Résultats de recherche (Recherche de : café)
Des gains significatifs, mais sur un échantillon insignifiant...Pilot results from 32 students indicate significant in the number of calculations that students produce from pre to post test
Par ailleurs, l'étude ne mesure que les résultats avant et après l'utilisation de l'outil NumberNet, manipulé pendant cinq heures. Il n'y a pas de comparaison avec un groupe témoin qui ne l'aurait pas utilisé et on se demande bien, après une lecture attentive du document, d'où sortent les 16% de progrès seulement (en comparaison de 50% avec l'outil) pour les élèves sans outil technologique évoqués par le "Café Padagogique".
Further studies comparing students who use NumberNet with students who practiced the paper-based version of the activity are necessary to determine wether this was in fact the case.
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La tradition scolaire a institué le travail individuel comme modalité principale du métier d'élève. Il y a déjà bien longtemps que l'exclusivité de cette forme a été contestée par les praticiens de l'éducation. C'est pourquoi on dispose d'un grand nombre de travaux sur le travail en groupe des élèves (dont les travaux de Philippe Meirieu autour de sa thèse). L'arrivée de l'ordinateur "individuel" a rafraichi la mémoire de cette individualisation de l'apprentissage et on envisageait encore difficilement un travail de groupe avec ordinateur il y a peu.
Se connecter à Facebook, c'est "collaborer" ?L'arrivée des réseaux sociaux numériques, mais plus généralement des espaces collaboratifs en ligne, a semble-t-il renouvelé le questionnement. Si le terminal numérique devient de plus en plus un "objet personnel"; il semble contradictoire d'en envisager un usage en collaboration.
Une petite simplification un peu hâtive, non ?
Ce dernier présupposé est très contestable.Et pourtant de nombreuses pratiques, anciennes ou plus récentes montrent que le numérique peut très bien encourager, accompagner le travail en groupe, mais à condition que la pédagogie retenue par l'enseignant soit d'abord fondée sur la collaboration entre les élèves comme facteur d'apprentissage. Derrière l'évidence pédagogique de cette proposition (on rappellera les travaux de Vygotsky, Wenger, et plus récemment ceux sur les communautés d'apprenant...) il y a le fait que dans les classes le travail de groupe a beaucoup de mal à se développer alors que sur le numérique, la collaboration est presque une norme de la vie des adolescents, des humains, en particulier depuis le numérique.
M. Devauchelle va-t-il enfin parler des devoirs échangés sur Facebook ?Du coup le développement des projets autour des réseaux sociaux numériques ressemble à s'y méprendre aux tentatives de développer le travail de groupe antérieur. Même la correspondance scolaire, relayée par les défis internet ou par les échanges entre classe désormais appuyés par les espaces collaboratifs voire même les visioconférences, sont des pratiques de groupe, ou au moins collectives, désormais instrumentées. Mais comment se fait-il que ces pratiques si habituelles dans la sphère amicale sont si peu développées dans les modèles de classe.
Quel courage inouï !On objectera que souvent les enseignants le font par eux mêmes et qu’on ne le voit pas. Il suffit pourtant de regarder l'organisation géographique des salles de classe pour se rendre compte qu'elles sont plutôt organisées pour le travail individuel que pour le travail de groupe. Il y a des exceptions en particulier dans l'enseignement technique, des techniques et professionnel pour lesquels l'analogie avec les situations professionnels a amené à ce travail de groupe. Et il y a aussi les "occasions", les "essais", les "audaces", que certains s'autorisent en classe, avec les groupe classe.
Alors que Michel Serres a bien expliqué que Petite Poucette est plus bavarde parce qu'elle a accès à la connaissance grâce à son smartphone.Car c'est surtout comme cela que le travail de groupe se développe. Quelques échecs cuisants, ou encore quelques remarques désobligeantes de collègues sur le niveau sonore introduit par de telles pratiques ou encore l'apparent désordre de ce type d'activité ont souvent fait reculé certains.
Le numérique n'a pas besoin de logistique ?On peut donc dire que le travail de groupe n'est pas révolutionné ni facilité par le numérique tant que l'on reste au sein de l'espace classe. Plusieurs cas ont pourtant montré qu'il y avait la possibilité de détourner certaines habitudes. Ainsi certains enseignants ne possédant que peu de matériel informatique, ont choisi de faire travailler leurs élèves en groupe autour de l'ordinateur, celui-ci servant alors de pilote, de directeur du travail du groupe. Le numérique n'est ici utilisé que pour sa capacité à donner des ordres, à mettre en place des situations et les illustrer, à réaliser des traces d'une production. Autant de manières de faire qui accompagnent les pédagogiques de projet, de problématisation, d'investigation etc... En fait dans ces situations, le numérique facilite la tâche du pédagogue en le déchargeant des tâches logistiques pour lui permettre de se consacrer aux tâches d'apprentissage et d'accompagnement.
Les élèves n'ont pas attendu pour le faire, mais pas forcément comme on l'entendrait.Et pourtant le travail de groupe semble être une solution particulièrement efficace pour mettre les élèves en activité. Est-il possible d'imaginer de transférer des compétences sociales dans le domaine scolaire ? Autrement dit, pourrait-on mettre à profit la capacité à partager, à communiquer à échanger, que l'on peut observer dans les conduites habituelles, en les intégrant dans les dynamiques d'apprentissage.
Il faut dire que les réseaux, c'est la vie privée et la sphère de l'intime... Ces considérations ont l'air d'échappper quelque peu à Bruno Devauchelle.Mais cela signifie-t-il les scolariser ? Les jeunes déclarent souvent refuser ce mélange des genres, lorsqu'il émane de l'institution. Et pourtant ce sont parfois les même qui mettent à profit leurs pratiques des réseaux sociaux pour mener un travail en groupe demandé par un enseignant. Ce qui est intéressant c'est qu'il y a un refus de l'injonction à utiliser des instruments de la vie quotidienne dans le contexte académique.
Pourtant le travail en groupe est à l'exact opposé de l'autre dada du pédagogisme : l'individualisation des apprentissages.Dans la suite, on s'aperçoit que le choix des instruments doit relever de ceux qui l'utilisent et pas de ceux qui donnent la consigne de travail en groupe. En d'autres termes, travailler en groupe oui, mais avec les instruments numériques choisis par les membres du groupe, serait la base d'une réflexion à développer et à étudier. Ceci constitue une hypothèse qui mériterait d'être approfondie, travaillée.
Le travail de groupe est une bonne illustration de ce que le numérique fait à l'école ou plutôt de ce qu'il ne fait pas. Lorsqu'au début des années 2000 on a remis à l'honneur le travail collectif et collaboratif sur les plateformes d'apprentissage en ligne, c'est parce qu'on avait compris l'effet négatif de l'isolement dans l'apprentissage, fut-il à distance.
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A méditer, cette phrase de M. Le Baut :
La projection du film « Nous, princesses de Clèves » vient clore la journée comme une proclamation de foi en la démocratisation de la littérature et en l'élévation du lecteur.
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Parce que le futur le vaut bien.Et si le ministère proposait une école vraiment numérique ?
C'est vrai qu' une "stratégie globale" pour mettre chaque enfant devant "un écran ou une tablette" dès 2017 c'est un peu timide.La stratégie numérique proposée par le ministre de l'Education est bien modeste, voire frileuse.
Un vrai scandale, quand on juge les résultats sur deux siècles. Heureusement on a réussi à redresser la barre depuis vingt ou trente ans.Ce qui ressort surtout des annonces et des commentaires c'est que le numérique ne doit pas changer l'école qui existe, mais au contraire renforcer celle qui existe déjà depuis deux siècles :
Ah... parce que les missions de l'école doivent être dictées par le numérique ? Come quoi, c'est un outil très particulier, puisqu'il suppose qu'on y adapte les objectifs."Le numérique peut aider l’École dans l’accomplissement de ses missions fondamentales". A cela d'ajoute l'habituel couplet sur l'esprit critique et l'éducation aux médias, qui engloberait une éducation au numérique (où l'inverse). Il suffit de lire la liste des nouveaux services proposés pour se rendre compte qu'il s'agit de ne pas poser la question "fondamentale", celle des missions de l'école à l'ère du numérique.
Un effort stupide : il faut accepter le numérique tel qu'il est.Depuis près de trente années, l'introduction du numérique en éducation s'est traduite en simple intégration, c'est à dire la simple mise en conformité du numérique pour qu'il soit acceptable par le monde scolaire.
L'école doit être un modèle pour la société, et non l'inverse.Or ce qui est en train de se produire dans la société démontre de plus en plus clairement l'obsolescence d'un modèle scolaire basé sur une autre organisation sociale et culturelle que celle qui lui a donné naissance. Il faut bien comprendre que notre propos de ce début d'année n'est pas d'appeler au bouleversement, mais bien d'amener chacun de nous à se questionner sur l'avenir d'un système scolaire dans une société de plus en plus numérisée.
Des modèles ? Qui ont fait leurs preuves ? Lesquels ?Et donc de tenter d'aller au delà des discours et des plans toujours recommencés sur ce thème.
Et pourtant le constat fait (cf. le dossier de presse de l'annonce du plan numérique) est, au moins partiellement, explicite sur ces évolutions : les modèles non scolaires sont en train d'émerger de toutes parts.
C'est vrai que la transmission d'une langue et d'une culture, c'est totalement suranné.Mais la seule réponse que nous connaissons, pour l'instant, est de les scolariser, ou au moins de tenter de les traduire dans le paradigme scolaire passé et actuel.
On peut d'ores et déjà savoir qui en fera les frais dans les publics scolaires : les plus défavorisés.On comprend aisément que les décideurs seraient rapidement contestés s'ils allaient au delà de certaines mesures qui rassurent, confortent et permettent des ouvertures, mais non déstabilisantes. C'est pourquoi le chemin est actuellement étroit et que l'on ne peut s'attendre à de profonds changements dans les modes d'accès aux savoirs dans la société numérique en construction.
Ah... les leviers !Il n'y aura pas de numérique dans le monde scolaire si l'on ne libère pas les carcans. En d'autres termes un certains nombres de leviers doivent pouvoir être utilisés pour modifier la forme scolaire.
Supprimer les programmes, quel progrès pour l'école ! Car des apprentissages ne sont pas définis par un programme...Parmi ceux-ci, certains sont identifiés depuis longtemps, d'autres émergent :
- Ainsi le carcan des programmes est-il un des premiers freins à tout assouplissement au sein de la classe : finir le programme reste plus important que d'assurer la maîtrise avancée des apprentissages, or ceci demande un temps beaucoup plus long que les programmes semblent vouloir le faire croire.
C'est ridicule : les élèves et les professeurs ont envie de travailler à toute heure et n'importe quel jour. Les vieux cadres doivent exploser : un nouveau progrès social !- L'organisation synchrone du travail scolaire qui organise l'apprentissage principalement autour du travail simultané des enseignants et des élèves dans un lieu commun sur un découpage horaire défini à l'avance.
Le temps "d'étude" a disparu du temps scolaire. Il s'agit du temps d'appropriation (et non pas du temps pour faire les devoirs comme on le croit souvent) qui nécessite une activité de l'élève et qui peut se faire de manière conjointe à l'école et à la maison.
On a bien vu ce que le décloisonnement et les enseignements interdisciplinaires ont produit comme effet à l'école depuis vingt ans qu'ils sont dans les programmes. Creusons encore !- Le découpage disciplinaire systématique qui atomise le savoir et met en concurrence des objets d'apprentissages qui ne le sont pas lorsqu'on les manipule au quotidien dans la vie.
Un cours, c'est moins bien qu'une page de Wikipédia. Tout le monde le sait !- Le libre accès aux ressources d'apprentissage par les élèves associé à des pédagogies de la découverte et de la construction permettrait d'éviter la dépendance trop grande des élèves aux itinéraires d'apprentissages pré construits.
De belles économies en perspectives...
La "flexibilité des exigences" : quelle jolie formule pour traduire "renoncement aux exigences". Et la personnalisation aura cet immense intérêt d'empêcher à l'avenir toute évaluation commune permettant d'appréhender d'éventuels progrès (ou pas...).- Assouplir au sein des équipes éducatives l'organisation et la structuration des progressions et des évaluations en permettant aussi une flexibilité des exigences globales au profit d'une personnalisation large des possibilités d'apprentissage.
Oui car des épreuves ne fournissent pas de preuves, c'est bien connu.- La reconnaissance des acquisitions par un système de notes et de diplômes est une contrainte qui s'oppose au développement de certification de compétences appuyées sur des preuves.
Une reconnaissance très simple à mettre en place...Libérer le carcan de la diplômations, des examens, permettrait d'aller vers davantage de possibilités de reconnaissances des apprentissages effectués dans des contextes variés et pas seulement scolaires.
A force de tenir des discours sur l'urgence de numériser l'école, en même temps... C'est un peu ce que fait le "Café Pédagogique" à longueur de temps.C'est principalement à l'échelle de l'établissement que peut se jouer une grande partie de cette évolution. Au nom de l'égalité de principe on a bafoué l'égalité de droits. L'égalité de principe est bien celle qui adapte les moyens aux contextes et non pas celle qui distribue à tous de manière égale. Or dans le domaine du numérique c'est le plus souvent ce qui est fait. Ainsi les plans d'équipements, la formation, les ressources sont réalisées de manière massives et quasi industrielles sans prendre en compte les complexités locales.
C'est vrai que certaines ouvertures sont inattendues, comme l'utilisation sympathique des smartphones en classe .Mais cela suppose aussi, en amont, que chaque membre des équipes éducatives se sente partie prenante de l'espace d'action qui lui est proposé au début de chaque année et qu'il s'emploie à le faire évoluer dans le sens le plus adapté aux élèves avec lesquels il travaille. Le numérique autorise des ouvertures inattendues qui sont difficilement acceptables en ce moment et il faudra du temps pour que tout cela s'organise.
Oui, en suivant les phares de la pensée du numérique !La plupart d'entre nous avons intériorisé ces modèles ancrés historiquement et avons du mal à faire évoluer notre propre conception des choses. Faut-il que de l'extérieur de l'école, la société mette en accusation et en difficulté ces modèles anciens pour qu'ils évoluent et que les responsables politiques le prennent en compte ?
Ah bah non... puisque l'école doit s'adapter à la société telle qu'elle est aujourd'hui.Il faut souhaiter que s'engage une véritable réflexion sur une "autre école" pour une "autre société".
Avec des innovations extraordinaires, comme l'ouverture d'un compte-classe Facebook ou Twitter !Au quotidien certains ont déjà tenté de l'inventer mais de manière toujours limitée car certains des éléments du carcan n'ont pas bougé.
Pour que ces "pratiques" soient bonnes, encore faudrait-il en faire la démonstration. Nous sommes toujours dans la pétition de principe.Sans rechercher de vision unanime et uniforme, il faut davantage rechercher à proposer des axes d'évolution et ne pas vouloir systématiquement les généraliser. Si l'identification des innovations et des bonnes pratiques est importante...
Car pouvoir accéder au savoir, c'est savoir : "Je google donc je sais" ....elle n'a aucun intérêt si c'est pour que le cadre reste le même, et c'est à cela que s'expose un monde scolaire qui refuserait d'observer au delà de ses propres personnels, ce qu'apprendre, accéder aux savoirs signifie aujourd'hui et surtout demain particulièrement tout au long de la vie.
Un carcan, c'est ce qui enferme. L'école, si elle assure le rôle républicain qui doit être le sien, est tout sauf un carcan.Or si cette vie se prépare dès l'école, cet entraînement ne s'arrête pas aux frontières de l'institution et c'est cela le principal enseignement du numérique.
Souhaitons que cette nouvelle année apporte aux acteurs de l'éducation la force d'imaginer, d'essayer, de tenter, en commençant par repenser les carcans qu'il s'est imposé en évitant de considérer qu'ils sont "naturels".
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Il faut dire que les investissements en infrastructures, maintenance et matériels, avec renouvellement régulier en vertu de l'obsolescence programmée plus rapide pour l'informatique que pour tout autre bien de consommation, sont colossaux... Quand on voit l'état de certains établissements, certains besoins sont - comment dire ? - plus criants.Numérique : Et si on avait oublié l’établissement ?, interroge Bruno Devauchelle. Depuis des années l’Etat a impulsé des programmes d’équipement des établissements d’enseignement en multipliant des "plans numériques" souvent asthmatiques.
Le "décideur", le "financeur", tout cela est très bien... Mais l'utilisateur, où est-il pris en comte ?"L’écart entre les promesses, les discours et les réalités de terrain est étonnant et même inquiétant". Avec la décentralisation s’est ajouté un écart croissant entre le décideur et le financeur, avec toutes les dérives que cela entraîne.
Pour ma part, j'ai pu constater que les collectivités locales, comme les conseils régionaux, sont souvent les décideurs. D'où des équipements surréalistes (salle multimédia intégrée, gérée par une entreprise privée), non demandés, non conformes aux besoins et... non utilisés !
Compte tenu de l'évolutivité rapide structurelle des matériels technologiques, l'école sera toujours en retard.Aujourd’hui alors que le numérique s’est installé de façon stable dans la société, sa place reste à tous points de vue fragile dans le monde scolaire. Et s’il était trop tard ?
Un discours moderniste qui produit toujours son effet. Il est plus facile et bien moins coûteux de montrer à des caméras des investissements matériels (tablettes ou tableaux numériques flambant neufs) que des investissements humains (dotation horaire supérieure).Depuis que l’ordinateur a fait son apparition dans le firmament de l’école, au début des années 1970, l’institution et ses pilotes, ministres, membres du cabinet, technostructures et relais institutionnels n’ont eu de cesse de "pousser" à l’informatisation puis la TICatisation, et enfin la numérisation de l’Ecole.
Cette approche s’est faite en lien avec l’informatisation de la société, la numérisation de la vie sociale et professionnelle. Si dans un premier temps c’est la dimension professionnelle qui a ouvert la porte des établissements d’enseignement, la suite n’est pas de même nature. En effet au début des années 70, la question d’un usage scolaire de l’informatique ne se pose que dans des cercles très restreints d’initiés qui dans la suite de rapports célèbres sur l’informatique ont pensé que le monde scolaire ne pourrait pas rester longtemps loin de ces sciences et techniques qui envahissaient nos sociétés.
Mais toujours dans le respect de la liberté pédagogique des enseignants, n'est-ce pas ?Discours et initiatives, impulsions, préconisations, injonctions, voire obligations se sont progressivement installés dans le paysage des décideurs de l’éducation.
Effectivement.Aujourd’hui c’est un "marronnier" de ministère que de déployer une proposition numérique pour le monde de l’enseignement dès le début du mandat. Il est d’ailleurs intéressant d’observer qu’il y a à ce sujet une belle constance, quasiment une unanimité… autour des pôles équipement / infrastructure / maintenance, ressources / supports / contenus / logiciels et formation / accompagnement / partage. L’ensemble se trouve accompagné d’un discours global sur l’innovation, la compétitivité nationale, la modernité, la mondialisation.
Pour ses 42 ans de carrière ?Une belle unanimité qui ne doit pas cacher des réalités qui posent question. L’écart entre les promesses, les discours et les réalités de terrain est étonnant et même inquiétant. Rappelons les annonces d’un ordinateur portable pour chaque enseignant sortant d’IUFM (2000).
L’Éducation nationale est la seule entreprise au monde où les employés doivent acheter et renouveler leur propre matériel de travail informatique.
Parce que c'est réalisable ?Rappelons aussi cette annonce qui déclarait que grâce aux technologies il faudrait que toutes les options puissent être enseignées dans tous les établissements (1995).
On a les rêves qu'on peut...Ne parlons pas des annonces d’adresse électronique pour tous, et de tant d’autres rêves poussés par "derrière" dont la réalisation n’est jamais effective.
De toute façon, c'est un bel exemple d'obsolescence : avec les réseaux sociaux généralisés, les élèves ne consultent plus leur messagerie e-mail.
Peu importe puisque seul compte l'effet d'annonce.Mais au fait, savent-ils, ceux qui tiennent ces propos, que cet écart est là ? Ont-ils conscience de l’effet que produit à long terme cette manière de faire ?
De toute façon, même si toutes les promesses numériques étaient tenues, le progrès pour l'école ne serait qu'apparent. La refondation de l'école a besoin de bien autre choses que d'écrans et de pensée magique.
Lesquelles ont bien compris le peu d'utilité de ces investissements auxquels on les oblige et commencent à y aller à reculons.En premier lieu pour analyser les choses, il faut se référer à deux piliers de ces annonces : le politique et le financeur. Si historiquement ils sont confondus (avant la loi de décentralisation de 1983 en particulier) dans l’Etat et donc le Ministère, depuis la situation ne cesse d’évoluer et l’article 13 de la loi d’orientation déposée sur le bureau de l’assemblée le 23 janvier dernier ouvre une ère nouvelle qui va engager définitivement les collectivités territoriales.
Oui mais c'est parce qu'il y a urgence et que certains veulent le numérique maintenant et tout de suite...Mais cela ne signifie pas pour autant un changement des prérogatives politiques sur le terrain. Mais comment imaginer une politique sans financement et un financement sans politique ? Ainsi le pouvoir central s’est-il déchargé en quelque sorte de la mise en acte de ses choix sur des collectivités qui pourraient en faire d’autre. En matière d’équipement, d’ENT et autres manuels numériques, les exemples montrent des disparités suffisamment significatives pour se poser la question de la cohérence de ces projets…
Sans progrès scolaire constaté...En deuxième lieu on peut tenter d’analyser les réalités techniques de la mise en œuvre des politiques. Entre des infrastructures sous dimensionnées, des suivis à court terme d’initiatives, des choix occasionnels, etc. les collectivités territoriales ont souvent joué un jeu troublant qui va parfois à l’encontre même d’un suivi cohérent. Prenons exemple des politiques d’équipements en ordinateurs portables des élèves. Si les Landes ont mené le projet pendant plus de dix années...
C'est l'urgence. Les ENT et cahiers de textes en ligne sont obligatoires depuis 2011. Peu importe si l'équipement ne suit pas : on fait les choses dans l'ordre !...d’autres se sont bien vite essoufflées ou ont significativement changé leur vision. Un autre exemple plus global conforte cette impression désagréable : l’équipement Internet en débits "suffisants" sur l’ensemble du territoire. Il est encore courant d’entendre dire dans certaines, collectivités que pour 2017 on aura, à peu près, couvert l’ensemble du département ou de la région. En attendant, le déploiement des ENT et des manuels numériques demande des bandes passantes qui ne seront souvent pas disponibles dans les premiers temps…
Comment le pourrait-il en ces temps de crise ? Les investissements seraient monstrueux pour des résultats non probants...L’Etat a beau jeu de faire des annonces s’il n’assume pas les moyens de la mise en œuvre.
Parce que les TIC n'ont qu'un intérêt relatif.Ce qui est le plus gênant dans cette manière de faire c’est l’appauvrissement de certains établissements en matière de prise en compte des TIC dans l’enseignement.
Qui n'existe pas ou presque dans l’Éducation nationale actuellement : le plus grand parc informatique de France n'est officiellement suivi par personne.Entre l’effet d’annonce et la réalité quotidienne… il y aura un grand écart bien difficile à combler. La seule volonté de mettre en place de la maintenance...
Et donc ?...ne pourra pas pallier tous les problèmes posés au quotidien aux enseignants.
Si ce n'était qu'un "sentiment"...Une relecture sur plusieurs années de ces modes d’impulsion, en prenant en compte les différentes étapes de la décentralisation montre un mécanisme récurrent. Il part d’un effet d’annonce, suivi de mise en œuvre partielle et se termine par un sentiment d’inachevé voir d’incohérence pour les usagers en bout de chaîne.
On aimerait bien avoir les références des "exemples de réussite". Car si la réussite est seulement mesurée à un usage non "rare" du numérique...Quelques exemples de réussite (souvent temporaires) ne doivent pas cacher la réalité des problèmes (comme la maintenance ou la rareté des usages par exemple) sur la durée.
Même entretenir les établissements pour qu'ils restent fréquentables coûte trop cher aux collectivités locales.Il ressort de toutes ces années qu’un acteur est oublié depuis le début : l’établissement considéré comme une entité ayant un projet et donc déployant des stratégies adaptées à son contexte, interne (les équipes) et externe (les élèves et leurs familles). Depuis l’impulsion de 1989 sur le projet d’établissement, l’Etat n’a pas été en mesure de fournir les espaces permettant la réalisation de ces projets.
Quelle idée rétrograde que celle de l'offre égalitaire, effectivement.Les moyens numériques sont trop signifiants dans notre société pour que les équipes puissent faire elles-mêmes ces choix. A cela s’ajoute une double centralisation : politique et technique (informatique). La culture du monde scolaire est encore très attachée à l’idée d’offre égalitaire, même en matière de numérique et cela transparait dans les discours des acteurs, des enseignants en particulier.
Pas du tout : il faut juste laisser l'initiative aux enseignants ou aux équipes d'enseignants, comme pour le choix des manuels.Mais cette égalité de principe développe une perversion nouvelle qui est l’impossibilité de particulariser, dans une relative autonomie, les choix locaux.
On a surtout préféré se décharger d'une charge financière monstrueuse.Du coup, à craindre les risques d’une dispersion des solutions établissements, on a préféré accepter une dispersion des solutions collectivités territoriales…
En définitive...Au final...
Les écarts dans les collèges de Landes sont dans l'équipement mais pas dans les progrès scolaires...... ce que l’on observe c’est un ensemble d’écarts qui grandissent depuis le plan informatique pour tous.
Il sera toujours trop tard. Le temps numérique n'est pas superposable au temps scolaire.Si pendant près de quinze années le monde scolaire a pu proposer un discours autonome, du fait du déploiement relativement lent du numérique à la maison, cela s’est inversé à partir de 2000 quand Internet s’est invité dans le paysage. L’explosion des équipements familiaux a été suivie d’un ensemble de caractéristiques qui ont donné aux particuliers, jeunes et adultes, un environnement suffisamment stable et fiable. Or arrivé dans l’espace scolaire, cette stabilité et cette fiabilité, cette robustesse des moyens numériques semblait faire défaut ou au moins être fragile. Les politiques qui dès 1983 exprimaient leur sentiment de cette évolution peuvent désormais l’observer au quotidien. Mais n’est-il pas trop tard pour que l’Ecole reprenne la place qu’ils lui souhaitent voir jouer ?
Heureusement, certains tenants du numérique ont déjà trouvé une solution économique : le BYOD .
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Je retiens ceci :
On dirait de la réclame, non ?Venez tester les nouveautés dans les domaines des équipements, solutions et contenus numériques pour l'enseignement.
Heureusement, ce n'est pas comme si Microsoft, Dell, Acer, Samsung, Toshiba ou Intel étaient partenaires de ce tour de France, avec une "zone d'exposition" et 5 ateliers sur 8 animés par ces partenaires technologiques.
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Ainsi que la description du "projet" :
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