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Le traitement des enseignants
- Loys
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Et pour augmenter l'attractivité dans ces académies en difficulté, NVB a d'abord rappelé que le ministère allait "augmenter l'indemnité liée au fait d'être en éducation prioritaire", dans le cadre de la réforme. "On va la doubler", a-t-elle affirmé, avant de se reprendre, "on l'augmente de 50 %".
Mais "il n'y a pas que l'indemnité", a souligné la ministre. "Les enseignants, ce n'est pas d'abord l'argent qui les attire, sinon ils ne feraient pas enseignants, entre nous", a-t-elle souri, évoquant la formation supplémentaire et la décharge horaire réservées aux enseignants d'éducation prioritaire.
Rémunération des professeurs des écoles
Concernant justement le salaire des enseignants, la ministre a reconnu que les professeurs des écoles en France étaient "sous-payés". "Le gouvernement auquel j'appartiens fait des efforts pour les augmenter", a-t-elle indiqué, rappelant l'indemnité de 400 € accordée aux enseignants du primaire. "Ce n'est pas grand-chose mais c'est toujours mieux que rien !", a-t-elle souligné. "Ces 400 €, dès que nous aurons l'occasion de les augmenter un peu plus nous le ferons", a-t-elle promis, ne se montrant pas défavorable à un alignement des salaires des enseignants du primaire avec ceux des professeurs du secondaire. "Je pense que ça exige tout autant de professionnalisme, de compétences, d'apprendre à des enfants de 6 ans que d'apprendre à des enfants de 15 ans".
Répondant à une question du chroniqueur Aymeric Caron, qui lui demandait pourquoi elle ne le faisait pas, la ministre a expliqué ne pas pratiquer "la multiplication des petits pains", mais a répété que, "dès lors que les finances publiques nous le permettront, l'idée c'est d'augmenter l'effort" fait pour le premier degré.
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Najat Vallaud-Belkacem écrit: On a amélioré la condition d'exercice des personnels avec plus d'un milliard d'euros en plus pour les personnels.
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www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...515496715877339.aspx
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www.express.be/business/fr/economy/le-mi...evolement/209150.htm
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Dans le "Café" du 3/01/141 : "Politique salariale : Deux poids , deux mesures ?"
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Il faut avouer que la profession est un peu à cran depuis quinze ans (voir le reste de ce fil).Scandale, tollé, hystérie sur les réseaux sociaux: la prime versée aux recteurs en cette fin d’année a suscité la première polémique de l’année.
Tout ceci est sans doute très vrai mais on ne peut pas dire que les conditions d'enseignement se soient améliorées pour les enseignants depuis quinze ans (nombre de classes, nombre d'élèves par classe, incivilités, gestion déconcentrée des mutations etc.).Le code a changé
Depuis une dizaine d’années la fonction de recteur a considérablement évolué: le recteur est à l’interface entre l’Etat et les collectivités territoriales qui assument une part croissante de l’offre éducative. Depuis la Loi organique relative aux lois de finances (la Lolf), ils gèrent des budgets considérables, sont soumis à des impératifs de performance et administrent des volumes de personnels numériquement comparables à plusieurs villes (l’académie de Versailles c’est 10% de la population scolaire française). C’est eux qui sont en première ligne pour le « dialogue de gestion », c’est à dire la négociation annuelle sur le nombre de postes qui leur sont attribués. Sans compter la responsabilité des universités.
Certes, mais ce n'est pas comme s'ils risquaient de se retrouver au chômage...Enfin, politiquement, ils sont des fusibles commodes en cas de difficultés et peuvent « sauter » tous les mercredis en conseil des ministres.
Encore une preuve que l'école devient un peu plus technocratique.Ces nouveaux paramètres de la fonction ont conduit le ministère a changé, en 2010 toujours, les conditions de recrutement de ces haut fonctionnaires. Jusqu’alors réservé aux titulaires d’une habilitation à diriger des recherches, le plus haut grade universitaire, le vivier est désormais ouvert, à hauteur de 20%, à des personnels ayant exercé au moins trois ans dans l’administration (secrétaire général de ministère ou de directeur d’administration centrale par exemple).
L'école serait-elle une entreprise nécessitant des managers ? Cf La Barbarie douce.Au même moment, le ministère lance une mission « hauts potentiels », confiée à l’universitaire Pierre Grégory. L’objectif est d’identifier des profils montants, les managers de l’Education de demain.
Les recteurs sont surtout devenus des relais ministériels (cf l'affaire des tweets assez significative).
On peut en dire autant de l'ensemble de la profession enseignante, malheureusement.Ces trois éléments réunis: une prime, de nouvelles conditions de recrutement, et un super chasseur de têtes au ministère sont significatifs de la crise que traverse la fonction. Si je résume, difficile aujourd’hui d’attirer les talents de demain sur ce poste.
Idem. Rappelons que ce constat sociologique (qu'on ne peut que déplorer) avait valu une volée de bois vert à Antoine Compagnon quand il évoquait la profession enseignante.Pour preuve, le ministère se heurte à un problème de rajeunissement et de féminisation de la fonction (11 femmes pour 19 hommes).
Je suis loin d'en être convaincu, malheureusement ou heureusement.Le sujet est pourtant crucial: les évolutions concrètes de l’Education nationale ne se jouent pas au ministère mais dans les rectorats et dans les collectivités.
L'OCDE a surtout indiqué qu'une revalorisation de la profession était bien plus susceptible d'améliorer l'école.La qualité du management public qui s’exerce à ce niveau est un indicateur indispensable de la qualité de l’éducation dispensée dans nos territoires. Faire venir les meilleurs en réévaluant la fonction et ses conditions d’exercice, n’est peut-être pas très heureux en terme de communication, mais c’est un tournant indispensable.
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- Loys
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Salaire en baisse en janvier
L'augmentation du prélèvement pension civile, qui passe de 9,14 à 9,54% du traitement brut, va impacter le salaire net des enseignants dès le moi de janvier. Selon le Snuipp, une enseignante à l'échelon 3 perdra 96 € par an. Pour une enseignante en hors classe la baisse sera de 167 €. Du fait du gel du point fonction publique, le niveau de vie des enseignants diminue régulièrement. On en arrive à une baisse du salaire net. Difficile de parler aux enseignant après cela de "la priorité à l'éducation" ...
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Najat Vallaud-Belkacem n'a-t-elle pas déclaré avec un sourire charmant qu'on ne devient pas prof pour le salaire ?
Nos missions éducatives sont d'une telle noblesse que nous ne saurions nous arrêter à de viles considérations pécuniaires.
Un peu de tenue, Loys, je vous prie...
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- Loys
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