Une des raisons pour lesquelles je n'ai pas continué dans l'enseignement, c'est parce que : l'école française, c'est de la merde.
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Ces enseignants révolutionnaires... qui n'enseignent plus
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Sans parler de ceux qui seraient des professeurs révolutionnaires... si seulement ils enseignaient !
Dans "Le Monde" du 04/09/14 : "Pourquoi moi, professeur de lettre-histoire, je démissionne de l'éducation nationale".
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Une seule lettre, vraiment ?« Pourquoi moi, professeur de lettre-histoire, je démissionne de l'éducation nationale »

Mais combien démissionnent au bout d'un an seulement ?J'ai démissionné de l'éducation nationale : je ne m'y sentais pas à ma place. Comme beaucoup de professeurs, l'immobilisme de cette institution et son incapacité à accomplir sa mission me mettaient mal à l'aise.
Quand on exerce sa liberté pédagogique dans sa classe, face à ses élèves, on peut difficilement mettre en cause l'institution.
Bref c'est par force de caractère que ce professeur s'enfuit !Pendant mon année de stage, je me suis souvent senti inutile. Je ne trouvais pas de sens à mon action. Malgré tout, comme je suis sérieux, j'ai beaucoup travaillé. J'ai été titularisé au mois de juin 2014, puis muté dans l'académie de Créteil. J'aurai pu professer une année de plus, avec sérieux. Mais j'ai besoin de croire à ce que je fais, car je suis entier.

Laissant ainsi sans professeur plusieurs classes d'élèves.Par souci de cohérence avec moi-même, j'ai donc démissionné à la rentrée 2014.
C'est vrai que l'école n'a pas changé. D'ailleurs les lycées professionnels, où exerçait ce professeur, ont été créés il y a trente ans : vous vous rendez compte !Ma thèse est que cette institution que l'on se plaît à appeler l'école de la République est totalement anachronique et qu'elle est demeurée, dans l'esprit, ce qu'elle était déjà il y a plus d'un siècle, alors même que le rôle que lui assigne la société a radicalement changé.
Rires...Considérant que pour une large part l'école de la République reste fondée sur les mêmes bases qui étaient les siennes quand il s'agissait, sous la IIIe République, de former des soldats-citoyens prêts à se sacrifier pour la patrie...
C'est vrai que former des citoyens, c'est dépassé à l'ère de la consommation de masse...et rappelant cette évidence que c'est une finalité depuis longtemps dépassée...
Traduction : je n'ai pas su faire mais, du haut de mon expérience d'enseignement d'un an, je vais donner mes conseils qu "Le Monde" va pieusement recueillir.... je veux donner (sans prétendre toujours à l'originalité) quelques aperçus de ce que pourrait être une école dans laquelle je me sentirais à ma place en tant qu'enseignant.
Très pratique à mettre en œuvre avec plus de douze millions d'élèves.L'école dans laquelle je pourrais enseigner, ce ne serait peut-être pas l'école de la République, mais la vraie école des Lumières, c'est-à-dire l'école de l'individu.

Le préceptorat rousseauiste, en somme. Reste à trouve onze millions de précepteurs supplémentaires.Une école qui mettrait au centre de son action la sensibilité de l'élève.

Une école qui aurait pour finalité d'aider cet individu en formation qu'est l'élève à se connaître lui-même, afin qu'il puisse faire des choix dans une société libre et démocratique qui a fait le deuil de ses institutions...

Bien sûr !...et dont le devenir repose désormais presque exclusivement sur les choix individuels.

Rompons avec l'école de la République !Je voudrais une école qui rompe définitivement avec l'école de la IIIe République, avec l'école de Jules Ferry. Rappelons-le, celle-ci avait pour mission de forger un sentiment national à partir d'une prétendue culture commune, largement fantasmée, afin de faire de ses élèves des soldat-citoyens aptes à reconnaître les intérêts supérieurs de la nation, c'est-à-dire à se sacrifier pour elle.

C'est-à-dire que "l'école de la République" n'existait pas dans les pays qui n'étaient pas des républiques...Je me pose sérieusement cette question : la folie sanguinaire qu'a été la première guerre mondiale aurait-elle été possible sans l'école de la République ?

Car finalement l'individu ne peut que rester ce qu'il est.Alors que l'école de la IIIe République niait la sensibilité personnelle des élèves parce que sa finalité était de les couler dans le moule du soldat-citoyen, notre école doit s'affranchir de ce modèle et chercher à révéler l'élève à lui-même...
Quel mépris pour les collègues... Ce monsieur a bien fait de démissionner....dans son originalité et dans ses différences. Il ne doit plus s'agir de déverser fantasmes et croyances dans l'esprit des élèves...
En consacrant une ou deux minutes de cours à chaque élève, c'est gagné !... mais de considérer chacun comme un texte qu'il faut déchiffrer et interpréter.

Un tolérance cultivée par l'individualisme : c'est effectivement une évidence !LE SYSTÈME DE L'ÉCHEC
On se récriera contre cette volonté de rupture. On me parlera des valeurs de la République, la grande fierté de notre école. Celles-ci ne s'imposeraient-elles pas d'elles-mêmes dans une école qui se fixerait pour mission de faire surgir des différences et de confronter des sensibilités ? Des élèves amenés par l'école à découvrir leur sensibilité propre, à se laisser porter vers leurs aspirations, leurs désirs, à construire leur propre vision du monde, seraient tolérants par l'absence même de normes, une tolérance qu'ils dirigeraient autant vers eux-mêmes que vers les autres.
Rires ! Facebook, modèle pour l'école...D'ailleurs, en dehors de l'école les élèves sont déjà habitués à exprimer leur sensibilité, à découvrir et à accepter celle des autres. De ce point de vue, facebook fait aujourd'hui bien mieux que l'école pour faire de la tolérance un réflexe naturel.

Ce professeur n'a visiblement jamais entendu parler du cyberharcèlement...
Ah...Mais c'est un autre débat. L'école, elle, a un rôle fondamental à jouer pour aider ces sensibilités à s'exprimer. Car c'est vrai, l'échec de l'école se lit aussi sur facebook.
Ou le propos délirant, c'est selon.Poursuivons dans l'hérésie.
Ah oui quand même. Non seulement c'est le monde des Bisounours, mais c'est un monde terrifiant... C'est vrai que l'idée de culture commune va à l'encontre de l'idée de tolérance.Cette école-là ne se fixerait pas pour objectif un socle commun de connaissance, mais une mise en commun des connaissances dont l'apport majeur reviendrait évidemment au professeur. Aucune connaissance ne serait imposée. Chaque élève pourrait choisir lui-même les connaissances qu'il veut conserver parce qu'elles s'imposent à lui...
Phrase creuse et péda-démagogique....comme autant d'outils d'interprétation de sa sensibilité personnelle utiles pour en révéler la richesse et le sens.
Cette école prendrait acte de l'évolution suivante : désormais toute connaissance est accessible à tout le monde, tout de suite et tout le temps.
Bien sûr ! "Je Google donc je sais" !
Une conversion toute trouvée pour notre professeur !De ce point de vue, c'est aujourd'hui le professeur documentaliste qui me semble s'approcher le plus de ce que pourrait être le rôle du professeur dans cette nouvelle école.

Quel bel idéal !Il serait formé à être à l'écoute des élèves et à répondre, notamment avec l'outil que constitue la culture savante, à leurs propres questionnements. Evidemment, le temps passé par les élèves dans l'école serait bien moindre qu'aujourd'hui.
Le monde des Bisounours, encore et toujours. Rien de plus facile à appliquer dans une classe, non ?Cette école ne sanctionnerait pas les élèves, elle les laisserait libres d'agir.
Ah carrément...La sanction dans l'école de la République n'est pas autre chose que les prémices de la discipline militaire dont la raison d'être était de rendre possible le sacrifice du soldat-citoyen pour la patrie.
Ben oui, c'est évident.La sanction serait inutile et d'ailleurs inconcevable, car il n'y aurait pas de rupture dans l'apprentissage, tout serait apprentissage.

Mais pourquoi ne pas l'appliquer dans ses classes de Créteil ?La discussion remplacerait la sanction.

On ne compare pas "les élèves", mais leurs aptitudes dans des domaines donnés...Cette école ne noterait pas les élèves, car elle assumerait d'être en présence d'individus tous différents et fondamentalement incomparables.

Une école sans but d'apprentissage, voilà qui fait rêver !Elle refuserait aussi de les juger individuellement car elle s'avouerait incapable de formuler des buts d'apprentissages, ces derniers étant définis par la sensibilité de l'élève et d'ailleurs sans cesse en redéfinition.
Quoi ! Il faudrait accepter des "contraintes" !Elle donnerait au groupe formé par la classe toute l'importance qui doit être la sienne, plutôt qu'à la nation, fantasme collectif agonisant depuis cent ans. Car c'est dans le positionnement de chacun au sein du groupe que le professeur peut mieux apprécier les sensibilités individuelles, accompagner leur expression, notamment avec les outils de la raison, et veiller à leur adaptation aux contraintes du groupe.
Et qu'est-ce qui a empêché ce professeur d'appliquer cette heureuse doctrine pédagogique ?Elle ferait surgir la valeur de la parole du professeur dans le dialogue avec sa classe. Sa maturité et sa formation lui assureraient bien-sûr la domination de l'espace laissé à la parole.
C'est pas un peu militaire, ça ?Sa parole, par la maîtrise qu'il possède du langage, doit évidemment avoir valeur d'exemple.

Si les élèves de ce professeur étaient passifs, il n'a qu'à s'en prendre qu'à lui-même à vrai dire...Surtout, cette école ne tolérerait pas la passivité des élèves, scandale majeur dans l'éducation nationale aujourd'hui. Vraie souffrance du professeur.
Mince ! Recontactez-moi quand elle existera : je reviendrai peut-être.Mais cette école n'existe pas.
Quel courage !Pourtant, l'échec immense que constitue aujourd'hui l'éducation nationale devrait libérer les audaces. Je quitte cette maison, non pas dans un sentiment défaitiste, mais par peur de me laisser gagner par le défaitisme inhérent à l'institution depuis si longtemps.
Bon vent après le coup de pied de l'âne que constitue cette tribune.Et avec le souhait sincère d'une réforme scolaire que je répugne à nommer réforme, car les noms ne désignent que ce que l'usage leur a fait définir, et une réforme scolaire, on sait bien ce que c'est dans le langage de l'éducation nationale…
Loïc Trabuc (Professeur démissionnaire de lettre-histoire)
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Fil dédié : www.laviemoderne.net/forum/vers-la-priva...lutionnaire-le-monde
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Les parents ne se manifestent que si le climat de classe est déplorable et ne s'occupent que des progrès de leurs enfants.
Alors qu'est-ce qui peut bien empêcher cette enseignante de mettre ses idées en pratiques si elles sont si efficaces !
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Ajout du 4/07/17 : bibliobs.nouvelobs.com/actualites/201602...s-intellectuels.html
Le client spécifie le type d'événement qu'il projette et le thème choisi, puis reçoit le devis par mail: 3.000 à 5.000 euros pour Raphaël Enthoven, Charles Pépin ou Vincent Cespedes;
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Si seulement des milliers de Vincent Cespedes étaient restés dans ses rangs !Vincent Cespedes : « L’école dévitalise les enfants de leur envie de connaître, de lire et d’écrire »
Ah... tous ces gens qui veulent révolutionner l'école, mais de l'extérieur.Philosophe, écrivain, conférencier, compositeur… Vincent Cespedes se veut un "penseur engagé dans son époque". Iconoclaste, cet ancien enseignant tacle les profs et rêve d’une révolution de l’enseignement.

Enfin un essai qui ose s'attaquer à la grisaille !Votre dernier ouvrage « Oser la jeunesse » (Éd.Flammarion) débute par un réquisitoire contre l’école. À vous lire, celle-ci « réduit les ambitions culturelle et humaniste » au seul impératif d’assurer l’avenir financier et « joue son rôle à plein dans l’acceptation de la grisaille ». La charge est rude !

Qu'en termes mesurées ces choses-là sont dites.Mais assumée, c’est tout le système éducatif qu’il faut passer par-dessus bord !
Vieilles lunes bourdieusiennes. C'est vrai que la "compétition" pour entrer en CM1 ou en 4e est féroce !Il n’est adapté qu’à la seule vision bourgeoise qui estime que l’école doit être un lieu de compétition.
Ben non... Un minimum de reherche ne nuit pas : www.laviemoderne.net/forum/cursus-et-exa...-secondaire?start=60Or, près de 150.000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans diplôme.
Vive "une école de la passion" ! Et n'y plus qu'à attendre que tous ceux qui y viennent soient passionnés...Ce sont ces jeunes-là qui devraient tous nous interpeller… Nous n’avons pas une école de la passion, mais une école de la pression : pression des notes, du tri, du diplôme.
Ce qui serait bien, ce serait de relativiser ce genre de propos insultant pour l'ensemble des enseignants...Vous écrivez même que l’école « abîme tout ce qui est créatif en l’enfant ». Comment parvient-elle à cet effroyable résultat ?
Bon, M. Cespedes recycle du Ken Robinson ici : "Schools kill creativity".
En Allemagne, le philosophe David Precht fait la même chose : "Notre école est un crime"
C'est vrai que la littérature nous tombe des mains !L’école dévitalise les enfants de leur envie de connaître, de créer, de lire et d’écrire. S’ils ne veulent plus ouvrir un bouquin, c’est parce que nous leur imposons des ouvrages qu’aucun adulte ne lit pour son plaisir.

Bon, soyons concrets : quels "bouquins" M. Cespedes recommande-t-il ?
Sur l'abandon de la lecture ("ils ne veulent plus"), il y aurait bien d'autres explications mais auxquelles visiblement l'auteur de cet ouvrage n'a pas songé.
Quelle idée aussi d'écrire à une autre époque. Et il y a pire : ces auteurs qui ont le malheur d'écrire en grec ou en latin !Leurs professeurs les font travailler – dans le détail – sur des écrits rédigés il y a plusieurs siècles dans une langue totalement désuète…
On peut - très logiquement - en déduire que le problème, c'est Racine : que ne s'est-il pas mis au niveau des élèves du XIXe siècle !Ces gamins, qui peinent à conjuguer les verbes usuels, doivent plancher sur du Racine !

Confrontons-les au même plutôt qu'à l'altérité ! Ce n'est pas les mépriser de ne pas les penser capables d'autre chose.Donnons-leur à étudier des ouvrages de leur époque, de leurs humeurs, de leur joie…
Aucun rapport...Même constat pour l’apprentissage de l’anglais, ceux qui s’en sortent suivent des cours particuliers ou font des séjours en Angleterre.

Car il ne faut apprendre que ce qui est immédiatement utile : l'"école de la passion" en prend un coup...Quant aux mathématiques (soupir) est-ce que Sinus et Cosinus vous ont servi une seule fois dans votre vie ? Vous arrive-t-il d’avoir « besoin » de calculer une fonction « f de x » ?
Comme la peine de mort ?Je ne dis pas qu’il faut abolir cet apprentissage,...
Oui c'est sans doute vrai, comme ça l'était pour les langues anciennes autrefois. Mais la "sélection" ne se fait qu'à l'issue de la scolarité obligatoire......mais arrêter d’en faire une matière de sélection applicable à l’ensemble de la société française.
C'est vrai maintenant on "sait" autrement : sans savoir !Quelles alternatives proposez-vous ?
Cessons de nous réfugier derrière ce qui fut pour nous formateur, car l’époque n’est plus la même.

L'école n'a jamais eu vocation à faire des "érudits". Quant à "l'érudition à soi et pour soi"...Internet est passé par là et nous n’avons plus besoin d’accumuler de l’érudition à soi et pour soi.
Visiblement M. Cespedes a une vision très confuse de la programmation. Pour le reste, pour programmer, des compétences de logique et de mathématiques sont effectivement totalement inutiles.Apprenons aux élèves à programmer un ordinateur...
Je cois que les élèves n'ont pas besoin d'apprendre comment on fait des vidéos....à créer une application pour smartphone, à faire des vidéos, du dessin d’animation.
Bonne priorité pour des élèves qui "peinent à conjuguer les verbes usuels" !
Et décrypter sans culture personne ou sans capacité de raisonnement, c'est très simple.Apprenons-leur à décrypter une information dénichée sur le web…

La programmation est une discipline tellement fun !Déclinons les enseignements en jeux...

Pour cela, la programmation informatique est un bon début !...redonnons une vraie place à l’oralité...
Bon, l'oralité est entrée dans les programmes depuis vingt ans et a fait la preuve de son efficacité.
Quelle passion de ne pas voir son travail reconnu ou dévalué par la faute d'autrui !...faisons travailler les élèves en équipes, limitons les notes individuelles qui ne doivent découler que de ce travail collaboratif…
Enfin à ceux qui sont resté...Il faut une concorde professorale qui expérimente ensemble, qui invente. C’est aux profs à prendre en charge la réforme de l’éducation nationale.
Du copié-collé de Michel Serres , à présent...Vous ne remettez pas seulement en cause le fond de l’enseignement, mais aussi sa forme.
Évidemment. Quel adulte serait capable d’avoir les fesses scotchées sur une chaise pendant 8 heures ?
Les insultes se concrétisent.Alors, imaginez à 17 ans ; il faut se rappeler ce qu’est un corps bouillonnant de vie de cet âge-là. C’est une négation du corps, cette école qui oblige nos enfants à écouter des enseignants qui, pour la moitié d’entre eux n’a rien à faire là !

D'où vient ce chiffre sympathique ?
Merci "NousVousIls" !Vous estimez donc que les professeurs sont davantage complices que victimes de ce que vous dénoncez ?
Ils sont en grande partie complices, oui ! Un prof sur deux est pédagogiquement nul….
A vrai dire, ils l'ont déjà fait, et depuis longtemps. De fait dans l'éducation, les "progressistes" ne sont pas très "rebelles" : la preuve avec la réforme du collège !Je n’ai confiance que dans les rebelles. Je suis pour un sabotage d’un système éducatif qui est incapable de se renouveler lui-même. Les enseignants progressistes doivent s’emparer du pouvoir.

Ces absurdités qu'il faut balayer !Vous trouvez les enseignants trop conformistes ?
Il faut des professeurs « désobéissants », des professeurs qui ne se réfugient pas derrière les règlements intérieurs et les programmes.
Un peu usant à la longue, mais on peut s'habituer grâce à l'esprit de rébellion.Des professeurs qui, par exemple, comprennent que le bavardage est quelque chose de magnifique ;
Bon, de nouveau du recyclage de Petite Poucette.
Ah... C'est curieux mais ce n'est pourtant pas ce que l'on observe dans les classes.... la soif de connaissances passe par le bavardage.

Décidément, c'est un festival de préjugés... A lire sur ce sujet : www.laviemoderne.net/forum/les-nouvelles...nveillance-scolairesPlutôt que de lutter contre ce « problème » pendant la moitié du cours, il faut utiliser cette envie de s’exprimer.
Nous avons la jeunesse la plus dépressive d’Europe.
Euh non... L'obéissance demandée à des enfants n'est qu'un moyen de l'instruction, seule voie possible d'une véritable émancipation adulte.Pourquoi ? Parce que notre société met l’obéissance au premier plan de ses valeurs.
A noter que M. Cespedes prône un autre genre d'obéissance avec la programmation d'applications pour smartphones ou la création de jeux vidéos.
Le "lorsque" réduit un tant soit peu la généreuse portée de cet aphorisme démagogique.Dans une classe, les enfants devraient pouvoir se lever, bouger, contester… car lorsqu’elles sont intelligentes, argumentées, légitimes, toutes les désobéissances sont possibles.

Le libertarisme, si proche du libéralisme... Et si, par hasard, ces règlements et ces consignes visaient à protéger les enfants ?L’école devrait être ce lieu où l’on peut expliquer pourquoi on refuse d’appliquer un règlement, une consigne…

Et face aux lois, n'ayons pas peur des mots !La leçon du XXe siècle c’est qu’il faut se méfier des citoyens qui obéissent trop face à l’injustice.
Bon, les élèves ne sont pas encore des "citoyens"...
Ah, une expérience du secondaire courte et limitée au lycée, là où s'est effectuée l'essentiel de la sélection. On comprend mieux les énormités de cette interview.Vous avez enseigné de 1997 à 2002 à des lycéens notamment de Montargis, Charleville-Mézières, Montataire…
Coup de chance : cette révolution a eu lieu, et décidée par l’État ... pour des raisons économiques, bien sûr.Aviez-vous déjà cette « philosophie révolutionnaire » ?
À l’âge de dix ans, je faisais des réformes du système éducatif ! Un de mes copains avait redoublé. Cela m’avait un peu traumatisé et j’avais donc réfléchi à un système où cela serait impossible.
Décrocheurs, redoublants : M. Cespedes parle d'une école qui n'existe plus...
Curieuse "vocation" qui n'a duré que cinq ans. Mais l’Éducation nationale n'attend que des esprits rebelles et innovants comme M. Cespedes : elle leur remet même la légion d'honneur !Enseigner est pour moi une vocation profonde que j’ai toujours exercée librement.
Quel courage !Je me souviens avoir travaillé pendant trois mois sur la question « naît-on ou devient-on homosexuel ? » – qui n’était évidemment pas au programme– parce qu’un jeune type avait eu des propos homophobes.
Simple : décernons les diplômes à ceux qui ont les plus mauvaises notes !Et pendant ces cinq années, j’ai pu constater que les enfants les plus lumineux, les plus intéressants et les plus matures étaient aussi ceux qui avaient les plus mauvaises notes.

Quels esprits lamentables de contrarier une si belle vocation.Si enseigner était une « vocation profonde », ne plus faire cours vous manque-t-il ?
J’ai quitté l’Éducation nationale en raison de jalousies manifestées par les autres professeurs de mon lycée à la suite du succès de mes livres.
Mais mon temps reste encore principalement occupé par les conférences et Master Class que je donne. Je me sens donc toujours dans la posture d’un enseignant.

Contre "la sélection"... mais pour les "Master class" !

Vive le naufrage de l'école !J’ai aussi créé une société, Matkaline avec laquelle je conçois différentes formations et ateliers de philosophie appliquée, destinés à tous, du salarié aux écoliers en passant par les jeunes déscolarisés.
Personnalisées... et tarifées. L'école publique a ce défaut d'être collective et gratuite.J’y propose des pédagogies qui mettent la passion au centre de l’apprentissage.
Quel sens de la formule, quelle jeunesse pleine de rébellion libérale !Je continue à transmettre. Pour moi, faire de la philosophie c’est être drogué de connaissances, c’est distribuer des shoots de connaissances… Le professeur est un dealer !
A ce sujet : www.matkaline.com/
Notre méthodologie :
Un système innovant appelé le “Système Phénix”, composé par 50 entités de sens combinées aux 9 façons d'œuvrer dans le monde, compose une grille de lecture précise et innovante.
Une heureuse synthèse de conférences philosophiques pour prendre de la hauteur, des ateliers corporels et des experiences émotionnelles pour incarner les idées, des sondages inédits et des débats libérant les enthousiasmes, la créativité et la passion de travailler ensemble.
Notre force :
L’apport philosophique des œuvres de Vincent Cespedes ainsi que la participation de divers penseurs contemporains partageant nos valeurs et nos visions.
Notre équipe, avec un beau mélange : des artistes de divers univers (danse, musique, littérature…), et des professionnels de la santé, des sciences humaines, de la recherche et de l’entreprise.
Un large réseau d’entreprises, d’organisations, d’intellectuels, d’esprits libres partageant la philosophie de Vincent Cespedes ainsi que la même ambition de Matkaline, généreuse et pragmatique.
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A relire en effet cette première version du 26 mars 2007 :- Hum... qui est à l'origine de cet article hagiographique qui fleure l'autopromotion ?--Khardinal (d) 9 avril 2008 à 08:32 (CEST)
- Cet article a manifestement été rédigé (en totalité ou presque) par ledit Vincent Cespedes : les modifications sont presque toutes faites sous IP, et quand on regarde les contributions de ces IP on voit qu'elles se rapportent essentiellement à cet article (avec création de liens internes vers cet article). C'est un cas évident (et particulièrement grossier) d'autopromotion.
- Les deux interventions précédentes ont été supprimées le 16 avril par l'utilisateur utilisant l'IP 81.56.58.27, qui est manifestement Vincent Cespedes (cf. la liste de ses modifications...), et qui a également ôté de "son" article le bandeau sur l'absence de sources. Ceci montre 1° le degré de grossièreté de son entreprise d'auto-promotion sur Wikipédia, et 2° qu'il ne connaît pas les règles de fonctionnement de Wikipédia. Il doit donc être averti que ces pages sont surveillées, et que de telles pratiques unilatérales et arbitraires pourraient conduire à un blocage de son (ou ses) IP.--Saint-Loup (d) 17 avril 2008 à 01:37 (CEST)
fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Sp%C3...0&target=81.56.58.27
Edition du 6/08/16
Sur Twitter, Vincent Cespedes a de nombreux comptes (@PrimateJoke @Dreamtanks @UnboxingPhilo @DeepProfiling @JeuDuPhenix @Matkaline), qui retweetent ses propres tweets. Par ailleurs, ses 25.000 abonnés ne semblent guère authentiques, si l'on en croit TwitterAudit (89% de comptes fakes à ce jour).
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Extraits :
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Son modèle ? Les écoles Sudbury.
Pour M. Farhangi, "C'est quasi criminel de faire perdre son temps à quelqu'un dans une salle de classe". Il veut faire des élèves des "super héros".
L'école dynamique, "libérée des programmes, des emplois du temps et classes d'âge" : www.ecole-dynamique.org/
Ramin believes that we can build a democratic society if we have the courage to transform our schools into democratic communities.He quits teaching to create a democratic community in which children are free to do whatever they want with their lives.
5 years ago, Ramin decided to resign from the Boston Consulting Group to follow his lifelong passion for education. Throughout his experience with teaching Math and Physics in high school, his doubts grow all the way to completely losing faith in the modern schooling system. He quits teaching to create a democratic community in which children are free to do whatever they want with their lives. Dropping out from the rat race, from school, from his own mind... Ramin is traveling beyond limits which only a few daring pioneers are challenging today throughout the world
Une école "démocratique", mais dont les tarifs s'élèvent à 5.000€ par an.
Un reportage sur son école : www.laviemoderne.net/forum/vers-la-priva...che-reporterre#17621
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M. Pennac a enseigné de 25 à 51 ans (de 1969 à 1995) dans des collèges et lycées privés, à Soissons, Nice et Paris (lycée d'Hulst).
Voir aussi : www.lejdd.fr/Culture/Livres/Pennac-Appar...sses-twittent-735180
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[ Cliquer pour agrandir ] [ Cliquer pour masquer ]C'est curieux car, quand on demande aux élèves s'ils sont heureux de vivre ou s'ils se sentent bien à l'école, ils sont plus nombreux à répondre oui en France qu'en Autriche et en Allemagne (source OCDE : PISA 2015 III. 3. 1 p. 71 et PISA 2012 III, 1.2 p. 32). De même, quand on compare le taux de suicide des adolescents (15-19 ans), il est largement supérieur en Autriche (6 pour 100 000) contre 4 pour 100 000 en France ( OMS 2011 ).Et le 1er truc qui me frappe dans l'école française, c'est qu'elle n'est pas prévue pour les élèves. Ce qui est vaguement gênant vu qu'ils en sont les 1ers usagers. Et qu'ils y passent un temps considérable. Jusqu'au bac, la vie des enfants/ados tournent autour de l'école. Pour autant, personne ne semble le prendre en compte. [...] Quand tu discutes avec les profs, tu vois que tout est réfléchi pour que les eleves se sentent bien et s'épanouissent.
Et pourtant, au collège par exemple, il y a quatre élèves de moins par classe en moyenne en Autriche (21 contre 25) (RSE 2016 D2.1 p. 426) et une plus grande homogénéité du niveau scolaire du fait de l'orientation précoce (pas de collège unique) avec cette ségrégation supplémentaire : les hauptschulen sont davantage fréquentées par les populations issues de l'immigration.
On a vu que la "différence énorme" est surtout imaginaire...En France on veut juste qu'ils bouffent des connaissances et on râle quand ça marche pas. Sans jamais se demander *pourquoi ça marche pas*. [...] Je dis pas qu'en All/Aut le système est parfait, que tout fonctionne et que tt le monde est heureux hein. Mais y'a une différence ENORME avc le système français rien que dans la conception de l'utilité de l'école
Comme on le voit l'expérience professionnelle de notre ancien collègue (de 24 ans) est non seulement très courte mais se limite au lycée, dont deux ans en Autriche. La plupart de ses considérations ne peuvent donc pas avoir de portée sur l'ensemble de l'école. Ajoutons que, de son propre aveu, il reconnaît avoir enseigné en Autriche dans "un lycée un peu spécial" sans préciser en quoi ce lycée était "spécial" : son recrutement peut-être ?J'ai été élève dans le privé, puis dans un lycée public un peu alternatif. J'ai passé du temps aussi dans des écoles allemandes. Ensuite j'ai bossé 2 ans dans des lycées autrichiens, puis dans un lycée français. La différence niveau méthode/ambiance est choquante. D'ailleurs quand j'ai eu mon entretien avec le proviseur du lycée (en France) où j'ai bossé, il m'a dit "j'ai vu votre expérience, mais ici on est pas en Autriche hein vous pouvez pas faire comme là bas" Ah bon. [...] J'ai aussi été dans un lycée un peu spécial ou les élèves tutoient les profs et les appellent par leur prénom, bah rien de grave. L'ordre du monde n'a pas été bouleversé.
On peut effectivement le déplorer mais applaudir l'absence de CPE ou de surveillants ne constitue certainement pas un progrès au collège par exemple...En All/Aut, il n'y a pas vraiment de vie scolaire, de CPE, de surveillants. Y'en a pas vraiment besoin. Les profs assurent une partie de la vie scolaire, et sinon y'a genre des élève représentants (genre, des délégués qui servent a qqch). Du coup le rapport avec les profs est complètement différents parce qu'ils connaissent leurs élèves en fait. Comme tout est moins fragmenté qu'en France, y'a moins d'intermédiaires, plus de confiance, plus de liens. Donc genre t'attends pas TROIS MOIS avant qu'on daigne te dire que tel élève est dyslexique et que y'a un PAP
Un jugement tout à fait nuancé, à l'image du premier tweet.Apparemment les enfants français ont un truc spécial qui fait qu'on peut pas les traiter avec respect et considération, j'ai pas compris.
En rappelant que TA parle ici... de lycéens. En France aussi, il suffit de demander...Je me suis retrouvé face à des élèves étonné quand je leur ai dit qu'ils avaient le droit de boire de l'eau en cours (???). [...] J'ai essayé de mettre en place des trucs avec mes élèves français. On a le droit de boire. De se lever pour aller aux toilettes. (ça me semble risible mais c'était oui, c'était pas automatique).
Encore une fois : il s'agit de lycéens et on peut voir des choses analogues dans les lycées français...On parle de responsabilité dans mes mentions et : oui. On exige bcp des élèves fr tout en les infantilisant de ouf. Les élèves all/aut ont une amplitude de liberté bcp plus large, et donc sont vachement + autonomes. Ils font des projet, se font du tutorat entre eux, et souvent l'année de Terminale sert à organiser des gros trucs. En Allemagne c'est souvent un voyage, en Autriche c'est le fameux Maturaball (le prom, quoi). Ils te gèrent ça de A à Z : logistique, budget, spectacle, invitations, etc.
Au collège ?En Autriche/Allemagne, les élèves ont le même groupe de classe environ durant tout le college/lycée. [...] Je précise que j'ai aussi vécu ça en tant qu'élève, de la 5eme a la 3eme et je confirme que ça change bcp de chose [...] Ce qui déjà change bcp de chose : il y a un vrai esprit de groupe, ils sont capables de s'organiser des sorties, voyages, etc.
Pour le reste, au-delà de la pertinence d'une telle permanence des groupes classe, l'homogénéité scolaire se fait au détriment de l'égalité. Notre ancien collègue ne mentionne pas, en effet, le caractère inégalitaire des écoles autrichiennes et allemandes, avec par exemple une orientation éventuelle dans une hauptschule dès l'âge de dix ans.
Si les classes sont éventuellement refondues en France, ce n'est pas dans l'intention de "casser les groupes d'amis". En général, les professeurs veillent à les laisser ensemble autant que possible.En France oulalala faudrait surtout pas que les élèves puissent se fédérer, on va même avoir tendance à "casser" les groupes d'amis. Jveux dire, pk ils devraient passer leurs journées avec des gens qu'ils apprécient ??? C tellement mieux quand on se fait chier.
Ce système suppose que les élèves suivent les mêmes cursus et options : la meilleure façon de créer des filières...En Aut/All, chaque classe a sa propre salle de classe. Qui lui appartient pendant un an. Dans des établissements, j'ai vu des salles de classe avec canapé et bouilloire au fond, pour les moments de pause. Les élèves s'y posent & s'y reposent à l'intercours, ils se font du thé etc. Ils décorent la salle avc leurs propres photos. Alors incroyables, ils se sentent un peu plus les bienvenus !!!
Où on retrouve la chaussette finlandaise , synonyme de bonheur éducatif.Il y a aussi des établissements ou les élèves laissent leurs chaussures à l'entrée dans des casiers et sont en chausson. Ce qui est SUPER quand il fait moche, quand il pleut etc. Et encore une fois : c'est confortable.
En fait, l'école est bienveillante quand il n'y a pas d'école !Un truc particuliers à l'Allemagne : le Hitzefrei. Au dessus d'une certaine température, y'a plus court. Pareil avc le froid. Je me souviens de quand j'étais élèves, qu'on allait en cours, que d'un coup ils déclaraient Hitzefrei car il fait trop chaud (+ de 30°) et du coup bah les profs nous emmenaient manger une glace
En France, les cours sont régulièrement annulés dans les académies dans certaines conditions climatiques. Reste qu'il est vrai que les cours sont très éprouvants en cas de canicule : mais ils le sont autant, si ce n'est plus, pour les professeurs que pour les élèves...
Donc le baccalauréat, par exemple, méprise les élèves ?En général, on ne peut pas mettre plus d'un devoir/table par jour aux élèves, et pas plus de 3 par semaine. Eh ui car là encore un ptit génie s'est dit que ptetre ce serait plus propice de leur laisser le temps de bosser. Plutôt que de les mépriser car ils te disent qu'ils peuvent pas réviser les maths plus l'histoire pour le même jour.
Il est vrai que, pour notre ancien collègue, le bac aussi "c'est de la merde" .
Les professeurs, autant que possible, sont à l'écoute des élèves pour l'organisation des devoirs, pour autant que j'aie pu le constater. Les devoirs sont d'ailleurs généralement programmés un certain temps à l'avance...
En France, les épreuves orales ne sont pas anonymes. Et l'anonymat des copies a pour vocation de traiter les élèves avec équité, en limitant les possibilités de fraude : difficile de "noter à la tête" une copie, de toute façon...D'ailleurs leur bac n'est même pas anonyme, et quand j'ai demandé aux élèves "vous avez pas peur qu'un prof vous note à la tête ? Ils étaient perplexes en mode "bah non pk ils feraient ça ? Ils veulent nous aider à avoir le bac".
Un horaire de lycée...D'ailleurs en Fr personne s'est dit que donner des devoirs c'est mieux quand tu finis a 15h et pas a 18h. [...]
Après l'école sans cours, l'école sans devoirs !J'ai essayé de mettre en place des trucs avec mes élèves français. On a le droit de faire les exercices avec les copains. Les devoirs sont pas obligatoires.
Voilà qui témoigne du respect et de la considération pour les élèves, surtout dans les classes à examen du lycée !On passe du temps sur l'oral. Même si on avance pas sur le programme, même si on stagne, on apprend à parler. D'ailleurs le programme, osef. L'important c'est d'être à l'aise.
Dans les classes des collègues de langue français, les élèves n'auraient donc pas l'habitude de s'exprimer. Prendre la parole, c'est très bien, mais ce n'est pas l'objectif du cours, que notre ancien collègue n'évoque jamais : il est vrai que "le programme, osef".Alors ça marche pas tjrs, y'a des classes avc qui ça prend du temps. Ils ont tellement pas l'habitude de s'exprimer, de donner leur avis, c'est affolant. Avec les secondes on a fait des jeux comme le loup-garou, des trucs a base de coloriage, des "Qui suis-je ?" Bref, on a joué, on a parlé, (j'étais prof de langue, je précise). Parfois on se racontait des trucs en français pdt 10 min. C'était 10 min de cours perdues, 10 sans apprentissage, bah tant pis ils étaient en confiance après. Le moment qui m'a le plus marqué c'est quand une de mes classes de 1ere a dit en CdC que l'avantage de mon cours c'est qu'ils avaient pas peur de prendre la parole en cours, même s'ils étaient nuls.
Encore une caricature grossière. Les conseils de classe sont tout simplement sérieux, attentifs à souligner les points positifs des "accusés".Aussi je sais pas si vous avez déjà assisté à un conseil de classe en France, mais c'est l'ANGOISSE. Le truc c'est un tribunal sauf que l'accusé.e est jamais là (sauf les délégué.es, et c limite pire).
On notera au passage le curieux manque de considération de notre ancien collègue pour les délégués de classe.
Dans mon lycée, quasiment pas non plus. Tout dépend des établissements, difficiles ou non : mais, notamment au collège, il ne semble pas "délirant" que certaines attitudes puissent faire l'objet de sanctions. On voit que notre ancien collègue n'a jamais enseigné dans un collège difficile, où les professeurs sont insultés régulièrement par exemple.Aussi c'est quoi ce delire des heures de colle ???? A quoi ça sert ?? Pédagogiquement ???? Dans le lycée où j'étais élève, ça n'existait pas. En Autriche ça existe pas non plus. Ca sert à : rien.
"un peu rigide", en effet... D'ailleurs ces "passerelles possibles" sont bien l'aveu d'un système inégalitaire. On peut évoquer une certaine hiérarchie dans les représentations après le collège mais reste que le collège est unique jusqu'à quatorze ans en France.Personnellement, je ne pense pas que le collège unique, comme en France, soit mieux ou plus égalitaire que le système de college pas unique. On me parle de "sélection" mais en réalité c bien plus nuancé que ça en All/Aut, déjà psk y'a pas la mm hiérarchie qu'en France. Si en France un bac pro est globalement mal vu, ce n'est pas le cas pour les filieres pro en All/Aut. En Allemagne ils ont bien enregistré que ça pouvait être un peu rigide ce systeme des 3 écoles, du coup ils ont modifié un peu et maintenant il y a des passerelles possible d'une école à l'autre. Au moins ça a le mérite de pas être hypocrite comme le système français
"jamais" : voilà un jugement nuancé.Tout ça pour dire : en France le système ne prend pas en compte les élèves. On leur demande d'être ultra performant sans jamais leur donner un environnement propice à cette performance.
C'est visiblement le cas de notre ancien collègue mais les élèves français, quand on les interroge, sont beaucoup moins sévères que lui (cf PISA). La subjectivité érigée en généralisation aussi abusive que caricaturale.Jpense qu'on le perçoit déjà quand on est élève, mais alors en devenant prof j'ai vu a quel point c'est ubuesque.
Résumons ce portrait en noir de l'école française : une école qui ne serait pas "de la merde", c'est une école sans programme obligatoire, sans sanctions, sans devoirs obligatoires, sans surveillants ou CPE, sans conseil de classe, où les élèves sont néanmoins triés dès l'âge de dix ans, où les élèves peuvent choisir leur classe, décorer leur salle, arriver en retard, boire ou aller aux toilettes quand bon leur semble, tutoyer les professeurs, où les élèves sont autonomes pour organiser des voyages (mais pas pour travailler), où les classes sont équipées de canapés et de théières, où les cours peuvent être annulés...
Dommage que son animosité - notre collège exprime régulièrement sa rancœur personnelle envers les professeurs de sa scolarité, qu'élève il insultait déjà - serve ensuite de défouloir collectif, principalement auprès de collégiens.
Voilà "du coup" qui est conclut très logiquement ce fil : "Teenage Angst" encourage les vocations après avoir commencé par expliquer qu'"une des raisons pour lesquelles [il n'a] pas continué dans l'enseignement, c'est parce que : l'école française, c'est de la merde."Du coup, si vous etes sur le point de devenir prof, ou que c'est votre projet, franchement allez y ! Vous pourrez pas tout changer. Mais vous pourrez faire des ptits trucs pour faire une différence, et ça compte. On va pas se mentir : c'est fatigant, et parfois très frustrant. Mais ça peut valoir le coup.
Sur la défensive, notre ancien collègue prétend que ses accusations ne portent que sur le système, pas sur les enseignants. En ce cas, pourquoi se donne-t-il en exemple ? Et puis on peut relire ses propos, allusifs mais transparents :Tu te rends compte que je suis en train de te dire que le pb c'était le systeme et pas forcément que le personnel ?
[ Cliquer pour agrandir ] [ Cliquer pour masquer ]- "la vie des enfants/ados tournent autour de l'école. Pour autant, personne ne semble le prendre en compte"
- "Quand tu discutes avec les profs, tu vois que tout est réfléchi pour que les eleves se sentent bien et s'épanouissent. En France on veut juste qu'ils bouffent des connaissances et on râle quand ça marche pas. Sans jamais se demander *pourquoi ça marche pas*."
- "Apparemment les enfants français ont un truc spécial qui fait qu'on peut pas les traiter avec respect et considération"
- "En France oulalala faudrait surtout pas que les élèves puissent se fédérer, on va même avoir tendance à "casser" les groupes d'amis"
- "un ptit génie s'est dit que ptetre ce serait plus propice de leur laisser le temps de bosser. Plutôt que de les mépriser car ils te disent qu'ils peuvent pas réviser les maths plus l'histoire pour le même jour."
- "en Fr personne s'est dit que donner des devoirs c'est mieux quand tu finis a 15h et pas a 18h."
etc.
Bon, j'ai eu le tort de contredire "TeenageAngst".
Quand ta petite expérience personnelle te permet un jugement nuancé. ^^ twitter.com/feygelehh/stat…
Sa bienveillance a vite éprouvé certaines limites :
Après ces mots sympathiques, "TeenageAngst" a préféré me bloquer.Ouin y'a un prof vexé qui reprend chacun de mes tweets pour me dire que j'ai tort et que l'école française c'est le Paradis. Gars ça va ? T'as pas l'air serein [...] oh yes tell me more about your große Experience [...] Mais gars t'es payé par le Ministère ou quoi ? Jsais pas trouve toi un hobby lol [...] mais comment tu rages attention l'ulcère est pas loin. [...] c'est marrant psk t'as vraiment une attitude de merdeux pour me faire chier a ce point car tu t'es senti attaqué par un thread. j'imagine meme pas comment t'es avec tes eleves quand tu te sens menacé dans ton ego. Un vrai ptit bully, bravo.[...] Mec t'es prof on s'en branle un peu que t'aimes l'école, car, rappel, elle n'est pas faite pour toi.
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Mon marathon pour devenir perdir [...] Ma motivation est double : elle repose sur l’intérêt que je prends, d’une part, à l’idée de conduire un projet d’ensemble et, d’autre part, à favoriser l’évolution des pratiques pédagogiques et éducatives.
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Bruno Devauchelle dit: Trop souvent ceux qui ont passé cette étape, parfois devenus experts, sont aspirés par l'institution qui les retire de cette proximité (jamais réellement valorisée, RUPN ???, ERUN ????) au profit d'activités professionnelles mieux valorisées (détachement Canopé, DANE etc.…) et plus reconnues. D'ailleurs iels sont présents dans ces journées, dans ces salons car ils sont aussi pris dans ce tourbillon... qui progressivement amène à l'abandon des "ordinaires".
www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/....YaOc0mUP5fg.twitter
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twitter.com/_BarbaraMartin
www.fayard.fr/documents-temoignages/la-m...arbara-9782213721507
Sa méthode – bienveillance, écoute et dialogue – s’envisage comme une révolution de l’éducation, de l’apprentissage et de l’enseignement. Face à la mauvaise image du lycée, au défi de la réforme décriée du baccalauréat, à l’onde de choc causée par l’assassinat de Samuel Paty et à l’épidémie de Covid-19, Barbara Martin innove: elle tente l’arrêt des notes, conteste sa hiérarchie quand elle estime ne pas servir les élèves, et s’affranchit des convenances pour venir en aide aux plus fragiles.
Après Nanterre, Barbara Martin est aujourd’hui cheffe d’établissement du lycée français de Toronto (Canada).
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