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M@dos : Un dispositif innovant de formation des personnels d'encadrement
M@dos lance le recrutement de sa 5ème promotion. Ce dispositif d'enseignement à distance propose aux personnels d'encadrement de l'éducation nationale (chefs d'établissement, adjoints, inspecteurs) un master professionnel en e-learning. M@dos permet un renforcement des compétences métiers, une meilleure compréhension des enjeux sociétaux généraux du secteur de l'éducation, l'appropriation des TIC par ces personnels. La formation est soutenue par l'ESEN et fondée sur une équipe issue de 5 universités. La dernière promotion connaît un taux de diplomation de 83% tout à fait exceptionnel pour du e-learning.
Du e-learning pour former aux TICE, quelle bonne idée ! Avec de tels encadrants, l'avenir sourit à l’Éducation nationale.
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A lire sur le "Café Pédagogique" : "Pour le MEDEF le numérique doit changer l'Ecole" (25/03/13)
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Nous allons encore assister à un bel exemple de numérisme avec l'affirmation habituelle que le numérique ne pose aucun problème.Le numérique et la loi dans le monde scolaire
Et de quelles statistiques M. Devauchelle, qui n'enseigne pas, dispose-t-il pour affirmer une telle chose ?CNIL, Hadopi, CNC d'un coté. Plagiat, diffamation, injure de l'autre. Règlement intérieur, charte informatique, interdiction encore. Filtrage, contrôle, surveillance enfin... Impressionnante est la liste des dispositifs, institutions, actions, évènements qui concourent à poser la question de la loi face au numérique dans l'enseignement scolaire. L'observation de ces cinq dernières années montre que la préoccupation sécuritaire a occupé une large part des questionnements autour de l'introduction des TIC et en particulier d'Internet dans l'éducation et le monde scolaire.
Un feu attisé par une médiatisation accrue des situations problèmes rencontrées par rapport à leur nombre réel en proportion des activités déployées par les jeunes.
C'est totalement faux. Les réseaux sociaux sont pratiqués autant par les adultes que par les enfants, par exemple.Un feu attisé aussi par une préoccupation politique traduite par des actions explicitement orientée en vue de situer, prévenir, calmer, encadrer des pratiques peu maîtrisées par les adultes, à l'inverse des jeunes qui fréquentent les écoles.
Heureusement que M. Devauchelle est là pour apporter ses éclairages aux enseignants qui n'y connaissent rien à cette jeunesse qu'ils fréquentent tous les jours.Tout cela traduisant une inquiétude traductrice non seulement de pratiques illégales ou peu recommandables, mais aussi une méconnaissance assez étonnante de l'activité numérique, ainsi qu'une ignorance des pratiques des jeunes, quand ce n'est pas parfois une méconnaissance de la psychologie de la jeunesse et de l'adolescence.
Le numérique ne pose donc aucun problème, aux yeux de M. Devauchelle. Le vrai problème est la formation des enseignants, qui ignorent que le numérique ne pose aucun problème.On est toujours étonné de constater que la formation des enseignants donne si peu de place à ces deux éléments, psychologie et droit, dans un métier qui, pourtant est principalement chargé de s'occuper de jeune pour tenter de leur donner des repères pour entrer dans la société.
M. Devauchelle pourrait aussi rappeler quelles étaient les insultes de ces élèves "peu remuants" : «Je ne réviserai pas pour sa vieille gueule, elle peut crever», «ma prof est une s...», etc.L'analyse des compte rendus d'incidents autour des mésusages du numérique par les élèves est révélateur. Le plus récent étant l'exclusion de trois élèves, pourtant peu remuants, après qu'il aient posté des injures envers un enseignant non nominativement cité, n'ayant pas porté plainte, les élèves ayant reconnus leur fautes et s'étant excusé.
Quant à l'absence de plainte, elle devrait donc exclure une action disciplinaire ?
Sur quoi se fonde une telle assertion ?Cette décision, qui va au delà du droit ordinaire...
Eh oui : pour M. Devauchelle, Twitter est un réseau privé. Et toujours la même minimisation des insultes à peine "perceptibles"....prise par le chef d'établissement peut illustrer notre propos (cette information demanderait à être précisée, la source journalistique pouvant elle-même avoir donné un prisme particulier). Ce qui surprend toujours c'est la force de la loi en regard d'actions qui finalement, si elles ne laissaient pas de trace, seraient considérées comme privées et surtout ne seraient pas perceptibles.
Je pense qu'ils s'en rendent très bien compte, au contraire : Twitter est une tribune ouverte au monde et y crier ses insultes a quelque chose de grisant. M. Devauchelle a l'air de prendre les jeunes pour des idiots qui ne maîtrisent pas le numérique.En l'occurrence des jeunes ordinaires ne se rendent pas compte du fait qu'avec le numérique un pas a été franchi dans la visibilité des propos privés.
On attend les éclairages...Au delà de la connaissance du droit, c'est bien la compréhension des mécanismes de diffusion des propos (et des traces) qui fait question.
Voilà donc ou M. Devauchelle du "Café Pédagogique" veut en venir, sans avoir le courage de le dire, avec ce rapprochement curieux entre des insultes d'élèves et des pratiques pédagogiques : les professeurs sortent de la légalité, comme les élèves finalement. Les uns et les autres sont mis à égalité par la pratique du copier-coller.Parmi les débats actuels, dans le cadre de la loi sur la refondation de l'école, certains portent sur l'exception pédagogique. Autrement dit sur le fait que pour l'enseignement le droit des auteurs et des professions associées n'est pas de même nature dans l'école qu'en dehors. Il y a déjà bien longtemps que les enseignants se sont affranchis de cette loi et le numérique n'a pas amélioré les choses. L'exception pédagogique est d'abord un fait (souvent illégal) avant d'être une loi. Le législateur, poussé par les lobbys qui défendent les intérêts de leurs entreprises, hésite à aller trop loin et sent bien que se trame là une évolution assez radicale dont on a du mal à percevoir les contours. Le constat qui déplore le fait que les fonds de dotation à l'achat des ressources dans les établissements n'ont pas été consommés comme on le pensait (variable selon les évaluations retenues) met à jour une sorte d'incohérence voire de paradoxe. On leur donne les moyens et ils ne les utilisent pas ! En fait, la photocopieuse et le numérique sont passés par là. Le copier collé a commencé sur la vitre du photocopieur avec les ciseaux et la colle, aujourd'hui il se poursuit avec le même mouvement, mais numérisé.
Quant à l'affirmation "il se poursuit avec le même mouvement, mais numérisé", je serais curieux exactement de savoir ce que signifie par là M. Devauchelle. Car au contraire, s'agissant de textes libres de droit par exemple, les ressources numériques permettent aux enseignants de se libérer des contraintes de respect du droit d'auteur imposées par l'édition scolaire. Sans compter que la redevance versée par le Ministère de l’Éducation aux éditeurs permet précisément aux professeurs de faire des copies occasionnelles de manuels.
Un vrai raisonnement d'apprenti pédagogue ! Laissons les élèves se cyberharceler puisqu'ils doivent se préparer à l'avenir qui les attend.Autre problème important celui de la protection des enfants mineurs. Espace public, l'établissement scolaire, parce qu'en plus il accueille des jeunes mineurs se doit d'encadrer leurs activités afin qu'elles ne permettent pas de dérive. On comprend dès lors les filtrages, les contrôles et autres systèmes de surveillance qui vise à essayer d'anticiper certains comportements en les interdisant. Mais comment préparer à la vraie vie si on ne peut s'y frotter ?
M. Devauchelle devrait se relire, quand même...Le paradoxe de l'école est qu'elle doit exécuter sa mission d'éducation à un monde vis à vis duquel elle doit mettre en place les protections pour éviter que des maux, en limite ou au delà de la loi, ne touchent les jeunes.
Bel aveu que ce qui intéresse les élèves, ce n'est pas les usages numériques scolaires !Entre la charte informatique et la mise en place de proxy et logiciels de filtrage plus ou moins performants on ne sait que faire, mais on fait. Du coup certains jeunes vont s'éduquer en dehors de l'école... Car très vite on parle de situations extrêmes, mais la simple interdiction de diffuser des vidéos issues de serveur en ligne dans un établissement peut avoir des effets de désintérêt massif pour l'usage scolaire du numérique ainsi aseptisé.
Laissez venir à l'Internet les petits enfants, dirait au contraire M. Devauchelle.Certains font venir les gendarmes dans l'école (Guignol a encore de beaux jours devant lui !), d'autres des associations dites de prévention, d'autres encore des spécialistes éducatifs qui, comme certains, vont bien au delà de la loi et donnent des conseils "scientifiques" de défiance vis à vis du numérique.
C'est-à-dire ? Ils évitent les sites publicitaires, racistes, pornographiques etc. ?Le passage du constat scientifique d'une nuisance à l'apologie du tout sécuritaire, il n'y a qu'un pas que l'on franchit très rapidement avec la médiatisation de quelques faits montés en exergue. Les jeunes, nous dit Danah Boyd, ont appris à sécuriser eux-mêmes leur environnement numérique.
"élaborer des modes de fonctionnement" : voilà tout à fait ce qui peut convaincre radicalement les élèves de s'en tenir aux usages "aseptisés" du numérique. Mais au fait, voilà qui ressemble furieusement à l'élaboration d'une "charte" : n'est-ce pas M. Devauchelle qui s'en moquait précédemment ?Cela ne signifie pas qu'il ne faut pas les aider, mais cela signifie que leur maturité sur le sujet mérite qu'on les écoute et qu'on parle avec eux. Malheureusement trop souvent, dans ces soirées, ces après midi et autres réunions du genre, on sépare (ils se séparent eux-mêmes parfois) les parents, les élèves, les enseignants. Le travail nécessaire à mener avec les élèves (pas de même nature suivant les âges) est avant tout un travail d'explicitation, puis d'explication et enfin d'élaboration de modes de fonctionnement à défaut de règles.
Et il temps que M. Devauchelle lise un peu Jean-Jacques Rousseau... Et au fait, l'autonomie sur Internet, ça commence à quel âge ?Si l'on considère comme Daniel Hameline que l'autonomie c'est l'art de se créer des lois et de les respecter, il est temps d'engager dans nos établissements une vraie réflexion sur cette autonomie, aussi bien pour les adultes que pour les jeunes.
On a cru le comprendre. Surtout que ce sont eux qui établissent les contrôles et filtres dans les établissements.Les enseignants n'échappent pas à la critique, ils la méritent aussi.
"Nous adultes", c'est surtout valable pour le "Café Pédagogique".Il serait trop facile de rejeter sur les jeunes et la nouvelle génération des comportements que nous avons, nous adultes, largement contribué à construire, à défaut de les agir nous même.
Une petite couche de relativisme. Puisque les adultes ne respectent pas la loi, il ne faut pas demander aux enfants de respecter des règles. Le raisonnement est imparable.Un peu d'humilité est nécessaire, il suffit de regarder nombre de comportements d'adultes (sur la route, dans les transports en commun) pour comprendre que le rapport à la loi est à rapporter à la capacité de chacun à commettre de petites incivilités, en considérant que ce n'est jamais important...
Merci M. Devauchelle pour vos bons conseils.Alors avant de photocopier, ou de recopier tel ou tel document pour les élèves, il serait bon que chaque enseignant s'interroge sur son respect du droit avant de pouvoir interpeller ses élèves.
Le jour où les professeurs ne photocopieront plus un manuel scolaire, les élèves cesseront de les insulter sur Twitter.C'est à ce prix que l'on pourra donner de la force et de la légitimité à nos enseignements, en quelque sorte, l'exemplarité face à la loi... même pour le numérique.
C'est tout à fait dans ses attributions.Pour le MEDEF le numérique doit changer l'Ecole
Si Laurence Parisot, présidente du Medef (Mouvement des entreprises de France) ouvre le Forum Education - Entreprise, le 20 mars, c'est que l'organisation patronale n'abandonne pas l'ambition d'influer sur l'Ecole en refondation.
Que faut-il comprendre ? Qu'il faut revoir ou supprimer l'évaluation ?Le Forum accueille les plus hauts dirigeants du système éducatif avant de demander à Michel Pébereau de conclure. Pour lui le numérique remet en cause l'évaluation des élèves dans le système éducatif français.
Qu'est-ce qu'ils peuvent bien connaître au métier d'enseigner, de toute façon ?Quand le Medef organise un "forum éducation - entreprises", il se garde bien d'inviter des enseignants.
Voilà l'enseignement à sa fonction de base : l'employabilité.Il invite des cadres du système éducatif, des personnalités nommées par N.Sarkozy et des chefs d'entreprise. C'est peut-être ces derniers qui ont le plus de choses à dire sur la façon dont le numérique fait évoluer les métiers. Déjà cela place le niveau d'exigence du Medef : les compétences numériques sont nécessaires à la vie économique y compris dans des filières qui semblent le plus à l'abri comme le bâtiment.
Comme quoi, les grands esprits du ministère et du MEDEF se rejoignent.Pour accompagner cette exigence, le Medef invite les plus hauts responsables du système éducatif à clore le Forum. Pour l'Education nationale, Jean-Paul Delahaye, directeur général de l'enseignement scolaire, rappelle le programme stratégique lancé par Vincent Peillon.
C'est quoi, "ancrer les compétences numériques des élèves" ? Et "développer une filière du numérique éducatif", c'est utile pour les entreprises : mais pour les élèves ? Quant à l'accompagnement numérique des élèves en difficulté, j'ai hâte d'en constater les brillants résultats.Il vise non seulement à ancrer les compétences numériques des élèves mais aussi à développer une filière du numérique éducatif en France. Un troisième appel d'offre est en cours sur le numérique et les apprentissages fondamentaux. A la rentrée, le ministère devrait ouvrir un service d'accompagnement pour les collégiens de 6ème en difficulté et un service d'apprentissage des langues vivantes. Le ministère soutient également avec la Caisse des dépots le déploiement du très haut débit en zone rurale.
Et sur quoi se fonde la conviction que c'est possible et que c'est mieux ?Pour le ministère de l'enseignement supérieur, Simone Bonnafous, directrice générale pour l'enseignement supérieur, attend du numérique "une révolution pédagogique". Le numérique "doit changer la manière d'apprendre".
Voilà qui semble plus raisonnable.Jean-Loup Salzmann, président de la Conférence des présidents d'université, rappelle les efforts des universités. "Bousculées" par les MOOC, elles rappellent que former ce n'est pas que mettre en ligne des cours filmés. Il y a aussi tout l'accompagnement de l'élève, les évaluations etc. Les universités pour le moment développent le numérique d'abord pour la formation continue.
Voilà qui est dit.C'est Michel Pébereau, chef de file du Medef pour l'éducation, qui conclut la journée. Pour lui le numérique sera "plus important que l'environnement" pour l'avenir des entreprises françaises dans la compétitivité mondiale. Il rappelle que le socle défini en 2007 avait mis les compétences numériques en 4ème place après la maitrise du français, d'une langue étrangère et des maths. Pour lui le numérique dans le nouveau socle doit être au même niveau que ces compétences.
Maîtriser le français, c'est tellement XXème siècle."L'école doit tenir compte des compétences numériques alors qu'elle ne reconnait que les compétences du 20ème siècles".
Ravi d'apprendre que M. Pébereau est pédagogue. On retrouve encore de manière éclatante l'alliance pédagos/libéraux.Elle doit accepter les compétences "inductives" du numérique alors qu'elle classe les élèves sur leurs compétences déductives.
L'école devrait aussi formuler ses propositions pour le monde de l'entreprise, après tout.Il reprend ainsi les grandes lignes des propositions du Medef pour l'Ecole.
Monsieur est trop bon.Le Medef est pour le socle et l'élévation du niveau général d'éducation.
Comprendre avec la conjonction "mais" que les attentes des entreprises n'ont rien à voir - elles - avec l'élévation générale du niveau.Mais il veut aussi une école qui prenne en compte les attentes des entreprises.
L'esprit d'entreprise est un compétence évaluable : il faut le transformer en discipline scolaire.C'est à dire qui intègre les compétences attendues par les entreprises comme l'esprit d'entreprise ou l'autonomie.
Pour ceux qui se demandent encore d'où vient cette obsession du socle et des compétences...Et le numérique est aussi un levier pour faire bouger l'Ecole et revoir les compétences qu'elle évalue.
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Toute la créativité innovifiante est déjà dans ce titre inspiré.Des lycéens poètes aux semelles de tweet
C'est sans doute pour cette noble raison qu'il a écrit une "Ode à Staline" en 1950.Selon Paul Eluard, « le poème est le plus court chemin d’un homme à un homme »...
Comme c'est inventif et créatif de mettre un i- devant un mot pour lui donner une vivante modernité......en témoigne peut-être le projet « i-poèmes »...
"Faire de twitter un réseau social", c'est effectivement une bonne idée....travail d'écriture poétique, collaborative et numérique. Réalisé conjointement par les premières L du lycée de l’Iroise à Brest et des lycéens italiens apprenant le français au Liceo Cecioni à Livourne, il montre comment faire de Twitter un réseau à la fois social, créatif et pédagogique.
Car c'est vrai que la poésie sans Twitter, c'est dépourvu de sens.De manière plus générale, il articule des activités variées (analyse de l’image, lectures, écritures, travail de la langue, pratique réfléchie de la poésie …) pour donner aussi du sens à l’école.
En toute simplicité. C'est fou comme un simple réseau commersocial peut transfigurer le monde !La littérature cesse ici d’être un objet purement scolaire et théorique pour devenir, avec le support du numérique, invitation au voyage...
"joliment" ? On n'est jamais mieux servi que par soi-même....nourri de Christine Jeanney, auteure contemporaine, et d’Arthur Rimbaud, le « poète aux semelles de vent », chaque lycéen est joliment convié à partir à la découverte de l'autre et de soi, par les mots et par les images.
Car bien sûr commenter, c'est retirer du sens.Préambules
Le parcours pédagogique proposé croise deux objets d’étude au programme du français en première L (« écriture poétique et quête du sens », « les réécritures »). Les lycéens brestois l’ont mené dans le cadre d’une séquence plus précisément consacrée au poème en prose. Les lycéens italiens y ont développé par la pratique créative du français des compétences tout à la fois culturelles et linguistiques.
Le projet trouve sa source d’inspiration dans le travail mené par Christine Jeanney, auteure numérique contemporaine. Sur son blog ou dans ses recueils, à travers ses « todolistes » ou ses « photofictions », elle instaure d’insolites, fulgurants ou bouleversants échanges entre des images, que lui adressent ses amis, et des textes, qu’elle écrit au quotidien. La « todoliste » est ainsi par elle définie : « liste de 4 choses à faire/dire/penser sur photo offerte au rythme d'une par jour pendant 365 jours ». Le projet i-poèmes s’ouvre d’ailleurs sur la lecture en classe, oralisée, d’extraits de son œuvre numérique « Quand les passants font marche arrière ça rembobine ». Lecture non commentée par le professeur : il s’agit non pas d’enfermer (en donnant du sens, en guidant à l’extrême)...
Le mot "stimulation" me fait penser aux expérimentations animales....mais bien d’ouvrir (les images et les textes qui s’entrelacent ou s’entrechoquent, la langue de Christine Jeanney par sa radicalité même, voilà qui suffit à produire un effet de sidération et de stimulation).
La collision entre photo et texte est à la mesure de celle qui se joue entre auteur et lecteurs lycéens...
Un adepte de l'enseignement par compétences, tellement rimbaldien il est vrai....ceux-ci, espère-t-on, se souviendront de l’effet produit par cette rencontre lorsqu’ils transformeront leur lecture augurale en écriture personnelle.
Le projet peut alors être lancé. La mission, « tâche complexe », délicieusement complexe...
Comment un travail collectif peut-il s'inspirer d'une démarche foncièrement singulière et individuelle ?...est confiée aux élèves : à l’instar de Christine Jeanney, en collaboration avec les lycéens partenaires de l’échange eTwinning, vivre une expérience partagée du monde, par les images et par les mots. Différentes étapes vont permettre de mener cette mission à bien, tout en développant à chaque fois des compétences particulières.
Effectivement, c'est pas compliqué...Photographier
Il s’agit dans un premier temps, tout simplement (?), de photographier...
Quelle démarche innovante ! Notez les contraintes sévères de l'exercice....chaque élève doit prendre une photo de son environnement pour faire découvrir aux correspondants de l’autre pays une image originale de sa ville ou région.
Bref, les élèves ne se sont pas foulés.Lancée avant les vacances de Noël, cette étape apparaît d’ailleurs a posteriori comme l’aspect perfectible du projet, tant « l’originalité » des photos s’est avérée inégale : idéalement, autrement dit « si c’était à refaire », il conviendrait de l’accompagner d’une séance de réflexion autour de la photographie et d’un atelier de travail mobile dans la ville, chacun équipé d’un appareil photo, d’une tablette, de son smartphone …
Enfin, surtout appuie sur le déclencheur de son iPhone.Cet accompagnement aurait sans doute permis de faire comprendre combien l’essentiel se joue dans le regard de celui qui photographie, construit le réel, isole, découpe, montre …
On est plutôt ici dans le compte-rendu de ce qui aurait dû être...Il aurait sans doute aussi permis de combattre la tendance naturelle à la photo carte postale, avec ce que cela implique de cliché : la nature (mer, ciel, soleil…) plutôt que la ville, le plan général plutôt que le plan rapproché, l’infiniment grand plutôt que l’infiniment petit, le grandiose plutôt que le modeste, le lieu commun (dont le modèle est le coucher de soleil, qui se couche partout) plutôt que la singularité du lieu… Un mail adressé pendant les vacances à tous les participants aura permis à certains de réfréner cette tentation et de rectifier le tir.
Ça aussi, c'est compliqué. Résumons : un clic pour une photo, un clic pour un envoi sur Twitter. Le travail poétique est saisissant.Publier
Les élèves sont invités à publier ces images personnelles sur le réseau social Twitter : la consigne est de tweeter au moins une photo en utilisant la balise #imivoix et en précisant le lieu.
Il faut vraiment que je crée un smiley pour ce genre d'élucubrations...Le réseau Twitter s’avère ici un outil idéal. Un outil très pratique : tous les élèves y ont créé un compte et peuvent dès lors aisément voir et récupérer les photos publiées par les uns et les autres. Un outil stimulant : l’arrivage progressif des photos tout au long des vacances a contribué à la dynamique du projet, en produisant surprises, plaisirs, émulation. Un outil adapté à l’esprit même du projet i-poèmes, fondé entre autres sur l’instantané (comme instrument de fulgurance poétique) et le partage (écrire en réseau pour élargir la vue).
Trop fort, la découverte de la situation de communication en Terminale.Un outil susceptible enfin de favoriser une prise de conscience chez l’élève. Les photos que je mets en ligne ont un destinataire que je ne connais pas forcément...
C'est sûr qu'une timeline, c'est une putain d'"aventure humaine"....dès lors, qu’est-ce que je dis de moi à travers les images que je publie ? Je peux aller sur un réseau social non pas forcément pour retrouver mes semblables, mais aussi pour découvrir des gens, des lieux, des aventures humaines qui me sont inconnus...
Grave question....dès lors, comment puis-je utiliser internet pour déplacer mon regard, pour aller vers l’altérité ?
Bref, choisir mais en respectant des contraintes bien scolaires. Au passage, on peut se demander l'intérêt de Twitter s'il existe un forum...Regarder
Au retour des vacances, il est demandé à chaque élève de parcourir l’ensemble des tweets comprenant la balise #imivoix et de choisir une photo susceptible d’inspirer l’écriture, de préférence une image qui a été envoyée par un lycéen de l’autre pays et qui n’a pas été encore sélectionnée par quelqu’un (un forum est mis en place sur l’ENT Moodle du lycée pour faciliter la répartition).
La classe, c'est le lieu parfait pour l'exposition de l'intime.Une séance en salle multimédia est alors consacrée à une nouvelle étape de travail : regarder.Il s’agit pour chacun de s’approprier l’image retenue par la rédaction d’un texte descriptif double : une description objective pour nommer tous les éléments perçus sur la photo et en identifier les caractéristiques iconographiques (couleurs, effets d’ombre ou de lumière, cadrage, jeux sur les lignes, les formes, les plans …) ; une description subjective pour expliquer les effets produits par la photo (sentiments ? sensations ? impressions ? connotations ? rêves ? souvenirs ? réflexions ?...).
Ah... La magie des photos publiées sur Twitter.L’épisode est apparu particulièrement intéressant tant la dynamique du projet semble avoir créé chez chacun comme un désir de voir et par là-même une volonté de développer sa capacité à regarder. Les textes produis se sont avérés bien plus élaborés que prévu, au point que les élèves ont pris l’initiative de publier immédiatement leurs textes sur le blog du projet : on sent dans leurs « descriptions objectives » une vraie volonté d’exhaustivité et de précision, une attention aussi, en train de se construire, au langage de l’image ; on perçoit dans leurs « descriptions subjectives » un étonnant désir d’entrer en dialogue intime avec l’image, de trouver les mots pour dire en quoi et à quoi elle fait écho en soi.
Mais non, voyons.On regrette parfois que la génération des « digital natives » soit celle du zapping, de la concentration flottante, de la lecture buissonnière, superficielle et éphémère. Peut-être.
En utilisant Twitter en classe, on lutte contre tout ça.
Avec Twitter, c'est l'outil idéal effectivement.Ne faudrait-il pas alors que l’école mette en place des dispositifs pédagogiques qui éduquent l’attention, qui enseignent le plaisir de l’image arrêtée, qui apprennent à fixer le regard et l’esprit ? Ne faudrait-il pas alors convenir que, contrairement aux idées reçues, le numérique peut largement y contribuer ?....
Rimbaud a lui-même été inspiré par une photos publiée sur Twitter qu'il a choisie dans une liste en toute spontanéité.Lire
Une séance ultérieure permet de mener un atelier d’écriture, qui s’ouvre par la lecture du poème d’Arthur Rimbaud « Enfance (III) », extrait de son recueil « Illuminations ».
Et l'auto-publication sur le Net, c'est la consécration !Les impressions des élèves sont collectivement rassemblées : le poème, constatent-ils, est construit sur l’anaphore de « il y a » ; cette tournure donne l’impression d’un inventaire de choses vues (lors d’une promenade dans un bois ?), d’une description de la réalité ; or les éléments décrits paraissent irréels, relevant plutôt de l’hallucination (en témoigne l’écriture, fragmentaire et percutante), du rêve (en attestent les contradictions et invraisemblances), du souvenir (comme semblent l’indiquer le titre et certains détails) ; ce jeu sur la présence-absence est relié par les élèves aux connaissances qu’ils ont acquises sur Rimbaud, notamment sa théorie de la voyance poétique dont le poème semble un bel exercice (arriver par les mots à l’inconnu dont on est affamé, saisir l’inaccessible, même fugitivement puisqu’on est finalement, tristement, chassé de ce bois enchanté). Il faut noter que ce commentaire s’improvise de façon collective et rapide : en 10 minutes, avec la participation d’à peu près tous les élèves. Une étude de texte semble chose facile quand il y a une motivation, en l’occurrence ici le lien lire-écrire-publier : je lis avec intérêt parce que cela va me donner à écrire et que ce texte écrit va être diffusé sur le net.
Bref, une écriture d'invention sur le mode catalogue comme on peut en faire dès l'école primaire.Ecrire
On enchaîne avec le travail de rédaction qui doit permettre de transformer les textes descriptifs initiaux en textes poétiques à part entière. La consigne est ainsi formulée : « vous écrirez un poème en prose inspiré de la photographie que vous avez choisie et du poème de Rimbaud. » Le sujet est analysé collectivement. Les réactions, les questions, les réponses données par les uns les autres, permettent de s’accorder sur les attentes suivantes : le poème devra prendre appui sur des détails précis de l’image (d’ailleurs, convient-on, plus il témoignera d’un regard aiguisé sur la photo, meilleur il sera) ; comme chez Rimbaud, le texte sera construit sur une anaphore de « il y a », mais on admet que l’anaphore puisse subir des variations « il y a » / « il y a eu » / « il y aura » (modulations qui conduisent à habiter à la fois le présent, le passé et le futur, à explorer à la fois le réel, la mémoire et l’imaginaire) ;
Tu m'étonnes : avec ses semelles de vent, Rimbaud c'est quand même une pointure....le texte devra présenter une écriture poétique (les caractéristiques du genre, dont certaines ont été vues en cours, sont rappelées, elles vont pouvoir, par la mise en pratique, être mieux assimilées et encore enrichies) ; le poème en prose doit être « inspiré de », mais il ne s’agit pas d’un pastiche à proprement parler (on peut, mais on ne doit pas forcément reprendre certains mots ou certaines structures du poème de Rimbaud ; on peut même, souhaitent certains, s’en éloigner pour affirmer sa singularité). Ce temps de négociation est précieux : beaucoup d’élèves y trouvent une feuille de route utile, formatrice, rassurante ; tous s’approprient d’autant mieux la mission qu’ils ont conscience de participer à une tâche collective particulièrement ambitieuse.
L'unité poétique est génialement éclatée sur la timeline.Publier
Le poème est d’abord publié au fur et à mesure de son écriture sur le réseau Twitter : chaque fragment, chaque « il y a », y est diffusé séparément, avec la balise #ipoème et avec la photo jointe.
Ah... la fulguration est un art qui se travaille.Ce dispositif, par lequel Twitter devient espace d’écriture poétique et vivant atelier scolaire, est apparu particulièrement intéressant pour tous les élèves qui ont eu le temps, la possibilité, le plaisir de l’utiliser ainsi. La contrainte des 140 caractères en fait le lieu idéal pour travailler l’art de la concision et de la fulguration.
140 caractères, c'est surtout pratique pour faire court.
C'est vrai que travailler encore l'orthographe en Terminale littéraire, c'est tout à fait normal.En ce sens, Twitter est un espace particulièrement adapté pour travailler la langue : l’orthographe d’abord (il convient de ne pas être ridicule, surtout quand on est susceptible d’être lu par des élèves étrangers …)...
En 140 caractères, la syntaxe va décoller....le vocabulaire aussi (on prend le temps de choisir le mot juste, le mot qui aura le plus fort pouvoir de suggestion ou de musicalité), la syntaxe surtout...
Son "écran-écrin" ?(le tweet est par nature célébration de la phrase, son écran-écrin, comme une invitation à isoler et ciseler).
Quant à cette définition du tweet (" par nature célébration de la phrase"), elle semble bêtement oublier que l'immense majorité des tweets ne sont pas rédigés sous forme de phrases.
Et la publicité.Twitter se révèle encore un lieu parfait pour la poésie...
C'est totalement faux... La poésie peut être brièveté comem elle peut être longueur. Il est vrai qu'aujourd'hui l'école la restreint à ses formes brèves parce qu'il faut bien s'adapter à des élèves qui ne lisent plus, grâce à nos merveilleux "écrans-écrins"......si la prose est étymologiquement comme on le sait « ce qui va en ligne droite », si elle est par nature linéaire, continue, ouverte, c’est bien que la poésie est un exercice de la langue qui goûte la brièveté...
Il fallait oser !...la discontinuité, la clôture ; il y alors comme une poétique du tweet, comme il en est une de l’alexandrin...
C'est vrai que la démarche et son commentaires sont particulièrement illuminés.... et les élèves ont joliment saisi son invitation à « fixer des vertiges », remarquablement exploité sa capacité d’« illumination ».
"gratification" renvoie aussi à l'expérimentation animale.Twitter offre enfin des interactions professeur-élèves très intéressantes. La fonction « retweeter » permet d’un simple clic à l’enseignant ou aux autres personnes connectées d’exprimer une appréciation positive : elle est ressentie comme une gratification parfois immédiate et toujours très valorisante puisque le tweet est diffusé à de nombreux abonnés.
C'est fou tout ce que Twitter a inventé avec cette simple fonction "répondre"...La fonction « répondre » permet, quant à elle, de rédiger des observations précises pour souligner la qualité particulière d’une phrase ou d’une image, aider l’élève à s’approprier une figure de rhétorique qu’il a utilisée plus ou moins consciemment, envoyer un hyperlien, par exemple vers un autre poème, que l’élève suivra pour élargir sa culture, proposer une correction orthographique ou une amélioration stylistique...
A part l'hyperlien, je ne vois pas lesquelles......des possibilités bien plus diverses que ce qu’on peut être amené à écrire dans la marge d’une copie...
Ce qui n'arrive jamais autrement....et qui donne à l’enseignant lui-même la satisfaction de se savoir lu (les élèves parfois remercient et, le plus souvent, ô miracle, tiennent compte des remarques pour se corriger !).
Mais c'est dramatique : on perd toute la poésie offerte par Twitter !Rassembler
Le poème dans son intégralité est finalement publié par chaque élève sur le blog du projet i-voix...
Une lecture par des élèves qui apprennent la langue, c'est une bonne façon de "valoriser" un texte, effectivement. La recherche de valorisation est permanente, comme on peut le voir, dans cette démarche. Il faut dire que l'enjeu est immense : comment donner de la valeur à du rien ?...les lycéens italiens en enregistrent une lecture à voix haute pour parfaire leur maîtrise du français oral, une anthologie numérique vient rassembler les textes produits pour mieux les exposer, pour les valoriser encore davantage et permettre à chacun de prendre aisément connaissance de la diversité des propositions poétiques.
La précaution s'impose, après le délire ci-dessus.Si on prend le temps de parcourir ce recueil, on sera étonné par la qualité générale des productions. Bien évidemment, il n’y a pas ici de prétention artistique démesurée...
C'est tout de suite moins fulgurant....il s’agit de créations pédagogiques et non d’œuvres littéraires à part entière.
Le "souci de littérarité", voilà qui semble bien loin de l'intention poétique ou de la fulguration rimbaldienne.Cependant on sera sensible au bonheur manifeste de la créativité : chez beaucoup d’élèves, il y a de vraies fulgurances ; chez tous, il y a un réel souci de littérarité.
Elle était froide ?En l’occurrence, le passage du texte descriptif au texte poétique aura conduit chacun à se demander ce qui fait la spécificité d’un usage littéraire de la langue, à s’approprier un peu, à sa façon et de l’intérieur, ce qu’est la littérature. On appréciera aussi la singularité plus ou moins marquée des poèmes : les élèves italiens se sont évidemment inspirés davantage de la structure syntaxique d’« Enfance » pour composer de jolis pastiches, se baigner dans la mer du poème...
Tellement accessible pour des élèves étrangers !...et dans la langue de Molière devenue celle de Rimbaud ;
Voilà, c'est dit.... les lycéens français se sont davantage risqués à l’aventure verbale par des effets de rupture et de clôture, ils ont davantage osé se différencier du modèle, parfois jusque dans la mise en page. On goûtera enfin la façon dont ils se sont emparés tout à la fois de la démarche de Christine Jeanney, de la photo du correspondant et du texte de Rimbaud pour les faire résonner en eux-mêmes et les confronter à leur propre perception du monde : faire ainsi l’expérience de la poésie, c’est inviter l’imaginaire et la mémoire à se frotter au réel, c’est favoriser par la lecture-écriture une prise de conscience de soi et de l’autre, c’est lancer par la publication un processus d’« autorisation », tout à la fois faire accéder l’élève à la dignité d’auteur...
Encore un bel exemple de péda-démagogie.
Tout ça, dans un cours de Terminale....et lui donner le pouvoir de s’emparer du monde par les mots.
Cet aspect de la démarche m'a quelque peu échappé.Perspectives
Le projet i-poèmes, on l’a vu, développe via le numérique en général, via Twitter en particulier, des compétences diverses. Certaines sont propres au français, en particulier celles de lecture, d’écriture, d’analyse de l’image, de langue. D’autres relèvent davantage de l’« éducation aux médias » : notamment prendre conscience du fait qu’il y a un destinataire, connu ou inconnu, à tout ce qu’on publie sur la toile, d’où comprendre la nécessité de faire attention aux photos qu’on y diffuse et aux mots qu’on y utilise.
Voilà qui est génial. Mais le désir de bien faire n'est-il pas consubstantiel de la peur de mal faire ?La démarche éducative ici employée se veut d’ailleurs résolument positive : il s’agit moins d’alerter sur les dangers que de souligner les potentialités, il s’agit de susciter le désir de bien faire plutôt que la peur de mal faire.
Rien que ça !Enfin, le projet interroge nos pratiques dans leur dimension « humaniste », au sens même où l’envisage le programme de littérature en première L : comment, au 21ème siècle comme au 16ème siècle, dans la civilisation de l’écran comme dans celle du livre, contribuer à construire un « espace culturel européen » ?
A noter le politiquement correct, avec cette petite touche finale d'européanisme (en oubliant lse serveurs américains de Twitter). Rimbaud aurait été un fervent pro-européen.
Certainement pas en classe......si internet en général, les réseaux sociaux en particulier, constituent pour les « digital natives » le lieu d’une expérience partagée du monde, comment la littérature peut-elle y trouver sa juste place ?
Ce genre d'activités, visiblement. Hors Twitter, point de salut....si le poème, comme le soutient Serge Martin, doit être envisagé comme « relation » plutôt que comme objet, quelles activités mettre en place à l’école pour qu’en lui l’élève se constitue comme sujet, sujet de sa langue, sujet de sa construction du monde ?
Cette jolie définition peut malheureusement s'appliquer aussi au consumérisme numérique auquel Twitter et bien d'autres aspirent à nous asservir.A travers ce projet, les jeunes « poètes aux semelles de tweets » nous tracent de fort beaux chemins. Ils nous rappellent que la magie commune de la poésie et de la pédagogie, c’est peut-être de faire advenir ce qui n’est pas encore et ne demande qu’à être, de prendre au mot la belle formule d’André Breton : « Il y aura une fois ».
Loys écrit:
Elle était froide ?se baigner dans la mer du poème...
La métaphore est effectivement froide comme une vieille limande. Je pense qu'il faut y voir plutôt un clin d'oeil au Bateau ivre :
Et dès lors je me suis baigné dans le poème
De la mer, infusé d'astres et latescent
Le clin d'oeil est appuyé dans la phrase suivante par une référence explicite à Rimbaud.
Désolé, Loys, je n'ai pas lu tout ton commentaire, sûrement très bon, mais sur un matériau de départ trop long et fastidieux pour le mériter.
Des semelles du poète, la démarche pédago-numériste n'a guère gardé que le vent...archeboc écrit: Le clin d'oeil est appuyé dans la phrase suivante par une référence explicite à Rimbaud.
C'est pourtant d'anthologie... dans son genre.Désolé, Loys, je n'ai pas lu tout ton commentaire, sûrement très bon, mais sur un matériau de départ trop long et fastidieux pour le mériter.
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