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Les réformes du baccalauréat
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Claude Lelièvre a pourtant montré que le bac dans sa forme actuelle n'a pas grand chose avec le bac des origines...Cher, lourd et fossilisé, le bac revient !
Et on ne peut pas demander d'un examen passé par les trois quarts d'une génération qu'il coûte moins cher et qu'il soit moins lourd que quand il était passé par un quart seulement d'une génération en 1980. Il faudrait que la démocratisation ne coûte rien.
Le problème de sa "valeur certificative" n'est pas lié à l'examen lui-même, comme le laisse croire la suite de l'article, mais à l'abandon des exigences qui lui sont liées.A quelques jours du coup d'envoi du bac, le 16 juin, le coût, la lourdeur et la valeur certificative de cet examen national interrogent.
Ben si beaucoup de choses ont changé, ne serait-ce que ces dernières années : bac pro en trois ans, TPE, refonte de la série technologique, épreuves de langues...Les ministres passent mais le bac reste. Chaque année en juin, le ministère de l'Education nationale tient conférence de presse sur le baccalauréat. Et chaque année, il fait la preuve que pour ce "monument historique" comme aiment à le désigner les ministres, rien ne change.
On comprend que le "changement", pour Marie-Caroline Missir, c'est surtout la suppression.
Il faudrait que le bac soit un concours de l'innovation, avec des changements tous les ans ?L'année 2014 ne fait pas exception: nouveau ministre, nouvelle directrice générale de l'enseignement scolaire - Florence Robine ex-rectrice de Créteil - mais peu de surprises ou de nouveautés pour cette session.

Élément qui ne figure pas dans le titre de l'article...Les constantes restent les mêmes: un coût élevé - 80,7 euros en 2013 soit près de 56 millions d'euros, une énorme machinerie - 686 907 candidats répartis entre les trois filières générale (50%), technologique (20%) et professionnel (30%) -, 170000 correcteurs et 4 millions de copies rémunérées à 5 euros pièce. Le rapport annuel de performance 2013, document budgétaire qui évalue l'utilisation des deniers publics, ministère par ministère, précise néanmoins que grâce à "la poursuite des efforts de rationalisation (recours accru à la visioconférence, dématérialisation des copies...) et d'harmonisation des pratiques de gestion, les coûts moyens sont en diminution."
Et qu'est-ce qui pourrait remplacer des épreuves écrites ou orales ? Les QCM ? L'évaluation par les pairs ?Le coût du bac? Pas le "bon angle d'attaque"
Les questions que posent cet examen national, régulièrement objet de rapports en vue d'une bien hypothétique réforme demeurent inchangées: le modèle d'évaluation que propose le bac (mobilisation nationale, épreuves écrites et orales) est-il encore adapté à l'heure du web, des Mooc, et d'une réflexion mondiale sur la certification par les compétences?
La certification est le point le plus faillible des moocs, au point que certains proposent des certifications dans des salles d'examen physiques !
La solution est toute trouvée.Le coût exorbitant du bac est-il justifié alors que l'Etat cherche des économies, et que la valeur certificative du bac est fragilisée?
Et pourquoi serait-elle caduque ?La réforme du lycée, entamée en 2010 n'est-elle pas rendue caduque si le bac, aboutissement du cycle secondaire n'est pas lui aussi réformé?

Merci de le reconnaître. Les lycées ressemblent de plus en plus à des centres d'examens permanents dans lesquels il devient de plus en plus difficile de travailler sur le long terme.Florence Robine a esquissé quelques timides réponses à ces questions. Interrogée sur d'éventuelles économies réalisée cette année, elle assure que cela ne peut "constituer l'unique angle d'attaque des évolutions du bac", mais que la multiplication des épreuves "commence à poser problème en terme d'organisation".
Pourquoi les épreuves de LV (compréhension + oraux), d'options, d'ECE, d'oraux de projet ont-elles lieu si tôt dans l'année ?
Qu'est-ce à dire ?En somme conclut-elle, le bac "ne peut être que le reflet d'une politique globale d'évaluation" dans l'Education nationale. En effet.
En réduisant d'encore une année on peut espérer faire mieux !Reste une bonne nouvelle: la réforme du bac professionnel, ramené à un cycle de trois ans par le ministre Xavier Darcos, commencerait à porter ses fruits, en "modifiant le profil des élèves", plus volontaires, et moins en échec, selon la Dgesco.

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"Bac 2014 : Un monument pour 700 000 familles" (13/06/14)
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Si c'est pas malheureux...On retrouve en général les mêmes disciplines et les mêmes types d'épreuves.
On ne peut que s'en réjouir.Florence Robine met l'accent sur quelques changements. "Il y a de nouveaux types d'épreuves", dit-elle. "Elles évaluent des démarches de recherche et projets" et même des travaux collectifs.

Eh oui : il faudrait généraliser tout ça d'urgence !En dehors des TPE, cela ne concerne que quelques soutenances de projets dans quelques bacs technologiques.
Même dans le "Café"...Un changement nettement plus important a eu lieu en langues vivantes, avec notamment une épreuve orale. Mais ces épreuves sont contestées par des enseignants et il n'en sera pas question.

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On réforme le bac en lui retirant ses exigences, on l'accuse ensuite de ne plus servir à rien et on demande sa suppression : la logique est imparable.Bac : un examen qui ne sert plus ni à évaluer ni à orienter

Le collège continue à fonctionner mais Maryline continue à sous-entendre le contraire : merci beaucoup !Faire passer le bac coûte plus de 2 000 euros par élève, ont mesuré les proviseurs du SNPDEN (syndicat majoritaire) en juin 2013. Bien loin des 80 euros de l'évaluation officielle, ce calcul intègre le coût caché du bac, ces quatre semaines de cours perdus pendant lesquelles la machine du secondaire continue de fonctionner à plein régime.
A relire de l'an passé : www.laviemoderne.net/veille/cursus-et-ex...1-5-milliard-d-euros
Effectivement.Pour 1,5 milliard d'euros d'argent public, la nation française est en droit d'attendre de son bac une évaluation claire de ce que sait chaque élève et un outil d'orientation vers l'enseignement supérieur.

Effectivement.En 2013, 92 % de ceux qui se sont présentés dans la voie générale y ont été reçus. L'éducation nationale s'est félicitée, arguant qu'il ne s'agit pas d'un concours. Pourtant, le faible taux d'échec interroge.

Ah oui... L'interrogation est finalement limitée.D'abord, pourquoi dépenser autant pour diplômer quasiment tous ceux qui tentent l'épreuve ?

Rien sur la contradiction avec "la fabrique à cancres qui tourne à plein régime" (Le Monde) ?

C'est déjà le cas...« Au-dessus de 80 % de réussite à un examen, il est raisonnable d'envisager du contrôle continu ; tout au moins sur une partie de la dizaine d'épreuves passées par les élèves », estime le recteur Christian Forestier, ancien conseiller de plusieurs ministres.
Mais avec le contrôle continu, tout sera résolu !Ce taux interroge aussi par son augmentation continue : il a gagné 32 points depuis 1960. Un rapport de l'inspection générale de 2012, intitulé « Propositions pour une évolution du baccalauréat », interrogeait d'ailleurs le lien entre cette « progression continue du taux de réussite » et « la qualité certificative du baccalauréat ». Question d'autant plus brûlante que ses auteurs, têtes pensantes du ministère, estimaient superflu d'être bon en lettres pour décrocher un bac littéraire : « En 2010, 37,2 % des bacheliers L ont été diplômés malgré une note inférieure ou égale à 8 dans l'une des trois principales épreuves. »
Il suffit de rétablir les exigences minimales.PAS UNE GARANTIE DE NIVEAU
Un bac ne garantit donc pas le niveau d'un élève dans ses dominantes. Pas plus qu'il ne dit ce qu'un élève sait faire.
Et pourquoi aujourd'hui plus qu'hier ? On ne le saura pas.Une dissertation ? Epoque révolue ! Un candidat peut très bien n'en faire aucune aujourd'hui.
Sur le même sujet, même relativisme, historique cette fois, de Claude Lelièvre dans "L'Express" du 16/06/14 : "Mais qui a mis en place une dissertation de philosophie au bac?"
Un travail d'une exigence comparable avec la dissertation !Quant à des compétences comme traiter de l'information sur Internet...

Première nouvelle.... ou travailler en groupe, le bac reste quasi muet sur le sujet, fussent-elles incontournables pour réussir dans l'enseignement supérieur.

Et dans la vie professionnelle en général on est évalué sur des compétences collectives ?
Ajoutons que le travail en groupe est évalué en TPE, avec le magnifique résultat que l'on constate.
Ça ne peut pas être lié au niveau scolaire des élèves et au sacrifices des exigences au bac : c'est forcément qu'ils ne savent pas chercher sur Internet ou travailler en groupes !D'ailleurs, la moitié des reçus au bac qui se retrouveront à l'université y échoueront dans les deux ans.

C'est vrai qu'une dissertation, c'est typiquement un exercice de "bachotage"...De l'avis général, le bac évalue surtout la capacité à « bachoter », ce qui n'est pas intellectuellement le plus formateur.
Tiens, puisqu'on parle de bachotage, que lisons-nous dans "Le Monde" ces derniers temps (voir plus bas) ?
Un nouveau coup porté à l'enseignement du français, après la dissertation inutile. C'est vrai que la connaissance de textes étudiés pendant l'année est tout à fait nouvelle au bac...Ainsi les inspecteurs regrettent-ils qu'en français, en fin de 1ère, « l'interrogation se fondant sur un recueil de textes étudiés dans l'année favorise le bachotage de commentaires de textes préparés avec les professeurs de la classe, de sorte que la dimension certificative des compétences des candidats paraît incertaine ».
En vérité, on attend des élèves non seulement cette connaissance montrant une véritable compréhension des textes étudiés, mais également l'intelligence puisqu'il s'agit de répondre avec pertinence à une question posée.
Parce que ces oraux font partie de la machine à donner le bac. La solution semble assez simple...Si les grandes épreuves sont critiquables, c'est aux oraux de « rattrapage » que revient, selon les inspecteurs généraux, la palme du non-sens évaluatif : « Que vaut réellement le candidat, le 6 qui lui a été notifié le mardi matin ou le 14 qu'il obtient le jeudi lors de l'épreuve orale ? »
Les options n'ont rien de nouveau et elles ne sont pas réservées aux bon élèves, dont Maryline Baumard laisse supposer que le succès est illégitime.A l'autre extrémité de l'échelle des notes, chez les très bons élèves, les mentions s'obtiennent en choisissant bien ses options facultatives plutôt qu'en étant fort dans sa dominante.
Mais tout ceci est lié à l'arbitraire du bac, et non au renoncement à ses exigences.Un 15 sur 20 en option latin équivaut à 2 points de plus en maths pour les bacheliers S. C'est comme si le bac certifiait à tour de bras pour faire passer dans le supérieur. On comprend du même coup pourquoi ce même enseignement supérieur ne s'en sert pas pour recruter dans les filières les plus courues.
C'est en effet l'absurdité d'Admission post-bac.RITE DE PASSAGE
Tous les ans, plus de 8 lycéens sur 10 savent ce qu'ils feront à la rentrée avant même de connaître leurs notes au bac.
Mais on ne voit pas d'où peut bien venir le problème.Cette année, les résultats des candidatures au système « Admission post-bac » ne seront connus qu'après l'écrit du bac, mais ce n'est qu'un recul artificiel, rendant moins manifeste cette absence du bac dans le processus d'orientation. Ainsi, les classes préparatoires recrutent sur dossier, les IUT et BTS aussi, les écoles plutôt sur concours… Personne ne s'offusque de cette sélection vers les voies les plus prisées fondée sur le livret scolaire, alors que la raison première avancée pour maintenir le bac reste que seul un regard extérieur serait à même d'offrir justice et équité…

Il suffirait pourtant d'écouter certains journalistes éclairés et progressistes.Malgré tout cela, le pays reste farouchement attaché à son « bachot ». Preuve qu'il assure très bien sa mission symbolique de rite de passage. Mais est-il raisonnable de dépenser 1,5 milliard pour un symbole ? Si l'on en croit l'absence de volonté réformatrice sur ce point des équipes successives, de gauche comme de droite, il semble bien que oui.

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