Bien-être (et bienveillance) à l'école

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04 Mar 2015 23:49 - 05 Mar 2015 14:15 #13486 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "La souffrance scolaire, mythe utile"

Hervé écrit: Lorsque l'on a revu le règlement intérieur de mon lycée, j'y ai fait intégrer, dans la rubrique "droits et devoirs de l'élève" que le droit premier de l'enfant à l'école est de recevoir une éducation en conformité avec ses besoins, tels que définis par la Nation...

C'est une très jolie idée ! :)
Une chose malgré tout : le lycée aristotélicien (près du temple d'Apollon lycien) était davantage une institution universitaire qu'une école secondaire, comme nos collèges et nos lycées. C'est tout le paradoxe de ceux qui accusent le collège d'être un petit lycée mais qui voudraient dans le même temps faire de nos élèves des étudiants du supérieur !
Dernière édition: 05 Mar 2015 14:15 par Loys.

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05 Mar 2015 01:29 - 05 Mar 2015 01:38 #13488 par JCP
Réponse de JCP sur le sujet "La souffrance scolaire, mythe utile"

Hervé écrit: Lorsque l'on a revu le règlement intérieur de mon lycée, j'y ai fait intégrer, dans la rubrique "droits et devoirs de l'élève" que le droit premier de l'enfant à l'école est de recevoir une éducation en conformité avec ses besoins, tels que définis par la Nation (je cite de mémoire). Affirmer cela - qui n'était dit nulle part - est à mon sens important et je ne suis pas peu fier de l'avoir fait.

J'aime beaucoup cette idée, Hervé (et je rebondis sur Loys qui l'a déjà dit) : rappeler que l'école est un droit, et non un devoir. Je m'en souviendrai lorsqu'on reparlera de règlement intérieur dans mon lycée... :topla:

C'est une chose qui m'a toujours frappé, en tant que professeur d'ECJS, en faisant le cours traditionnel sur l'école laïque, gratuite et OBLIGATOIRE, L'école étant obligatoire, assimilée à un devoir, les enfants (ou leurs parents, ou ceux qui parlent en leurs noms) réclament en contrepartie des droits, au motif que droits et devoirs doivent en démocratie s'équilibrer. En gros : "puisque je fais déjà l'effort de venir, j'ai rempli ma partie du contrat et vous devez en échange me donner des droits". Et l'institution de s'échiner à (faire semblant de) donner des droits qui, dans la réalité, ne peuvent guère s'exercer (ex. les droits des délégués en conseil de classe) et qui ne génèrent que des frustrations. On le voit avec les impasses des "machins" genre CVL qui, de fait ne servent à rien.

Le droit à l'éducation impose des devoirs qui relèvent de règles de vie commune, nécessaires pour dompter cette "insociable sociabilité" dont parlait Kant, et permettre à l'enseignement de se faire dans les meilleures conditions. Et qu'on veuille les discuter ou pas, il n'y a pas trente-six solutions... Soit l'ambiance scolaire est assez sereine pour permettre à tous d'apprendre, soit elle ne l'est pas ! C'est pour cela que les CVL et autres artefacts de pseudo-démocratie ressemblent finalement à des chambres d'entérinement... "La chambre des godillots" disait de Gaulle de l'Assemblée Nationale. Illusion de démocratie. La représentation lycéenne, c'est TINA à l'école : votez, mais un seul choix est possible. Que cherche-t-on alors ? "La fabrication du consentement" (Chomsky, à lire), la "servitude volontaire" (La Boétie VS un Rabelais galvaudé). J'exagère certes... Le CVL peut quand même influer sur le nombre et l'emplacement des poubelles, la fourniture de sèche-mains dans les toilettes et autres vétilles !
Est-ce préparer l'élève à être un futur citoyen que de lui proposer à l'école cette parodie de démocratie ?
Je n'en suis pas sûr. :scratch:

Car c'est bien évidemment l'inverse qui est vrai. L'école est un droit pour l'élève qui, en contrepartie, doit accepter des devoirs (assiduité, respect de règles, etc.). Cela figure en toute lettre dans le Code l'éducation mais curieusement, bien rares sont les textes applicatifs, les règlements intérieurs, les cahiers d'éducation civique, etc., qui le rappellent. Curieusement, en n'assumant plus l'obligation, l'école semble avoir honte d'elle-même.

Je rappelle toujours à mes élèves qu'ils ne sont pas étudiants (un abus langagier de plus en plus fréquent, il me semble).
En tant qu'élèves, ils sont là pour être élevés, non comme des animaux de batterie (caricature de l'école assez fréquente chez les zélotes de l'innovation pédagogique), mais comme des enfants à qui l'on fournit l'éducation et la culture nécessaires pour entrer dans le monde des adultes. Éducation et culture qu'ils n'iront guère chercher par eux-mêmes, quoi qu'en pensent les disciples de Freinet (voir les "invariants" de Freinet à ce sujet).
C'est pourquoi le droit de grève n'existe pas pour les élèves, quand bien même la plupart des miens soient majeurs en T PRO. L'institution scolaire les considère comme mineurs. À ceux qui ne sont pas d'accord avec le système ou feignent de ne pas l'être pour le plaisir de protester, je leur rétorque que la porte est toujours ouverte : d'ailleurs, puisqu'ils ont tous plus de 16 ans, la scolarité n'est plus obligatoire. Ils sont libres de démissionner quand ils veulent, avec l'accord évidemment de leurs parents. Mais s'ils restent, alors pour jouir pleinement de leur droit à l'éducation, il convient qu'ils acceptent les devoirs qui vont avec.
Ma porte est toujours ouverte : il n'y a pas plus libertaire que moi !
Le bac acquis, lorsqu'ils sont en BTS, ils deviennent étudiants. Cela induit que l'institution les considère désormais comme adultes : plus de liberté peut-être, plus de responsabilité, certainement. Mais tant qu'ils sont élèves, charge à l'école de leur fournir les outils et savoirs nécessaires pour comprendre le monde dans lequel ils vivent, et les préparer ainsi à une vie d'adultes conscients et responsables.
La vraie bienveillance me semble être là : ne priver aucun élève de la possibilité d'apprendre. Et leur fournir des savoirs solides, de façon à les armer pour affronter un monde qui n'est pas facile. Pas de bavardages démagos, de palabres sans fin, où on passe son temps à scruter son nombril. Pas non plus de jeux numériques à n'en plus finir, où on apprend davantage à jouer avec des outils (inutiles car ils seront vite obsolètes) qu'à travailler la connaissance et la réflexion. L'informatique est un outil génial, sauf que chez ses aficionados, la forme l'emporte trop souvent sur le fond (je ne parle là que pour mes disciplines, les lettres et l'HG, et j'utilise beaucoup l'informatique lorsqu'elle est utile au savoir. Mais c'est le savoir qui prime, pas l'outil). Pas non plus de pseudo travail collaboratif à répétition, où les élèves dérivent vite en bavardages hors de propos. Car l'élève-acteur de ses apprentissages, si vous le laissez vagabonder seul ou en groupe, il devient vite acteur de son goût pour les blagues ou la rêverie...
On me rétorquera que tous les élèves n'apprennent pas au même rythme, que certains s'évadent dans leurs rêves. Certes. Et alors ? "On ne fera pas boire un âne qui n'a pas soif", vieux proverbe paysan de mon grand-père. Et chez les pédagogues qui prônent d'autres approches fumeuses, je serais surpris qu'il n'en aille pas de même... Car quelle que soit la méthode d'enseignement, les élèves ne sont pas des "animaux-machines" : ils ont parfois sommeil, parfois (souvent) la tête ailleurs, enclins à la blague comme on peut l'être à leur âge...
Et puis ils n'ont pas tous les mêmes dispositions, heureusement. Certains brillent en maths, d'autres en EPS ou en Français, d'autres de leurs mains.
"La réussite pour tous" relève du fantasme totalitaire : qu'est-ce que la réussite pour tous d'ailleurs ? Tous à Polytechnique, à HEC ou à l'ENA ?... Car ceux qui prônent la réussite pour tous poussent des cris d'orfraie devant ces fils d'ouvriers majoritairement orientés en LP... Le LP, un repoussoir pour ces âmes vertueuses. Sauf que moi, je suis prof de LP, et je tente avec mes collègues de récupérer des gosses que vous avez relégués... Et figurez-vous que des élèves qui réussissent et s'épanouissent en LP, j'en ai plein. Alors ne me jouez pas ce couplet SVP, pas à moi !
Dernier mot sur "la réussite pour tous" et ses bienveillants partisans : quand bien même vous satisfaisiez vos fantasmes les plus fous, à la sortie de l'école, la société se chargera très vite d'exclure et de reléguer... L'injustice sociale, elle est à la sortie plus que dans l'école. Vos gosses s'en sortiront probablement mieux, car ils connaîtront - grâce à vous - les bonnes adresses. Pas les autres...
La "reproduction" des élites que vous conspuez souvent, c'est celle du fils de Bourdieu à l'ENS, c'est celles ce vos enfants que vous savez aider, ce n'est pas la mienne.
Fils de travailleur manuel, plutôt fruste culturellement, je dois à l'école de m'avoir ouvert des horizons, parce que j'ai eu des maîtres exigeants et qui m'ont abreuvé de culture. Et comme j'étais un plouc qui avais faim, j'en ai bouffé, croyez-moi.
C'est pour cela que je suis soucieux d'offrir le même accès à une culture exigeante à ces élèves de LP que vous reléguez tout en vous apitoyant. Fausse commisération. Parce que je viens du même milieu qu'eux, je les respecte en leur demandant le meilleur d'eux-mêmes. En les encadrant, plutôt qu'en les laissant vaquer à une pseudo-autodidaxie de pacotille. C'est aussi pour cela que je ne passerai (probablement) jamais d'agrégation, ni ne les fuirai pour des sinécures en ESPÉ ou ailleurs...
"Apprendre à apprendre", c'est en apprenant qu'on y arrive, pas en s'auscultant le nombril à n'en plus finir. C'est par les savoirs qu'on développe des compétences, pas l'inverse.
Le vrai travail du prof, c'est de réfléchir à rendre le savoir attractif et intéressant, creuser des brèches pour que n'importe quel élève y accède. Ce n'est pas de se miner le cerveau à essayer de faire coïncider savoirs et compétences creuses. Ces constructions bancales relèvent de la tératologie, pas de la pédagogie. Platon parle dans le "Ménon" de susciter le "désir" de savoir (osons "érotiser" le savoir).Pour ce faire, rien ne vaut un bon guide, un médiateur, un passeur enthousiaste, pas un accompagnateur d'apprenants !
La vraie bienveillance, elle est là. Pas dans des rêves thélémites édulcorés. Quant au bien-être des élèves, qui est souvent lié à l'estime de soi, commençons par ne pas les prendre pour des imbéciles en étant exigeants avec eux. Parce qu'ils le valent bien. Parce que c'est ainsi qu'on les respecte.
Désolé Loys d'imposer à LVM et à ses lecteurs toute cette logorrhée : j'ai un peu dévié du fil, mais la question de la bienveillance commence sérieusement à m'échauffer les oreilles... Vous pouvez couper mon laïus s'il vous semble partir trop à la dérive...
:oops:
Dernière édition: 05 Mar 2015 01:38 par JCP.

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05 Mar 2015 10:25 - 05 Mar 2015 14:14 #13490 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "La souffrance scolaire, mythe utile"
Croyez-moi, vous n'avez pas à vous excuser ! :topla:

Est-ce préparer l'élève à être un futur citoyen que de lui proposer à l'école cette parodie de démocratie ?

Ou alors c'est le préparer à une parodie de démocratie...
L'abus de langage "étudiant" mis pour "élève" est un anglicisme, qui a d'ailleurs été à l'origine de certains contresens amusants, quand des journaux rendent compte d'études américaines. :mrgreen:

On me rétorquera que tous les élèves n'apprennent pas au même rythme...

Oui : ce sont les mêmes qui demandent la suppression du redoublement... :santa:

"La réussite pour tous" est un slogan qui suppose par exemple que la réussite passe nécessairement par un "bac" et des études supérieures (d'où la création des bacs professionnels et plus récemment la suppression du BEP), quitte à faire perdre son sens au mot "bac". D'où les efforts actuellement déployés pour que les bacheliers professionnels poursuivent les études. On observe également une volonté d'alignement sur le lycée général, voire de fusion (au moins en apparence). Sous couvert de bonnes intentions, il s'agit en réalité d'un mépris déguisé pour la voie professionnelle et ses diplômes, pourtant en principe qualifiants : le CAP ne suffit plus, le BEP ne suffit plus, même le bac pro ne suffit plus ! C'est la fuite en avant, alors même que les diplômes sont de moins en moins une garantie d'emploi.
Le jour où on considèrera que l'obtention - avec une vraie exigence - d'un CAP ou d'un bac pro est une réussite, on commencera à revaloriser la voie professionnelle.
Dernière édition: 05 Mar 2015 14:14 par Loys.

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10 Mar 2015 02:53 - 10 Mar 2015 07:39 #13546 par JCP

Loys écrit: "Et le harcèlement des élèves par les profs, qui en parle?"

Puisque ce petit monsieur considère que lorsqu'on ne pense pas comme lui, on est non seulement "débile et d'extrême-droite", mais qu'en plus on a sans doute "quelque chose à se reprocher", vous comprendrez que je me taise à ce sujet.
Attention : Spoiler !

Sans intérêt. Sujet suivant SVP ! :rirej
Dernière édition: 10 Mar 2015 07:39 par Loys.

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10 Mar 2015 03:12 #13547 par JCP
Réponse de JCP sur le sujet "La souffrance scolaire, mythe utile"

Loys écrit: "La réussite pour tous" est un slogan qui suppose par exemple que la réussite passe nécessairement par un "bac" et des études supérieures (d'où la création des bacs professionnels et plus récemment la suppression du BEP), quitte à faire perdre son sens au mot "bac". D'où les efforts actuellement déployés pour que les bacheliers professionnels poursuivent les études. On observe également une volonté d'alignement sur le lycée général, voire de fusion (au moins en apparence). Sous couvert de bonnes intentions, il s'agit en réalité d'un mépris déguisé pour la voie professionnelle et ses diplômes, pourtant en principe qualifiants : le CAP ne suffit plus, le BEP ne suffit plus, même le bac pro ne suffit plus ! C'est la fuite en avant, alors même que les diplômes sont de moins en moins une garantie d'emploi.
Le jour où on considèrera que l'obtention - avec une vraie exigence - d'un CAP ou d'un bac pro est une réussite, on commencera à revaloriser la voie professionnelle.

Voilà un sujet beaucoup plus intéressant... Pour plus tard. :rirej

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31 Mar 2015 23:44 #13738 par Loys
Dans "Le Figaro" du 31/03/15 : "Plus les élèves sont heureux, meilleures sont leurs notes"

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01 Avr 2015 12:21 - 01 Avr 2015 12:23 #13749 par JCP

Loys écrit: Dans "Le Figaro" du 31/03/15 : "Plus les élèves sont heureux, meilleures sont leurs notes"

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Voilà une étude nécessaire et bienvenue !!! :cheers:

Certes, même sans les outils quantitatifs et qualitatifs convoqués, on aurait pu convenir par simple bon sens que les élèves apprennent mieux quand il y a du plaisir d'apprendre...
C'est la "Gaya Scienza" chère à Nietzsche, le gai savoir... :D
Un élève dépressif réussit moins bien dans ses études. Il n'a guère la tête à ça. J'en ai... :cry:
Un élève alcoolique ou fumeur de joints ne réussit pas mieux. J'en ai aussi... :devil:
Quant à donner le sourire aux élèves et susciter un engouement fécond, ça le fait surtout lorsqu'un prof enthousiaste porte sa discipline avec ferveur ; lorsqu'à force de maîtrise disciplinaire, il est capable d'en faire partager l'intérêt, et d'emporter l'adhésion des élèves, tel un coach sportif. C'est l'effet-prof. :doc:
Cependant, il convient d'être humble : ça ne fonctionne pas à tous les coups, car les tous les élèves sont différents. En cours de biologie, qui ne s'appelait pas encore SVT, j'ai vomi quand on a voulu me faire disséquer un oeil de boeuf... Du coup, la médecine, très peu pour moi... :transpi:
En outre, ça marche moins bien lorsqu'un prof se retrouve emberlificoté dans des projets pédago-foireux qui ne le motivent guère. Cela se ressent immédiatement. Les élèves sont très sensitifs... :mrgreen:
Saluons néanmoins cet article qui enfonce des portes ouvertes. Il est utile de rappeler des vérités de bon sens parfois.
Dans le même ordre d'idées, on pourrait aussi affirmer que les élèves ont de meilleures notes lorsqu'ils sont présents en cours. L'absentéisme n'est pas un facteur de réussite. :xx:
Si quelqu'un veut financer une étude à ce sujet, je veux bien m'y coller... J'attends le financement ! :spider:
Dernière édition: 01 Avr 2015 12:23 par JCP.

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05 Avr 2015 17:31 #13780 par Loys

Réalisé par Stéphane Bentura
La France, championne d’Europe du stress scolaire. Le phénomène a pris ces dernières années des dimensions d’épidémie invisible. Dans un pays où le suicide est devenu la 2eme cause de mortalité chez les moins de 14 ans, le psychiatre Boris Cyrulnik appelle ça le "sprint" scolaire : l’obsession de la réussite et le culte de la performance qui se sont emparés de toute la société. Pourquoi la peur d’échouer a-t-elle remplacé l’envie de réussir chez nos collégiens ? Pourquoi et comment la culture de la performance et de l’évaluation des salariés sont-elles en train de s’insinuer dans le système scolaire français ?
Débat sur le documentaire : "Stress scolaire : l’obsession de l’excellence"
Invités :
- Augustin d’HUMIERES, professeur de lettres classiques à Meaux, auteur de "Homère et Shakespeare en banlieue" (Grasset)
- Mette HVILSOM, éducatrice franco-danoise
- Annick LIBERAL, proviseur du lycée franco-allemand de Buc (Yvelines)

www.lcp.fr/emissions/grand-ecran/vod/168...eur-systeme-scolaire

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05 Avr 2015 18:47 - 30 Aoû 2015 13:24 #13781 par Loys

Dans un pays où le suicide est devenu la 2eme cause de mortalité chez les moins de 14 ans, le psychiatre Boris Cyrulnik appelle ça le "sprint" scolaire : l’obsession de la réussite et le culte de la performance qui se sont emparés de toute la société.

Il faudrait déjà prouver qu'il existe une causalité entre scolarité et suicide avant 14 ans. Et si c'était le cas, les raisons scolaires pourraient n'avoir rien à voir avec la compétition... mais avec le manque de discipline (par exemple).
Le suicide à 14 ans et avant a concerné 36 enfants en 2011 en France, avec un taux de 0,3107 pour 100 000. Ce taux est élevé mais on trouve des taux supérieurs en Suède, en Autriche, en Belgique, en Irlande; dans les pays Baltes etc. En Finlande, petit pays, aucun cas de suicide en 2011.
L’obsession de la réussite et le culte de la performance, ce serait plutôt après 14 ans. Or en France le taux de suicide des adolescents est bien plus bas qu'en Finlande et que de nombreux pays...
Dernière édition: 30 Aoû 2015 13:24 par Loys.

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