Vos impôts servent aussi à financer l'@iFRAP et ses "recherches scientifiques". laviemoderne.net/grandes-autops…
L'iFRAP a encore frappé
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Mais pas les syndicats dits réformistes comme le SE-Unsa.Comme l’an passé le calendrier scolaire prévoit une prérentrée des enseignants fin août et une rentrée des élèves dans les premiers jours de septembre. Comme l’an dernier, cette « rentrée anticipée » déclenche l’ire des organisations syndicales les plus conservatrices, constituées en véritable front du refus notamment le SNALC et le SNES-FSU.

Depuis... toujours, en fait. Roger Chudeau ne s'interroge évidemment pas sur les raisons de cette tradition.De quoi s’agit-il ?
Il est traditionnel que les personnels enseignants rejoignent leur établissement quelques jours avant le rentrée des élèves. Ce temps entre adultes est consacré à l’accueil des nouveaux professeurs, à des réunions générales présentant les résultats de l’an passé et les projets et objectifs de l’année à venir, à des réunions techniques comme les « conseils d’enseignement », à d’ultimes révisions des emplois du temps des professeurs. Or, les organisations syndicales déclarent urbi et orbi que le mois d’août ne saurait être amputé, que les congés des enseignants constituent une sorte de sanctuaire intouchable et brandissent donc la menace de grèves dès la rentrée.
Cette belle indignation est totalement dépourvue de fondements statutaires puisque les services des enseignants sont (dans le second degré) établis sur la base d’un service hebdomadaire devant élèves (18h pour les professeurs certifiés, par exemple). Le nombre de semaines d’enseignement est quant à lui arrêté par décret. Formellement, les corps enseignants appartiennent à la fonction publique d’État et leur régime de congé est donc théoriquement celui des autres fonctionnaires : 45 jours par an… sauf que les congés des enseignants dérogent à cette règle, il en résulte donc un alignement traditionnel avec les vacances scolaires des élèves.
Car pendant la semaine comme pendant les vacances les enseignants ne travaillent pas en dehors de leurs obligations de service.Du reste, nombre de personnels du ministère de l’éducation nationale ne bénéficient pas de ce privilège : les personnels administratifs des rectorats et des inspections académiques, ceux des établissements, relèvent du régime général de la fonction publique. Les personnels de direction et les cadres pédagogiques et administratifs retrouvent leurs bureaux qu’ils ont quittés fin juillet, à la mi-août. Les personnels non enseignants sont – à l’exception de l’encadrement – nettement moins bien rémunérés que les professeurs.

C'est vrai qu'il est judicieux de comparer des enseignants avec des personnels non-enseignants, plutôt qu'à des enseignants dans d'autres pays.Toute rhétorique excipant des faibles rémunérations du corps enseignant pour justifier de congés de l’ordre de 16 semaines par an, est donc largement spécieuse.

De deux choses l'une : payer encore moins les enseignants ou bien les faire travailler davantage.
On est heureux de l'apprendre.Cela fait longtemps que les autorités de l’Éducation nationale s’interrogent sur ce qui pourrait être entrepris d’utile avec les enseignants durant ces « congés » estivaux :
On se demande bien pourquoi.il existe déjà des opérations comme « l’école ouverte » qui reçoit des élèves sur la base du volontariat durant les vacances pour des sessions de remise à niveau, mais on y trouve encore peu d’enseignants…

Riante perspective.Des rapports d’inspection générale ont évoqué la possibilité de masser des actions de formation continue durant les dernières semaines d’août, sans écho bien entendu. Mais rien ne dit que des projets de cette nature ne seront pas repris après l’alternance politique, surtout si les services des enseignants devaient être un jour globalisés et annualisés…
Mais revenons à notre polémique de février 2015 : quel est l’enjeu réel de ce bras de fer aux airs de déjà vu ? Pour le dire simplement, l’enjeu consiste à montrer qui exerce le pouvoir réel au sein du ministère de l’Éducation nationale.



La "reconquête" est criante en effet, comme on le voit avec l'enthousiasme syndical qui accompagne toutes les réformes : évaluation, redoublement, rythmes scolaires, statut des enseignants etc.Depuis 2012, les organisations syndicales ont reconquis le terrain perdu pendant les dix années de pouvoir de la droite.
Sans parler du gel du point d'indice, marque forte de cette "reconquête".

Aujourd’hui, à tous les échelons du système éducatif, rien ne se décide sans l’aval des syndicats : pédagogie, programmes, horaires, cursus, rémunérations, indemnités, recrutement, format des concours. Le système est totalement noyauté avec la collaboration empressée des ministres successifs. Les syndicats font la pluie et le beau temps dans toutes les commissions - pourtant simplement consultatives - qui régulent la vie administrative du ministère, des académies, des établissements. Malheur au cadre dirigeant ou au chef d’établissement ou au responsable administratif qui essaierait de faire prévaloir l’intérêt général sur les lignes syndicales ! Son « cas » est « remonté au national » et rapidement réglé par le cabinet du ministre en lien avec les directeurs d’administration centrale.

Roger Chudeau ne semble pas savoir que seuls les syndicats "réformistes" autoproclamés (Sgen-CFDT et SE-Unsa), minoritaires, soutiennent activement la politique gouvernementale. Les autres sont bien impuissants...
Curieux avec un statut si privilégié, non ?Avec 60.000 créations d’emploi de professeurs sur le quinquennat, le ministère de l’Éducation nationale doit absolument demeurer dépourvu de tensions et apparaître comme la « priorité » du Président et du gouvernement. Qu’il soit impossible de trouver 60.000 bons professeurs dans les flux d’étudiants qui quittent l’université – au point que les notes des derniers admis aux concours avoisinent les 6 ou 7/20 –...

La proposition de Roger Chudeau de supprimer les congés d'été va d'ailleurs faire affluer encore plus de candidats.

Car la Cour des comptes sait ce qu'est la bonne pédagogie moderne....que la Cour de comptes ait dans son dernier rapport démontré qu’il était inutile, voire contreproductif, d’embaucher des professeurs tant que les conditions de l’enseignement n’auront pas été modernisées...

Voir notre gros dossier : "Le fabuleux rapport de la Cour des comptes".
Visiblement M. Chudeau ne connaît pas les taux d'encadrement en Finlande....que l’effet de ces recrutements soit nul sur les résultats des élèves et les performances du système éducatif, peu importe au Gouvernement !
Ne pas toucher à ce dernier symbole est surtout le moyen d'éviter aux syndicats la goutte de trop...Ce qui importe c’est de donner l’impression que l’éducation est une priorité. La paix sociale absolue est le prix à payer pour ce tour de passe-passe politique.
Les concours de l'enseignement recrutent !Alors que va-t-il se passer concernant la rentrée 2015 ? Sur la forme, comme son prédécesseur, la ministre va probablement réunir les « instances de concertation », en rencontrant les syndicats… pour ensuite (parions-le) revenir sur le calendrier et repousser la rentrée à septembre. Sur le fond, il restera à se demander si les dirigeants syndicaux ont seulement mesuré l’effet que produit leur attitude dans un corps social rongé par le chômage...

Renoncer à un acquis social, c'est donc tout ça ?... et sur des élèves que les enseignants doivent amener à partager les valeurs d‘altruisme, d’engagement social et civique, de sens de l’effort et de respect du travail…
Quelle belle leçon de morale ! Dans la perspective d'un think tank libéral (assez peu connu pour son "altruisme" ou son "engagement social" par ailleurs), il faut effectivement donner aux futurs employés l'exemple de la soumission à la rentabilité : c'est pour la bonne cause !
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Et le lien vers une analyse très intéressante du caractère "scientifique" de l'iFRAP par Franck Ramus qui m'avait échappé : franck-ramus.blogspot.ca/2011/11/lifrap-...de-la-recherche.html
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La Suède est passée loin derrière la France et le Royaume-Uni fait à peine mieux que la France aujourd'hui. Mais surtout, en douze ans, ces deux pays ont connu les deux plus fortes chutes de résultat dans PISA (-6% et -5%). Des modèles à suivre, donc !Le Point: Quel est, selon vous, le problème numéro un des professeurs ?
Agnès Verdier-Molinié : Le problème numéro un de l'Education nationale est son manque de flexibilité. Toutes les décisions sont prises au niveau central, et c'est ce qui fait que notre système d'enseignement est irréformable. L'avenir est dans un système éducatif géré comme au Royaume-Uni, en Allemagne ou en Suède (qui sont tous devant nous dans les classements) au niveau local.
Comprendre : la réforme est beaucoup trop timide.Si l'on veut réformer notre politique publique d'éducation, il faudra aller plus loin que les bla-bla actuels et décentraliser entièrement la gestion au niveau des régions et des communes.
Ben non : ce sont précisément des exceptions. Agnès Verdier-Molinié ne connaît visiblement pas le système d'affectation en 2nde...Partons des données de terrain les élèves d'Henri-IV ou de Louis-le-Grand comme de la plupart des grands lycées de France...
Évidemment puisqu'il s'agit d'établissements de fin de carrière... Les dépenses incluant les salaires des professeurs n'ont aucun sens....sont choisis sur dossier et la dépense consacrée par élève et par an est bien plus importante dans ces établissements que dans les établissements moins prestigieux.
Quel rapport, surtout ?La suppression de l'option latin n'y changera strictement rien.

Parce que ça n'a aucun sens et que c'est surtout offrir l'occasion de dire n'importe quoi...Pourquoi ne peut-on pas avoir accès en France aux chiffres consolidés des dépenses par établissement ? Pourquoi le rapport de la Cour des comptes sur les inégalités de financement de l'éducation sur l'ensemble de notre territoire n'a-t.il jamais été publié ? Nous avons cherché à la Fondation Ifrap à obtenir les statistiques de masse salariale par établissement et la direction des statistiques du ministère nous a répondu qu'elle «ne dispose pas de ces informations». Fermer le ban.
Le détail ? La source ?Nous avons ces chiffres pour une académie, et c'est édifiant. Pour le collège, le montant dépensé par élève et par an varie entre 4139 euros et 9 692 euros et pour les lycées entre 5 402 et 12 753 euros.
Ces chiffres n'ont rien d'étonnant s'ils incluent la masse salariale : le salaire d'un professeur double entre le début et la fin de sa carrière...
On se demande bien comment accorder le pouvoir de recrutement aux chefs d'établissement, comme préconisé ici, pourrait mettre un terme à ces inégalités. Elles seront largement aggravées, au contraire.
Les "meilleurs professeurs" ?Le sujet des classes bilangues et des options est un rideau de fumée. Les inégalités viennent d'abord du fait que les meilleurs professeurs ne souhaitent pas aller enseigner en ZEP et que les syndicats de l'Education nationale sont les garants du statu quo. Personne n'a envie d'ouvrir la boite de Pandore...

Les autres en revanche s'en moquent !

Il y a des solutions possibles à l'instabilité des équipes en éducation prioritaire : mais personne, à commencer par l'iFRAP, n'en propose car elles risqueraient d'être coûteuses.
Ils "interviennent"... en vérifiant les barèmes.L'EducatIon nationale ne manque-t-elle pas surtout de super-DRH ?
Aujourd'hui, les vrais « DRH» de l'Education sont les syndicats. Ce sont eux qui interviennent pour les mutations,notamment...
Le nombre de points inclut la notation par un IPR et par le chef d'établissement... Le mérite permet un avancement plus rapide (gagner une douzaine d'années sur une carrière)....cela fonctionne non au mérite, mais au nombre de points si vous êtes pacsé ou marié, etc.
Quant au fait d'être marié ou pacsé, ça n'apporte des points... que pour rapprochement de conjoints, notamment quand il y a des enfants, ce qui fait une petite différence. Mais c'est sans doute honteux, dans un monde de la "flexibilité", de permettre aux familles de vivre dans une même académie...
Beaucoup de désinformation, en somme.
Rien à voir avec le fait que ces établissement ont aussi "plus de latitude" (sic) dans le choix des élèves.Les DRH devraient en réalité être les chefs d'établissement. La Cour des comptes a publié un rapport montrant que l'Education nationale devrait s'inspirer de la gestion RH des établissements de l'enseignement privé sous contrat qui ont un peu plus de latitude dans le choix des professeurs, par exemple, et donc des équipes plus stables et moins absentéistes.

La scolarité en France n'est pas un "service". Agnès Verdier-Molinié raisonne dans les mêmes termes que le président de la FCPE.Car il faut, pour que la qualité de l'enseignement en France soit tirée vers le haut, pouvoir identifier qui sont les responsables de cette politique publique. Aujourd'hui, trop d'acteurs doublonnent ou « triplonnent» sans avoir vraiment vis-à-vis des parents et des élèves la responsabilité de la qualité du service.
Voilà le vrai but de la critique de la réforme : elle n'encourage pas assez l'enseignement privé hors contrat. En bonne libérale, AVM souhaiterait que l'Etat le subventionne.Il reste beaucoup de tabous. C'est avec plus de concurrence et d'enseignements alternatifs que l'on peut révéler les talents.

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Ce n'est peut-être pas évident pour tout le monde, alors expliquons : un enseignant qui va en ZAP pour 1700 € par mois, en début de carrière, avec un CAPES de français : croyez-vous qu'il y va pour 1700 € par mois ? Bien-sûr que non ! A ce prix-là, on ne va pas trouver beaucoup d'enseignants de qualité pour aller en ZEP. En réalité, en échange de son travail en ZEP, l'enseignant reçoit :Évidemment puisqu'il s'agit d'établissements de fin de carrière... Les dépenses incluant les salaires des professeurs n'ont aucun sens....sont choisis sur dossier et la dépense consacrée par élève et par an est bien plus importante dans ces établissements que dans les établissements moins prestigieux.
- ce petit salaire de début de carrière
- des points de mutation qui lui permettront d'aller ailleurs
- un statut de fonctionnaire qui lui promet un meilleur salaire plus tard.
Symétriquement, l'enseignant qui se trouve à 45 ans dans un bon lycée de centre ville touche aujourd'hui un salaire plus élevé, qui ne rétribue pas seulement le travail fourni aujourd'hui, mais aussi le travail fait il y a dix ans lorsqu'il était en ZEP. C'est ce qu'on appelle un salaire différé.
On remarquera d'abord que d'un point de vu financier, c'est comme un emprunt indolore pour l'Etat. Donc plutôt une bonne affaire.
On note aussi que s'il fallait payer les enseignants au prix du marché, cela coûterait beaucoup plus cher de faire venir un bon enseignant en ZEP que de le faire venir dans un bon collège : en comparant les salaires fixés librement par le marché, on verrait exactement combien coûte la politique d'égalité. Dans la pratique, on ne se donnerait pas cette peine, on se contenterait de mettre des faux profs en ZEP.
On aboutirait au résultat prévu par Loys :
On se demande bien comment accorder le pouvoir de recrutement aux chefs d'établissement, comme préconisé ici, pourrait mettre un terme à ces inégalités. Elles seront largement aggravées, au contraire.
Argument de mauvaise foi, Loys : la solution de l'iFrap, c'est le chèque éducation. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, mais tout plutôt que le statut quo actuel.Voilà le vrai but de la critique de la réforme : elle n'encourage pas assez l'enseignement privé hors contrat. En bonne libérale, AVM souhaiterait que l'Etat le subventionne.Il reste beaucoup de tabous. C'est avec plus de concurrence et d'enseignements alternatifs que l'on peut révéler les talents.
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- Loys
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Source : L'homme nouveau, 20 juin 2015, p.11 sqq.Anne Coffinier dit: Dans La Polis parallèle de 1978, le Tchèque Václav Benda invite à une forme de dissidence qui ne consiste ni en une opposition radicale ni en un réformisme à l’égard des institutions publiques, mais en l’érection d’une polis parallèle dans les champs philosophique, scientifique, culturel, économique et éducatif, libre de l’oppression des décisions publiques et régie par ses valeurs propres. Il ne s’agit pas de construire un paradis sur terre dans une perspective communautariste mais bien de fonder des institutions à visée universaliste qui sauront suppléer les carences des institutions étatiques puis, progressivement, prendre le pas sur elles. Ces institutions parallèles procèdent du refus de vivre plus longtemps dans le mensonge. En raison de la puissance inhérente de la vérité, visage de Dieu, nul doute que cette polis parallèle, « manifestation la plus articulée de la vie dans la vérité » (Václav Havel), prévaudra de plus en plus sur la cité fondée sur le mensonge, cette « dissociété » qui porte en elle-même sa propre condamnation.
En matière éducative, cessons de nous évertuer à réformer l’Éducation nationale pour dénoncer publiquement ses méfaits et montrer en quoi ils sont non pas accidentels mais consubstantiels à sa nature. Ainsi, l’école publique, volontairement détachée de tout fondement religieux comme de la loi naturelle, se condamne à un relativisme qui sape fatalement sa propre autorité. Comme le dit Benda, « le fait de crier “le roi est nu” peut avoir des conséquences totalement imprévues et incontrôlables, transformer de fond en comble le statu quo. »
Le 3/6/15 : "Collège unique : les réformes à faire"
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Deux ans plus tard, le tableau de l'iFRAP est copié-collé tel quel dans les préliminaires du dossier "Education, enseignement : vers un nouveau départ" (août 2015) des Jeunes Forces Démocrates (UDI).Loys dit: "La force d'iFRAP du Figaro" du 22/09/13.

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Dossier : "Régions, des économies sont possibles" N° 161 • 22 octobre 2015
Et dans "Le Figaro" du 22/10/15 : "Comment les régions pourraient économiser jusqu'à 7 milliards d'euros"
Extraits concernant l'école :
Lycées
Question éducation, l'Île-de-France pourrait mettre de côté plus de 280 millions d'euros si elle s'alignait sur la région la moins dépensière, Rhône-Alpes. Mais peut-on reprocher à une collectivité de dépenser trop dans l'Éducation? «Ce sont des questions que nous nous sommes posées évidemment. L'idée est de regarder comment font les régions les plus rationnelles en termes de gestion et prendre exemple, quand c'est possible. Ce sont les économies potentiellement réalisables», explique Agnès Verdier-Molinié. Qui ajoute que la nouvelle région la moins dépensière, Auvergne-Rhône-Alpes, «n'a pas moins de besoins pour les lycées qu'une autre». Pour faire des économies, l'étude préconise de mutualiser l'investissement, l'entretien et la gestion des personnels techniques des lycées et collèges, et à terme, d'aller plus loin en déléguant progressivement la politique d'éducation aux régions qui assureraient, en lien avec les communes, la gestion des personnels enseignants et des établissements.
Apprentissage et formation professionnelle
Côté apprentissage et formation professionnelle, comment peut-on économiser sur ce terrain, alors que le chômage ne cesse d'augmenter? «En faisant des comparaisons entre la France et l'Allemagne, on s'est aperçu qu'il faudrait revoir le temps et le coût du travail des apprentis. Et puis il faut entrer dans la boîte noire de la formation professionnelle», répond la directrice de la fondation.
Cette étape supplémentaire vers plus de décentralisation, et donc plus de responsabilité des régions, «ne pourra se faire que si les régions démontrent leur capacité à être de bons gestionnaires, à réaliser des économies sur le fonctionnement et l'investissement et à participer à la maîtrise de la dépense publique», peut-on lire dans l'étude.
La nouvelle région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes pourrait économiser plus de 130 millions d'euros si elle alignait ses dépenses au standard de la Picardie, la référence dans le domaine. La région PACA, de son côté, est celle qui aurait le moins d'économies à faire. Mais le taux de chômage de cette région est un des plus élevés de France en 2014, 11,6% selon l'INSEE, contre une moyenne de 9,9% en métropole. Quant à la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, elle affiche un taux de chômage de 9,6%.
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Cet effort passe par 45.000 départs à la retraite non remplacés dans la fonction publique d'Etat (1,4 milliard d'euros d'économies), deux départs à la retraite sur trois non remplacés dans la fonction publique territoriale (un milliard), le non remplacement total des départs en retraite dans la fonction publique hospitalière (500 millions), le non renouvellement des postes dans les différents organismes de l'Etat (500 millions) et au sein des divers organismes de Sécu (100 millions). [...]
S'ajoutent le gel du point d'indice de la fonction publique (300 millions), la suppression du supplément familial de traitement (400 millions) et la lutte contre l'absentéisme (500 millions).
«Cet effort ne sera pas possible sans revoir la question du statut de la fonction publique, en particulier la question du temps de travail, indique Agnès Verdier-Molinié, directrice de l'iFRAP. En augmentant le temps de travail de 1607 à 1750 heures travaillées par an, on gagne 400.000 postes en équivalent temps plein. En effet, le non-remplacement implique d'augmenter le nombre d'heures travaillées sans recourir aux heures supplémentaires. C'est particulièrement vrai dans l'éducation nationale où il faudrait au minimum augmenter le temps de travail de deux heures supplémentaires pour le second degré».
Les solutions de l'@iFRAP à la crise des vocations dans l'enseignement. twitter.com/djedge1/status…
www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/des...-euros-d-ici2022.php
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Les chiffres fantaisistes de @iFRAP, les "profs fantômes" ne sont ni profs, ni fantômes...
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L'IREF sur Twitter : twitter.com/irefeurope
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Voyons cela.Points à retenir concernant les résultats des systèmes éducatifs européens (tous les chiffres que nous mentionnons sont extraits de notre base de données, constituée à partir de données publiques et accessibles en ligne) :
La base de données de l'IREF doit être défectueuse puisque la moyenne des résultats des trois domaines évalués est en progression depuis 2006 (493 pts), avec 496.9 pts en 2009 et 499.7 en 2012...- Les scores moyens obtenus aux tests Pisa effectué par l’OCDE (il s’agit de la moyenne des scores en lecture, mathématiques, et connaissances scientifiques) sont de 499,67 en France, contre 518,67 aux Pays-Bas, 518,33 en Suisse, et de 509,67 en Belgique. Ceci induit que les connaissances sont mieux acquises par ces élèves qu’en France, dont la moyenne baisse de façon continue ;
Par ailleurs PISA ne mesure aucune "connaissance" scientifique ou autre, mais des compétences uniquement.
Dernière remarque : si les résultats du Danemark ou de la Suisse (pourquoi ces pays et pas ceux qui ont des résultats inférieurs ?) sont de 3,6% supérieurs, les dépenses éducatives (de la maternelle au collège) y sont supérieures respectivement de … 33% et 38% (RSE 2013).

Les difficultés de lecture (même à quinze ans) relèvent avant tout du primaire. Or les dépenses éducatives en primaire en Suisse par exemple sont supérieures de 104%...- Les écoles belges, néerlandaises et suisses ont globalement moins d’élèves en difficulté, en particulier pour l’apprentissage de la lecture. En France, 18,9 % des élèves de 15 ans rencontrent de grosses difficultés à la lecture, contre 13,7 % en Suisse, 14 % aux Pays-Bas et 16,1 % en Belgique.
La particularité français, c'est surtout que 99% des élèves sont inscrits dans le secondaire selon la Banque mondiale, contre 89% aux Pays-Bas et 83% en Suisse (voir notre étude sur PISA 2012). Très "inclusif", n'est-ce pas ?L’étude Pisa met également en évidence les grandes inégalités qui existent entre les élèves qui réussissent et ceux qui sont en échec scolaire. Ces inégalités résultent de façon importante à l’appartenance ou non à une catégorie socio-professionnelle défavorisée. Ce particularisme français est beaucoup moins marqué dans les autres pays, où l’approche de l’apprentissage semble beaucoup plus inclusive ;
Confirmation.- L’intégration au marché du travail se fait très tôt en Belgique, aux Pays-Bas et en Suisse...
Et le chômage ne peut être lié qu'au système éducatif....qui connaissent un taux de chômage chez les jeunes de 18 – 24 ans très inférieur à celui de la France. Il approche les 24 % en 2012, soit un taux de 11,3 points supplémentaires à la moyenne des taux de chômage dans les trois autres pays, évalué à 12,6 % (en revanche, il s’agit d’une simple moyenne arithmétique, celle-ci n’est pas pondérée par la taille du marché du travail) ;

Admettons.- Enfin, la part des diplômés de l’enseignement supérieur est plus importante dans les trois pays du trio de tête. Cet écart est de près de 3,5 points entre la France (27,8 %) et la Belgique (31,3 %) ;
Raisonnement ubuesque puisqu'il oublie la démographie : il y a en Allemagne presque un million d'élèves en moins et quinze millions d'habitants en plus...Points à retenir concernant les ressources des systèmes éducatifs européens, les horaires des élèves et le temps de travail des enseignants :
- En termes de volume de dépense pour l’éducation par habitant en parité pouvoir d’achat, le budget de la France se classe à la 11ème place sur 31 pays avec 1638 € dépensé par habitant, contre 2 585 € au Luxembourg, pays le plus dépensier ;
- En termes de dépense par élève (tous niveaux confondus, y compris l’enseignement supérieur), la France se classe 21ème rang, avec 6 764 € dépensés. C’est un peu plus que la Belgique, qui dépense 6 456 € par élève, mais bien moins que le Luxembourg (au 1er rang avec 14 370 € par élève) ou l’Allemagne (au 5ème rang avec une dépense s’élevant à 8 190 € pour chaque élève). Cependant, en termes de dépense globale par habitant, l’Allemagne consacre 1 336 € par habitant et se classe à la 19ème place. Il faut donc s’attacher à la façon dont ces ressources sont allouées, car de nombreux pays font mieux avec autant, voire moins ;
Selon RSE 2015, l'espérance de scolarisation de la population âgée de 5 à 39 ans est de 16 ans en France, 17 ans en Suisse, 18 ans aux Pays-Bas et 19 ans en Belgique.- Les élèves suisses, belges ou néerlandais (le trio de tête de notre Index) passent plus de temps sur les bancs de l’école, 17,4 ans pour les premiers, 19,6 pour les belges et 19,1 ans pour les néerlandais, contre 16,5 années pour les français ;
En effet sauf que les enseignants frabçais gagnent beaucoup moins...- Les salaires des professeurs (collèges et lycées) sont également bien supérieurs au salaire moyen par habitant de leur pays respectif. Les professeurs français gagnent à peine plus que le salaire moyen et ce, même après 15 années d’expérience. Or, l’OCDE a montré que la rémunération des professeurs était un facteur clé dans la réussite des élèves ;

Ces pays dépensent donc, en proportion, bien plus dans des services autres que l'enseignement proprement dit.- Alors que les professeurs sont mieux payés dans les trois pays de tête (Belgique, Pays-Bas, Suisse), la rémunération des professeurs suisses et néerlandais représente respectivement 62 % et 59 % de la dépense totale dans l’éducation, contre 69 % en France, et 79 % en Belgique. Elle est seulement de 58 % en Allemagne, alors que les professeurs du secondaire gagnent près de deux fois le salaire moyen !
Le temps de travail des enseignants est bien supérieur à 35h (43h pour les certifiés), selon les chiffres du MEN en 2013 ...- Les deux points précédents sur la rémunération sont à mettre en relation avec le temps de travail. L’organisation est différente selon les pays. Si tous ont un socle commun d’enseignement d’environ 18 heures pour le collège et le lycée, certains pays imposent une présence aux professeurs, qui doivent accomplir certaines tâches liées aux activités extra-scolaires. Globalement, le temps de travail est de 40 heures en Europe, contre 35 en France, conformément à la législation en vigueur, voire 32 au Royaume-Uni d’après les bases Eurydice.
Il est évidemment dépourvu de sens de comparer le temps d'enseignement et le temps de travail. En début de carrière et même quinze ans après, les professeurs français sont payés presque deux fois moins que leurs collègues allemands... "mais ils travaillent deux fois moins selon M. Lecaussin" citant cette "étude" de l'IREF !
@FrancoisFillon @LePoint ...mais ils travaillent deux fois moins...fr.irefeurope.org/Etude-comparat…
En vérité :
Un vrai modèle, d'autant que la Suède représente la plus forte chute de résultats dans PISA depuis 2000.En Suède, où la liberté des établissements est plus importante, ce temps de travail est même directement négocier avec l’école et les syndicats.
Bref, beaucoup d'erreurs grossières dans une seule expertise...
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@loysbonod @FrancoisFillon Coût par élève (secondaire) : +62 % en France ; horaires profs secondaire: 644 h de cours /an en Fr (756 en All)
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On notera comment les économies (à vrai dire non justifiées dans le détail) de dix milliards et cinq milliards semblent correspondre… à des mesures similaires (décentralisation).

Quelques contrevérités :
C'est faux : selon l'avancement, les professeurs de la classe normale peuvent atteindre l'échelon maximum en 18 ans au grand choix, en 24 ans au choix et en 29 ans à l'ancienneté. Soit un écart de onze ans.En plus d'une notion de performance, l'ancienneté des enseignants qui justifie aujourd'hui de la quasi-totalité de la progression salariale, doit être calculée en fonction du nombre d'heures réelles d'enseignement (et donc d'heures passées devant les élèves) et non plus en fonction du temps passé après l'obtention du concours.
Quant au concept d'ancienneté fondée sur le "nombre d'heures réelles"...

En réalité , 68% des professeurs du collège et 78% des professeurs du lycée effectuent déjà en moyenne respectivement 1,9h et 2,2h supplémentaires. "L'économie" de postes avancée par l'iFRAP est donc déjà en grande partie mise en place : il s'agirait simplement que ces heures supplémentaires ne soient plus rémunérées (puisque l'iFRAP n'indique pas que cette augmentation du temps de travail serait accompagnée d'une augmentation du traitement).Si tous les professeurs des collèges et lycées avaient une obligation de cours de 20 heures par semaine, cela permettait d'économiser l'équivalent de 47 000 postes de professeurs.
Evidemment l'IFRAP n'envisage pas les conséquences d'une telle mesure sur les conditions de travail ou plus généralement l'attractivité du métier.
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.@TwittAir01 Information @iFRAP totalement fausse : les enseignants français travaillent autant, voire bien plus. P… twitter.com/i/web/status/8…
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#LaPrimaire L'@iFRAP qui soutient François Fillon est devenue fondation d'utilité publique grâce à… Fillon François… twitter.com/i/web/status/8…
Nous y sommes : l'iFRAP soutient ouvertement François Fillon : www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/03/19/2...ce-selon-l-ifrap.php
RT pour @BCazeneuve et @fhollande cette suggestion d'économie budgétaire avant la fin du quinquennat. ;-)
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