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Enseigner les lettres avec les réseaux sociaux
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Et sur "LudoMag" du 12/07/16 : "Et si les personnages de conte avaient un smartphone ?"
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Passe encore la réécriture en langage moderne, qui oblige sans doute à une lecture et à une compréhension de l'oeuvre... Mais la version onomatopée...
Le dévouement et l'énergie de la professeure sont évidents, ce qui n'est d'ailleurs pas sans interroger... tout ça (c'est un euphémisme de dire que ça a été chronophage) pour ça.
D'autant que le projet est d'ampleur limitée : des élèves volontaires (une huitaine ?) hors-temps scolaire, ça ne permet guère de généraliser l'expérience dans les conditions habituelles de la classe. En outre tout ne s'est pas bien passé : au moins un élève démissionnaire, d'autres n'ont pas beaucoup travaillé, et une partie du travail (l'écriture d'une "scène manquante" en langage soutenu) n'a pu être réalisé, et les soucis techniques ont été légions.
Enfin, le bilan pédagogiques (la professeure est très honnête dans son compte-rendu) est d'ailleurs mince : un élève très faible et tenté par la décrochage... n'a pas décroché; Les "autres élèves en difficulté [...] ont pris conscience que toute écriture obéit à des codes en fonction de la situation de communication et ils ont pu travailler sur leur production écrite lors des devoirs" et "certains bons élèves" ont apprécié le côté ludique (et les autres "bons élèves" ?).
Au total, je me demande quelle quelle est la plus-value par rapport aux habituels ateliers d'écriture et ateliers théâtre proposés par sans doute la plupart des professeurs de Français ou documentaliste.
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« Si Candide m’était twitté »
Caroline Duret, professeur de lettres, Institut International de Lancy (Suisse)
« Twaïkus »
Bruno Himbert, professeur de lettres, académie de Dijon
« Défi Twitter en latin »
Germain Teilletche, professeur de lettres, académie de Bordeaux
Voir sur ce fil : www.laviemoderne.net/veille/vers-l-ecole...ance-a-l-autre#17837
Dans le "Café" du 11/11/15 : "Lettres : Voltaire encore ? La pédagogie toujours ?"
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Quelques commentaires.
Bonne nouvelle : on peut éprouver le "bonheur d'être prof" sans "twittroman" et même sans "EPI" !La chronique de Véronique Soulé : Marie et Marlène, le twittroman et le bonheur d'être profs
Les "profs comme on les aime" pas sont tristes, attentistes, détestant les élèves et leur métier. Comprendre évidemment qu'aimer son métier, c'est aimer les EPI et les projets de "twittroman".Marie Especel et Marlène Partyka sont des profs comme on les aime : joyeuses, dynamiques, aimant les élèves et passionnées par leur métier.
On se demande en quoi ces notions ou distinctions sont utiles pour l'appréhension littéraire de l'oeuvre ou l'enseignement du français.- " L'avantage est que je sais que certains concepts évoqués dans le roman ont déjà été abordés ", complète Marie Especel, 38 ans, sa collègue de lettres. Le livre en question, " Eldorado " de Laurent Gaudé, met en scène un jeune migrant soudanais et un garde-côte italien.
- " Nous avons travaillé sur la distinction migrant économique-migrant politique, sur les dessins de presse et sur la photo du petit Aylan, et encore sur la différence entre information et opinion ", reprend Marlène.
C'est vrai que "trouver du sens" à une oeuvre littéraire par elle seule paraît impossible.- " C'est enrichissant pour toutes les deux, les élèves trouvent davantage de sens à ce qu'ils lisent ", ajoute Marie.
Toujours rien sur le français...Migrations
Marlène Partyka et Marie Especel étaient venues à Paris exposer le projet qu'elles ont mené ensemble l'an dernier avec la classe de quatrième option Media. Son titre : " Des migrations et des (dés)informations ". Et son sous-titre : " Regard croisé sur un sujet controversé : les migrations internationales ".
Dans le cadre de l'Education aux medias et à l'information (EMI), l'idée était de mener un travail approfondi sur un sujet d'actualité, tragique, voire traumatisant, qui a bousculé les élèves. Or, démunis, ils ont bien du mal à prendre de la distance et ils risquent de tomber dans l'amalgame.
L'éducation aux médias, une "discipline" ?Twittroman
Marlène et Marie, qui ont l'habitude de collaborer, ont décidé de travailler en interdisciplinarité, c'est-à-dire en abordant le thème à travers trois disciplines - le français, le géographie et l'Education aux medias.
Quelle chance que cette réforme soit illustrée par deux enseignants innovants au Forum des enseignants innovants (et joyeux, et dynamiques, et aimant leurs élèves etc.) !Leur projet est ce que l'on appelle dans le jardon de l'éducation nationale un EPI, pour Enseignement pratique interdisciplinaire, ces EPI que la réforme du collège entend généraliser.
Un roman écrit avec des tweets de 140 caractères, voilà qui semble étonnant !Après avoir lu le roman avec Marie, étudié les aspects migratoires et géographiques avec Marlène, les élèves en ont inventé la suite sur Twitter. Ils ont créé 5 comptes pour les 5 personnages. Puis à l'aide de dialogues de 140 signes, ils ont écrit la suite du voyage de Soleiman, le jeune migrant soudanais. A la fin du livre, après avoir traversé la Libye, il était en Algérie. Il parviendra jusqu'en France après moults péripéties.
Pourquoi écrire la suite ? Pourquoi sur Twitter ? On ne le saura pas. Le travail de français semble se concentrer ici.
Le "bon vieux cours [...] dans son coin" : quelle horreur !Marlène et Marie n'imaginent pas revenir en arrirè, au bon vieux cours que chacune dispenserait dans son coin, avec les éléves zappant d'un cours à l'autre, sans voir le lien entre ce qu'ils apprennent.
D'autant que les professeurs sont évidemment incapables de souligner les liens entre les disciplines...
L'innovation tous azimuts !Compétences
Marlène enseigne depuis 6 ans et Marie depuis 8 ans au collège Prévert de Bourg en Gironde. Il fut le premier du département à travailler par compétences.
On voit mal en quoi une évaluation par notes "récompense" ou "sanctionne" puisqu'elle évalue un niveau scolaire au même titre que l'évaluation par compétences.Les élèves n'ont pas de notes-couperet qui récompensent ou qui sanctionnent. Ils sont évalués sur ce qu'ils ont acquis, en connaissances mais aussi en savoir-faire.
Si on pouvait supprimer les notes aux examens, ou même les examens...Les collégiens découvrent les notes en troisième, année du brevet où il faut bien faire des moyennes. "Une découverte souvent douloureuse, commente Marie, un douze pour un élève dyslexiques illustre un vrai progrès alors que pour un élève excellent, c'est médiocre ." Marlène appprouve.
Et "innover" en faisant tweeter les élèves, c'est mériter d'être reconnu..."Dans un établissement où l'on évalue par compétences, enchaîne-t-elle, on est obligé de s'interroger sur sa pratique prédagogique. " Sur les cinquante professeurs de Jacques Prévert, Marie et Marlène estiment que dix à quinze font des projets et innovent. Un proportion significative.
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A la manière de Montesquieu, la stratégie argumentative proposée amène les lycéens à porter à leur tour un regard décalé et critique sur le monde contemporain, depuis la guerre en Syrie jusqu’à la téléréalité. Au genre épistolaire, caractéristique des voyages et des échanges du siècle des Lumières, se substitue une forme nouvelle, numérique : la cartographie des productions donne à comprendre combien internet ouvre, pédagogiquement aussi, de nouveaux espaces et de nouveaux horizons pour écrire et partager le monde.
Exercice amusant (en prolongement de l'étude de l’œuvre) mais des posts "Google+" à la place de lettres : la révolution numérique s'en trouve quelque peu limitée... Un exemple avec "La folie Pokemon Go" commentée au Japon.
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