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"Pourrir le web pour nourrir la réflexion ?" (25/03/2012)
- Loys
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- Loys
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C'est bien ça.Pourrir le web pour nourrir la réflexion ?
Mon expérience m'a été inspirée par une collègue professeur-documentaliste.Je voudrais même, d’abord, réagir aux réactions, en relevant à quel point le rôle des professeurs-documentalistes en matière d’éducation à l’information est universellement ignoré, comme il l’est, du reste, par ce collègue de lettres. De la part du grand public, encore, je comprends : quand on a soi-même connu une dame du CDI revêche et agrippée à ses fichiers papier, ou professeur dépressif en reconversion2, je conçois qu’on n’ait pas une image très engageante de mon métier. Mais il y a toujours quelque chose de stupéfiant, et d’un peu décourageant, à voir dans quelle ignorance de nos fonctions nos collègues de discipline produisent ce genre d’expériences et exposent leurs conclusions.
J'aime beaucoup cette image du deuxième cerveau.Je suis d’accord avec sa conclusion. Je pense aussi qu’internet est un vrai cadeau empoisonné pour les élèves. Quand je vois la pauvreté de ce qu’ils produisent lorsqu’ils se précipitent sur Wikipédia5, je ne peux qu’être d’accord. Nous, les plus de 25 ans, avons fait d’Internet notre deuxième cerveau. Mais le deuxième, seulement : nous savons utiliser le premier. Les moins de 25 ans n’ont jamais formé le leur sans Internet. Et les plus jeunes sont totalement asservis au réseau, c’est parfaitement vrai.
NON ! Car un commentaire de texte n'est pas une recherche d'information : combien de fois faudra-t-il que je le répète ?Alors oui, il faut une vraie formation à l’information. Mais à moins de créer une discipline documentation, ce qui n’est pas à l’ordre du jour6, cette formation ne peut se faire que dans le cadre des autres disciplines. Ce collègue, au lieu de se donner tout ce mal pour piéger ses élèves, n’aurait-il pas mieux fait d’aller rencontrer son collègue profdoc pour monter une séquence digne de ce nom ? D’emmener ses élèves deux ou trois heures au CDI, pour les faire réfléchir par eux-mêmes aux raisons qui les conduisent à utiliser Internet sans discernement ? Initier à l’information, c’est ce pour quoi les profdocs choisissent ce métier. Ce collègue va-t-il reconnaître que nous avons des propositions à lui faire ?
Un commentaire de texte, c'est tout sauf des connaissances régurgitées...Mais surtout, qu’a-t-il changé dans sa manière d’évaluer ? Parce que le problème n’est pas que les élèves utilisent internet sans discernement. Le problème est que les collègues professeurs de disciplines attendent toujours des élèves le même type de production (devoirs, dossiers documentaires, etc.) qu’avant, et à noter les connaissances régurgitées (plutôt qu’une démarche de recherche d’information).
C'est finalement l'exercice le plus moderne qui soit.
Ces outils leur sont enlevés le jour du bac....Les élèves vont chercher ces connaissances là où ils peuvent les trouver le plus facilement parce qu’ils répondent à la commande du professeur, point final ; qu’ils utilisent les outils qui leur font gagner du temps, c’est normal, on le fait aussi (quel usage les professeurs eux-mêmes ont-ils d’internet dans la préparation de leurs cours ?…). La solution est-elle de retirer Internet aux élèves, au motif qu’ils ne sont pas assez mûrs pour l’utiliser, ou ne passe-t-elle pas plutôt par de vrais changements dans les pratiques d’évaluation dans les disciplines ? Si les élèves braconnent7 les outils dont ils disposent pour répondre à la commande, faut-il leur enlever ces outils ou faut-il modifier la commande ?
Mais je ne leur demande pas d'informations ! Seulement de comprendre et d'interpréter un texte !C’est la nature de l’exercice qu’il faut changer : plutôt que leur demander des informations, il serait plus pertinent de leur demander une analyse des informations trouvées par eux : faire d’Internet un objet d’étude plutôt qu’un réservoir d’informations.
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Mais je ne leur demande pas d'informations ! Seulement de comprendre et d'interpréter un texte !
Il faut comprendre et interpréter le texte sujet du commentaire sans aucune connaissance de l'intertextualité dudit texte ? S'informer de cette intertextualité est complètement inutile dans un commentaire de texte ?
Auteur, date, courant littéraire, lieu de narration, etc, que d'éléments à ignorer dans un commentaire de texte.
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- Loys
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Non seulement l'intérêt de l'exercice n'est fondamentalement pas dans la recherche d'informations, mais le plus souvent (et je parle d'expérience) les informations servent non pas à comprendre mais à faire du remplissage dans le commentaire : au lieu de commenter le texte, les élèves commentent le contexte (la vie de l'auteur, sa bibliographie, son esthétique etc.). Bref au lieu de s'intéresser à ce qui fait la singularité d'une œuvre, les élèves préfèrent (et c'est naturel puisque tellement rassurant) la rattacher à ce qui lui retire toute singularité. Au lieu de montrer pourquoi un extrait de Candide est irrésistiblement drôle, on démontre (par une sorte de raisonnement tautologique consternant) que le texte appartient bien aux Lumières.
Un bon exemple dans mon faux corrigé avec une partie très médiocre intitulée : "II. Une esthétique particulièrement baroque". Au lieu de recopier ce faux corrigé, les élèves auraient dû s'apercevoir - s'ils avaient bien lu le sonnet - que ce corrigé commettait un très grave contresens sur le texte (ce n'est pas la femme aimée mais le poète qui est comparé à l'arc-en-ciel). En privilégiant systématiquement la recherche l'information, on en oublie l'essentiel, ce qui doit primer : la lecture et la compréhension ! Dans ce cas précis les rares informations biographiques sur Vion d'Alibray n'étaient pas d'un grand secours, et pouvaient même induire en erreur. Et puis quelle utilité concrète pour comprendre le sonnet de dire qu'il est consacré à Anne de Beaunais ? On ne sait pas à la vérité à qui ce sonnet était consacré, et peu importe. Malheureusement le cliché sur les informations à régurgiter en français a la vie dure parmi les adeptes du bachotage.
Prenons quelques exemples concrets et récents au baccalauréat.
En 2010 un extrait de Télémaque de Fénelon. Évidemment les élèves ne connaissaient généralement ni l’œuvre ni l'auteur, preuve que c'était sans importance pour commenter.
En 2011 un extrait de La Fortune des Rougon de Zola. Les élèves qui connaissaient Zola ont sagement récité leur fiche scolaire sur le naturalisme. Pas de chance : le texte est épique et poétique et n'a rien de scientifique ou de naturaliste. Un cas typique ou les connaissances font même obstacle à l'observation du texte en lui-même !
En 2012 un poème isolé de Verlaine. Aucune nécessité de connaître l'esthétique de Verlaine pour le commenter.
Sauf cas exceptionnels, les informations extérieures sur un texte sont secondaires par rapport à la simple observation du texte en lui-même. On peut faire un excellent commentaire d'un passage de L'Iliade et pourtant qui peut parler avec certitude de ses conditions de composition ou de son auteur ?
Le texte, et avant tout le texte.
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Les lumières, le naturalisme, le baroque, si l'élève a toutes ces fiches sur ces sujets, c'est bien parce que ce sont des sujets qui ont été enseignés en classe, pas parce qu'il y a un article dans le dictionnaire. Si les élèves connaissent Zola, ce n'est pas parce qu'il était dans les annales du bac, mais qu'il a étudié une œuvre de Zola au cours de sa scolarité, non ?
Les épreuves scolaires, ça commence par être des contrôles, des vérifications que la leçon a bien été apprise.
On le voit bien dans les différents commentaires, le fait que le devoir donné par Loys, le type d'exercice demandé à l'examen, a d'abord une attente de contrôle d'une bonne attention en cours, "j'ai appris ce qu'était le mouvement baroque, c'est pour pouvoir le reconnaitre au bac.
Pourquoi tout ce paratexte est enseigné si on veut d'abord faire en sorte que l'élève sache analyser un texte, découvrir tous les tenants et aboutissants intrinsèques du texte ?
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Frist écrit: Pourquoi tout ce paratexte est enseigné si on veut d'abord faire en sorte que l'élève sache analyser un texte, découvrir tous les tenants et aboutissants intrinsèques du texte ?
Pourquoi on apprend à compter si on veut que l'élève sache d'abord lire et écrire ?
Peut être qu'on ne veut pas d'abord faire en sorte que l'élève sache analyser un texte, mais qu'on le veut aussi ?
Simple hypothèse, Loys nous dira ce que sont les objectifs d'enseignements.
A.
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- Loys
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Vous parlez sans doute des connaissances générales, pas du paratexte qui accompagne un extrait. Faisons une mise au point : les connaissances techniques d'analyse littéraire (reconnaître par exemple le point de vie dans un récit ou une figure de style), sont effectivement plus qu'utiles. Mais les connaissances générales dont vous semblez parler sur les auteurs, la chronologie ou les mouvements littéraires sont surtout utiles pour d'autres exercices.Frist écrit: Mais dans ce cas, pourquoi enseigner tout ce paratexte avant les épreuves ?
En principe oui, mais malheureusement certains élèves bachotent avec des fiches, des listes de figures de style ou des résumés. Dans le cas précis du sujet de 2011, il fallait faire abstraction des connaissances sur le naturalisme sous peine de hors sujet. Le texte n'était en rien naturaliste, Zola n'écrit pas chacun de ses textes pour en faire un exemple de naturalisme utilisable par des élèves à un examen ! La littérature est chose complexe, et la meilleure façon de lui rendre grâce, c'est d'observer la singularité de chaque texte.Les lumières, le naturalisme, le baroque, si l'élève a toutes ces fiches sur ces sujets, c'est bien parce que ce sont des sujets qui ont été enseignés en classe, pas parce qu'il y a un article dans le dictionnaire. Si les élèves connaissent Zola, ce n'est pas parce qu'il était dans les annales du bac, mais qu'il a étudié une œuvre de Zola au cours de sa scolarité, non ?
Justement, pas aux exercices écrits de l'écriture d'invention ou du commentaire de texte, ce dernier exercice étant souvent recommandé aux élèves parce que justement plus ouvert.Les épreuves scolaires, ça commence par être des contrôles, des vérifications que la leçon a bien été apprise.
La dissertation quant à elle ne peut pas être une récitation mais exige - il est vrai - des connaissances précises sur les mouvements littéraires.
En français la restitution des connaissances a principalement lieu à l'oral puisqu'il s'agit de répondre à une question (sans réciter donc) sur un texte longuement étudié en classe. L'entretien qui suit ensuite porte également sur des connaissances générales des œuvres étudiées ou de la littérature.
Les connaissances sur le baroque peuvent aider bien sûr, mais au niveau baccalauréat on peut parfaitement commenter un texte baroque sans connaître spécifiquement ce mouvement. Le baroque n'est d'ailleurs pas au programme du baccalauréat de français, comme ne l'est aucun mouvement spécifique d'ailleurs : le libre choix des textes et des esthétiques est laissé au professeur de lettres, c'est d'ailleurs l'une des particularités remarquables de cette discipline.On le voit bien dans les différents commentaires, le fait que le devoir donné par Loys, le type d'exercice demandé à l'examen, a d'abord une attente de contrôle d'une bonne attention en cours, "j'ai appris ce qu'était le mouvement baroque, c'est pour pouvoir le reconnaitre au bac.
Comme je le disais, les connaissances sur les auteurs, les œuvres ou les mouvements littéraires servent principalement pour l'oral (exposé et entretien à partir du programme étudié pendant l'année en classe par le professeur) et pour la dissertation. Elles peuvent également être utiles pour le commentaire de texte, mais ne sont pas nécessaires : pour l'exercice du commentaire au niveau baccalauréat, la compréhension, l'observation, l'interprétation du texte suffisent largement.Pourquoi tout ce paratexte est enseigné si on veut d'abord faire en sorte que l'élève sache analyser un texte, découvrir tous les tenants et aboutissants intrinsèques du texte ?
En fait votre interrogation, Frist, montre que beaucoup de gens ne comprennent pas l'exercice particulier du commentaire de texte. D'où beaucoup de contresens commis pour interpréter mon expérience avec mon faux corrigé : beaucoup de gens considèrent en effet légitime la recherche d'informations... alors que l'interprétation d'un texte n'est pas de l'ordre de la recherche d'information !
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Avant d'être un problème de modernité, ce problème n'est-il pas simplement un problème de la compréhension de l'exercice ? Et en plus, c'est un exercice piège, puisqu'il y a trop de données par rapport à la question posée ?
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- Loys
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Que l'élève recherche quelques informations sur l'auteur quand l'exercice est donné à la maison, bien sûr, tant que le commentaire ne devient pas une biographie de l'auteur. Les informations servent alors à présenter le texte en introduction, mais c'est une partie très secondaire de l'exercice et dont on peut se dispenser au bac. Je reprendrai l'exemple de Fénelon et Télémaque, qu'aucun élève ne connaissait.Frist écrit: Je ne pose pas forcément la question par rapport au commentaire de texte. Mais je me dis que si la recherche d'information par les élèves dans un devoir qui n'en réclame aucun existe, c'est que l'élève n'a d'abord pas compris qu'il fallait commenter le texte sans forcément ressortir ce qui a pu être appris durant le cour de littérature. J'écrivais dans une autre discussion, qu'indiquer l'auteur du texte, alors qu'il n'est aucunement demandé de connaitre des informations à propos de cet auteur, c'est inciter l'élève à chercher des informations sur l'auteur. Le système des exercices scolaires implique que tous les éléments d'un énoncé sont nécessaires. Très rares sont les éléments d'un énoncé superflus, sauf pour les exercices qui veulent montrer que cela peut arriver (mais dans ce cas, ce n'est pas un exercice standard).
Quant à donner le nom de l'auteur, c'est le moindre des hommages qu'on puisse lui rendre.
On pourrait pousser le structuralisme jusqu'à étudier le texte sans aucune référence (ni date ni auteur ni paratexte) : à ce sujet je vous conseille les "Diagnostics littéraires à l'aveugle" des Papous dans la tête, sur France Culture. C'est un jeu littéraire très amusant.
Frist écrit: Avant d'être un problème de modernité, ce problème n'est-il pas simplement un problème de la compréhension de l'exercice ?
Peut-être, mais je ne crois pas.
Je pense qu'il s'agit précisément d'un problème de modernité : l'asservissement au web s'étend à tous les domaines de la pensée, même dans les grands exercices qui ne nécessitent pas de recherche d'information mais une réflexion personnelle. D'ailleurs un corrigé de commentaire ne constitue pas à proprement parler de l'information puisqu'un commentaire procède d'une lecture personnelle d'un texte. Au même titre que l'écriture d'invention ne peut pas être recopiée sur le web.
Certains pédagogistes voudraient d'ailleurs supprimer ces exercices scolaires jugés obsolètes et mettre au centre de l'enseignement moderne la recherche d'informations ou la pensée collaborative. Or cet exercice de fin de scolarité obligatoire est au contraire tout ce qu'il y a de plus moderne, en ce qu'il mobilise une culture personnelle et une pensée autonome. Des compétences hors connexion, en quelque sorte. Comme la résolution d'un problème en mathématique : recopier n'a pas de sens.
Certains élèves ont cherché des informations sur le web alors qu'ils n'ont pas compris le sonnet. Dans cette logique, ils n'ont pas pu non plus apprécier le faux corrigé que j'avais mis en ligne, qui faisait un si grave contresens sur le texte. Savoir lire au sens plein est un préalable nécessaire.
Quand on sait lire et réfléchir par soi-même à partir d'une culture personnelle et d'une capacité de raisonnement patiemment constituées, on peut pleinement profiter du web. Mais avant cela, c'est malheureusement un terrible miroir aux alouettes.
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Surtout pour un exercice, c"est surement très formateur. Pour l'hommage, on le rend lors du corrigé de l'exercice, pendant lequel on peut éventuellement préciser quelques détails biographiques si c’est intéressant.Quant à donner le nom de l'auteur, c'est le moindre des hommages qu'on puisse lui rendre.
J'ai déjà conseillé sur ce forum cette émission de France Culture du dimanche à partir de 13H. C'est toujours amusant cet exercice particulier qui consiste à deviner l'auteur à partir d'un simple extrait.On pourrait pousser le structuralisme jusqu'à étudier le texte sans aucune référence (ni date ni auteur ni paratexte) : à ce sujet je vous conseille les "Diagnostics littéraires à l'aveugle" des Papous dans la tête, sur France Culture. C'est un jeu littéraire très amusant.
Il y a quinze ans, on devait préciser quand un exercice devait être réalisé avec des recherches, car il fallait alors se déplacer en bibliothèque, ouvrir la porte du centre de documentation de l'école, feuilleter l'encyclopédie familiale ou du voisin.Je pense qu'il s'agit précisément d'un problème de modernité : l'asservissement au web s'étend à tous les domaines de la pensée, même dans les grands exercices qui ne nécessitent pas de recherche d'information mais une réflexion personnelle. D'ailleurs un corrigé de commentaire ne constitue pas à proprement parler de l'information puisqu'un commentaire procède d'une lecture personnelle d'un texte. Au même titre que l'écriture d'invention ne peut pas être recopiée sur le web.
Aujourd'hui on peut dire qu'on est asservi au web, le web est notre mémoire d'appoint, voir notre interface de communication privilégiée. Un concept particulier, un mot qu'on ne comprend pas, un contexte à préciser, Internet, c'est le dictionnaire qu'on a sur son bureau, mais pour un peu plus de chose qu'un simple mot, pourvu qu'on a les bons mots-clef.
Recopier n'a pas de sens dans la résolution d'un problème mathématique ? Mais je vois une grande différence entre le problème de mathématique et le texte littéraire à commenter ! Le rédacteur de l'exercice de français tient à rendre un hommage à l'auteur du texte, alors que le rédacteur de l'exercice de mathématiques ne rend aucun hommage, ne va pas nommer l'exercice, alors qu'il est certain que l'exercice est loin d'être original. Si l'exercice de mathématique consiste à démontrer un théorème classique, il ne va pas être nommer explicitement, il n'y a pas de mot-clef pour avoir un corrigé.
Il est clair que la fameuse rédaction est un exercice d'invention personnelle. Apparemment le commentaire de texte n'est pas un si un grand exercice pour qu'il soit clair que c'est tout autant un exercice de réflexion personnelle. S'il faut retenir quelque chose, c'est que pour plus de 3/4 des élèves, ce n'est pas clair qu'il ne faut pas faire de recherche pour cet exercice.
Ou bien, on peut dire que c'est un problème de modernité, qu'on est foutu, et que cet exercice ne peut être fait sérieusement à la maison, qu'il faut forcément séquestré 3 élèves sur 4 pour qu'ils fassent le travail demandé.
Je ne doute pas que cet exercice soit moderne. S'il y a un échec dans l'expression d'une culture personnelle et une pensée autonome par l'élève, n'y a-t-il pas un problème de formation de ces élèves ? Ou bien ce type d'exercice pourrait se faire sans aucun cours préalable ?
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