@JDestenave L'iFRAP comme document dans des examens nationaux, ça fait réfléchir à la vanité de l'#EMI.
L'iFRAP a encore frappé
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Rappel salutaire : l'@iFRAP coûte jusqu'à 1M€ chaque année aux finances publiques. laviemoderne.net/grandes-autops… twitter.com/Figaro_Live/st…
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"La force d'iFRAP du Figaro" (22/09/13).
Cinq ans après exactement, ce billet critiquant la légèreté du "Figaro" mais surtout démontrant la malhonnêteté de l'IFRAP (à propos des personnels de l’Éducation nationale accusés d'être bien trop nombreux en France) est cité dans un billet de "Valeurs actuelles" . Réaction de Laurent Fillion, qui ne donne pas le lien permettant de se faire une idée :

En pratiquant le même genre d'amalgame, faut-il en déduire que Laurent Fillion (Cahiers pédagogiques, UNSA) et ceux qui le retweetent, en plus de lire attentivement "Valeurs actuelles", prennent la défense d'un think-tank ultra-libéral et pensent, comme Agnès Verdier-Molinié, qu'il y a beaucoup trop d'enseignants en France ?

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Quelques observations :
Pourtant Agnès Verdier-Molinié déclare le 28/10/21 (cf infra) : "On nous dit que la France décroche". L'IFRAP parlait même de "chute dramatique" et d'"écroulement" dans ses notes précédentes (voir notre débunkage en 2014 ).Qu'en conclure ? Que la France stagne au niveau scolaire...
Les compétences des élèves n'ont pas stagné mais se sont bien dégradées depuis deux décennies (trois en réalité) mais pour le savoir il faut consulter d'autres indicateurs que PISA, comme les études de la DEPP ou TIMSS.
Curieusement, cette conclusion n'est tirée d'aucun exemple donné dans la note et oublie les pays donnés en modèles éducatifs par l'iFRAP (la Suède, la Grande-Bretagne) qui ont vu leurs résultats baisser significativement dans PISA....et n’a pas eu de « choc PISA » comme certains pays qui se sont relevés.
Catastrophisme assez relatif ("très fortement baissé" = -3%) surtout assez absurde dans sa projection linéaire... quand on observe que 496 a été atteint dès 2012, et même 493 en 2015 pour une remontée à 495 en 2018 !En se plaçant par rapport aux statistiques, entre 2000 et 2018, le niveau scolaire des élèves français de 15 ans à très fortement baissé en mathématiques, la France passant d’un score de 517 à 495 [...] Le niveau de notre pays baisse considérablement sur le long terme dans cette matière importante. Si on ne le relève pas, il aura diminué de 40% d’ici 2050 par rapport à celui de 2000.
Ces statistiques montrent surtout à quel point les faibles variations de performance dans PISA sont peu significatives, ce que nous avons montré depuis des années.
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Où l'on découvre que 24/82, c'est "en bas du classement Pisa". Rappelons que les États-Unis ont le même classement...
Pour la dernière phrase ("ce n'est pas une question de moyens") : en part du PIB, les dépenses de la France sont certes supérieures (3,7% contre 3,2% en Europe et 3% en Allemagne ( RSE 2021 C2.1 p. 255 ) mais ces dépenses brutes ne tiennent pas compte de la démographie (et des différences de PIB bien sûr !). En part des dépenses publiques, les dépenses d'éducation en France sont inférieures de 10% à la moyenne européenne et de 20% à la moyenne de l'OCDE en 2018 ( RSE 2021 C4.1 ). La France est - après l'Irlande - le pays de l'UE28 qui compte la plus importante part de 0-17 ans dans sa population : 22% contre 18% dans l'UE28 et de 16% en Allemagne) ; c'est également le pays qui scolarise le plus les élèves de pré-primaire (100% contre 93% dans l'UE28 en 2017, DEPP "L'Europe et l'éducation en chiffres 2020" 2.1.1 p. 23 & 2.4.3 p. 29)...
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Fascinant comme cette "analyse" est totalement inepte.
Mais aucune mention de la mastérisation en 2009, qui décourage les candidatures...Le problème n’est pas nouveau. En 2009, 72% des inscrits aux Capes externe se sont présentés au concours contre 57% en 2021. Pour le concours externe des professeurs des écoles (CPRE), ce taux est passé de 57% à 31% de 2009 à 2021.
Comme c'est étonnant : l'approbation d'un institut ultra-libéral à l'action d'Emmanuel Macron.Les bonnes pistes de l’expérimentation de Marseille
Dans son programme 2022, Emmanuel Macron se déclare en faveur de « plus de liberté pour les établissements dans leur organisation interne, pour le recrutement d’une partie de l’équipe pédagogique ». Une idée déjà développée par le Président puisque depuis mars, 59 écoles marseillaises ont lancé l’expérimentation : les directeurs y ont obtenu des pouvoirs supplémentaires pour lancer et financer des projets (via la validation de devis), coordonner les équipes et composer leur équipe pédagogique.
Au reste, c'est mêler confusément deux questions sans rapport : le recrutement local et le recrutement de contractuels.
Une curieuse idée que celle de "besoins" locaux spécifiques (lequels exactement ?) ou de "profils spécifiques" (lesquels exactement ?) : cette idée n'est jamais développée précisément, et pour cause. Ce n'est qu'un prétexte pour justifier l'abandon des affectations nationales et académiques.L’expérimentation de Marseille propose aussi une alternative au recrutement et autorise les écoles à chercher des profils spécifiques via une commission composée d’un directeur d’école et de deux inspecteurs de l’Education nationale. Les candidats passent donc des entretiens pour s’assurer qu’ils correspondent aux besoins :
On voit mal en quoi ce système d'affectation est problématique s'il parvient à affecter des professeurs partout sur le territoire national. C'est encore une fois mêler confusément deux questions sans rapport, la pénurie dans le recrutement et la répartition des enseignants.une grande nouveauté dans l’enseignement public où les enseignants titulaires sont, normalement, dispatchés dans les établissements scolaires par le rectorat et en fonction d’un système de points extrêmement rigide : 20 points par année d’ancienneté, 45 points si c’est dans un établissement prioritaire, 100 points par enfant, 150 points pour un pacs ou un mariage (d’où le multiplication des pacs blancs dans le milieu enseignant), etc.
Prétexter que ce système "ne satisfait personne" est parfaitement hypocrite quand il s'agit d'expliquer que l'affectation ne devrait pas se faire en fonction des vœux des personnels, mais des "besoins"...Un système qui ne favorise pas la mobilité et ne satisfait personne : en 2020-2021, dans le premier degré public, 77% des demandes de mutations ont été refusées, dans le second degré public, 56%. Malgré cela, à Marseille, l’intersyndicale CGT, FO, SNUipp-FSU et SUD, a conseillé aux enseignants d’ignorer l’enquête du rectorat sur leur intérêt pour ce nouveau mode de recrutement. Pour ces détracteurs, le risque est que plus personne ne veuille enseigner dans les établissements prioritaires et les quartiers difficiles. Aujourd’hui, ces établissements comptent sur la répartition faite par les rectorats et qui repose uniquement sur la contrainte. Ainsi, il est attendu que les jeunes enseignants qui disposent le moins de points (mais sont aussi les moins formés) remplissent ces postes.
Au demeurant, le recrutement local de contractuels (22% des enseignants en 2021) est l'un des éléments qui contribue le plus à la perte de mobilité (nationale et académique) des enseignants...
Il faut rappeler que la gestion dite "déconcentrée" adoptée en 1998 a porté un grave coup à la "mobilité" des enseignants du second degré : depuis cette date, ils mutent dans une académie sans savoir dans quel département et à quel poste ils accéderont.Devant une telle logique, comment s’étonner de la crise de recrutement qui frappe l’Education nationale : si, pour la rentrée 2022-2023, le ministère parle d’un phénomène conjoncturel (lié à l’obligation de valider un master 2 pour les concours externes, et non plus un master 1), la réalité est que, depuis 2000, le nombre de candidats qui se présentent au Capes du second degré est passé de 40 000 à 15 500.
Le lien logique entre système d'affectation non satisfaisant et crise de recrutement est de toute façon absurde : ce système a toujours existé. Les causes sont donc à chercher ailleurs.
Quelle belle volonté d'égalité entre les enseignants !Ainsi, sous couvert d’unicité du corps enseignant, le statut camoufle donc de véritables inégalités de traitement. Prenons l’effectif d’enseignants d’un lycée public, en moyenne, on y trouvera :
79 % restant, des enseignants certifiés avec un service statutaire de 18 heures par semaine, touchant un salaire annuel moyen d’environ 30 100 €. Pour cette rémunération, un enseignant homme certifié effectuera, en moyenne, 19,3 heures d’enseignement par semaine.
12 % d’agrégés avec un service statutaire de 15 heures par semaine, pour un salaire annuel moyen d’environ 42 000 €. Pour cette rémunération, un enseignant homme agrégé, effectuera, en moyenne, 16,3 heures d’enseignement par semaine.
9 % d’enseignants non titulaires (des contractuels) pour un salaire annuel moyen d’environ 19 000 €. Pour cette rémunération, un enseignant homme contractuel effectuera, en moyenne, 17,4 heures d’enseignement par semaine.
L’État a donc créé des statuts différents pour mieux gérer ses besoins dans une perspective économique (création du corps des certifiés en 1950 par exemple avec la massification du secondaire) et le système est ensuite accusé d'inégalités...
Évidemment, il n'est fait aucune mention de ce que la titularisation ou l'obtention de l'agrégation constituent les seules promotions possibles dans le métier d'enseignant. De telles promotions sont présentées comme absurdes, le concours n'ayant aucune valeur aux yeux de l'iFRAP s'agissant des "compétences" des professeurs :
Cela veut dire que sur le même niveau scolaire, sur la même matière et avec la même ancienneté, on peut trouver 3 enseignants dépendants de 3 grilles salariales différentes, pour des rémunérations variant du simple au double et un temps d’enseignement variant de plus de 100 heures annuelles et cela, sans que leur capacité à gérer une classe, leur pédagogie, leur implication dans la vie de l’établissement ou leurs compétences ne soient prises en compte : l’unique différence étant la validation d’un concours.
Choix du ministère qui place ses besoins académiques avant les vœux des enseignants : la logique de l'iFRAP, donc.Que le système éducatif souffre actuellement de la gestion d’un stock de titulaires non flexible (il est très difficile pour un enseignant du public de changer d’établissement, encore plus d’académie...
On ne sait toujours pas ce que cette expression ("convenir pour l'établissement") signifie. Mais on voit bien ce qu'elle pourrait signifier : l'assujettissement à l'autorité la plus arbitraire....et il est impossible pour un directeur de se séparer d’un d’enseignant qui ne conviendrait pour l’établissement).
L'iFRAP est en retard dans l'analyse : la situation de tension est telle que les contractuels sont désormais en position de refuser ce que les titulaires ne peuvent pas refuser...Le système a donc opéré une transition avec un recours de plus en plus massif aux contractuels dont les contrats se rapprochent d’un CDD et pour lesquels, il n’existe pas de service obligatoire : ainsi, si c’est le titulaire qui décide s’il veut travailler à temps plein (18h) ou à mi-temps (9h) alors le contractuel peut être embauché par plusieurs établissements pour assurer 3h, 8h, 18h ou 20h de cours.
Quel rapport avec l'analyse qui précède ? En quoi le statut de fonctionnaire est-il problématique ? Rien ne l'a montré ici...Il n'existe donc que deux options : l'emploi à vie ou l'emploi de courte durée alors que ce qu'il faudrait développer, c'est un CDI du secteur public.
Finalement, les inégalités entre enseignants ne sont plus un problème...Cela existe déjà ailleurs. En Suède, les enseignants sont recrutés par les directeurs d’établissements, intègrent bien le service public mais sous un contrat de privé équivalent au CDI, et négocient leur salaire en fonction des besoins du marché et des finances de l’établissement.

Le CDI c'est la possibilité de rompre le contrat : sans doute une façon de "satisfaire" les enseignants !En Allemagne, de plus en plus d’enseignants sont employés, conjointement, par les communes et les établissements scolaires, sans avoir le statut de fonctionnaire. En Angleterre, la majorité des enseignants sont recrutés, sur CDI, par les conseils d’administrations des établissements scolaires où ils postulent mais ils disposent d’un statut comparable aux agents des collectivités et sont, légalement, employés par l’une des 152 autorités éducatives locales.
Méconnaissance de la question scolaire, problèmes de logique élémentaire et hypocrisie cynique... de l'idéologie, en somme. Faut-il s'en étonner de la part de l'iFRAP ?
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