Résultats de recherche (Recherche de : guillou)
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Et le 18/02/22 la courageuse tribune de chefs d'établissements pour soutenir une réforme voulue par le rectorat : "Sortons les lycées Henri-IV et Louis-le-Grand de l’entre-soi social et géographique !"
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Je partage ta consternation (d'autant plus que je l'ai ressentie un nombre incalculable de fois sur les sujets qui me sont chers). Et pourtant je me souviens de l'époque d'Ardisson et de "Tout le monde en parle" qui n'était déjà pas glorieuse.
Dans la presse :
www.bfmtv.com/sante/une-etude-fait-le-li...langage-1839757.html
www.la-croix.com/Famille/Enfants/ecrans-...020-01-14-1201071669
Contestation notamment de Séverine Erhel : www.huffingtonpost.fr/entry/pourquoi-cet...87f3c5b6640ec3da472a
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Bonne année les journalistes de ma TL. Petit rappel : si on vous présente un papier scientifique sur les effets délétères des écrans sur le langage (par ex). Si dans ce papier, vous n’avez pas d’informations sur le matériel de mesures utilisé (nom de l’épreuve de langage)
Si vous n’avez pas d’informations sur l’existence de mesures de base sur le langage, si vous n’avez pas d’informations sur les questions posées en heteroreport (?!). Si les reports de stats sont incomplets (uniquement les probabilités, CI mais pas les ddl, ddl erreur, valeur F)
Si en plus, vous voyez des associations comme des causalités ne pouvant être bidirectionnelles, en gros, si vous avez une SEULE pour faire un article presse, laissez tomber, vous faites fausse route.
Une étude même bonne ne fait pas consensus, elle ne valide jamais seule une hypothèse. Si vous êtes avec une étude de mauvaise qualité alors... pensez aux cqs IRL. Dans cette situation, je pense que vous devriez ranger votre papier ou consulter des avis d’experts cc @NawalAbboub
Voilà, vous êtes malins, ne tombez pas dans cet écueil, lisez les papiers scientifiques, partagez de la bonne science, belle année à vous !
Et je précise que ce rappel ne relève pas de la simple corrélation avec un événement à venir très prochainement...
*Une SEULE ÉTUDE
Ah tiens je le redis encore et encore et encore. Sortons des « écrans », cette notion vide qui ne veut rien dire, parlons d’activités ou d’usages intéressants ou non... parce que j’en peux plus des écrans !! Poke @michelguillou
threadreaderapp.com/thread/1216759949679824896.html
A noter le renvoi à des experts en neurosciences... qui commercialisent des solutions EdTech : "Rising up" (de Nawal Abboub)
risinguparis.com/
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Autre contestation attendue (voir plus haut dans ce fil) : Franck Ramus. Le 14/01/20 : "Ecrans et troubles du langage : Ce que ne montre pas l’étude d’Ille-et-Villaine"
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Nouveau cas de fraude (massive ?) en 2019
23/06/19 france3-regions.francetvinfo.fr/paris-il...atiques-1689546.html
Sophie* ne décolère pas. Vendredi, pendant les épreuves de mathématiques de la filière ES, la lycéenne constate que dans sa salle, une dizaine d'élèves a connaissance du sujet avant le début de l'examen. Certains auraient en effet reçu les sujets via des réseaux sociaux.
24/06/19 Une fraude d'un nouveau genre, les élèves pouvant apporter et consulter pendant l'examen le corrigé des épreuves : www.huffingtonpost.fr/entry/bac-2019-que...aacce4b0aa375f4fdaf9
Le forum TI-Planet, par le biais de l’un de ses modérateurs, a annoncé ce lundi 24 juin, des soupçons, preuves à l’appui, d’une double fuite des sujets de mathématiques du bac ES et L, mais aussi de la filière S.
Il est expliqué que certains candidats et utilisateurs du site ont pu prendre en photo des corrigés, mis en ligne avant l’épreuve, pour ensuite les convertir dans leur calculatrice avec un outil en ligne afin de pouvoir tricher pendant l’épreuve.
Suite : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...975631831447012.aspx
Selon les échanges entre l'administrateur et les participants au forum, il apparait que des milliers de transformations de fichiers ont eu lieu. La police aurait la liste de ces fraudeurs. Cela ne concernerait pas que les maths de L ES mais aussi la série S et d'autres disciplines comme physique chimie. [...] Selon l'administrateur de TI Planet il y a eu une vente massive de sujets du bac auprès de jeunes ayant les moyens d'acheter les sujets et bien au delà des maths. Cette fraude massive pèse maintenant sur l'examen.
2/07/19 treize interpellations : www.la-croix.com/France/Soupcons-fuites-...019-07-02-1301032798
Treize candidats au bac ont été interpellés mardi matin et placés en garde à vue dans l'enquête sur des soupçons de fraude concernant des épreuves de mathématiques, a-t-on appris de sources concordantes.
3/07/19 www.ladepeche.fr/2019/07/03/soupcons-de-...es-a-vue,8293548.php
4/07/19 www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/fui...e-michael-7797978437
Six candidats au baccalauréat ont été placés en garde à vue mardi soir et ce mercredi matin à Marseille et Paris dans l'enquête sur des soupçons de fraude concernant des épreuves de mathématiques, indique le parquet de Paris.
Au cours d'un premier coup de filet, mardi matin, treize candidats avaient déjà été interpellés, également du côté de Marseille et Paris. Sept de ces gardes à vue ont été levées et ce sont donc 12 lycéens qui sont actuellement interrogés, a précisé le parquet.
Son ami a payé 50 euros un mystérieux vendeur qui demandait pas moins de 1.600 euros au total pour divulguer une photographie de l'épreuve de maths, sur la messagerie Whatsapp. "C'était la veille, juste avant, le soir-même via Whatsapp, c'est 20 personnes à peu près qui se sont mises ensemble. Il y a une seule personne qui a récolté tout l'argent et qui est allée voir la personne, donné l'argent et il lui a envoyé après le sujet en photo", indique-t-il.
5/07/19 Un lycée privé aurait-il facilité la fraude ? La fraude aurait-elle concerné un très grand nombre de candidats ? www.leparisien.fr/faits-divers/bac-2019-...-07-2019-8110869.php
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9/07/19 "Bac 2019 : pourquoi il est peu probable que les présumés fraudeurs soient sanctionnés"
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Et réponse ici d'Aurélie Jean : www.lepoint.fr/invites-du-point/aurelie-...2019-2299262_420.php
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Et également cette tribune de Thierry Klein (Speechi) : www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cerc...-elevage-2250753.php
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A l'inverse, réaction furieuse de Michel Guillou avec des affichettes rappelant les vertueuses activités dont les élèves seraient privés avec la nouvelle loi (qu'il ne semble pas avoir comprise...) : "lire l'actualité en ligne", "écrire sur son blogue ou le journal de la classe", s'en servir pour "faire son travail", "consulter Wikipédia ou une quelconque autre encyclopédie", "consulter le cahier de textes", "consulter d'autres sources que les livres ou les manuels scolaires", "photographier le tableau de la classe", prendre des notes sans utiliser de cahier (???), "télécharger une carte de géographie, lire un article scientifique, regarder une vidéo historique sont interdits par la loi", prévenir ses parents de l'absence d'un professeur, (???)
www.culture-numerique.fr/?p=7653
Addendum sur les brouilleurs que certains préconisent - très logiquement - en approuvant l'ouverture aux utilisations pédagogiques : www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticl...5&dateTexte=20110827
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Voici la liste des 60 dirigeants — français et étrangers — reçus à l’Elysée aujourd'hui par ordre alphabétique:
Jean-Paul Agon — PDG de L'Oréal
Audrey Azoulay — directrice générale de l'UNESCO
Angela Ahrendts — senior vice-présidente d'Apple, en charge des Apple Store
Mitchell Baker — présidente de Mozilla Foundation
Sunil Bharti Mittal — président de Bharti Entreprises
Jean-Laurent Bonnafé — PDG de BNP Paribas
Nick Bostrom — directeur Future of Humanity Institute
Olivier Brandicourt — PDG de Sanofi
Thomas Buberl — PDG d'Axa
Stewart Butterfield — DG de Slack
Patrice Caine — PDG de Thales
John Chambers — Ambassadeur French Tech
Tim Collins — DG de Ripplewood
John Collison — président de Stripe
Alexandre Dayon — président de Salesforce
Pierre Dubuc — DG d'OpenClassrooms
Tony Elumedu — président d'United Bank of Africa
Tom Enders — président exécutif d'Airbus
Jacquelline Fuller — president de Google.org
Catherine Guillouard — PDG de la RATP
Tristan Harris — directeur exécutif du Center for Humane Technology
Eric Hazan — PDG Digital en France de McKinsey
Paul Hermelin — PDG de Capgemini
Charlotte Hogg — PDG Europe de Visa
Tim Hwang — directeur Harvard-MIT Ethics & Governance of AI Initiative
Mo Ibrahim — président de Mo Ibrahim Foundation
Axel Karp — DG de Palantir
John Kerry — Senior Fellow de Carnegie Foundation
Dara Khosrowshahi — DG d'Uber
Octave Klaba — PDG d'OVH
Isabelle Kocher — PDG d'Engie
Brian Krzanich — DG d'Intel
Sy Lau — président de Tencent
Eric Leandri — PDG Qwant
Ludovic Le Moan — directeur général de Sigfox
Maurice Lévy — président du conseil de surveillance de Publicis, cofondateur de VivaTechnology
Bernard Liautaud — partner chez Balderton
Pierre Louette — PDG Les Echos
Frédéric Mazella — fondateur de Blablacar
Bill McDermott — DG de SAP
Yves Meignié — PDG de Vinci Energies
Hiroshi Mikitani — PDG de Rakuten
Satya Nadella — DG de Microsoft
Pierre Nanterme — PDG d'Accenture
Xavier Niel — président de Free
Gilles Pélisson — PDG de TF1
Guillaume Pepy — président du directoire de la SNCF
Julie Ranty — directrice générale de VivaTech
Stéphane Richard — PDG d'Orange
Virginia Rometty — PDG d'IBM
Alain Roumilhac — PDG de Manpower Group France
Joe Schoendorf — partner chez Accel
Will Shu — DG de Deliveroo
Kevin Sneader — PDG de McKinsey
Young Sohn — president de Samsung
Gillian Tans — PDG de Booking
Yossi Vardi — entrepreneur
Philippe Wahl — PDG de La Poste
Jimmy Wales — PDG de WikimediaNiklas Zennstrom — DG d'Atomico
Mark Zuckerberg — PDG de Facebook.
www.liberation.fr/debats/2018/05/21/somm...n-d-interets_1651092
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www.latribune.fr/technos-medias/sommet-t...ericains-779200.html
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L'occasion de relire un premier billet analogue de Michel Guillou du 30/01/2015 : www.culture-numerique.fr/?p=2591
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"Éduquer aux médias : de censure en interdits, le dialogue avec les élèves est bien difficile" (17/12/17)
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www.cahiers-pedagogiques.com/L-utilisati...ntissage-du-francais
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En même temps, il y est cité comme "expert"...
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En réponse à la critique :
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Encore une fois les vrais irresponsables sont les adultes. Quelques commentaires :
Visiblement le harcèlement, l'usurpation de compte ou les insultes en ligne, évoquées par la suite, ne sont pas "si insupportables" aux yeux de Michel Guillou. Et ne parlons pas des usages plus anodins qui portent atteinte au bon déroulement des cours ou à la concentration des élèves...Toute l’histoire a commencé il y a un bon moment déjà, six ans, je crois, à la création du portail « Internet responsable » sur Eduscol. Pour avoir fait partie des gens dont on a, sur ce projet, sollicité l’avis, je peux témoigner avoir voulu faire avancer, avec d’autres, cette notion de culture et de développement de la responsabilité, au détriment d’autres démarches moins éducatives. Je vous assure que, à cette époque, ils n’étaient pas rares ceux qui auraient souhaiter réprimer et sanctionner davantage ces pratiques numériques des jeunes si insupportables, les pratiques comme les jeunes, qu’il n’était décidément plus possible de laisser perturber déjà et tant le fonctionnement même de l’école.
On n'est jamais si bien servi que par soi-même.Des documents conçus tout exprès pour « parler » aux jeunes, aux élèves, comme l’excellent «Échanger, s’exprimer en ligne : trouver la bonne média-attitude », à la rédaction duquel j’ai participé...
Dans ces cas de figure, comment des enfants de 11 à 14 ans (ou plus) pourraient-ils savoir qu'ils n'étaient pas responsables, en effet ? C'est d'ailleurs tout à fait par hasard que le dernier, âgé de treize ans , a usurpé le compte de de sa mère pendant la nuit.La responsabilité : une vertu immanente ?
À en croire les référentiels de compétences disponibles, les élèves, les jeunes devraient savoir de manière quasi innée quand ils sont responsables ou quand ils ne le sont pas. [...]
Étaient-elles responsables, ces collégiennes définitivement exclues en 2003 pour avoir abusé de la liberté de s’exprimer en insultant quelque peu sur un blogue l’un de leurs professeurs ? Je vous ai déjà raconté cette triste histoire. Était-il responsable, Ludovic, ce jeune écolier de CM2 qui faisait chez lui, le mercredi après-midi, des vidéos pas trop sympathiques à l’égard de ses camarades et de son professeur ? Là encore, je vous ai déjà raconté tout cela dans un article titré « Internet responsable : l’irresponsabilité n’est décidément pas là où on la croit ». Exclu, lui aussi, définitivement aussi. Il s’est passé treize ans entre les deux événements. Que s’est-il passé entre temps ? Pas grand chose.
Est-il aujourd’hui responsable le jeune collégien qui a utilisé le terminal d’un de ses parents, en charge d’animer le fil Twitter du ministère de la Culture et a proféré des insanités pendant de longues heures ? Qui est le plus responsable dans l’histoire ? Ne s’agirait-il pas plutôt du parent incapable de sécuriser son terminal professionnel ou même de savoir précisément ce que fait son fils la nuit au lieu de dormir ?
Au passage, M. Guillou découvre les vertus de ces "outils" numériques nomades : ils échappent par définition à toute supervision. A ce sujet, on se demande bien comment M. Guillou se propose de remédier à ce problème (ne pas "savoir précisément ce que fait son fils la nuit au lieu de dormir") : installer une webcam ou un détecteur de réseau dans la chambre des enfants, confisquer la nuit ou pire : interdire le téléphone portable ?
Responsables, mais pas coupables en somme.Tous ces jeunes sont évidemment responsables devant la loi, comme leurs parents d’ailleurs. Mais étaient-ils capables d’assumer toute leur responsabilité, aucun d’entre eux n’ayant probablement jamais appris, de leurs parents comme à l’école, comment faire.
Parce qu'on apprend à ne pas insulter ou harceler dès... l'école maternelle ? Visiblement, pour M. Guillou, ceci ne relève pas de l'évidence...Un simple coup d’œil à l’ensemble des référentiels de compétences disponibles montre que la notion de responsabilité, toujours mise en avant dès qu’il s’agit d’aborder la formation du jeune citoyen, apparaît toujours comme une évidence, un truisme éducatif qui ne mérite aucune explicitation.
Pour reprendre l'analogie de M. Guillou, l'école devrait d'abord apprendre tous les plaisirs sexuels avant de mettre en garde contre les risques.Les risques et la défiance d’abord, avant toute opportunité
Il y a définitivement quelque chose de cassé dans notre système éducatif. Depuis plus de dix ans, on apprend le numérique et l’Internet comme on apprend les MST, le sida, le tabac ou l’alcool. S’il est constant que l’éducation aux risques est au centre du travail éducatif pour ce qui concerne ces derniers, il n’est pas imaginable, dans mon esprit, de ne pas envisager d’abord d’évoquer les incroyables potentialités et opportunités du numérique avant, et bien avant, d’en envisager les risques.
Le portail "Internet responsable" serait donc "anti-éducatif" : voilà qui est mesuré. Rappelons que M. Guillou n'est pas un praticien de l'éducation, mais un consultant du numérique.Cette attitude profondément anti-éducative s’insinue doucement dans les projets des enseignants et leurs pratiques professionnelles, y compris chez celles ou ceux qui semblent être en connexion avec l’innovation numérique et leur temps.
Il n'est nul question de comparer quoi que ce soit ici... Se préoccuper du harcèlement en ligne ne serait donc pas bienveillant ?Ainsi, tout récemment, a été publié le travail très intéressant de deux professeures d’anglais « Stop the Cyberbullies », qui me semble d’excellente facture et mérite d’être valorisé… s’il n’était précédé, dans sa présentation, de prolégomènes ahurissants :
« En effet, nos élèves sont habitués à se servir des réseaux sociaux pour publier tout et n’importe quoi, ce qui peut parfois amener aux dérives que nous connaissons : le cyberharcèlement. »
Quel manque absolu de bienveillance, quelle terrible absence de lucidité, quelle frousse, car il ne s’agit de rien d’autre ! Comment oser comparer l’extraordinaire et richissime production numérique des jeunes, tous médias et supports confondus, avec les manquements observés çà et là ?
A noter l'emphase habituelle (mais rarement concrète) sur "l'extraordinaire et richissime production des jeunes" : on parle ici principalement d'échanges triviaux sur les réseaux sociaux...
Relativisme habituel : le harcèlement n'a pas besoin d'être en ligne pour exister.Et comme ce propos use d’un misérable sophisme en amenant le harcèlement sur le tapis, il convient de rappeler que cette conduite abusive et parfois criminelle sait parfaitement et malheureusement, bien sûr, s’affranchir du numérique.
Sauf que les moyens numériques étendent considérablement les possibilités du harcèlement, avec un effet de groupe accru, des images et des vidéos, la facilité accrue de l'anonymat, de la discrétion, une extension du harcèlement bien au-delà du temps de présence... Mais tout ceci, M. Guillou n'en parle pas.
Voilà qui est dit....En l’occurrence, l’irresponsabilité et le « tout et n’importe quoi » est bien du côté des adultes.
Au passage, M. Guillou se contredit quelque peu puisqu'il reprochait, au début de son billet, qu'Eduscol s'adresse surtout aux adultes...
Plaidoyer pour la démission éducative, en somme.Les usages responsables : un oxymore ?
La vraie vie paraît bien pâle en regard du "flux réticulaire"...Il peut être intéressant de reprendre les premiers mots cités ci-dessus « nos élèves sont habitués à se servir des réseaux sociaux » qui sont l’éclatant témoignage de l’incompréhension des adultes. Les jeunes, les élèves, ne se « servent » pas des réseaux sociaux, comme d’autres se servent des transports en commun et en sont des usagers, ils s’y engagent, résolument et avec enthousiasme, s’y construisent une personnalité et une identité en ligne, y nouent des relations sociales riches et fécondes, s’approprient ces lieux virtuels pour en faire — c’est difficile, parfois — leur bien commun et public, y produisent des écrits, des sons, des images, y exercent une liberté fondamentale, échangent, partagent, enrichissent ce qui circule dans le flux réticulaire.
Fascinant qu'un "snap" de quelques secondes, avec ou sans image pré-programmée de réalité augmentée, puisse être consulté comme une "production".
Une conclusion aux généralités bien vagues pour mieux noyer le poisson. Mais M. Guillou l'avait déjà dit : "Un usage responsable ? Comme si on pouvait être responsable de ses usages !"Quant à la responsabilité, dont j’ai dit qu’il convenait d’en préciser le champ de compétences, pour que chacun, à commencer par les jeunes, puisse l’acquérir peu à peu, en même temps qu’une citoyenneté numérique, elle est totalement incompatible avec la posture d’usager consommateur à laquelle on s’acharne à les réduire. La responsabilité ne se construit durablement que dans l’engagement. Il est nécessaire de s’en convaincre.
Le peu d'efficacité d'un portail "Internet responsable" semble assez évident : mais pour M. Guillou, que ce portail existe est déjà trop. On a bien compris les irresponsables sont les adultes n'ayant pas éduqué les jeunes et que, pour les jeunes, les "incantations des usages responsables" ont quelque chose d'insultant.
En toute contradiction.
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Voir aussi : "Innover : comment ? Pourquoi ?"
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"Macron ne veut pas de portable à l'école: "Une interdiction totale est impossible"" (L'Express)
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Et surtout : "Principal de collège, je suis pour les portables à l'école. Interdire, c'est impossible" (L'Obs)
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Ou encore : "École numérique : naufrage à l’horizon…" par Michel Guillou.
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On cherchera dans ce "colloque" des voix dissonantes...
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www.educavox.fr/agenda-2/apprendre-et-en...er-a-l-ere-numerique
Dans "Le Monde" (abonnés) du 4/10/16 : "Le numérique transforme l’enseignement"6 octobre 2016 : Apprendre et enseigner à l'ère numérique
Dans le cadre d’une réflexion partagée de la Chaire du Collège des Bernardins "L’humain au défi du numérique, et du séminaire de recherche Ecole et République" - Quels basculements le numérique engendre-t-il et quels bénéfices pour l’humain en devenir ?
Avec le numérique, l’école est-elle toujours le lieu d’acquisition d’un socle commun minimum de connaissances, de compétences et de culture ?
Le numérique démocratise l’apprentissage et l’enseignement en se heurtant à de nombreuses peurs alors qu’il ne change pas les finalités fondamentales de l’école mais exige de repenser les objectifs de ce nouvel environnement. En effet, la culture numérique obligerait-t-elle à reconsidérer le rapport entre savoir disciplinaire et compétences transversales, entre enseignement et éducation, entre pédagogie traditionnelle et pédagogie active, entre formation initiale et formation continue, entre démarche déductive et inductive ? Ces rapports sont-ils de fait en opposition ou complémentaires ?
Quatre tables rondes tenteront de proposer des réponses grâce aux regards croisés entre acteurs de terrain, professeurs, chercheurs et théologiens, avec une préoccupation commune, celle de permettre aux citoyens de vivre le plus humainement possible les mutations.
Avec notamment : Catherine Becchetti-Bizot, Jean-Michel Blanquer, François Taddei, Jean-Michel Le Baut…
Programme du colloque : media.collegedesbernardins.fr/content/pd...me-journee-etude.pdf
Article publié sur le site : www.collegedesbernardins.fr/content/appr...igner-lere-numerique
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Eh oui : frauder, c'est collaborer !Partout, sous l’influence et l’avancée du numérique dans les pratiques sociales et professionnelles, on s’attache à observer que « collaborer » devient une compétence essentielle. Au baccalauréat, on l’interdit.
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Le choix ? Comme si la question valait d’être posée ! Comme si l’école avait le choix !
L'enquête internationale de l'OCDE montre surtout l'inutilité de l'école "numérique" .Toutes les enquêtes internationales montrent une aggravation du retard, comparativement à nos voisins, tant pour ce qui concerne le raccordement au très haut débit dont ont besoin les écoles, collèges et lycées que pour ce qui concerne les équipements, dont on sait que s’ils ne constituent pas un préalable à l’engagement numérique de l’école (2), ils sont tout de même bien utiles, en classe.
Numérisme, quand tu nous tiens...À cette époque-là, j’ai fâché un certain nombre de mes lecteurs en disant que la refondation serait numérique ou ne serait pas. Je ne regrette rien.
Vincent Peillon ne disait pas autre chose en 2012 : "Refonder l'École de la République par le numérique"
L'ubérisation est pourtant un magnifique modèle social !Je note que la transformation numérique de l’école n’a pas encore commencé (3), contrairement d’ailleurs à ce qui se passe dans la société ou les entreprises, en conséquence de quoi la refondation s’avère évidemment plus compliquée à mettre en œuvre.
Effectivement, une sociologue ( dont le travail sociologique est par ailleurs problématique ), pas une pédagogue.En témoigne le commentaire récent de la sociologue Béatrice Mabilon-Bonfils dans The Conversation.
« Le plan numérique pour l’école est un vrai enjeu dans une société des savoirs où ni l’enseignant ni l’école ne peuvent revendiquer le monopole de l’accès aux savoirs. »
Avec le cliché des enseignants qui "revendiquent le monopole de l'accès aux savoirs", difficile de penser intelligemment la question...
Curieux car c'est exactement ce que fait la réforme du collège 2016.Début 2014, Alain Boissinot, premier président du nouveau Conseil supérieur des programmes, disait (4), avec des mots qui lui sont propres :
« Je crois que, de même que nous sommes sortis d’un certain nombre de pratiques traditionnelles, nous sommes aussi sortis d’une logique où l’institution pouvait prétendre fixer depuis la rue de Grenelle, en ayant consulté quelques experts, si compétents soient-ils, l’ensemble des pratiques pédagogiques que devaient mettre en œuvre tous les enseignants de France. »
Né bien avant 2014 (cf le début de ce fil) et la nomination de M. Boissinot au CSP...En dénonçant cette conception autoritaire, verticale, centralisatrice du pilotage institutionnel, qu’il croyait révolue, Alain Boissinot n’imaginait sans doute pas la naissance d’un inénarrable plan numérique pour l’éducation, né bien ailleurs qu’au ministère.
Sans rire ?Tout récemment encore, Michaël Bourgatte, sans trop prendre de risques, notait dans The Conversation :
« On s’interrogera cependant sur les modes d’acquisition massifs et uniformisés de tablettes (notamment face à la question du libre arbitre et du libre équipement de chacun). »
Amusant comme certains promoteurs du numérique à l'école s'horrifient de ce qu'ils ont créé.
C'est quand même facile à comprendre : "réticulaire" et "paradigmatique" !Le numérique est vecteur d’innovation et de disruption, on organise la norme et l’injonction. Le numérique s’épanouit dans l’horizontalité réticulaire, on rétablit en haut lieu la verticalité descendante. Le numérique est paradigmatique, on organise en haut lieu son « déploiement », voir ci-dessous, dont j’ai déjà dit qu’il n’avait tout simplement pas de sens (6).
Se rappeler cependant que l'école "n'a pas le choix".
Euh, non, décidé bien avant... Vincent Peillon dès 2012, pour l'actuelle majorité.Et puis quel sens a, à l’heure du numérique, un Plan décidé en 2015...
Voilà qui est pratique !Axelle Lemaire a bien raison, une fois de plus, en estimant, dans Nextinpact :
« En fin de compte, je pense que le numérique évolue plus vite que les programmes politiques, donc nous devons mettre à jour notre action en permanence pour en tenir compte. »
Tous les ministres avant Najat Belkacem ont pris cette précaution oratoire.À moins que ça ne soit Najat Vallaud-Belkacem qui ait raison, citée ci-dessous par Philippe Roederer :
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Michel Guillou n'a donc entendu que ça comme arguments contre l'addiction au tout-numérique ?!...Loys écrit: Dans "La lettre de l'éducation" du 4/01/16 : "Michel Guillou : « Le plan numérique ne s’accompagne d’aucune transformation de l’école »"
L’accusation de « naïveté » sur le rôle positif prêté au numérique dans l’éducation est fréquente. Comprenez-vous ces réticences ?
Je comprends toutes les réticences quand elles se fondent sur un argumentaire raisonné, ce qui n’est pas toujours le cas. Faisant fi de la relation pédagogique, certains intellectuels dénoncent l’arrivée des tablettes au seul motif qu’elles permettront aux élèves de contester la parole magistrale, alors même que toute parole s’enrichit de sa contradiction possible. Mais si certains disent qu’on se fait beaucoup d’illusions sur le numérique comme solution aux problèmes de l’école, on ne peut qu’être d’accord. Ce n’est pas une solution, mais une mutation. Elle s’impose à la société, aux entreprises, à la culture, à la vie sociale, et l’école ne peut en aucun cas être dispensée de sa prise en compte. Tout est évidemment plus compliqué pour ce qui la concerne, à cause de son histoire ancrée dans la tradition et les humanités mais aussi surtout parce qu’elle n’est pas, elle, contrainte par l’économie. Ou pas encore, devrais-je dire, parce que nombreux sont ceux qui rêvent de l’y contraindre par cette voie.
Es-il sourd, mal-comprenant, ou d'une indicible mauvaise foi ?
Ancien professeur de SVT, Michel Guillou est un observateur du numérique éducatif, blogueur et conférencier.
Partout où la question du numérique à l’école est abordée, on « tombe » sur vous. D’où cela vient-il ?
Après avoir enseigné dans le secondaire, j’ai longtemps été un acteur du numérique et de l’éducation aux médias - deux chantiers qui offrent de belles convergences - auprès des recteurs successifs de l’académie de Versailles et des services du ministère de l’éducation, où l’on daigne encore parfois me demander mon avis. Je tiens un blog, Culture-numerique.fr, je m’exprime régulièrement sur le site Educavox et j’effectue un travail de veille sur les réseaux sociaux. Ces engagements m’ont amené à être souvent invité aux colloques, débats ou conférences sur le numérique éducatif, un terrain où les universitaires sont relativement peu présents, et où ma position d’observateur me donne plus de réactivité.
Quel est votre regard sur le plan pour le numérique à l’école, dont le « déploiement général » est prévu à la rentrée 2016 ?
Je rejoins l’analyse de ceux qui ont dit leurs doutes quant à cette opération. Il s’agit d’abord de communication politique. Les chiffres avancés ici ou là sont trompeurs, car le politique fait des annonces mirobolantes avec de l’argent qui ne lui appartient pas : pour l’essentiel, ce sont les collectivités locales, communes, conseils départementaux ou régionaux qui doivent fournir la connectivité, acheter le matériel et assurer la maintenance. Nombreuses sont celles qui n’ont pas les moyens de cette ambition ou ne souhaitent pas s’y associer. De plus, ce plan ne s’accompagne d’aucune réelle transformation numérique de l’école, de sa logique hiérarchique, de ses structures et modes de fonctionnement. Il est possible de pratiquer avec des tableaux numériques ou des tablettes la même pédagogie traditionnelle qu’avec des crayons et des craies sur un tableau vert. On aurait pu s’attendre à une réflexion sur ce que le numérique peut transformer dans les modalités d’apprentissage et d’enseignement. Malgré les bonnes résolutions prises au moment de la consultation sur les enjeux du numérique éducatif, rien n’est venu. Le discours institutionnel continue de confondre le numérique avec son outillage et ses « usages », mot qu’on met à toutes les sauces.
L’accusation de « naïveté » sur le rôle positif prêté au numérique dans l’éducation est fréquente. Comprenez-vous ces réticences ?
Je comprends toutes les réticences quand elles se fondent sur un argumentaire raisonné, ce qui n’est pas toujours le cas. Faisant fi de la relation pédagogique, certains intellectuels dénoncent l’arrivée des tablettes au seul motif qu’elles permettront aux élèves de contester la parole magistrale, alors même que toute parole s’enrichit de sa contradiction possible. Mais si certains disent qu’on se fait beaucoup d’illusions sur le numérique comme solution aux problèmes de l’école, on ne peut qu’être d’accord. Ce n’est pas une solution, mais une mutation. Elle s’impose à la société, aux entreprises, à la culture, à la vie sociale, et l’école ne peut en aucun cas être dispensée de sa prise en compte. Tout est évidemment plus compliqué pour ce qui la concerne, à cause de son histoire ancrée dans la tradition et les humanités mais aussi surtout parce qu’elle n’est pas, elle, contrainte par l’économie. Ou pas encore, devrais-je dire, parce que nombreux sont ceux qui rêvent de l’y contraindre par cette voie.
Le partenariat signé fin novembre entre le ministère de l’éducation et Microsoft fait l’objet de vives critiques. Les partagez-vous ?
Oui et non. Non, parce que des partenariats ont déjà été conclus avec cette entreprise ces dernières années sans émouvoir grand monde alors que ses objectifs étaient les mêmes. On s’acharne sur ce cas, alors que d’autres contrats soit viennent d’être signés - avec Cisco, tout récemment -, soit se profilent avec des entreprises qui présentent les mêmes dangers potentiels. Et oui, parce que tout cela aurait dû demander une réflexion globale sur la neutralité, l’interopérabilité et les enjeux culturels ou relatifs aux données personnelles. J’ajoute que les lobbys ont fait le siège des décideurs, et qu’il est bien triste que la politique se construise à leur seule écoute.
Extrait :
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Ce monsieur rêve d'interdire les photocopieuses à l'école... Pour économiser les arbres, sans doute !
Tous connectés, c'est certes beaucoup plus écologique... Enfin non, pas vraiment !
Alors qu'un élève utilisant son téléphone en classe ne cause ni ne subit aucune nuisance !Je vous épargne d’autres extraits encore plus désolants. Les notions de danger, de nuisance, de désordre sont ainsi presque systématiquement associées aux pratiques numériques des élèves.
En même temps, s'il n'y a "pas d'autres choix", à quoi bon se poser la question ?Ils montrent, de manière évidente, la fracture gigantesque qui sépare encore la société et ses jeunes des pratiques scolaires. Comme si elle se repliait sur elle-même pour mieux oublier, l’école a tendance à mettre encore plus de barrières entre elle et la société, montrant ainsi la méfiance qu’elle conçoit à l’encontre de cette dernière. Cette notion, par exemple, de « temps scolaire » qui serait différent d’un temps sociétal ou médiatique est aujourd’hui une grave erreur. Pour entrer vraiment dans l’ère numérique, l’école va devoir le comprendre et changer, pour ce qui concerne la mise en œuvre des terminaux personnels des élèves dans les enseignements, à la fois la loi, pour ce qui concerne les écoles et les collèges, et les règlements intérieurs des collèges et des lycées.
Il faudra changer au fond, autoriser avant d’interdire, négocier les bonnes pratiques avant de réprimer. Il n’y a pas d’autre choix et le plus tôt sera le mieux.