Les neurosciences au cœur de la classe

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24 Mar 2014 15:11 #9993 par Loys

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24 Mar 2014 15:14 #9994 par Loys
A lire dans le "Café" du 24/03/14: "Des sciences cognitives à la classe : Entretien avec Olivier Houdé"

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24 Mar 2014 15:15 #9995 par Loys

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24 Mar 2014 18:15 #9999 par mewtow
Je me permet de poster quelques informations complémentaires.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce dont parle Houdé (l(inhibition), on peut aller voir du coté des travaux en neuro-éducation. Quelques exemples sont disponibles à cette adresse (exemples mélangés avec des travaux sur d'autres problématiques) : www.associationneuroeducation.org/articles/ . Comme vous le verrez en lisant ces travaux, cette inhibition joue un rôle dans ce qu'on appelle le changement conceptuel.
En somme, la grille de lecture de ces travaux est une suite des travaux sur les conceptions des apprenants (ça doit vous rappeler quelque chose...) et sur les moyens de les supprimer. Ces travaux ont été effectués dans un cadre très souvent constructiviste....
A mon avis, ces travaux se contentent de donner un vernis neuro-scientifique à des travaux qui existent déjà. Le fait que le changement conceptuel s'effectue avec l'usage d'inhibition ne semble pas vraiment donner de conseils ou recommandations pédagogiques nouvelles. Ceci dit, il se pourrait que je me trompe, je ne connais pas en détail les travaux de Houdé. Mais le fait d'identifier les connaissances antérieures incohérentes avec le nouveau matériel à apprendre ou les buggy algorithms incompatibles avec les problèmes à résoudre n'est pas neuf, pas plus que la recherche des moyens pour les surmonter.

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27 Mar 2014 11:44 - 27 Mar 2014 11:45 #10046 par Loys
A lire dans le "Café" du 27/03/14 : "Franck Ramus : Méthodes d’enseignement de la lecture : Huit années de perdues" .

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27 Mar 2014 11:47 #10047 par Loys

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18 Mar 2015 23:24 #13630 par Loys
Olivier Oullier est l'un des rares Français invités au "Global Education & Skills forum 2015" de Dubaï.
Sur le site de l'évènement, son intervention (en anglais) : "Brain matters: Innovating in the classroom with neuroscience"

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23 Mai 2016 17:19 - 23 Mai 2016 17:21 #16508 par Loys
Dans "Le Monde" du 23/05/16 : "Ange Ansour : « Les neurosciences exercent un immense attrait sur la communauté enseignante »"

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23 Mai 2016 17:34 - 23 Mai 2016 18:09 #16509 par Loys

Vous êtes partie prenante d’un colloque le 28 mai avec les Cahiers pédagogiques sur « Les neurosciences à l’école » et vous lancez à cette occasion un MOOC (massive open online course) sur ce thème. D’où vient cet intérêt?
Ancienne « instit », je suis, depuis 2013, détachée au CRI où je pilote les Savanturiers – Ecole de la Recherche. Ce dispositif développe trois axes d’action : projets d’éducation par la recherche à l’école élémentaire, au collège et au lycée, la formation des enseignants et la recherche.

Le fer de lance du constructivisme scolaire, en somme.
Par ailleurs, on se demande ce qui fonde la légitimité de Ange Ansour à former des collègues en primaire et a fortiori dans le secondaire.

Depuis deux ans, nous proposons aux élèves et aux enseignants de mener des projets sur les neurosciences. Il ne s’agit pas d’appliquer en classe des principes ou des scénarios pédagogiques qui en seraient issus, mais découvrir ces sciences sous leurs différents aspects, s’initier à leurs méthodes.

:scratch:

Les approches sont très variées: elles peuvent porter sur la physiologie du fonctionnement cérébral mais aussi plus largement sur les outils de la psychologie expérimentale et des sciences cognitives. Les neurosciences exercent aujourd’hui un immense attrait sur la communauté enseignante, au risque que certains puissent les voir comme détentrices de vérités sur les pratiques de classe.

Avec la bénédiction de certains... :santa:

Plutôt que de céder aux arguments d’autorité, en pour ou en contre, nous convions les enseignants à découvrir rationnellement de quoi il s’agit : comment sont construites ces connaissances, quels en sont les notions fondamentales, les outils et les méthodes.

Donc des sciences qui ne sont pas "détentrices de vérité" mais qu'il est important de découvrir.

En quoi votre démarche d’éducation par la recherche se distingue-telle du programme « La main à la pâte » conduit en milieu scolaire depuis une vingtaine d’années par des membres de l’Académie des sciences ?
Les Savanturiers s’inscrivent dans le droit fil de cette action qui a été salutaire pour sauver les sciences à l’école élémentaire et y consolider la démarche expérimentale.

Il s'agit donc bien non pas de présenter les neurosciences comme un objet d'étude mais comme un moyen de renouveau pédagogique.
Où le caractère "salutaire" de cette action est-il documenté ?

La main à la pâte effectue un considérable travail de didactique des sciences et propose aux enseignants des séances clés en main, des formations à la démarche expérimentale, une mise à jour de leurs connaissances scientifiques... Toutefois, la mise en œuvre d’un projet Savanturiers dans la classe va au-delà de la seule démarche d’investigation scientifique. L’un des objectifs prioritaires de l’éducation par la recherche est l’initiation des enseignants et des élèves aux enjeux, méthodes et notions de la recherche scientifique, en sciences exactes et humaines.

Donc il ne s'agit plus de limiter la démarche d'investigation scientifique ("l’éducation par la recherche") aux sciences - ce qui mériterait en soi d'être interrogé - mais de l'étendre à toutes les disciplines scolaires. :shock:

La scénarisation pédagogique, la conduite de projet en classe et l’introduction des supports et instruments numériques sont mis en avant pour construire des apprentissages efficients, collaboratifs et productifs.

"des apprentissages efficients, collaboratifs et productifs" : voilà des sciences qui, si elles ne sont pas "détentrices de vérités", n'en restent pas moins très catégoriques.

Et pourquoi mettre l’accent sur les neurosciences ?
Nous avons fait ce choix en raison de leur montée en puissance dans le monde éducatif. Un enseignant ne peut se permettre d’obéir aveuglément à des « prescriptions » issues de « travaux de laboratoire ». Nous autres enseignants devons être outillés pour comprendre, argumenter et opérer des choix éclairés. Pour développer l’esprit critique de l’ensemble de la profession, comprenons d’où parlent les neuroscientifiques, comment sont produits les résultats et quelle est leur validité dans leur champ avant d’opérer un hasardeux transfert en classe.

"hasardeux"…. mais déjà préconisé. :santa:

Certains enseignants voient dans les neurosciences, ou en espèrent, une source de choix rationnels dans leurs pratiques professionnelles, voire dans la conception même de l’enseignement. Mais d’autres sont plutôt inquiets à la perspective d’une « neuroéducation » qui prétendrait tout régenter...
Nous essayons justement de ne pas nous situer par rapport à une polémique et d’en rester aux fondamentaux d’une approche scientifique.

Au dessus de la polémique, mais partie prenante de celle-ci...

En amont des controverses actuelles sur les neurosciences, se sont développées celles qui portent plus largement sur l’evidence based research. Cette recherche fondée sur la preuve, en s’inspirant de la médecine, préconise des protocoles expérimentaux pour apporter la scientificité qui manquerait – j’utilise le conditionnel –aux sciences humaines et sociales. Des réserves s’expriment à ce sujet, notamment en ce qui concerne la valeur de la preuve et la possibilité de transposer des conclusions de laboratoire à une réalité aussi complexe qu’une situation de classe.

Traduisons : il y a des résultats, même s'il n'y a pas de preuves.

Les neurosciences...

Le terme de "science" n'est plus si gênant. En plus, elles sont nombreuses !

...ont accompli d’immenses progrès dans l’explication et la description du fonctionnement cérébral. Toutefois, il n’existe pas de passage direct entre la description de ces phénomènes et la prescription faite aux enseignants de ce qu’ils devraient faire dans leur classe.

Ce qui n'empêche bien sûr pas la prescription. :santa:

Ce qui a longtemps été présenté comme scientifique – l’opposition entre cerveau droit et cerveau gauche, l’utilisation présumée de seulement 10 % du potentiel cérébral, etc. - est aujourd’hui remis en cause et considéré comme des « neuromythes ». Comment faire confiance, face à des données aussi changeantes ?
En fait, ces neuromythes n’ont jamais été scientifiquement validés. Il importe de distinguer entre les articles scientifiques et la « littérature grise », toujours aussi foisonnante.

En somme il y a la bonne science et la mauvaise science !

On peut se préserver des mythes par une éthique de la vulgarisation qui doit être en partie endossée par la communauté scientifique elle-même, en collaboration avec les journalistes scientifiques, les musées et les acteurs associatifs .

Par exemple en faisant la promotion scientifique de la réforme du collège !

Les neurosciences nous présentent souvent comme des nouveautés scientifiques des lieux communs immémoriaux comme la nécessité de se concentrer pour apprendre, de répéter pour mémoriser, d’associer des apprentissages à des perceptions sensorielles, des rituels ou des émotions… Alors, « tout ça pour ça » ?

La concentration, la mémorisation, les rituels : la pédagogie de projet va bien dans ce sens !

C’est aussi une façon de sortir des polémiques stériles en fondant scientifiquement les intuitions de nombreux praticiens. Les acquis de l’expérience, les gestes professionnels éprouvés, qu’ils soient contestés ou fassent l’objet d’un consensus, relèvent des savoirs empiriques qui se juxtaposent. Les sciences valident des savoirs qui deviennent des acquis à partir desquels on peut construire et aller encore plus loin. A titre d’exemple, les travaux sur la plasticité neuronale et les périodes critiques pourraient convaincre les pouvoirs publics d’introduire de manière précoce l’apprentissage oral des langues étrangères dès le plus jeune âge.

Commencer l'anglais en CP ne suffit pas (avec les résultats que l'on constate d'ailleurs)...
Et si on profitait de la "plasticité neuronale" pour apprendre le français ?

Mais la « compétition » qui règne sur le temps de l’enfant, disputé entre différents apprentissages ou activités, de même que les arbitrages budgétaires, ne plaident pas toujours en ce sens.

Pourtant l'anglais devrait être une prioritaire républicaine !

Heureusement, les travaux en didactique des langues montrent le renforcement positif du « bain linguistique », a minima dans le cadre de l’école, ce qui illustre l’impact de l’environnement sur le cerveau même après la puberté.

Les effets bénéfiques du "bain linguistique" est bien connu des écoles bilingues fortunées. Seul problème : ce bain suppose une forte exposition, des locuteurs natifs et des pédagogues chevronnés.
L'enseignement de l'anglais sans formation, sans compétence et avec un horaire hebdomadaire ridicule non seulement relève de l'imposture mais participe de la dégradation générale.

La science progresse et tout porte à croire que, dans l’univers pluridisciplinaire des sciences de l’éducation...

Encore des "sciences" qui ont besoin d'un pluriel pour s'affirmer...

...les neurosciences deviendront une discipline contributrice supplémentaire au même titre que l’histoire, la sociologie ou la didactique.

Dernière édition: 23 Mai 2016 18:09 par Loys.

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30 Jui 2017 14:04 - 30 Jui 2017 15:14 #19295 par Loys
Sur le site "Pédagogie, neurosciences et numérique" (sic) du 23/06/17 : colloque-pedagogie-foyerdecachan.fr/less...gogie-olivier-houde/

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Où l'on apprend, avec Olivier Houdé (qui évoque son expérience d'enseignant dans des classes Freinet), que "l’éducation est comme la médecine", un art et une science qui doit s'adosser aux progrès de la technologie. Que "l'enfant" a besoin pour apprendre de "retours continus d'information sur son travail" :

Olivier Houdé écrit: On peut considérer que, pour ce retour continu qui éveille la curiosité et le défi de l'enfant, les jeux numériques éducatifs et même les robots - pourquoi pas ? - peuvent être adaptés, en parallèle du professeur au rythme de chaque élève en classe, que ces technologies peuvent y aider.

Vers 22'30, Olivier Houdé rappelle les injustes critiques subies par l'avis de l'Académie des Sciences et présente des applications éducatives pour l'âge préscolaire.
Vers 32'40, les promesses des sciences cognitives deviennent mirifiques :

Il ne suffit pas que l'école ait appris, répété voire automatisé les algorithmes exacts pour qu'ils soient utilisés. Ce qui peut expliquer que même quelqu'un de très éduqué, par exemple, cède à une heuristique égocentrée, ou une croyance ou une émotion et commette au final un acte terroriste. Ça étonne mais ça n'a rien d'étonnant du point de vue du fonctionnement du cerveau. L'erreur, l’irrationalité, le barbarisme (sic) est toujours possible parce que les heuristiques court-circuitent de façon dominante les algorithmes et qu'on n'a pas finalement éduqué avec cette connaissance du cerveau à l'inhibition de nos heuristiques [...]

:santa:
Curieusement, juste auparavant, M. Houdé concède que "la vitesse [du monde numérique] renforce le système heuristique" au détriment des algorithmes exacts ("la prise de recul peut être plus rare") : mais précisément, pour M. Houdé, il faut s'adapter et à éduquer à cette vitesse !
A 37'50, M. Houdé enrôle Montaigne qui "préconisait une éducation au contrôle de l'esprit chez les enfants pour lutter contre les idéologies du temps qui étaient en France les guerres de Religion". :shock:
Pour M. Houdé la programmation de jeux éducatifs peut se substituer, par "l'industrie du jeu", au préceptorat. Il n'envisage les écrans qu'à travers ces jeux éducatifs.
Pour M. Houdé, aucun doute que les "sciences cognitives" puissent permettre une "révolution" dans l'éducation.
Dernière édition: 30 Jui 2017 15:14 par Loys.

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