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"Un cas D'Col du numérisme"
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Tous les élèves concernés n'ont pas suivi le même temps (nombre de mois) ni le même dispositif (horaires, matières : "Les collèges se sont approprié de manière très différente le dispositif'), ce qui limite nettement la portée des conclusions. L'étude ne distingue pas les élèves ayant bénéficié d'un tutorat du CNED et les autres.
Autre limitation : le choix du "groupe témoin". Une démarche scientifique aurait supposé que les élèves comparés aient les mêmes profils pour comparer l'apport spécifique éventuel du dispositif. Or le "groupe témoin" est ici très différent :
L'étude compare néanmoins aussi les profils PPRE et non validation du palier 2.Du point de vue du niveau scolaire, les scores aux évaluations standardisées des élèves en dispositif D’COL sont en moyenne toujours plus faibles que ceux des élèves du groupe témoin, que ce soit en français, en mathématiques ou en anglais, aussi bien en début qu’en fin d’année scolaire (FIGURE 2). De plus, ces différences de scores entre élèves en dispositif D’COL et témoins se vérifient, notamment en début d’année, lorsque l’on prend en compte, une par une, les principales caractéristiques susceptibles d’être corrélées aux résultats : retard scolaire, passage par un PPRE passerelle, validation du palier 2 du socle commun, PCS parentale, sexe, soutien scolaire dans la discipline considérée.
Affirmer que ce dispositif "aide principalement les élèves les plus faibles", c'est sous-entendre qu'il aide l'ensemble des élèves. Or "le dispositif ne permet donc pas globalement à des élèves qui étaient plus faibles que les autres d’obtenir de meilleurs résultats aux évaluations standardisées que ceux qui n’ont pas participé au dispositif, ni même d’atteindre des résultats équivalents." Euphémisme car en fait le dispositif de permet même pas de réduire l'écart...
A l'issue d'une année de dispositif, ceux mesurés en mathématiques et en français sont infinitésimaux pour l'ensemble des élèves (pas même 0,1 point), à peine sensibles en anglais (un quart de point gagné). L'étude n'indique pas si cette répartition est homogène ou dispersée. Bref, un dispositif qui n'apporte rien dans l'ensemble. Aucune mention n'est faite du coût du dispositif.
Pour les élèves les plus faibles (PPRE et non validation du palier 2) dont la proportion n'est pas indiquée, le progrès avancé est un peu plus sensible et varie de 0,3 à 0,6 point selon le profil et les disciplines). Les pourcentages de progression ("les élèves en PPRE passerelle améliorent d’autant plus leurs résultats en mathématiques qu’ils sont en dispositif D’COL (+ 10,6 % par rapport aux témoins)") sont à relativiser.... Mais, comme prévu, c'est surtout "le ressenti" qui progresse :
Être seul face à un écran, avec un assistant virtuel, c'est donc gagner en "autonomie". On remarquera que la meilleure "motivation en classe" est de 62% selon les élèves, 28% selon les chefs d'établissement.Au-delà du renforcement des connaissances disciplinaires, l’un des objectifs du dispositif est de rendre les élèves plus autonomes. C’est effectivement ce que semble réussir D’COL, d’après les déclarations des différents acteurs. Les trois quarts environ des enseignants et des chefs d’établissement interrogés jugent positivement le dispositif. Par ailleurs, plus des deux tiers des élèves déclarent aimer travailler avec D’COL, les autres affirmant ne pas l’apprécier. De même, la majorité des enseignants considèrent l’ergonomie et les contenus de l’application comme plutôt adaptés, tandis que les élèves la trouvent facile à utiliser et apprécient de pouvoir travailler seuls. Les domaines dans lesquels l’impact est positif sur les élèves sont en effet avant tout, selon les acteurs, l’autonomie, la confiance en soi et la motivation. Ainsi, 62 % des élèves estiment qu’ils ont davantage confiance en eux, et 61 % qu’ils sont plus motivés pour travailler en classe ; ces déclarations valent pour tous les élèves, qu’ils soient faibles ou non. L’avis des élèves est partagé par les enseignants (autonomie 68 %, confiance en soi 51 %, motivation 40 %) et les chefs d’établissement (autonomie 59 %, confiance en soi 50 %, motivation 28 %).
Il y a un paradoxe avec ces 2/3 des élèves qui "déclarent aimer travailler avec D’COL" :
La majorité des élèves interrogés n’utilisent pas D’COL en dehors des séances : 52 % ne se connectent pas d’eux-mêmes au sein du collège, parce que cela ne les intéresse pas (44 % des répondants) ou que cela ne leur aurait pas été proposé (40 %), et 55 % ne se connectent jamais en dehors du collège.
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La représentativité de l'échantillon est donc sujet à caution, car on voit mal des chefs d'établissement faisant des efforts pour ne aps avoir de "bons résultats". Ajoutons qu'il y a eu une déperdition importante : seuls 87 collèges sur les 105 prévus ont rendus leurs résultats. Cette déperdition est-elle neutre ?Les élèves de l’échantillon ont été choisis par les collèges : pour moitié, les futurs participants au dispositif D’COL et pour moitié, des élèves témoins au profi l similaire ne participant pas au dispositif. Au total, l’échantillon ne peut être considéré comme représentatif de l’ensemble des élèves en dispositif D’COL
Vu que les supposés progrès sont effectivement infinitésimaux...
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Du point de vue du niveau scolaire, les scores aux évaluations standardisées des élèves en dispositif D’COL sont en moyenne toujours plus faibles que ceux des élèves du groupe témoin, que ce soit en français, en mathématiques ou en anglais, aussi bien en début qu’en fin d’année scolaire (FIGURE 2). De plus, ces différences de scores entre élèves en dispositif D’COL et témoins se vérifient, notamment en début d’année
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Non, pour quelques élèves... parmi les plus faibles déjà sélectionnés pour ce dispositif (voir notre analyse plus haut). Le MEN oublie de préciser que la miraculeuse amélioration pour cette minuscule fraction varie entre 0,3 et 0,6 point. Pour l'ensemble des élèves, "le dispositif ne permet donc pas globalement à des élèves qui étaient plus faibles que les autres d’obtenir de meilleurs résultats aux évaluations standardisées que ceux qui n’ont pas participé au dispositif, ni même d’atteindre des résultats équivalents." Ni même, répétons-le, de réduire l'écart.L'enquête de la DEPP révèle que D'COL améliore les résultats des élèves les plus faibles, principalement en mathématiques et en anglais.
Un cas d'école du numérisme...
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Reste qu'on se demande si les résultats de la première expérimentation (Poitiers, Toulouse, Versailles) étaient aussi décevants et pourquoi ils n'ont pas été publiés. On se demande également ce qu'il peut advenir de ce dispositif, maintenant qu'il est généralisé et évalué comme inefficace.
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Le dispositif D'COL n'est plus disponible depuis le 1er septembre 2021.
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