nos hommes politiques savent donner l'exemple. :doc:

Juraastro écrit: Pour en revenir au harcèlement, je pensais d'abord au harcèlement qui se fait dans la classe, personne ne voit jamais rien jusqu'au jour où il y a un incident qui surprend tout le monde. Là c'est le scénario classique, le harceleur se prend 4h de colle, mais vous croyez que ça va lui faire quelque chose ? Le profil-type de la plupart des harceleurs c'est un lâche qui ne dépasse pas le 7 de moyenne générale annuelle, qui est baraqué et qui s'en prend au plus faible de la classe ; c'est le genre de gars qui a l'habitude de se prendre des punitions à la pelle, alors c'est pas une punition de plus qui va l'empêcher de continuer, surtout que ça lui donne une certaine fierté vu qu'on s'intéresse à lui. La pire punition c'est quoi ? L'exclusion temporaire et le changement de classe, mais ça continue dans la cours donc au final c'est l'élève harcelé qui doit changer d'établissement et bien entendu, là le harcèlement se poursuit sur les réseaux. Donc à ce niveau, incompétence totale de la part de l'intégralité du corps éducatif, mais quand il est question d'insultes sur Internet envers un prof, alors là 20/20 !

Juraastro, je ne crois pas connaître un professeur qui trouve tolérable le harcèlement des élèves entre eux. Maintenant vous ne répondez pas à ma question : que proposez-vous pour lutter efficacement contre lui ?

Car, comme vous le dites vous-même, les sanctions sont de peu d'utilité et on peut supposer que même si l'élève harceleur est renvoyé de l'établissement "le harcèlement se poursuit sur les réseaux". Si on suit votre raisonnement, la sanction ne relève donc pas de l'école : il est donc inutile de l'accuser.

Par ailleurs vous n'indiquez pas - ce qui est pourtant primordial - comment repérer ce harcèlement. Car, quand il est visible en classe, vous pouvez croire que la plupart des professeurs ne laissent pas passer. Mais c'est beaucoup plus difficile quand le harcèlement est discret, ce que les réseaux sociaux permettent à merveille en dehors de l'école.

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