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Le Désastre de l'école numérique (Philippe Bihouix & Karine Mauvilly)
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Autre article "contre", provenant du magazine suisse L'Hebdo du 25/08/16 : "Plaidoyer pour un retour à l'école du passé"
Attention : Spoiler !
Plaidoyer pour un retour à l’école du passé
Mehdi Atmani
Analyse. Dans «Le désastre de l’école numérique», Philippe Bihouix et Karine Mauvilly tirent à boulets rouges sur la numérisation de l’enseignement obligatoire en France, sans convaincre. Pire, ils se trompent de débat.
Retour sur les bancs de l’école pour des millions de jeunes Européens. En France, cette rentrée 2016 aura une saveur particulière puisque l’enseignement de l’informatique sera au menu du programme scolaire à partir de l’âge de 6 ans. Exit l’apprentissage de la dactylo et du tableur Excel, les élèves se familiariseront avec l’écriture du code informatique. A partir de 2017, l’épreuve de mathématiques et sciences de fin de collège comportera obligatoirement au moins un exercice d’algorithmique ou de programmation. Ainsi en a décidé François Hollande dans son «grand plan numérique pour l’école de la République».
Alors que de nombreux pays – dont la Suisse – perpétuent la formation d’analphabètes numériques (lire L'école romande, cette fabrique d'analphabètes numériques), la France a l’ambition d’adapter l’enseignement aux défis de l’époque. Faut-il s’en réjouir? Non, attention à la catastrophe! C’est du moins la thèse de Philippe Bihouix et de Karine Mauvilly. Dans leur ouvrage Le désastre de l’école numérique: plaidoyer pour une école sans écrans, paru à la fin du mois de juillet chez Seuil, les deux auteurs assument un terme «racoleur» pour écrire tout le mal qu’ils pensent de cette «numérisation de l’école à marche forcée, sous prétexte de modernité».
S’ils s’interrogent à raison sur la pertinence du plan numérique pour l’école, ils livrent une vision passéiste des enjeux de l’enseignement et anxiogène de l’innovation. Parlent-ils de l’utilisation des écrans à l’école ou de l’enseignement de l’informatique en tant que sciences? Eh bien des deux, et de beaucoup d’autres choses: écologie, rôle des parents, Wikipédia, santé publique, faillite du système.
Au fil de l’argumentaire, tout y passe, sans distinction. Si bien que l’on se demande s’il s’agit d’un plaidoyer contre l’école numérique ou contre le numérique. Jugez plutôt.
Philippe Bihouix et Karine Mauvilly ouvrent en dressant l’historique des multiples réformes ministérielles, depuis les années 70, pour une école numérique. Pour quelles vertus pédagogiques? s’interrogent-ils. Strictement aucune, à leurs yeux. Puis, les auteurs critiquent un «choix pédagogique irrationnel», onéreux dans sa mise en place, qui ne permet pas d’apprendre mieux ni ne prépare au monde du travail. Les études PISA sont là pour le démontrer.
Un débat éludé
Pire encore, l’école numérique est un désastre écologique, avec l’extraction du silicium nécessaire à la fabrication des tablettes. Un risque sanitaire, car nous ne connaissons pas encore l’impact réel des écrans sur le cerveau. Enfin, l’école numérique, c’est un enseignement placé sous le joug des géants de la Silicon Valley avec leurs «fausses promesses de liberté». Et bientôt il y aura les MOOC, l’intelligence artificielle… Mais où va-t-on? s’alarment les auteurs.
Il faut attendre la toute fin de cet ouvrage pour enfin connaître leurs pistes de solutions, car «prôner l’absence d’écrans à l’école, ce n’est pas se mettre des œillères sur l’évolution numérique du monde. Il faut simplement distinguer «apprendre avec» et «apprendre à». Malgré une démonstration alambiquée, les auteurs finissent eux-mêmes par reconnaître que l’enseignement de l’informatique est indispensable. Selon eux, cet apprentissage ne passe pas nécessairement par un support numérique. En revanche, la compréhension des rouages algorithmiques et le fonctionnement d’un serveur, c’est forger l’esprit critique des élèves. Ce qui leur permettra justement de remettre en question certaines dominations technologiques. relèvent-ils encore.
La formation des écoliers aux enjeux de la société de demain, n’est-ce pas la mission de l’école? «Ce débat est désormais largement éludé, alors qu’il devrait être au cœur de la réflexion actuelle.»
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- "L'école romande, cette fabrique d'analphabètes numériques" (18/08/16)
- Interview de Nicolas Sadirac : "L'école classique a failli à reconnaître les talents de demain" (18/08/16)
Par contre, une phrase de l'article de Devauchelle (Café Pédagogique) m'a interpellé :
Rebelote avec Stéphanie de Vanssay sur Twitter : Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valideBruno Devauchelle écrit: Dès la quatrième de couverture on peut y lire un propos qui n'est qu'une rumeur sur les choix éducatifs des dirigeants d'entreprise informatiques de la Silicon Valley.
Et j'ai lu, puisque j'attendais depuis très longtemps qu'un partisan du numérique à l'école dise quelque chose sur cet article du New York Times sur ces cadres de la Silicon Valley qui mettent leurs enfants dans des écoles sans écrans, ou sur cet autre article qui a révélé que Steve Jobs interdisait la tablette à ses enfants. Je voulais savoir ce qu'ils auraient à répondre à ça. C'est donc Emmanuel Davidenkoff qui a répondu ... et personnellement, ça ne m'a pas convaincu.Stéphanie de Vanssay écrit: 1er argument sur la 4ème de couverture, un mythe largement démonté depuis... lire : www.letudiant.fr/educpros/opinions/numer...-silicon-valley.html
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En gros, Davidenkoff nous explique que si ces cadres mettent leurs enfants dans des écoles sans écrans, ça n'en fait en rien des salauds hypocrites comparables à ces "dealers qui protègent leurs enfants de leur drogue". Qu'au contraire, ça plaide en leur faveur car ça démontre que ce sont des parents attentifs (titre de l'article). Et que l'enseignement dispensé dans ces écoles est en contradiction avec le modèle prôné par les tenants de la pédagogie traditionnelle à la française. No shit Sherlock !
Sauf que ça ne contredit en rien le fait qu'ils sont convaincus que les enfants (a fortiori les leurs) grandissent mieux sans numérique. Et Davidenkoff d'en rajouter une couche à la fin : "Certains patrons de la Silicon Valley semblent soucieux d'offrir à leurs enfants une éducation équilibrée, se méfient d'activités qui, pratiquées à haute dose, nuisent aux capacités de concentration, à la socialisation, sont attentifs à leur permettre de développer leur créativité " Le "mythe" n'est pas démonté, il est au contraire renforcé au centuple.
Une réfutation efficace, à mon sens, serait d'essayer de démontrer que ce choix d'inscrire ses enfants dans des écoles sans écrans n'est pas l'apanage de tous les cadres de la Silicon Valley. Que ceux qui inscrivent leur progéniture dans des écoles "connectées", "numériques" ou je-ne-sais-quoi, se débrouillent mieux (enquête à l'appui) que ceux qui font le choix des école sans écrans. Ou que s'ils font ce dernier choix, ils se débrouillent autrement pour initier leurs enfants au numérique (par exemple, en les laissant utiliser la tablette le soir après l'école). Ou que dans le cas contraire (pas d'écrans, ni à l'école, ni à la maison), ça nuit à leur scolarité et/ou à leur bien-être (encore une fois, étude et enquête à l'appui). Mais avec ce genre d'article, l'idée que ces cadres sont "méfiants vis-à-vis du numérique" n'est en rien réfutée.
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- Loys
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En effet, la "réfutation" d'Emmanuel Davidenkoff ne fait qu'appliquer la technique rhétorique du déplacement de la question (pas de numérique dans ces écoles mais "une pédagogie radicalement différente") : ce journaliste pro-numérique est familier de cette technique (voir par exemple ses arguments contradictoires en réponse à la parution sur le rapport de l'OCDE).
Ils n'en ont pas besoin puisque les articles français reprennent des articles du NYT par exemple, que, curieusement, M. Davidenkoff comme Mme de Vanssay ne citent jamais : à consulter sur ce fil .Emmanuel Davidenkoff écrit: Ils doivent s'en payer une bonne tranche, du côté de la Silicon Valley, s'ils se font traduire certains articles publiés dans les médias francophones
Il est évidemment plus confortable, d'un point de vue intellectuel, de transformer en hoax ce qui vous contredit.
PS : Comme moi, Karine Mauvilly participera au colloque 2016 sur l'enfance et les écrans organisé par Sabine Duflo le samedi 8 octobre, à Paris, mairie du XIXe.
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- Loys
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Dans "LudoMag" du 12/09/16, Stéphanie de Vanssay réagit : "Les élèves ne sont pas des tomates !"
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