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"Cours en ligne : comment lutter contre la tricherie ?" (RSLN)
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Comme quoi le numérique n'apporte pas la solution à tout...Cours en ligne : comment lutter contre la tricherie ?
Ps : encore un titre en forme de question ingénue . Ça devient lassant.
Non, davantage que dans une salle d'examen classique, puisqu'il n'y a ni contrôle d'identité ni surveillant. Qu'on peut se faire aider par quelqu'un d'extérieur ou échanger en ligne. Sans parler des possibilités de hacking...Les cours d’université en ligne prennent de plus en plus d’ampleur, notamment aux Etats-Unis et Outre-Manche, où les établissements les plus prestigieux proposent aux étudiants de suivre leurs programmes via Internet. Et comme dans une salle d’examen classique, la tentation de tricher existe en ligne.
Un retour instantané s'il s'agit d'un QCM. Pour le reste, c'est impossible.Pourquoi les cours en ligne sont-ils si attrayants ? Parce que les étudiants peuvent travailler où et quand ils le souhaitent, et avoir un feedback instantané, chose impossible avec les méthodes de correction traditionnelles.
Un détail... Cet euphémisme ("quelques petites améliorations") vaut son pesant de cacahuètes : tout le système des cours en ligne, à supposer qu'il vaille quelque chose, s'effondre si la validation des apprentissages n'est pas fiable.Ouverts à tous, adaptables, amusants, variés… en théorie, les cours en lignes sont donc plein de promesses mais, dans la pratique, ils méritent encore quelques petites améliorations.
Des cours ouverts à tous : bien sûr puisqu'ils ne demandent pas de prérequis et ne s'inscrivent donc dans aucun cursus. Amusants : c'est à voir.
De fait... On se demande quand même comment personne n'y a songé avant.Et notamment au niveau de la fraude, s'ils veulent un jour être aussi reconnus que leurs homologues traditionnels.
Une solution originale, mais qui laisse sceptique sur sa possible réalisation et n'empêche pas l'usurpation d'identité. Cette confiance dans l'avenir ne laisse pas de surprendre : serait-ce à dire qu'en l'état rien n'est prévu et rien n'est fiable ?Pour Peter Taylor, professeur à l’Open University du Royaume-Uni, pionnière en matière de cours à distance, l’une des solutions serait de « verrouiller les ordinateurs » des candidats qui ne pourraient alors pas utiliser d’autres outils informatiques lors de leurs examens à domicile. Impossible ? Le professeur reste optimiste :
« A l’heure actuelle, je n’ai pas encore vu de systèmes auxquels je fais réellement confiance mais je pense que dans peu de temps, tous nos problèmes seront enfin résolus. »
Passons sur les doutes quant à cette méthode...> Comment savoir qui est assis derrière son écran ?
Resterait alors la question de savoir qui est assis face à l’ordinateur « verrouillé ». Selon le professeur Taylor, « on peut identifier une personne de plusieurs façons ». Et celle qu’il retient est assez étonnante :
« Nous sommes en train d’étudier de près une solution d’identification reposant sur le rythme auquel chacun d’entre nous tape sur son clavier. Nous avons tous une façon d’écrire qui constitue une signature tout à fait fiable ». Une méthode de pointe qui pourrait bien être appliquée dans les cinq années à venir.
Cinq ans !!?? Mais les cours et les examens en ligne ont déjà commencé : quelle valeur peut-on leur accorder ?
Et pour un modèle payant comme Coursera, n'y a-t-il pas conflit d'intérêt ? Peu importe qui passe l'examen puisque l'examen est payé !
Certes, mais les possibilités de triche sont bien plus minimes. Comme quoi les méthodes traditionnelles le sont parfois pour de bonnes raisons...A l’opposé, l’EdX, l’université en ligne mise en place par le MIT, veut faire davantage usage des salles d’examen classiques : une façon de rendre les armes face à la question de la tricherie en ligne ? Et pourtant, comme le rappelle Taylor, le problème de « l’étudiant qui sort des antisèches de sa manche » n’est pas résolu non plus.
Coursera est plus inventif et envisage de proposer des examens traditionnels à un prix supérieur. Pas bête.
Des "professeurs" qui "interviennent dans le processus de correction" : quelle innovation innovante !> L’intelligence humaine au secours de la machine
La question de l'évaluation de ces cours se pose également : pour certains, la seule bonne solution serait tout simplement que des professeurs interviennent dans le processus de correction des épreuves de leurs étudiants. C’est l’idée derrière Coursera.org, mis en place par l’Université de Stanford, et qui propose également des cours en ligne. L’année de son lancement, le site a enregistré 1,6 millions d’inscriptions en provenance de trente universités différentes.
Encore une fois, un détail. On préfère en général s'émerveiller sur le nombre d'inscrits aux cours en ligne... comme dans la phrase précédente.Très vite, la question de savoir comment noter autant d’étudiants s’est donc posée.
Quelle jolie expression.Ces derniers, selon Daphne Koller, cofondatrice du site, veulent « un feedback d’origine humaine ».
Pratique... et économique. En plus d'être innovant. On demandait déjà aux étudiants de fabriquer ou de traduire le contenu, il ne manquait plus qu'à leur demander de s'évaluer entre eux, tout en les faisant payer pour cela.Avec ses collaborateurs, elle a donc décidé d’expérimenter la notation entre pairs. Le principe est simple : les étudiants, en suivant un guide fourni par leurs professeurs, se notent les uns les autres.
Nous voilà rassurés. La confiance en l'"intelligence de chacun" va nous sauver. Mais pourquoi cette confiance n'est-elle pas appliquée aux examens également ?Utopique ? Il s’agit simplement de faire confiance à l’intelligence de chacun, tout en responsabilisant les élèves.
Encore un bel euphémisme...Si l’idée reste évidemment à perfectionner...
Encore un détail. On n'a qu'à noter les élèves qui notent. Mais qui s'en chargera ?... – les étudiants n’étant souvent pas d’accord sur les notes attribuées –
On voit que c'est quasiment réglé, en effet. Avec une solution qui pose encore plus de problèmes qu'avant....elle pourrait peut-être permettre de résoudre l’éternel casse-tête de la tricherie, auquel des générations d’enseignants ont été et continuent d'être confrontées.
Finalement, c'est l'un des articles les plus drôles qui m'aient été donnés à commenter. Le numérisme produit des choses hilarantes.
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Cette méthode est actuellement pas mal étudiée pour la reconnaissance d'individus, et semble assez prometteuse. Un lien vers le laboratoire où je travaille, dans lequel une équipe (qui n'est pas la mienne) spécialisée dans la sécurité bancaire notamment étudie beaucoup ce procédé: www.greyc.fr/node/1668Loys écrit: Passons sur les doutes quant à cette méthode...
Sinon j'avoue que cet article est amusant. Mais je me pose quand même une question : je me suis inscrite à Coursera il y a quelque temps en pensant pouvoir accéder à des contenus de cours sur des sujets qui m'intéressaient et pour lesquels je ne trouvais pas de livres suffisamment intéressant à un prix abordable ( le prix des ouvrages scientifiques est un vrai scandale... mais passons). Et je trouve ça particulièrement frustrant de ne pouvoir accéder aux cours qu'au moment où ils sont proposés dans l'année universitaire ! Si j'ai besoin d'un cours, c'est maintenant. Pas dans trois mois. Alors soit j'ai pas su me servir du bestiau, soit c'est «mal» pensé (Loys me répondra : tout dépend des intérêts pour lesquels ça a été pensé). D'où ma question : est ce que quelqu'un a pensé à proposer un service similaire, gratuit ou payant mais pour une somme raisonnable, qui permettrait à celui qui s'inscrit d'accéder aux cours qui lui plaisent n'importe quand, d'avoir pourquoi pas des examens / QCM pour s'entraîner et se tester, des sujets types corrigés dans une vidéo ? Ce qui ne serait bien entendu pas diplômant (je ne crois pas une seule seconde aux vertus du diplôme par Internet) mais permettrait à quelqu'un, par exemple en thèse, d'avoir accès à un cours qui lui est nécessaire au moment où il en a besoin.
Que penseriez-vous de cette utilisation du numérique ?
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- Loys
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Sinon, effectivement, pas d'interactivité. C'est le principe d'un cours, non ?
Je me suis moi aussi inscrit à Coursera pour l'étudier de l'intérieur, et j'ai suivi le premier Mooc français (le jeudi soir).
La solution de votre problème est numérique : les publications scientifiques devraient être accessibles sous forme de e-books et donc gratuites ou presque ! Voilà une cause numérique pour laquelle je veux bien lutter.je me suis inscrite à Coursera il y a quelque temps en pensant pouvoir accéder à des contenus de cours sur des sujets qui m'intéressaient et pour lesquels je ne trouvais pas de livres suffisamment intéressant à un prix abordable (le prix des ouvrages scientifiques est un vrai scandale... mais passons).
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