Résultats de recherche (Recherche de : café)
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
les technopédagogues aiment employer des périphrases compliquées pour dire des choses simples. Un bureau avec un ordinateur devient ainsi "un environnement personnel de travail".Le développement de l'informatique, puis d'Internet a offert aux enseignants des moyens et des ressources nouveaux qui, de manière assez souterraine et peu dite, ont fait évoluer leur environnement personnel de travail, en particulier à domicile.
J'aurais tendance à dire que ce n'est pas du tout le cas...Avec l'émergence du web 2.0, les choses ont un peu changées, mais c'est surtout la dynamique collective piloté par l'institution qui a amplifié le mouvement, en proposant des ressources et services dans les sites académiques ou nationaux. Autrement dit l'espace personnel de travail des enseignants à continué de s'enrichir, mais s'est rapidement mis en lien avec les demandes institutionnelles.
C'est à dire que l'enseignant tient compte d'un élément qui semble subalterne à M. Devauchelle : l'élève.Ce qui est assez surprenant, c'est la place des manuels scolaires papiers dans l'environnement personnel de l'enseignant, encore actuellement.
Ce qui constitue - n'en doutons pas - un grand progrès.Dans certains cas, des cours "tout fait" sont téléchargés et adapté (plus ou moins) au contexte local.
Encore une belle périphrase techno-pédagogique : ne parlez pas de mail ou de réseau social mais de "stratégies d'accompagnement asynchrone".Ce qui a évolué depuis plusieurs années, c'est la place de la communication avec les élèves dans l'environnement personnel. Avec ou sans ENT disponible en dehors de l'établissement, certains enseignants ont développé des stratégies d'accompagnement asynchrone des élèves passant par divers moyens de communication.
Heu... Non : ils sont plutôt restreints, à vrai dire. D'ailleurs, avec l'explosion des réseaux sociaux, les élèves consultent de moins en moins leurs mails ou les sites mis à disposition par l'institution ou le professeur.Du plus traditionnel, le mail au plus médiatisé, Twitter, les usages sont nombreux.
En retard d'un train sur les évolutions numériques puisque non intégrées aux réseaux commersociaux actuellement à la mode. Les élèves ne les consultent que pour les notes, mais quasiment jamais pour communiquer.Dans certain cas, cette communication passe par un LMS ou par l'ENT de l'établissement ou encore même par le cahier de texte numérique en ligne. C'est d'ailleurs ce dernier "objet" qui a fait son entrée récente dans la vie personnelle des enseignants et qui s'y installe de façon de plus en plus ordinaire.
LMS, ENT, CTN etc. Les technopédagogues aiment beaucoup les acronymes également : ça fait sérieux.Autre vecteur de communication avec les élèves, voire avec les parents le CTN....
La mise à disposition ne constitue en rien de la mutualisation. Ou alors il faut considérer que le sites de corrigés en ligne permettent de "mutualiser" le travail.Ces pratiques parfois nommées de mutualisation mais qui sont d'abord des pratiques de mise à disposition montrent bien que des enseignants cherchent à dépasser les limites de leur espace physique.
Bruno Devauchelle glisse insensiblement des ressources numériques utilisées par les enseignants pour préparer leurs cours aux ressources utilisées en classe avec/par les élèves, comme si c'était la même chose.Chaque enseignant se constitue ainsi une sorte de ressource mobile personnelle. Cela semble être une base pour développer l'utilisation du numérique par l'enseignant dans sa classe.
Ça valait bien la peine de réclamer à cor et à cri l'équipement universel des établissements scolaires... Salles informatiques, classes nomades, ordinateurs fixes pour le professeur dans chaque classe ou ENT, nos technopédagogues les plus experts ont bien du mal à anticiper l'évolution des nouvelles technologies.Reste que cela introduit dans le métier d'enseignant une extension du lieu et du temps de travail. Les enseignants, attachés à leur indépendance (liberté pédagogique ?) sont donc très attachés à "leur bureau". Désormais ce bureau se numérise, et devient un auxiliaire essentiel du travail personnel à la maison avec ce plus qui est qu'il circule parfois jusque dans la salle de classe, contournant parfois l'organisation en place dans l'établissement, mais toujours dans une visée d'amélioration de la qualité du travail et le franchissement des nombreux obstacles techniques : mon matériel, je sais comment il marche et je suis le seul à l'utiliser, cela m'évite des ennuis et des mauvaises surprises.
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
"Particulièrement craint et redouté", quand 98% des candidats pensent l'obtenir ?Le baccalauréat, le numérique et Internet
Particulièrement craint, admiré, redouté aussi bien des élèves...
www.laviemoderne.net/mirabilia/47-la-bac-attitude
Quel rapport entre les dispositions sur la fraude et les épreuves de l'examen lui-même ?...des enseignants, des parents, mais aussi des ministres, le baccalauréat est "intouchable" ! Un texte récent sur la fraude aux examens et en particulier au baccalauréat montre bien qu'il s'agit d'un exercice que l'on peut qualifier de "canonique" tant chaque velléité d'en transformer tel ou tel aspect semble un sujet à grave discorde.
Argument rituel des néo-pédagogistes : le Bac n'a jamais changé. Comme si le Baccalauréat n'avait pas profondément mué depuis l'ère napoléonienne. Ne serait-ce que par le fait que 77,5% d'une génération l'obtient aujourd'hui contre 20% en 1968. Et ne parlons des nombreux changements qui font que les élèves eux-mêmes ne savent plus à quoi s'en tenir, avec par exemple les épreuves continues de compréhension orale cette année.On ne rappellera pas les récentes querelles, on signalera simplement que la refondation de l'école à simplement évité d'aborder la question, comme si le pilier central de la fondation était posé là, immuable...
www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/18-diplome-de-bacotille
Il se trouve que les lycées sont également issus de l'époque napoléonienne : que faut-il en conclure ?Or arrive un nouveau contexte qui interroge la pertinence de cet examen et de sa forme de passation dont le modèle ne peut qu'être mis en cause compte tenu du contexte social, éducatif et technologique actuel en regard d'un examen issu de l'époque napoléonienne.
La précision s'impose, s'adressant à des enseignants.Signalons d'abord qu'il n'y a pas un baccalauréat, mais plusieurs.
Preuve que le discours tenu plus haut est donc absurde...Quand on parle du bac, on parle surtout de celui des série "classiques", S, L et ES (antérieurement A B C D.... Mais il y aussi les autres sections, technologiques et professionnelles qui depuis longtemps ont ouvert à de nouvelles formes.
Fatigue...Mais le baccalauréat classique, lui, semble rester figé. En réalité ce n'est pas tout à fait le cas...
Avec de tels pourcentages de réussite (84,5% en 2012), le terme "élite" est vraiment parfaitement approprié....mais les récentes tentatives de modification de l'épreuve d'histoire géographie pour la section S ont montré qu'il y avait eu des changements mais qu'il y avait encore de nombreux freins. Rappelons ici les épreuves anticipées, les épreuves expérimentales (physiques) les options (dont math et informatique en 1ère L, bizarrement supprimée il y a deux ans) et bien sûr l'épreuve anticipée de français, la plus ancienne (puisque mise en place après 1968). Rappelons aussi l'arrivée de la calculatrice en lieu et place de la règle à calculer et des tables de logarithmes. Si évolution il y a c'est en bordure de ce qu'il convient d'appeler "le grand titre initiatique français des élites".
Eh oui : la dissertation, le commentaire de texte, la synthèse de documents, la résolution de problèmes ou d'équation, autant d'épreuves fondées sur "la mémorisation et la restitution".Or ce rite souffre du numérique et d'Internet. D'abord par le copier coller et la communication qu'il facilite, à l'insu même de surveillants confrontés à la multiplication des terminaux portables connectés. Ensuite parce que l'usage d'Internet et du numérique va à l'encontre de la forme d'apprentissage sous jacente aux épreuves traditionnelles fondées surtout sur la mémorisation et la restitution écrite papier.
Faut-il imputer à Bruno Devauchelle une méconnaissance totale de ce qu'est le Bac ou bien une mauvaise foi généralisée ?
Parce que le savoir se construit par l'apprentissage ? Parce que la mémorisation est un préalable est à toute réflexion ?Nombre de sujet, même de matières non concernées, ont vu inscrit en en-tête cette phrase magique : "calculatrice interdite".
On tire tous azimuts...Enfin parce que le rapport aux savoirs et la maîtrise de ses usages ne se mesure pas en quelques jours en fin de scolarité sur la base d'épreuves sommaires (par sondage) qui ne rendent pas compte de ce que sait l'élève...
Si Bruno Devauchelle connaît une manière équitable d'évaluer les élèves sur tout ce qu'il est supposé savoir, qu'il nous en fasse part !
Quant aux "épreuves sommaires", que Bruno Devauchelle corrige une copie de français composée pendant quatre heures...
C'est-à-dire ?...mais, et encore cela mériterait vérification, le "niveau" de celui-ci en regard des exigences de la nation.
Mais que Bruno Devauchelle nous en fasse part ! Nous attendons autres chose que des formules vagues : qu'est-ce donc qu'un élève bien formé et comment l'évalue-t-on de façon moderne et connectée ?Ainsi le côté mythique des examens de certification en France, le baccalauréat en particulier, l'emporte sur la nécessité de concevoir de nouvelles manières de penser ce qu'est un élève "bien formé" à 18 ans (âge habituel de passage de l'épreuve) et disponible pour une suite d'étude.
Confusion volontaire entre numérique sauvage et numérique institutionnel. On voit où veut en venir Bruno Devauchelle : au lieu de promouvoir les nouvelles technologies, l’Éducation Nationale les proscrit.Or les usages importants du numérique dans la vie quotidienne et les incitations répétées des politiques à l'égard de l'introduction des TIC en éducation ne sont que peu prises en compte (hormis pour quelques épreuves dans des disciplines spécifiques) dans ces épreuves "terminales". Dans la circulaire d'avril 2012 sur la préparation des examens il est écrit "L'incident sans précédent qui a entaché la session 2011 du baccalauréat a fait apparaître que des risques nouveaux remettaient en cause les précautions traditionnellement prises pour assurer la sécurité de l'examen ; ces risques résultent, en particulier, des moyens techniques et des réseaux de communication développés ces dernières années." On constate, dans le compte rendu des épreuves de 2012 que "L’utilisation des nouvelles technologies (smartphones, calculatrices, oreillette, MP3, montre téléphone) pour 166 candidats sur les 419." est à l'origine des fraudes sanctionnées." Ceci amène le ministère à installer de plus en plus de détecteurs de téléphones portables dans les centres d'examen.
Que c'est bien nébuleux, tout cela.On peut penser que l'évolution des pratiques doit être considérée comme un indicateur : celui de certaines formes d'évaluation, directement issues de certaines formes d'enseignement, en particulier celles basées sur le cumulatif, le magistral, l'individuel, la mémorisation. Cela va probablement prendre du temps. Cependant il existe depuis longtemps d'autres formes d'évaluation, en particulier en cours d'apprentissage et basées, non pas sur l'actuel CCF, mais bien davantage sur l'accompagnement de ceux qui apprennent.
Allons-y pour un nouveau poncif. S'il avait des élèves, M. Devauchelle pourrait se rendre compte qu'il existe des niveaux différents et qu'il est facile de les évaluer. Mais bon, il suffit d'asséner cette phrase : "comme l'a montré la docimologie depuis longtemps".Mais ces modalités d'évaluation sont souvent suspectées d'être insuffisamment précises et objectives. Chacun le sait la note n'a d'objectif que le symbole qu'elle représente : celui d'une décision prise par un ou plusieurs individus dont les fondements sont souvent discutables et aléatoires comme l'a montré la docimologie depuis longtemps.
Rires... C'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité.De plus, dès lors que le numérique entre en scène, les nouvelles pratiques peuvent devenir inquiétante par la lourdeur des dispositifs, comme le B2i, le socle commun, le portfolio numérique l'ont illustré chacun à leur manière.
Quel rapport entre l'égalité devant l'examen et l'égalité des chances ?Car ce qui caractérise les examens traditionnels et le baccalauréat c'est l'industrialisation de l'épreuve dans une perspective égalitariste (rappelons que l'égalité est censée être au coeur des processus d'évaluation actuelle). Cela s'oppose aux formes plus individualisées et suspectes, dans l’exactitude, sur le plan de l'égalité des chances.
Et de quelle forme "individualisée" s'agit-il seulement ? Pourquoi le propos de M. Devauchelle est-il si vague ?
Ah... l'individualisation, c'est l'automatisation. Voilà qui est plus clair.L'exemple de l'apprentissage en alternance est une illustration fréquente de ce dilemme (ceux qui le connaissent de l'intérieur le vivent souvent). L'arrivée du numérique pourrait apporter dans ce sens sa capacité à gérer des systèmes questions réponses de manière automatisée.
Quel magnifique progrès pour l'école : faire du Bac un "vaste questionnaire à choix multiple" !Il faudrait alors transformer l'épreuve en un vaste questionnaire à choix multiple intelligent, comme par exemple la médecine l'a mis en place pour la sélection de fin de première année depuis de nombreuses années.
Merci pour cet aveu si ingénu.
C'est vrai que des correcteurs humains, c'est archaïque.On aurait là l'apport industriel du numérique.
Heu non... Des connaissances certes, mais aussi de bien d'autres choses qu'un QCM ne pourra jamais évaluer et c'est heureux : la capacité à résumer, à synthétiser, à raisonner, à traduire, à s'exprimer etc.Mais ce qui trouble le débat, c'est que les objets numériques, matériels, logiciels, documents, sont peu "contrôlable" et que le principe même de l'examen du baccalauréat, c'est le "contrôle des connaissances".
La vision qu'a M. Devauchelle du Bac est proprement consternante mais ça ne l'empêche pas d'avoir pignon sur l'opinion dans le "Café Pédagogique".
Comme ça on ne sait plus qui passe les épreuves puisqu'on peut communiquer avec n'importe qui...La multiplication des smartphones connectés à Internet décuple les possibilités de contourner ce contrôle et cela risque de tenter des candidats, d'où les injonctions ministérielles. Certains pays, certains lieux d'enseignement essaient l'autorisation, voire l'obligation de l'accès à Internet pour la vérification des connaissances.
www.laviemoderne.net/advocatus-diaboli/2...es-examens-de-demain
Cela transforme radicalement la nature des épreuves à défaut de modifier la structure fondamentale de l'examen (qui souvent disparait). A coté du risque qu'il y a à ouvrir cet accès avec l'écueil du copier coller, il y a aussi l'écueil de l'aide à distance par un tiers. D'un coté c'est le contenu qui est mis en cause, de l'autre c'est le fait qu'il faut évaluer le candidat séparément des autres. Deux paramètres principaux sont mis à mal. Imaginer que le numérique puisse entrer dans une épreuve telle que le baccalauréat pourrait se faire en levant la première barrière (tête bien faite plutôt que tête bien pleine)et en construisant des épreuves avec document. Pour la deuxième, c'est l'idée de l'évaluation impossible du travail collaboratif.
Cet article est une vraie pépite !
D'ailleurs les embauches dans les entreprises se font en groupe.On a tous du mal à imaginer comment évaluer l'individu s'il n'est pas seul. Or la vie quotidienne, personnelle et professionnelle, est une vie en groupe, en société.
Nombre d'activités se développent de manière collaborative (nos ancêtres chassaient et cultivaient ainsi dans des systèmes d'entr’aime).
Oui, c'est une réussite, effectivement...L'exemple des TPE illustre bien cette difficulté. Avec les outils numériques, le travail collaboratif et collectif revient de plus en plus souvent sur le devant de la scène.
On ne va pas se répéter...Comment imaginer une épreuve collective, collaborative dans le contexte actuel ?
Si pour l'instant la forme des examens scolaires est restée la plupart du temps fondée sur le même principe, l'édifice ne cesse de s'effriter depuis près de quarante années (rappelons ici la création des Bac pro). Les moyens numériques ouvrent de nouvelles brèches dans cette orthodoxie de l'évaluation terminale, solitaire et basée principalement sur un sondage dans les connaissances étudiées et mémorisées.
Internet est un outil qui empêche d'instruire : il faut donc adapter l'instruction à l'outil.Ce n'est probablement pas l'épreuve qu'il faut modifier dans sa forme, c'est l'ensemble du processus évaluatif en lien avec les modalités d'enseignements qui y sont rattachées qu'il convient d'examiner et de faire évoluer.
C'est comme si c'était fait, de modifier ce "pilier fort de nos sociétés occidentales contemporaines".L'ampleur du chantier peut rebuter plus d'un ministre. Mais il reste un pilier fort de nos sociétés occidentales contemporaines qui freine ces évolutions : c'est l'idée centrale de "réussite individuelle".
Ben voyons... Et qui favorise le libéralisme à l'école en faisant la promotion du numérique ?De l'élitisme républicain au libéralisme total, c'est l'individu qui prime.
C'est d'une naïveté confondante...Le baccalauréat, dans sa forme mythique illustre bien cette idée. Les pratiques numériques révèlent une autre vision des choses, (illustré par les mythes fondateurs du réseau) davantage centrées sur le partage et la communauté.
Bruno Devauchelle s'enfonce dans le bisounumérisme.
De quel "travail" il s'agit, on ne le saura pas...Cette opposition théorique se traduit dans la réalité par une tension que l'on perçoit comme en évolution. Pour l'instant le système est suffisamment en place pour ne pas laisser passer une forme de dérive. Pourtant le travail mené, en particulier dans l'enseignement supérieur, sur les modes d'évaluation pourrait bien, à terme, rejaillir sur le sacro-saint baccalauréat classique : porte d'entrée "magique" pour la poursuite des études.
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Quel que soit le problème de l'école qu'on évoque, c'est toujours la faute d'un défaut de formation des enseignants.Former les enseignants au numérique
Évidemment B. Devauchelle ne fait aucune remarque sur la fumisterie qu'était le C2i2e, qui d'ailleurs était moins une formation qu'une certification faisant office de.Pour former les enseignants au numérique il faut du soutien de proximité, dit Bruno Devauchelle. Or on en est loin. L'institution est loin aussi d'avoir clarifié ses intentions par rapport au numérique. L'abandon de l'exigence du C2i2e alors même qu'on initie un discours volontariste sur le numérique éducatif en est un bel exemple...
C'est très étonnant, sachant qu'on ne sait pas à quoi s'en tenir sur les apports pédagogiques du numérique.La formation des enseignants est un refrain, une litanie, un leitmotiv rappelé à chaque plan, projet, stratégie d'introduction du numérique en éducation. Mais rarement on n'entre dans le détail, les définitions, les précisions sur ce que l'on nomme formation, surtout à un moment où les fonds affectés à celles-ci (en particulier) semblent en diminution, une fois de plus.
C'est merveilleux !Comme toute catégorie générale, la formation recouvre des réalités multiples qui vont de l'autodidaxie au stage long (jusqu'à l'année entière il n'y a pas encore si longtemps), quand ce n'est pas à la reprise d'étude pure et simple de type master. De plus avec les modalités nouvelles rendues possibles par le développement des outils numériques, former les enseignants au numérique, avec et par le numérique est désormais facilité.
Le numérique devient non seulement sa propre finalité mais son propre moyen.
La première dimension de la formation est celle du temps. Si suivre une formation (type stage) prend un temps défini, s'approprier les acquis de la formation, et les transférer à sa pratique professionnelle prend un temps indéfini, selon les personnes et les contextes. Dans de nombreux stages on a pu entendre en formateur déclarer : "deux jours de stages nécessitent six mois de travail après !". Dans le monde enseignant il y a une particularité qui est que l'on compte en temps d'enseignement et pas en temps d'apprentissage. Si le temps de formation est celui de l'enseignement, quel est le temps de l'apprentissage ? Se limite-t-il, pour les adultes au temps de stage ?
Bref l'école n'est pas faite pour apprendre...En termes d'apprentissage, le temps est élastique. Il suffit de suivre des enfants de la maternelle à l'université pour l'observer. Les règles posées par le temps de l'école et le découpage en classes et en niveaux ne correspondent pas au rythme de l'apprendre.
Une grande réussite en effet.Chacun avance à son rythme, les cycles proposés dès 1989 dans la loi d'orientation ont tenté d'y répondre, avec le succès partiel que l'on connait au primaire, et l'échec quasi total au collège.
Pauvres enseignants du primaire et du secondaire qui n'ont rien compris au numérique et au "déplacement culturel" qu'il entraîne nécessairement. Bruno Devauchelle, auteur d'une thèse en sciences de l'éducation sur le B2I, en a parfaitement conscience.La formation des enseignants, si elle cherche l'efficacité, doit prendre en compte le temps d'apprentissage. Et ce d'autant plus pour des adultes lorsque l'objet de formation suppose un déplacement culturel important, comme c'est le cas avec le numérique.
Et de quel geste s'agit-il, précisément ?Si le geste technique peut s'acquérir relativement rapidement, sa répétition dans des contextes variés n'est pas toujours aussi rapide, comme le constatent nombre d'artisans face à leurs apprentis.
Très "variables", c'est le cas de le dire, et le plus souvent très superficiels.Après ce premier repère, celui du temps, il faut considérer le deuxième repère, celui de l'intention. Dans le monde de l'enseignement on devrait plutôt parler au pluriel, tant, pour chacun elle est différente selon les contextes : intention d'acquérir les compétences, intention d'utiliser, intention de faire utiliser, intention de partager ses compétences. Depuis près de dix années le développement important des usages privés des objets numériques a développé des savoir-faire (très variables selon les individus), mais surtout des représentations et des intentions d'usage.
Voilà qui est dit.Face à l'injonction d'usage en contexte professionnel...
Voilà le genre de distinguo très utile en effet pour refonder l'école....les enseignants sont confrontés à des intentions multiples et parfois contradictoires. Ainsi lorsqu'un enseignant donne son adresse mail à un élève et ne passe pas (s'il en la possibilité) par l'adresse professionnelle, soit on est en présence d'une non maîtrise technique, soit d'une intention spécifique.
Bref, Bruno Devauchelle regrette que la mise en place du numérique ne soit pas plus "contrainte".La multiplication des injonctions ministérielles à utiliser les TICE, sans pour autant qu'il y ait de réelle contrainte au quotidien a laissé, le plus souvent, une place de choix à l'intention personnelle au détriment de l'intention institutionnelle.
N'oublions jamais que l'attitude est une "compétence".Le troisième repère est celui du cadre de référence de la formation, en d'autres termes le référentiel de compétences. Les objets numériques, bien plus que d'autres objets d'apprentissage, ne permettent pas facilement la distinction entre connaissance, aptitude et attitude.
Ou trop déconnectés des usages réels du numérique ?En abordant la question par les compétences, nombre d'enseignants ont été impressionnés. Ainsi lors de la mise en place du B2i en 2000, dans de nombreux établissements, les enseignants se sont interrogés sur leur propre capacité à obtenir cette certification avant même de la faire obtenir à leurs élèves. Le développement, dès décembre 2004, du C2i enseignant (niveau 2), a encore renforcé ce sentiment d'écart chez la plupart d'entre eux. N'aurait-il pas été écrit par des spécialistes ambitieux, trop ambitieux ?
Bref - en mots choisis - les enseignants sont des billes...Les multiples reports de l'obligation de l'obtention de ce certificat pour pouvoir enseigner en sont peut-être le signe, du fait d'une hésitation des décideurs au vu du niveau général de culture du numérique.
Bruno Devauchelle n'a pas assisté à certaines formations informatiques en IUFM assez hilarantes.
Une honte, un scandale ! Comment peut-on enseigner la littérature sans savoir utiliser plusieurs adresses e-mail ou se créer un compte Twitter ?Le bruit qui court, depuis février 2013, d'un abandon de l'obligation de la certification pour être titularisé semble se confirmer et le référentiel des enseignants qui se met en place pour les ESPE s'en fait écho en ne prenant pas en compte le C2i2e. Ainsi le cadre de référence a-t-il changé, ou plutôt est revenu à la case départ : pas de compétence numérique attestée obligatoire pour devenir enseignant en 2013.
Et à vrai dire totalement ringardisée aujourd'hui, avec les réseaux d'établissements, les TNB-TNI ou les dispositifs mobiles (PC, tablettes etc.). Quelle bonne idée c'était de créer des salles informatiques !Restent maintenant les contextes d'usage du numérique dans l'enseignement. Quatrième repère pour l'analyse, les lieux d'exercices et leurs organisations, ne sont pas vraiment adaptés au numérique, ou plutôt pas encore. Rappelons la difficulté de réservation de la salle informatique du collège ou de l'école, disputée âprement dans certains établissements, pas du tout dans d'autres (personne ne l'utilise, ou presque).
Quelque chose me laisse penser que Bruno Devauchelle n'était pas aussi critique à l'égard des salles informatiques en 2000.Rappelons aussi l'impossibilité d'enseigner de manière souple dans les salles informatiques.... du fait de la taille et de la place donnée aux ordinateurs.
Sachant que la maintenance (matérielle et logicielle) du parc informatique n'est officiellement assurée par personne ou quasiment. L’Éducation Nationale est sans doute la seule entreprise en France avec un parc aussi immense et aussi peu de jardiniers...Contexte matériel, certes, auquel il convient de rajouter infrastructure et maintenance, mais aussi auquel il faut ajouter la culture ambiante de l'établissement par rapport au numérique.
Évidemment, quand on n'enseigne pas soi-même dans de vraies classes de primaire ou de secondaire, on est rarement rattrapé par le quotidien.Les retours de stages sont toujours délicats et nombre d'enseignants déclarent être "rattrapés" par le quotidien, oubliant peu à peu le stage.
Les problèmes de maintenance n'existent que dans la tête des enseignants. C'est d'ailleurs sûrement lié à leur nullité informatique.Le retour récent de la maintenance dans les préoccupations prioritaires en fait un coupable idéal pour les non usages, cela est confirmé dans la pratique.
Difficile d'utiliser les outils numériques quand ils ne fonctionnent pas ou mal.La stabilité et la robustesse des équipements supports de l'enseignement sont essentielles à la mise en place d'un projet. On a souvent accusé, déploré le manque de formation, mais l'analyser isolément du contexte est une erreur. L'effet système joue fortement ici.
Pour les billes, simplifions les outils numérique. Un peu comme les ordinateurs pour personnes âgées dans les RPA.Des propositions intéressantes ont été faites et mises en place, sans pour autant être la panacée. La dernière en date est celle que l'on peut nommer du "photocopieur à un bouton". En supprimant nombre de fonctionnalités plus ou moins utiles, on peut s'assurer que la fonctionnalité principale sera utilisée.
On est bien dans l'esprit d'Internet.Certains responsables informatiques pensent cela : guidons, encadrons, interdisons, limitons, si l'on veut être sûr de l'utilisation.
Et on pourra se passer des conseils des "formateurs" ?C'est aussi la tendance actuelle des matériels récents, smartphone, tablettes. Il s'agit de rendre le numérique transparent... et ainsi se passer de formation. Y a-t-il de nombreux modes d'emploi dans les apps des différents magasins en ligne ? Cette évolution pourrait modifier radicalement la notion de formation dans les années à venir, surtout si les espaces collaboratifs apportent encore davantage d'aide des utilisateurs par les utilisateurs. Les contextes changent, il va falloir le prendre en compte
Au moins une chose sensée.Former les enseignants au numérique c'est peut-être aller vers la réconciliation des cultures, ou plutôt le retour vers la culture dans un monde numérique. Autrement dit c'est tenter de faire du lien entre une situation de transmission et les moyens de médiation technique (appelée instrumentale), qu'on peut aussi nommer rapprochement des médiations (pour reprendre le cadre théorique proposé par Daniel Peraya). On est dans des temps longs et non pas dans des moments de transformation soudains, comme les nouvelles offres techniques tentent de nous l'imposer.
C'est du concret multimodal que nous propose Bruno Devauchelle.La refonte de la formation initiale qui prend forme petit à petit ne peut se faire sans envisager la formation continue et l'accompagnement des pratiques. C'est sur ce dernier point que les dispositifs dits de formation devraient mettre l'accent en ce moment. Plutôt que de continuer d'initier aux réseaux sociaux, aux logiciels d'images et autres artefacts, il y a besoin de soutien aux pratiques. La forme de soutien qui peut être proposée peut être hybride, flexible et multimodale pour permettre à chacun de se sentir "soutenu".
Bref l'obligation d'une "formation" "contrainte" avec "certification" doit passer par la liberté laissée aux enseignants : c'est schizophrène !Car finalement, ce que demande l'enseignant qui fait évoluer sa pratique, c'est de ressentir qu'il y a du soutien de proximité aussi bien que du soutien institutionnel. Les corps d'inspection devraient en partie s'en emparer de manière approfondie, car ils sont souvent les articulations entre les logiques qui traversent le quotidien des enseignants. Ils pourraient entrer aussi dans de nouvelles formes de partenariat avec les responsables des établissements pour que ce soutien soit relayé au quotidien. Malheureusement, il semble que dans ce domaine, il y ait encore beaucoup de chemin à parcourir.
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Globalement, le regard porté sur Copan est positif. Les enseignants ont développé des projets, organsié des événements, échangé des supports pédagogiques. Mais l'étude en apprend aussi beaucoup sur les attentes des enseignants envers une plateforme de ce genre. Seulement 8% des utilisateurs se sont connectés plus dune fois par mois, ce qui est très peu.