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La réforme de l'orthographe
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Parallèle relativiste du présentateur avec Victor Hugo, accusé "d'avoir défiguré la langue française".
Intervention d'une auditrice qui défend une langue "en perpétuelle évolution" : elle doit évoluer "comme tous les êtres vivants". "La belle orthographe n'est pas la garante du beau langage". Une réforme déjà appliquée "par de nombreux instituteurs".
Sauf qu'ici "l'évolution" est tout sauf naturelle.
Pour Olivier Houdart, le reproche adressé à Najat Vallaud-Belkacem est "subliminal" : "être une femme et être marocaine".
Pour Olivier Houdart, ce sont les éditeurs qui ont décidé d'appliquer ces rectifications.
Tous d'un coup et en même temps que les programmes eux-mêmes : quel hasard !
Nouveau relativisme à propos de cette "norme", de ce "code qu'il faut apprendre".
C'est ce discours qui aide les enseignants au quotidien...Olivier Houdart écrit: Je dirais presque que l'orthographe, c'est une sorte de savoir un peu stérile. [...] Personne, absolument personne n'écrit sans faire de faute.
Olivier Houdart, défendant la lecture, essaie de montrer que l'orthographe devrait être secondaire. Malheureusement ce discours a été beaucoup entendu...
Bernard Pivot montre qu'on est passé d'un extrême à l'autre, du rigorisme au laxisme.Olivier Houdart écrit: L'orthographe ne s'apprend pas vraiment.
Olivier Houdart écrit: L'orthographe, ça permet de discriminer un peu. C'est-à-dire que les gens qui ont un certain savoir, peut-être que inconsciemment ils veulent le protéger parce que ça fait d'eux une espèce d'élite en quelque sorte et ils ricanent en voyant des gens qui ont une mauvaise orthographe ou qui font des fautes de français.
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"Le Figaro" (abonnés) : "Hélène Carrère d'Encausse: «L'Académie s'oppose à toute réforme de l'orthographe»"
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"La Croix" : "Hélène Carrère d’Encausse dénonce « l’effondrement » de l’éducation nationale"
"Marianne" : "Et si le lifting de l'accent circonflexe n'était pas dénué de bon sens ?"
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"L'Ecole des lettres" par Jacques Vassevière : "L’orthographe, prétexte politique"
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Et un sondage massue de l'Ifop : "80% des Français opposés à l’introduction de la réforme de l’orthographe dans les manuels scolaires" . Le sondage : www.ifop.com/?option=com_publication&type=poll&id=3301
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Sur le blog de Bruno Dewaele : "Nouvelle orthographe : une curieuse conception de la « responsabilité » !"
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La "Lettre de l'éducation" : "Orthographe : le déferlement d’un non-événement"
Sur le blog de Philippe Cibois : "Situation de l’orthographe"
Évidemment, Claude Lelièvre ne pouvait que monter au créneau, comme à son habitude : "Les contre-vérités sans fin d'une secrétaire perpétuelle!" . Repris dans le "Café"
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Au sujet de la première, on notera que M. Lelièvre se contente, sans aucun argument à l'appui, d'affirmer qu'il s'agit d'une "contre-vérité" (PS "contrevérité" si l'on suit les rectifications...).Les contre-vérités sans fin d'une secrétaire perpétuelle !
Hélène Carrère d'Encausse s'étant enferrée dans le déni de l'approbation par l'Académie française de certaines « rectifications orthographiques » en 1990, tente une fuite en avant en proférant des contre-vérités patentes. Peut-on tolérer cela de la part de la secrétaire perpétuelle d'une institution considérée comme vénérable ?
Dans « La Croix » du 13 février, Hélène Carrère d'Encausse réitère son déni en l'accompagnant d'une autre contre-vérité : « Je n'ai pas compris les raisons qui expliquent l'exhumation d'une réforme de l'orthographe élaborée il y a un quart de siècle et où l'Académie n'a eu aucune part à l'inverse de ce que l'on a voulu faire croire ».
Cette seconde contre-vérité (qui vise à faire perdre de vue la contre-vérité initiale, à savoir le déni de l'implication effective de l'Académie française dans les « rectifications orthographiques » de 1990)
Ce point mérite pourtant d'être nuancé. Le rapport de Maurice Druon, certes secrétaire perpétuel de l'Académie française a été présenté devant le Conseil supérieur de la langue française : c'est Michel Rocard qui a créé cette dernière institution en 1989 et lui a commandé des propositions. Celles-ci ont ensuite été adoptées par l'Académie pour être "soumises à l'usage du temps". Selon Maurice Druon, "l’Académie, à l’unanimité, a approuvé les propositions du Conseil" pendant la séance du 3 mai 1990. C'est cette adoption que conteste Mme Carrère d'Encausse : "L'historienne précise qu'en ce qui concerne la réforme de 1990, l'Académie s'était prononcée sur des "principes généraux - un nombre limité de rectifications d'incohérences ou d'anomalies graphiques - mais non sur le projet lui-même, dont le texte était en cours d'élaboration". L'Académie a par la suite "marqué son désaccord" avec le texte."
Voilà ce qu'un historien devrait vérifier.
C'est juste, quoique à nuancer (cf infra)... mais les programmes de 2008 n'appliquaient pas eux-mêmes ces rectifications ! A l'inverse, les programmes de 2016 précisent pour la première fois que : "Les textes qui suivent appliquent les rectifications orthographiques proposées par le Conseil supérieur de la langue française, approuvées par l’Académie française et publiées par le Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990"....c'est l'affirmation selon laquelle il y aurait eu, dans les programmes qui viennent d'être adoptés, « l'exhumation d'une réforme de l'orthographe élaborée en 1990 » alors que ces programmes ne font que reprendre sur ces points précis les indications des programmes de 2008 édictées sous le ministère de Xavier Darcos (devenu depuis un académicien tout à fait reconnu).
C'était, pour les rédacteurs de ces programmes, une pleine continuité et un non événement. En effet, les programmes de 2008 sous le ministère de Xavier Darcos (et sans qu'il y ait eu alors la moindre interpellation ou contestation) s'étaient déjà prononcés sur ces points là.
"tenir compte" peut aussi bien signifier que les enseignants peuvent les tolérer ou les exiger !Pour l'école primaire, la page 37 du Bulletin officiel de l'Éducation nationale hors-série no 3du 19 juin 2008 pose comme principe que :« L’orthographe révisée est la référence ». Pour le collège, la page 2, section « Orthographe », du Bulletin officiel de l'Éducation nationale spécial no 6 du 28août 2008 indique que « Pour l’enseignement de la langue française, le professeur tient compte des rectifications de l’orthographe proposées par le Rapport du Conseil supérieur de la langue française , approuvées par l’Académie française » (Journal officiel de la République française du 6 décembre 1990) »
De ce point de vue, les programmes de 2008 étaient plus lâches dans leurs recommandations. La "référence" ne valait en effet que pour le primaire... et encore : sans donner l'exemple. La plupart des manuels scolaires de 2008 n'appliquaient pas ces rectifications.
Curieuse logique : rien n'interdit que les choses aient encore empiré depuis plus de trois décennies ! Claude Lelièvre devrait relire Antoine Prost, historien qu'on ne peut soupçonner d'appartenir à la réaction, et sa tribune dans "Le Monde" en 2013 : "Le niveau scolaire baisse, cette fois-ci c'est vrai !"Sans doute pour ''noyer le poisson'' (comme on ne dit pas sous la Coupole, car ce serait ''vulgaire '' ; mais on le fait), la secrétaire perpétuelle ajoute dans l'article de « La Croix » du 13 février que, depuis 1990, le contexte a totalement changé : « En 2016, nous sommes devant une situation radicalement différente », avec un système éducatif qui « s'est écroulé » au point « qu'un élève sur cinq quitte l'école sans savoir lire ».
Il ne saurait être question de nier ce drame effectif, et encore moins de l'instrumentaliser comme elle à des fins douteuses. Mais cet argumentaire est également une contre-vérité dans la mesure où il ne s'agit pas (hélas, et cela n'a que trop duré) d'une constatation nouvelle, mais de longue date, qui était déjà faite dans les années 1990 contrairement à ce que prétend Hélène Carrère d'Encausse.
Mais réjouissons-nous de cette bonne nouvelle : Claude Lelièvre, qui aime à citer Le Niveau monte (de ... 1989) déclare en 2016 qu'"il ne saurait être question de nier ce drame effectif". Son déclinisme est juste un peu en retard...
En 2008 la DEPP a montré qu'en 2007, 21% des élèves avaient le niveau des 10% les plus faibles en 1987. Mais peut-être qu'il s'agit d'une "contre-vérité".Dès mars 1989, le ministre de l'Education nationale Lionel Jospin a assuré une grande publicité au « rapport Migeon » qui évalue à « 20% au minimum » le pourcentage d'élèves qui « quittent l'école sans savoir lire » . Et au congrès de la PEEP du 20 mai 1993, le ministre de l'Education nationale François Bayrou déclare qu' « il n'est pas acceptable qu'un enfant sur cinq, sur quatre ou sur trois , ne sache pas lire en sortant de l'école »
De l'observation des usages, comme nous l'avons fait par exemple pour l'accent circonflexe...Mais la secrétaire perpétuelle n'en a pas fini pour tenter de se sortir de son pas de clerc initial . In fine, « elle remarque que la réforme est tombée en désuétude. Les Français dans leur pratique ne l'ont pas cautionné ». D'où tient-elle cela ? On l'ignore.
Chose amusante : comme on l'a vu, Claude Lelièvre n'applique pas lui-même les préconisations de 1990...
Que les dictionnaires présentent deux graphies ne signifie certainement pas que les deux graphies sont entrées dans les usages : il s'agit d'informer les utilisateurs de la possibilité de deux graphies... On observe d'ailleurs que seulement une partie des rectifications a été intégrée.Les dictionnaires Larousse 3 et Robert 3 intègrent progressivement « les rectifications orthographiques ». L'édition de 1993 du Petit Robert en comportait déjà autour de 1500 en 1993, principalement comme graphies alternatives. Celle de 2009 a repris un grand nombre d'autres modifications. Dans son édition 2012 (parue en 2011), le Petit Larousse 3 intègre les graphies rectifiées. Le Conseil international de la langue française 3 (CILF) a adopté, pour son dictionnaire des termes officiels, la nouvelle orthographe. L'édition 2009 du Multidictionnaire de la langue française 3 a comme première orthographe 60 % des rectifications ; et les autres modifications sont indiquées sous la forme d'un commentaire en fin d'article.
Raison aggravante puisque ce choix n'a massivement pas été suivi...Les correcteurs informatiques, maintenant tous à jour, participent désormais à faire la promotion des « rectifications orthographiques ». Depuis 2002-2003, ProLexis 3, très présent auprès des maisons d'éditions et de la presse en France, permet à l'utilisateur d'employer l'une ou l'autre des deux orthographes. Depuis octobre 2003, la cinquième édition d'Antidote 3, Antidote Prisme 3, intègre l'ensemble de la nouvelle orthographe.
Claude Lelièvre qui cèderait au complotisme ? On aurait tout vu !Bon, si on sifflait la fin de la partie et d'une semaine de bruits qui n'ont pas grandi leurs auteurs ?A moins que ce ne soit une vraie campagne de désinformation et de manipulation, délibérément provoquée et dûment orchestrée? Mais que ferait là une secrétaire perpétuelle de l'Académie française ? Ce serait vraiment inadmissible !
Hélène Carrère d'Encausse a surtout défendu l'Académie française, utilement présentée comme un parapluie pour justifier l'application aberrante en 2016 dans les programmes et dans les manuels scolaires de rectifications qui ne sont jamais entrées dans les usages...
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- Loys
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Nouvelle déclaration de l'Académie : "Déclaration de l’Académie française sur la «réforme de l’orthographe»"
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Et, bien entendu, dans "Le Monde" du 16/02/16, toujours Claude Lelièvre : « En France, l’orthographe sert à se distinguer socialement »
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"Le Monde - Les Décodeurs" : "« Réforme » de l’orthographe : l’Académie comptait bien faire appliquer ses « rectifications » en 1990"
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- Loys
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Et défenseur perpétuel du MEN lorsqu'il est socialiste...L’historien Claude Lelièvre, spécialiste du système éducatif...
Pas de noms ?La polémique sur cette « réforme » de l’orthographe qui n’en est pas une – puisque les rectifications proposées il y a un quart de siècle demeureront, à la rentrée prochaine encore, facultative – vire à la guerre de position. A-t-on connu de pareilles crispations en 1990 ?
On ne peut le nier. A l’époque, déjà, François Bayrou avait fait entendre son opposition aux rectifications orthographiques formulées par le Conseil supérieur de la langue française et défendues par le secrétaire perpétuel de l’Académie, Maurice Druon. M. Bayrou, qui n’était pas encore ministre de l’éducation [il le sera de 1993 à 1997], avait rassemblé autour de lui un petit groupe d’« anti », sous l’appellation « Le Français libre », regroupant des personnalités aussi diverses que Michel Tournier, Alain Finkielkraut… Sur la scène médiatique, d’autres intellectuels – Georges Wolinski, Jacques Vergès – s’étaient aussi positionnés contre. Dans l’autre camp, des acteurs de la francophonie, des associations de traducteurs réclamaient ces simplifications.
Quelle idée saugrenue !Réforme ou « réformette » : comment percevez-vous les changements introduits ?
Le texte approuvé par les Immortels, en janvier 1991, entend sauver l’essentiel des rectifications soumises à un premier vote en mai 1990 (et voté à l’unanimité… des présents), mais avec souplesse et sans obligation : les changements orthographiques ne passeront pas par des mesures coercitives, l’usage devra l’emporter…
Donc, si l'on suit le raisonnement de Claude Lelièvre, il faut bien imposer les rectifications aux élèves...On joue la montre, on donne du temps au temps, soit. Mais l’école peut-elle enseigner du facultatif ? Je doute qu’il soit possible que cela donne des résultats tangibles.
Formule qui concerne seulement le primaire. Et les programmes comme les manuels ne les appliquaient pasCes « rectifications », portées par les nouveaux programmes – ceux qui, du CP à la 3e, entreront en vigueur en septembre 2016 –, l’étaient en réalité déjà par les programmes de 2008, redéfinis sous la droite…
Et à l’époque, personne ne s’en est indigné ! L’Académie française est prise en flagrant délit de déni de réalité lorsqu’elle affirme qu’on « exhume » aujourd’hui cette réforme : les programmes remis en septembre dernier par Michel Lussault [le président du Conseil supérieur des programmes], qui inspirent les manuels en cours de réécriture globale, ne font que reprendre sur ces points précis les indications des programmes de 2008 édictées sous le ministère de Xavier Darcos – devenu, depuis, un académicien tout à fait reconnu : « L’orthographe révisée est la référence ».
C'est à ce genre de considérations qu'on comprend beaucoup de choses sur le naufrage de l'école...Comment, expliquer, alors, que le débat échappe à la rationalité ?
Si l’étincelle, sur cette question, prend aussi vite c’est que l’orthographe est bien une passion française. Une passion récente, certes – elle remonte au XIXe siècle – mais que nous nous plaisons à entretenir. Bien des ministres de l’éducation, dès l’époque de Jules Ferry, tentent de réduire la place de son enseignement dans le temps scolaire.
On a divisé par deux le temps scolaire consacré au français depuis 1923 : une grande réussite de notre école !
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Quel rapport avec l'école ?En vain. Même Ferdinand Buisson, considéré comme l’un des plus grands réformateurs de l’école, cale sur cette question. Aujourd’hui, nous sommes le seul pays à organiser des championnats internationaux d’orthographe.
L'orthographe, la dictée "comme des outils de classement" ?L’un des rares, aussi, à utiliser l’orthographe, la dictée, comme des outils de classement : regardez l’enquête internationale PISA, elle ne s’intéresse pas à ce domaine-ci…
Le raisonnement de Claude Lelièvre est admirable : PISA ne recourt pas à la dictée ou à l'orthographe, preuve de leur inutilité. C'est vrai que PISA devrait évaluer l'enseignement de la langue française dans les autres pays de l'OCDE. De fait, surtout, PISA n'évalue en rien l'expression écrite. Seulement la "compréhension de l'écrit"...
Ne pas savoir calculer n'est pas discriminant socialement ? Bonne nouvelle !En France, même au XXIe siècle, l’orthographe sert à se distinguer socialement : on a le droit de ne pas maîtriser une règle de trois… mais pas de « fauter » en orthographe.
Évidemment, cette tarte à la crème sociologique, avatar de la distinction de Bourdieu, oublie que 80% des Français sont opposés aux rectifications orthographiques (voir le sondage Ifop plus haut).
Le discours sur la distinction, sorte de snobisme progressiste, alimente un relativisme orthographique dont les effets sont dévastateurs, notamment pour les publics les plus éloignés de la langue. Mais au fait : en n'appliquant pas ces rectifications, Claude Lelièvre se distinguerait-il ?
Au demeurant, la valorisation de l'oral, comme dans la réforme du collège, prépare une reproduction accrue des inégalités. L'écrit a cette vertu de pourvoir être anonyme dans les examens.
Amalgame grossier, dont Claude Lelièvre est coutumier...La langue écrite est devenue l’un des deux totems – avec le roman national – constitutif de notre identité.
Présenté ainsi, en effet...Mais être français aujourd’hui, est-ce croire qu’on atteint les sommets de la culture quand on s’agrippe à la cime de l’accent circonflexe ? J’en doute.
Mais Claude Lelièvre ne parle jamais ici des rectifications elles-mêmes et de leur pertinence.
On se demande surtout pourquoi on demande l'avis des linguistes s'agissant de l'enseignement. Et si on demandait l'avis des enseignants ?Peut-on, au vu de cette controverse, imaginer une réforme de l’orthographe plus ambitieuse – celle que certains linguistes appellent de leurs vœux ?
On se crispe déjà sur des petits détails – 2 400 rectifications, certaines déjà en usage… Imaginez ce que ce serait de règles plus importantes. Si l’orthographe a pu évoluer ces dernières années, après avoir été amplement réformée entre les XVIIe et XIXe siècles, c’est seulement à la marge : des « tolérances grammaticales » s’installent. On arrive à admettre qu’on écrive autrement telle ou telle expression. Mais personne ne se hasarderait à affirmer : « Il faut écrire ceci comme cela ».
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