"Living School"

Pour Caroline Sost (créatrice de l'école éco-citoyenne et innovante "Living school"), il faut dépasser le clivage public/privé : il faut "unir nos forces" au nom d'une nécessaire adaptation au monde et aux enjeux du XIXe siècle (même si nulle part n'est expliqué en quoi l'école actuelle en serait incapable). La révolution proposée est évidemment caricaturale (l'école serait celle de la compétition, du stress, du manque de sens, où "l'humain est au service de l'économique" etc.) et doit prendre modèle sur la propre école de Caroline Sost. La création d'écoles privées hors contrat, qu'elle encourage, permet "un peu plus de liberté, d'agilité" (vocabulaire de l'entreprise). Elle applaudit "les classes en pédagogie active, les classes coopératives" : "le changement de paradigme a besoin d'advenir massivement dans l’Éducation nationale", ce qui est quelque peu en contradiction avec la liberté pédagogique et la diversité pédagogique revendiquées... Elle se félicite de l'arrivée de la bienveillance, de l'estime de soi, de l'interdisciplinarité et donne en modèle - visiblement sans bien connaître la question - la Finlande et son "école épanouissante [...] dont les résultats académiques sont exceptionnels". Elle donne en modèle Céline Alvarez ou Ken Robinson...
Caroline Sost vante l'existence de boursiers dans son école. Sur le site , on apprend que "L’équipe sélectionne, en fonction du nombre de places disponibles, une partie des familles selon leur place dans la liste d’attente et leur motivation profonde pour notre école." Voilà qui n'est pas très progressiste, les enfants en difficulté à l'école appartenant souvent à des familles moins investies dans la scolarité de leur enfant...