"Les rythmes scolaires du lycée contraires au bien-être des élèves ?" (Le Monde)

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09 Déc 2013 21:52 #8766 par Loys
A lire dans "Le Monde" cette nouvelle idée : "Les rythmes scolaires du lycée contraires au bien-être des élèves ?" (9/12/13)

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09 Déc 2013 22:25 - 10 Déc 2013 10:46 #8768 par Loys

Les rythmes scolaires du lycée contraires au bien-être des élèves ?

Après la brillante réforme des rythmes dans le primaire, voilà effectivement qui s'impose. Décidément, la FCPE est une éternelle source d'inspiration pour "Le Monde" (qui ne le dit pas toujours) : www.laviemoderne.net/veille/les-nouvelle...-ligne?start=20#7903

La réforme des rythmes au primaire pourrait-elle s'étendre au lycée ? Même si le ministre de l'éducation, Vincent Peillon, a annoncé que ce dossier ne serait pas d'actualité avant 2015, l'Union nationale lycéenne (UNL), principal syndicat lycéen, a inscrit au cœur d'une campagne, lancée lundi 9 décembre, l'exigence de journées scolaires moins lourdes et plus régulières.

Il n'y a qu'à éteindre davantage les cours sur la semaine. :devil:

Aujourd'hui, la durée hebdomadaire passée en classe varie entre 30 heures et 40 heures.

En série S, la plus lourde, l'horaire est de 26h30 en première et de 30h en terminale (27h en terminale ES et L) . Pour dépasser 30 heures il faut ajouter des enseignements facultatifs (jusqu'à 6h), c'est-à-dire demandés en plus par les élèves. Qui peut bien atteindre 40h ?
Ici confusion volontairement entretenue entre les heures de cours et le temps passé dans l'établissement.

Des semaines très lourdes auxquelles s'ajoutent de nombreux « trous » entre les cours. Selon Ivan Dementhon, président de l'UNL, cet aménagement nuirait à la concentration des élèves.

Si les élèves ne sont pas concentrés, la faute en incombe à l'école qui leur impose tant d'heures d'enseignement. :doc:

Une opinion que partagent Cassia et Nora, 17 ans. En terminale L au lycée Victor-Hugo, dans le Marais, à Paris, elles rêvent d'un emploi du temps à l'italienne, pays où elles ont fait un séjour linguistique. Là-bas, les jeunes quittent généralement l'école avant 16 heures, contre 18 heures en France.

Comment est-il possible d'avoir 27h de cours par semaine et de terminer à 18h ? :scratch:

Ils consacrent leurs après-midi à la danse, la musique, le dessin, ou à la révision du baccalauréat, ce que les deux adolescentes font rarement : « Où trouver le temps ? », s'interroge Nora, grands yeux bleus sur un visage poupon, une cigarette roulée entre les lèvres.

Si les élèves ne préparent pas leur baccalauréat, la faute en incombe à l'école qui leur impose tant d'heures d'enseignement. :doc:

« Notre journée ressemble à un course contre la montre », ajoute son amie Cassia, le regard cerné par une montagne de fard à paupière.

Du moins Cassia prend-elle le temps de se farder et c'est ce qui importe. :mrgreen:

LES ÉLÈVES FRAGILES DÉCROCHENT
Le marathon commence à 6 h 30 du matin. L'une habite Montrouge (Hauts-de-Seine), l'autre Fontainebleau (Seine-et-Marne).

Des cas tout à fait typiques... Et que font-elles dans une académie qui n'est pas leur académie d'origine ? :scratch:

Le challenge ? Arriver à l'heure en classe. « Une minute de retard et c'est foutu. Il faut attendre le prochain cours », s'indigne Nora.

C'est effectivement honteux. On devrait pouvoir entrer en cours à n'importe quelle heure, surtout quand on est une marathonienne comme Nora.

Ceux-ci démarrent généralement à 8 h 15 et se terminent à 17 h 30.

Il faudrait savoir : ce n'est plus à 18h ?
Si on retire deux récréations et une pause déjeuner d'une heure et quart, voilà qui fait 7,5 heures de cours. La semaine est bouclée en trois jours et demi.

Ces 9 heures dans l'établissement épuisent les deux jeunes filles, qui s'estiment pourtant résistantes.
D'autres, plus fragiles, décrochent. C'est le cas d'une de leurs copines. Celle-ci a tourné le dos au système scolaire, mais pas au bac, qu'elle prépare via le Centre national d'enseignement à distance (CNED), comme 50 000 autres lycéens en France. « De toute façon, elle ne suivait plus, elle s'endormait régulièrement en classe », précise Nora. « Même moi, je me suis assoupie en cours hier », ajoute-elle.

C'est effectivement une excellent raison de s'inscrire au CNED. :roll:

Cette fatigue, elle l'éprouve toujours à la veille des vacances. Pas question d'ailleurs pour la jeune fille de raccourcir ces dernières. Même celles de l'été, « les plus reposantes ». « Elles ne sont pas juste là pour nous faire plaisir, mais répondent à un réel besoin.

La réforme des rythmes scolaires a ses limites. :devil:

Le système scolaire nous pousse à bout », estime Nora.
« Quand j’arrive à la maison, je suis lessivée. Je préfère me détendre sur Youtube que de remettre le nez dans mes manuels », ajoute-t-elle.

Si les élèves ne travaillent pas à la maison, la faute en incombe à l'école qui leur impose tant d'heures d'enseignement. :doc:

Cette lassitude, Cassia l'éprouve également. Les deux jeunes filles estiment que leur emploi du temps pourrait être resserré, optimisé. Elles citent en exemple le cours de philo du samedi. « Celui-ci aurait très bien pu être calé le lundi de 8 heures à 10 heures puisque nous n'avons pas cours », explique Cassia.

Donc Cassia n'a pas besoin de se réveiller à 6h30 le lundi, si on comprend bien...
Cherchez la logique : on exige des journées moins lourdes mais en resserrant l'emploi du temps. :santa:

Et puis, le weekend, c'est sacré.

Alors que l'école...

« On ne peut pas sortir le vendredi, puisqu'il faut se lever tôt le lendemain. Ils ne nous reste plus que le samedi, où on cumule les sorties afin de rentabiliser notre temps libre. Du coup, on est crevé le dimanche », regrette Nora.

C'est la faute de l'école si les sorties des élèves le week-end fatiguent les élèves. Il y a des priorités dans la vie. :doc:

5% DES LYCÉENS SÈCHENT LES COURS EN FRANCE
Leur emploi du temps serait également émaillé de trous entre les cours.

Pourquoi ce conditionnel ? Et pour quelle représentativité ? Pas d'enquête journalistique à ce sujet ?
Et si c'est un bête problème d'emploi du temps, pourquoi incriminer les rythmes scolaires ?

Sur les 40 heures passées à l'école, seuls 30 heures se déroulent en classe. « Il y a beaucoup de moments de flottement où on ne sait ni quoi faire, ni où aller », se plaint-elle. Il y avait bien un foyer, « où on pouvait jouer au baby foot et s'allonger sur des canaps », se souvient-Nora.

"on ne sait pas quoi faire" : et pourquoi pas travailler pour éviter d'avoir à le faire le soir ?

Celui-ci n'existe plus. Il a d'abord été remplacé par une salle de classe, avant de réapparaître sous une forme plus sobre. Il ne reste rien, sauf des chaises et quelques tables. « Ça ressemble désormais plus à une salle de permanence qu'à un espace pour se divertir », estime Cassia.

En même temps l'école est moins un endroit prévu pour "se divertir" sur des "canaps" que pour travailler. :santa:

Elle préfère zoner dehors que de s'y rendre. Ou rentrer chez elle, quitte à sécher les cours d'après, comme 5 % des lycéens en 2011/2012.

Si les élèves sèchent les cours, la faute en incombe à l'école qui leur impose tant d'heures d'enseignement. :doc:

A ces heures « vides », s'ajoute la pause déjeuner. Au collège-lycée Victor-Hugo, celle-ci se tient parfois de 11 h 30 à 12 h 30. « C'est un peu tôt. On se force à manger », explique Nora.

Pourtant, ce ne devrait pas être le cas si elle se lève tous les matins à 6h30. :devil:

Tout n'a pas pour autant un goût amer à l'école. Le théâtre, que Cassia a pris en option facultative et Nora, en spécialité (5 heures par semaine), égaye leur semaine.

Ce qu'il faudrait, c'est que les options choisies remplacent les enseignements obligatoires subies, pour une vie meilleure et sans contrainte. Du "bien-être" avant toute chose ! :doc:

Pour rien au monde, elles n'y renonceraient. « Notre école enseigne très bien cette matière. Elle nous amène régulièrement voir des pièces de théâtre, nous incite à les analyser, puis à monter les nôtres.

Et en cas de fatigue excessive il est aussi possible de suivre des cours de théâtre par le CNED. :santa:
En tout cas l'imprégnation médiatique a fonctionné à plein : les rythmes scolaires ont bon dos pour dos pour tout : absence de travail, de motivation, absentéisme etc.
Un tissu de contradictions d'une complaisance rare. :shock:
Dernière édition: 10 Déc 2013 10:46 par Loys.

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10 Déc 2013 17:16 #8777 par archeboc

Loys écrit:

Le marathon commence à 6 h 30 du matin. L'une habite Montrouge (Hauts-de-Seine), l'autre Fontainebleau (Seine-et-Marne).

Des cas tout à fait typiques... Et que font-elles dans une académie qui n'est pas leur académie d'origine ? :scratch:

Cela me rappelle un petit gars de l'est parisien, élève en sixième. Je lui demande :
- Tu es dans quel collège ?
- Je suis à Pistoule de Ramier
- Et c'est bien ?
- Non, trop pourri, Mais l'an prochain, en 5e, je vais à Charlemagne.
- tu déménages ?
- Ben non.
- c'est possible, cela, de changer de collège ? La carte scolaire empêche cela, non ?
- Oh non, ma grand mère connaît très bien X (X est ministre).
Au delà du piston, il est aussi possible que ces demoiselles aient commencé leur scolarité à Paris, puis que poussées par la cherté du logement à Paris, leurs familles soient parties en banlieue, les laissant scolarisés à Paris pour ne pas les séparer de leurs cercles d'amis.

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10 Déc 2013 18:21 - 22 Déc 2013 08:42 #8778 par Loys
Autre possibilité : une entrée en seconde dans ce lycée parisien dans le cadre très spécial de l' EsaBac (avec un recrutement particulier ouvert aux trois académies d'Île-de-France), ce que pourraient bien confirmer les "stages linguistiques en Italie".
Amusant qu'elles n'aient pas le courage de préparer le Bac et se plaignent de leur charge de travail si elles se sont inscrites dans une formation préparant également à l'Esame di stato... :roll:
En tout cas voilà des élèves qui ne sont en rien représentatives de l'ensemble des élèves.
Dernière édition: 22 Déc 2013 08:42 par Loys.

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10 Déc 2013 18:40 - 11 Déc 2013 08:49 #8779 par Loys
Une élève vient de Fontainebleau : sept lycées proposent l'option théâtre en Seine-et-Marne, dont par exemple le lycée George-Sand tout proche au Mée-sur-Seine , dans la banlieue de la ville voisine de Melun. Mais le 3e arrondissement, à Paris, c'est tellement mieux...
On demande un établissement lointain pour échapper à la carte scolaire et on demande à préparer un double cursus. Ensuite, - en bonne logique - on se plaint des rythmes scolaires. :fur
Dernière édition: 11 Déc 2013 08:49 par Loys.

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10 Déc 2013 19:56 #8780 par Loys
Cet article du "Monde" résume à lui seul tellement de choses sur la ligne éditoriale du journal que j'en ferais presque un billet.

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