Les derniers résultats de PISA

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12 Déc 2013 13:27 - 12 Déc 2013 13:31 #8804 par Loys
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Merci MD : je m’attelle moi-même à mon propre article. Je recommande à tous la lecture de l'analyse sur l'exercice du menuisier : c'est très amusant. :mrgreen:
A lire dans "Le Monde" du 12/12/13 : "L’école française est-elle vraiment à la traîne ?"

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12 Déc 2013 13:38 - 12 Déc 2013 14:00 #8805 par Loys
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Cette page sur le site du MEN et cette vidéo du ministre :
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15 Déc 2013 14:35 #8835 par Loys
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A lire, notre article sur cette livraison de PISA 2012 : www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/6...le-livraison-de-pisa

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15 Déc 2013 14:37 - 15 Déc 2013 14:37 #8836 par Loys
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A lire dans "Le Monde" du 11/12/13 : "Priorité à l’exigence académique !" par la sociologue Nathalie Bulle.

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23 Déc 2013 14:20 #8928 par Loys
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A lire dans le "Café pédagogique" du 20/12/13 : "Prioritaire : Eric Charbonnier (OCDE) : Le système éducatif français ne doit pas accepter la fatalité !"

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23 Déc 2013 14:48 - 23 Déc 2013 14:52 #8929 par Loys
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Si la situation éducative de la France est difficile, pour lui le pays ne soit pas se résigner. Il doit suivre l'exemple d'autres pays de l'OCDE qui ont su améliorer rapidement leurs résultats.
[...] On a des exemples de redressement rapide : le Portugal, l'Allemagne, l'Estonie pour prendre des exemples européens.

Tiens ! Pourquoi ces exemples-là, et pas d'autres, tout en haut du classement ?
Au passage la Belgique n'a fait que stagner entre 2000 (507 points) et 2012 (509 points). L'écart avec la France (499 points) n'est d'ailleurs pas significatif.

Il faut aussi souligner que des pays n'ont pas reculé, qu'il y a des politiques efficaces pour lutter contre les inégalités sociales à l'Ecole. Les Pays Bas montre qu'on peut bien réussir avec peu d'inégalités sociales. Pour cela on donne des moyens aux établissements qui en ont le plus besoin. Il y a eu dans ces pays des politiques pour donner des moyens aux établissements difficiles.

Il se trouve aussi qu'aux Pays-Bas les dépenses publiques d’éducation a augmenté de 160% entre 1998 et 2009 (contre 96% en France) : +20% du PIB entre 2000 et 2009 (-2% pour la France). En 2009 on peut comparer les dépenses annuelles des établissements d'enseignement par élève :

Source : www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/5...-la-cour-des-comptes

Donner des moyens pour faire quoi ? Peut-on définir précisément des politiques efficaces ?
Déjà donner des moyens en terme de personnel . Les pays qui réussissent bien ont des enseignants expérimentés dan les établissements prioritaires ou préparés pour travailler dans ce type de classe.
La difficulté pour un pays comme la France c'est d'attirer ces enseignants. Comment faire ?
En Estonie, on a créé des incitations financières pour attirer des professeurs dans des zones rurales isolées.

Rappelons que l'Estonie est pays d'un peu plus d'un million d'habitants grand comme la région Rhône-Alpes. Les problèmes d'affectation nationaux correspondent donc à nos problèmes académiques. En France nous avons 12,8 millions d'élèves. :santa:

Aux Pays-Bas ça se joue dans l'autonomie dont disposent les établissements qui utilisent de l'argent pour gérer cette difficulté.

La Suède, qui a privilégié l'autonomie des établissements, a vu ses performances s'effondrer dans PISA.

Le Portugal a essayé de créer des aides aux familles défavorisées et mettre des éducateurs dans els établissements. Ils ne remplacent pas les enseignants mais les aident.

Il faudrait déjà trouver des enseignants...

L'autre question c'est d'améliorer l'efficacité de l'enseignement. Ca passe par quoi ?
En France on voit bien que ça fonctionne bien pour un tiers des élèves et mal pour les autres. Donc toutes les méthodes d'alternative au redoublement seraient un progrès pour la France.

Le redoublement diminué drastiquement en France sans qu'on observe de résultats...

Par exemple accepter qu'à l'intérieur de la même classe on ait des élèves de niveau différent et que les enseignants soient préparés à permettre une éducation qui aille au rythme des élèves.

C'est précisément à quoi servait le redoublement. :santa:

On n'arrive pas à supprimer tous les redoublements mais à aider davantage d'élèves. Il faut commencer à aider les élèves dès le début de l'enseignement. C'est un des grands axes de la réforme en Allemagne où on a renforcé l'apprentissage de l'allemand dès la maternelle.

L'Allemagne est quand même très à la traîne dans son taux de scolarisation à trois ans par rapport à la France. Et pour le coup c'est sur nous qu'elle a pris exemple. :mrgreen:

En France on n'arrive toujours pas a individualiser l'enseignement...

Il faut dire qu'avec les taux d'encadrement qui sont les nôtres en primaire, c'est un petit peu compliqué... :spider:

...à se concentrer sur le socle commun.

Inspiré des évaluations PISA. :devil:

On a une formation des enseignants très académique. Il n'y a pas de détection des étudiants les plus doués pour travailler dans les établissements difficiles.

Il faut dire que ces étudiants n'auraient peut-être pas envie d'y être affectés. :roll:

On sélectionne les étudiants que sur leurs connaissances.

C'est totalement faux. M. Charbonnier n'a pas l'air de connaître grand-chose aux concours de recrutement et à leur évolution depuis les années 90.

Et il y a l'objectif d'aller au bout du programme.

Quelle idée stupide aussi.

Ailleurs on adapte le programme aux élèves...

Quelle bonne idée...

...avec une base commune pour tous et certains qui vont plus loin.

Ou comment résoudre de manière très intelligente les inégalités. :P

Le problème du système français c'est de gérer les différences quelles qu'elles soient.

Ou d'intégrer tous les élèves dans le secondaire, contrairement à la plupart des pays. Question de point de vue.

Ca veut dire une réforme des concours et une formation continue.
Oui/. L'apprentissage des méthodes pédagogiques a maintenant un poids important dans les Espe.

Tout va aller mieux, alors.

Il doit être aussi important dans la sélection des étudiants. On pourrait imaginer comme en Finlande qu'on essaye de détecter les vocations le plus tôt possible.

Et qu'on sélectionne drastiquement à l'entrée en université ?

Certains pays ont fixé des maxima d'élèves par classe. En France on a peu de différence entre le nombre d'élèves dans un établissement prioritaire et un autre. Faut -il aller dans cette voie ?
A l'OCDE on dit qu'il vaut mieux améliorer la qualité des enseignants.

En les rémunérant mieux, comme dans la plupart des pays de l'OCDE ? Non, ça, ce n'est pas un exemple à suivre. Inutile même d'en parler.

Là la priorité c'est la réforme du prioritaire. C an e concerne que 10 à 15% des établissements. Il faut se concentrer sur cet objectif. On peut mettre des moyens sur eux. La difficulté ca va etre d'attirer des enseignants expérimentés sur ces zones.

Effectivement.

Vous êtes optimiste ?
Oui et non. Je suis pessimiste quand je vois toutes ces discussions sur les rythmes scolaires. Ca peut aboutir à un blocage. L'idée de retirer de l'argent sur certains pour donner à d'autres n'était pas bonne.

On peut le dire.

Le fait que les élèves en difficulté soient souvent d'origine étrangère ça aggrave la situation ?
Ce qui pose surtout problème en France c'est le fait que les gouvernements aient baissé les bras. En Allemagne la situation était identique avec un nombre important d'immigrés concentrés dans des quartiers. Mais il y a eu une volonté de changer les choses. En France il y a une sorte de fatalité face à cette situation. Dans les établissements prioritaires il y a des enseignants peu expérimentés et un climat peu propice aux apprentissages. Mais il ne faut pas croire que la lutte contre l'échec scolaire se limite à ces établissements.

Et aucune suggestion sur la restauration d'un minimum d'autorité dans ces établissements ? Pourtant même l'OCDE le dit, et avec elle Eric Charbonnier , c'est un facteur essentiel...
Dernière édition: 23 Déc 2013 14:52 par Loys.

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24 Déc 2013 09:08 #8941 par Loys
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A lire dans "Le Monde" cette tribune d'Yves Reuter, professeur à l'université Lille-III laboratoire Théodile-CIREL : "Des pédagogies alternatives marginalisées par le ministère" .

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24 Déc 2013 09:28 - 28 Déc 2013 10:52 #8942 par Loys
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Le dernier rapport PISA suscite de nombreuses interprétations. Il s'agit ici de réfléchir aux pistes qui permettraient d'améliorer ces résultats. Je me concentrerai sur les leviers internes à la classe à partir d'une réflexion sur la pédagogie alternative.
J'ai en effet dirigé une recherche sur la mise en œuvre de la « pédagogie Freinet » dans un groupe scolaire...

C'est toujours instructif de voir effectivement comment sont interprétés les résultats PISA. Yves Reuter n'a pas dû prendre connaissance des pays en tête de PISA... :santa:

Sur quels principes repose cette démarche ? J'insisterai ici sur cinq d'entre eux. Tout d'abord, l'école essaie de faire vivre la démocratie, hic et nunc : les règles sont élaborées par les conseils d'élèves, expérimentées, modifiées.

La démocratie dès la maternelle, un nouveau slogan révolutionnaire. Depuis quand les adultes devraient-ils imposer une règle tyrannique aux enfants ?

Par ailleurs, il n'y a pas de souffrances inutiles : les élèves peuvent boire s'ils ont soif, parler entre eux (à voix basse), se déplacer… et pourtant les visiteurs sont étonnés du calme qui règne.

On tait trop toutes ces immenses souffrances.
Heureusement, comme les enfants décident des règles, il n'y a plus guère de règles.

La coopération est privilégiée : les élèves s'entraident.

Quel monde merveilleux.

Les apprentissages partent des questions des élèves.

Non seulement les élèves décident de comment se comporter, mais de quoi faire à l'école. Pourquoi y a-t-il encore des adultes dans cette école ?

La diversité des démarches des élèves est respectée : rythmes, temps nécessaire à chacun.

Façon astucieuse de théoriser le retard scolaire comme le produit d'une école bienveillante.
Donc en fait la "démocratie", c'est faire ce qu'on veut, de la façon qu'on veut et quand on veut. Il faudra que je m'en souvienne ! :cheers:

Les apprentissages sont sécurisés...

On croirait entendre le FBI de la pédagogie. :mrgreen:

...les élèves peuvent se tromper ; ils osent donc prendre des risques, à l'opposé de nombre de ceux d'autres écoles en France.

Le but de l'école, ce n'est pas d'apprendre à prendre des risque, c'est d'apprendre.

Les résultats ont été nets, voire étonnants.

Personne n'en doute. Et où peut-on en avoir une idée un peu plus précise ? A quels effectifs d'enfants et d'adultes cette pédagogie s'est-elle appliquée ?

Sur toutes ces dimensions, les performances ou fonctionnements de chacun se sont améliorés. On remarque, par exemple, une meilleure qualité d'écoute et une plus grande aisance à l'oral, le développement d'un rapport positif au savoir et d'un grand engagement dans le travail, des sollicitations plus adaptées de l'aide des adultes.

Toutes choses qui se mesurent scientifiquement. :doc:

De surcroît, certaines dimensions se sont améliorées en moins de trois mois : baisse nette des incivilités, engagement dans l'écriture et augmentation de la longueur des écrits produits. Bien sûr, tout n'est pas magique : on note, par exemple, une progression en orthographe plus lente ou une appropriation du lexique scolaire traditionnel moins assurée.

Des broutilles et puis ils les apprendront à leur rythme, au collège ou après.

Mais les élèves issus de ce groupe scolaire réussissent aussi bien que les autres au collège, avec même des gains, en termes d'autonomie dans le travail par exemple.

Comment peut-on s'en assurer ?
S'ils réussissent "aussi bien que les autres", en quoi cette pédagogie alternative constitue-elle un progrès ?

Et, non seulement les résultats s'améliorent, mais les écarts entre élèves n'augmentent pas.
UNE VÉRITABLE FORMATION DES MAÎTRES
Mais les principes de la démarche alternative dont nous parlons ici peuvent-ils être transférés au système scolaire classique ? Oui, même si la réponse est complexe dans la mesure où ces éléments nécessitent une véritable formation des maîtres et un engagement important.

Rien par contre sur les taux d'encadrement en primaire, pourtant parmi les plus bas de l'OCDE.

Cependant, derrière des pratiques apparemment différentes, on retrouve ces principes dans nombre d'expériences qui marchent, notamment dans les réseaux de difficultés sociales et scolaires, dans les dispositifs et écoles de lutte contre le décrochage, dans les écoles de la seconde chance.

Avec un taux d'encadrement bien différent. :devil:

Nous savons donc ce qui peut contribuer à améliorer le climat scolaire et les performances des élèves.

Laisser faire aux enfants ce qu'ils veulent quand ils le veulent peut effectivement améliorer le climat scolaire. Pour le reste...

Ce qui est rejeté en marge de l'institution offre des perspectives de lutte contre les difficultés scolaires. Reste à savoir combien d'enquêtes PISA devront encore être publiées avant que les politiques tentent enfin d'aider les élèves par des solutions éprouvées.

Shanghai, Hong-Kong, le Japon ou la Corée seraient donc des pays ayant appliqué la pédagogie Freinet ? :santa:
Dernière édition: 28 Déc 2013 10:52 par Loys.

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28 Déc 2013 10:53 - 28 Déc 2013 10:54 #8987 par Loys
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Cet article dans "L'Express" du 6/12/13 m'avait échappé : "Claude Thélot: "Faisons de la réussite de tous les élèves notre grande cause nationale"'.

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Dernière édition: 28 Déc 2013 10:54 par Loys.

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02 Jan 2014 20:35 #9017 par Loys
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