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Est-ce si étonnant ?Ainsi il montre que le lien entre revenus et niveau n'est pas automatique. Par exemple, les revenus des parents de Shanghaï sont nettement inférieurs à ceux des parents américains. Pourtant le niveau de maths de leurs enfants est nettement supérieur.
Et par ailleurs, comme nous l'avons déjà souligné, ce n'est certainement pas le niveau en "mathématiques" qui est évalué par PISA.
Sauf qu'à Hong-Kong et en Finlande, 11,3% et 6,6% des élèves ne sont pas inscrits dans le secondaire...Mais l'outil permet aussi d'observer l'écart entre les catégories sociales. Et la France se signale tout de suite par une caractéristique : c'est le pays où l'écart est le plus important entre les catégories sociales. En France la différence entre les enfanst des professions élémentaires (ouvriers et employés non qualifiés) et ceux des professions intellectuelles atteint 100 points, soit environ 2 années d'école. En Finlande l'écart est deux fois moins important parce que le niveau des catégories populaires est nettement meilleur qu'en France. A Hong Kong l'écart serait encore plus faible.
Par ailleurs les écarts sociaux dans ces pays sont-ils identiques aux écarts sociaux en France ?
Qu'elles soient flagrantes ne fait aucun doute. Qu'elles soient les plus flagrantes de l'OCDE, c'est tout à fait douteux.Le message c'est qu'il n'y a pas de fatalité à ce que les enfants du peuple aient un niveau scolaire sensiblement plus faible que celui des catégories plus favorisées. Le second message c'est que c'est en France que le niveau social pèse le plus sur la réussite scolaire. C'est là où les injustices scolaires sont les plus flagrantes.
Sûr qu'avec les nouveaux (et très coûteux) rythmes la France va remonter dans PISA...Le ministère, en investissant dans le primaire et l'éducation prioritaire, a entendu le message.
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Quelques observations à ce sujet :Loys écrit: Par ailleurs les écarts sociaux dans ces pays sont-ils identiques aux écarts sociaux en France ?
- si je me souviens bien, les difficultés sociales dans PISA sont évaluées de manière additive. Or il me semble que certaines difficultés font plus que s'additionner. Lorsqu'on est primo arrivant, qu'on est mal logé, qu'il y a plein d'autres enfants dans la même pièce, et que les parents travaillent en horaire très décalés, les handicaps en s'accumulant se renforcent les uns les autres.
- toujours selon mes souvenirs, l'indice de difficultés sociales de PISA est un indice générique qui ne met pas spécifiquement en valeur les difficultés dont on attend un impact direct sur l'éducation. Le poids des fratries, en particulier, est faiblement pris en compte. Dans un indice orienté vers l'éducation, le revenu disponible devrait être calculé par enfant (revenu du foyer divisé par le nombre d'enfants).
- Enfin, l'indicateur de difficulté social ne peut prendre en compte certaines difficultés très spécifiques mais difficiles à quantifier. La difficile relation France-Algérie exerce une action symbolique sur les jeunes binationaux. La relation avec le Maroc, sur un mode différent, a un impact fort sur les deuxièmes et troisièmes générations. PISA ne tient pas compte du passif colonial.
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Reprenant des résultats de l'enquête PISA 2012, mais aussi une enquête de 2008 de l'INED et l'INSEE nommé Trajectoires et Origines, le mythe républicain du taux de réussite uniforme selon la classe sociale en prend apparemment un coup (mais je ne suis pas très sûr, les immigrés on en parle, mais la position sociale c'est entre les lignes).
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Évidemment le danger est dans l'interprétation : si l'article distingue le sentiment de discrimination et la discrimination effective, il laisse entendre malgré tout, à travers le propos de Pascal Dhume, que les élèves peuvent être victimes de discrimination à l'école.
L'accusation de discrimination est très grave et assez peu compréhensible s'agissant du redoublement : on ferait redoubler des élèves en fonction de leur couleur de peau, par exemple.« Il est intéressant que la discrimination comme sentiment subjectif soit entendue, mais il me semble que le lien avec une discrimination réelle et objective n’est pas encore suffisamment travaillé », assure de son côté le chercheur Fabrice Dhume, coauteur du récent rapport sur l’intégration qui a défrayé la chronique ainsi que de nombreux ouvrages sur la question des discriminations. « Ce que mes travaux montrent, c’est que ce sentiment s’exprime parfois à des moments où il n’y a pas objectivement de discrimination, mais qu’il dit souvent une discrimination qui a pu avoir lieu des années auparavant, lors d’un redoublement en primaire par exemple », précise-t-il. Pour lui, la recherche doit donc aussi mettre en lumière les mécanismes propres au fonctionnement de l’école, qui peuvent aboutir à des discriminations objectives.
En vérité, on peut se demander si l'échec de cette scolarité des enfants immigrés, marquant de fait l'échec de la volonté d'intégration républicaine, ne trouve pas dans l'accusation de discrimination un moyen d'occulter d'autres raisons beaucoup plus probantes, parfois extérieures à l'école, parmi lesquelles la concentration ethnique dans certains quartiers, le manque d'implication des familles et d'adhésion à l'école, la généralisation de pédagogies inefficaces, la faiblesse des efforts du MEN pour les établissements difficiles, la dissolution de l'autorité...
Pire : ce moyen est pervers en ce qu'il ne peut que renforcer le manque d'adhésion des familles à l'école et de ce fait au projet républicain.
Un exemple personnel : une de mes élèves de 3e absentéiste et presque majeure, qui avait séché plusieurs dizaines de journées de cours en fin d'année et dont je ne suis pas parvenu à joindre le père (malgré des convocations et des messages téléphoniques), n'a pas rendu son dossier d'affectation et n'a donc pas été affectée en juin. A la fin du mois le père s'est présenté furieux dans l'établissement et entre autres choses il m'a taxé... de racisme. Je pourrais donner bien d'autres exemples.
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Comment peut-on mesurer les facteurs derrières la réussite d'un système éducatif ? Andreas Schleicher nous informe sur le test PISA, un système international de mesure qui classifie les pays et utilise ensuite les mêmes données pour aider les écoles à s'améliorer. Regardez la vidéo pour voir le classement de votre pays et pour connaitre l'unique facteur à l'origine de la réussite de certains systèmes.
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- Loys
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Comme ça les choses sont simples !...pour connaitre l'unique facteur à l'origine de la réussite de certains systèmes.
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Analyse plus nuancée et plus convaincante, malgré quelques petits désaccords.Frist écrit: Suite de l'article de Mediapart : "Pourquoi les enfants d’immigrés peinent davantage à l’école" .
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