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Les nouvelles pédagogies par l'exemple
- Loys
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Ouvrons ce nouveau fil de discussion pour y recenser et discuter ce que les nouvelles pédagogies, telles qu'elles sont exposées sur Internet, nous offrent de meilleur.
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- Loys
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A la première lecture, j'ai eu la légère impression que sa pédagogie est à l'image du contenu de ses posts de blog : ça part dans tous les sens, et ça mélange tout et n'importe quoi (et à grand renfort d'analogies, qui plus est). Pour en être persuadé, il suffit de lire ses autres articles, dans lesquels il mélange management, constructivisme, méthode agile, psychologie cognitive et des tas de concepts dont on se demande franchement si il en a compris quoique ce soit.
A la seconde lecture, j'ai^quand même tenté de comprendre en détail sa technique du chromosome avec les 7 niveaux. Pour le peu que j'en ai compris, c'est juste un bête outil qui force à analyser une phrase au maximum, et sépare l'analyse sur "plusieurs niveaux". Je suis pas compétent pour ce genre de choses, mais je n'ai pas spécialement l'impression que ce soit si mauvais.
Sa représentation visuelle abordée dans l'article qui précède celui-ci cité me semble pas mal, et j'ai instinctivement tendance à penser que c'est un truc à garder.
Je me demande bien ce que peuvent penser ses collègues de français de son "chromosome" et de sa représentation visuelle.
Par contre, le fait de laisser les élèves totalement autonomes et ne pas faire de cours magistral, c'est stupide, surtout pour quelqu'un qui cite la psychologie cognitive dans ses écrits...
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- Loys
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A l'image de la structure "holarchique" (sic) qui enfonce des portes ouvertes, le "chromosome" donne à cette méthode une complexité et une apparente rigueur scientifique quand il offre en vérité un "cadre conceptuel de référence" en partie lourd (et donc peu "agile"), inutile, simpliste et surtout susceptible d'induire des confusions chez les élèves.mewtow écrit: A la seconde lecture, j'ai quand même tenté de comprendre en détail sa technique du chromosome avec les 7 niveaux. Pour le peu que j'en ai compris, c'est juste un bête outil qui force à analyser une phrase au maximum, et sépare l'analyse sur "plusieurs niveaux". Je suis pas compétent pour ce genre de choses, mais je n'ai pas spécialement l'impression que ce soit si mauvais.
Sa représentation visuelle abordée dans l'article qui précède celui-ci cité me semble pas mal, et j'ai instinctivement tendance à penser que c'est un truc à garder.
Je me demande bien ce que peuvent penser ses collègues de français de son "chromosome" et de sa représentation visuelle.
Passons sur la dictée abordée au premier niveau, celui des lettres : la connaissance de l'alphabet permettrait donc d'aborder la dictée sans inquiétude ! A la vérité la dictée ne peut s'envisager sereinement que tout en haut de la hiérarchie... ce qui n'est guère efficient quand on voit tous les niveaux d'analyse nécessaires.
On se demande d'ailleurs ce que les deux premiers niveaux (lettres et syllabes) peuvent bien apporter à l'analyse grammaticale.
Comment aborder la notion d'attribut au quatrième niveau en faisant abstraction des groupes verbaux du niveau supérieur ?
Considérer que le groupe verbal du cinquième niveau "est constitué de groupes nominaux ayant une fonction par rapport au verbe" du quatrième niveau est problématique dans des exemples simples comme "Fumer tue", "Soyons fous" ou "Siffler en travaillant". Plus gênant encore : ce cinquième niveau suppose que toute phrase est verbale.
Le "sixième" niveau supposé hiérarchique pose un grave problème de logique puisqu'une proposition est à proprement parler un "groupe verbal" et qu'elle peut exercer une fonction par rapport à un autre verbe, ce qui contredit à nouveau la définition de "groupe verbal". Pour le dire autrement la proposition est de niveau supérieur et inférieur au groupe verbal.
Bref, c'est une présentation à la fois pompeuse, simpliste et fautive de la grammaire, qui semble s'adresser à des élèves de primaire (l'auteur ne précise pas à quel niveau de collège il applique son "outil"), et la classique opposition nature/fonction - si elle n'est pas "agile" - est bien plus opérationnelle.
Les vraies difficultés de l'analyse grammaticale se situent à un autre niveau , que le "chromosome" n'aborde que de manière périphérique : analyser la fonction des propositions par exemple.
Mais il est vrai que c'est présenter de façon compliquée une question basique à laquelle doit pouvoir répondre un élève de CE2-CM2 : une phrase est-elle simple ou complexe ?
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- Loys
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Enfin, pour cela, il faudra s'en remettre à la bonne foi de l'auteur.Pour quelles raisons je ne fais plus aucun cours de grammaire ou de conjugaison, et mes élèves progressent
En toute simplicité. C'est sympathique pour les collègues qui "font des cours de grammaire" et dont les élèves "donc" ne progressent pas.Depuis 2008-2009, je ne fais plus de cours de grammaire. Donc mes élèves progressent.
Quel esprit subversif !Je ne dis jamais aux élèves : "ouvrez votre manuel scolaire à la page 253 nous allons étudier le complément circonstanciel de concession". Je ne dis jamais non plus : "ouvrez votre manuel scolaire à la page 278, aujourd’hui nous allons étudier le conditionnel présent".
Ne doutons pas que les élèves bénéficieront ici de la "notion d'incertitude" pendant longtemps par la suite.D’abord, je n’indique jamais la page lorsque les élèves doivent étudier un texte littéraire ou étudier une notion grammaticale. Ainsi, ils apprennent aussi à travailler avec la notion d’incertitude, notion indispensable à l’apprentissage, à l’émergence, à l’apprendre à apprendre.
Une compétence de niveau collège, bien sûr.Trouver une information dans le manuel scolaire, à l’aide des deux sommaires du manuel scolaire de français, fait partie des compétences des élèves.
D'ailleurs pour l'orthographe, c'est la même chose : ce qui compte, ce n'est pas de savoir écrire, c'est de savoir chercher la bonne orthographe. Vive le "apprendre à apprendre" !
Un professeur qui ne fait pas de cours, ne pose pas de question, laisse les élèves travailler en autonomie : une vraie sinécure, le constructivisme !Très peu sont compétents. Ensuite, je ne fais jamais de cours de grammaire. Je ne pose d’ailleurs que très peu de questions.
De quels besoins peut-il bien s'agir ?Ce sont les élèves qui recherchent, en proposant des hypothèses, selon leurs besoins...
Laisser les élèves utiliser les smartphones, voilà qui est progressiste....dans les manuels scolaires, les dictionnaires ou leur smartphone, en petits groupes, les différentes notions grammaticales.
Manager un groupe d’élèves...
La logique est imparable....avec une approche par compétences, c’est :
- faire travailler les élèves ensemble, par petits groupes afin qu’ils apprennent à travailler seul.
Merci pour le lien, au cas où le rapport entre des élèves de collège avec ces organismes marins ne nous sauterait pas aux yeux.Ils sont en quelque sorte à la fois des siphonophores et des poulpes.
Notez qu'il suffit de laisser des élèves ensemble pour en faire des siphonophores : n'est-ce pas merveilleux ?
Pas de progression à prévoir pour le professeur, donc. Au petit bonheur de chaque groupe.- leur permettre d’aller eux-mêmes vers les connaissances, concepts, notions au moment où ils en ont besoin.
Le mot "stratégie" sonne toujours bien dans un exposé pédagogiste.- les laisser utiliser leurs stratégies tout en leur faisant découvrir de nouvelles.
Difficile de faire plus parlant, effectivement.- les accompagner vers l’émergence de compétences dans des situations diverses.
On a cru le comprendre.Bref, c'est ne pas faire grand chose.
But que les autres professeurs ne se proposent évidemment pas.- leur donner la possibilité, comme l’indique Catherine Weinland dans cette vidéo "d’apprendre à apprendre (…) dans le but d’avoir une pensée organisée et structurée"
Dans tout son génie....ou André Giordan dans ce petit livre que je recommande aux élèves et à leurs parents.
C’est une démarche constructiviste.
Une avalanche de références : l'auteur manquerait-il de confiance en lui ?C’est la vision présentée par Ernst von Glasersfeld dans ce document. C’est également la démarche présentée par Philippe Jonnaert dans ce livre. C’est encore le paradigme présenté par Edgar Morin ou Jean-Louis Le Moigne, ou encore par Teresa Ambrosio dans Les sciences de l’éducation à la croisée des chemins de l’auto-organisation. C’est ce même paradigme que je retrouve dans Le Manager Agile de Jérôme Barrand ou présenté dans ce très beau texte de Martin Dougiamas le créateur de Moodle.
On va le constater, en effet.Ainsi, une approche par compétences demande un changement de paradigme. C’est un changement profond et radical.
Le peu (ou l'absence totale) de respect pour ce qui a été fait avant est une des constantes des pédagogies dites nouvelles.
Quel esprit supérieur ! Quand on pense à ces générations d'élèves qui n'ont pas eu la chance d'avoir pour maître un Christian den Hartigh...Certains appellent ce changement la «pédagogie inversée» : mettre les élèves en situation en classe, accompagnés par le formateur. Il me semble que faire un cours magistral, linéaire et behavioriste est en soi une pédagogie inversée. En effet, j’estime que mettre les élèves en situation en classe, accompagnés par le formateur, c’est de la pédagogie.
Un peu de concret, enfin.L’intérêt de l’étude des processus grammaticaux est la complexité qui les structure. De nombreux systèmes sont utilisés : la conjugaison avec les systèmes des modes, des temps, des voix, de la transitivité etc. ; les classes grammaticales variables ou invariables ; les fonctions par rapport au verbe ou par rapport à un nom ; les différentes propositions et les phrases.
Techniquement c'est l'absence de marque de pluriel qui fait dire qu'il est singulier et quel intérêt de relever ici qu'il s'agit d'un "groupe nominal sujet placé en début de phrase" ?Une phrase, et son étude grammaticale, est un système composé de plusieurs niveaux d’organisation.
Par exemple lorsqu’on dit : «Le e de l’adjectif qualificatif épithète ‘petite’ dans le groupe nominal sujet placé au début de la phrase indique qu’il est féminin singulier», on utilise différents niveaux d’organisation.
Quel peut bien être l'intérêt de mémoriser une phrase aussi absurde ? Voici une belle caricature de la pédagogie que critique Christian den Hartigh.Les très rares élèves qui possèdent de bonnes capacités cognitives et d’excellentes mémoires (de travail, sémantique, procédurale, lexicale, etc.) peuvent comprendre et donc répéter ce genre de propos.
Au passage les accords en genre et en nombre dans le groupe nominal ( dans "petite" par exemple) sont au programme du CP : www.education.gouv.fr/bo/2008/hs3/programme_CP_CE1.htm
Mais ne sont-ce pas les élèves qui vont "eux-mêmes vers les connaissances, concepts, notions au moment où ils en ont besoin" ?Les autres élèves (les 98% ?) ont besoin d’être aidés, accompagnés, guidés, avec confiance et absence de jugement.
Je ne sépare jamais les notions grammaticales.
Façon de dire que l'apprentissage est un éternel recommencement. D'où effectivement l'importance d'apprendre à apprendre.Elle sont découvertes, étudiées, approfondies, maîtrisées par les élèves, en petits groupes à l’aide du kanban, en autonomie relative. De plus, les élèves de 3ème utilisent, étudient, approfondissent les notions grammaticales du programme de 4ème, 5ème et 6ème, ceux de 4ème approfondissent les programmes antérieurs, etc.. Il est impensable de ne pas demander aux élèves de se réappropprier les notions des années antérieures sous prétexte qu’elles ont été vues.
Un mois, rien que ça ?Pour mettre en place ce style de management Agile, le mois de septembre est consacré à la présentation de différents outils.
Oui, ça sonne mieux.Je les appelle des outils cognitifs.
Le chromosome étant au programme de la classe de troisième et l'ADN, de seconde, voilà qui doit être parlant pour les autres élèves.Afin d’aider les élèves à percevoir une cohérence dans ces systèmes grammaticaux, j’ai mis en place un procédé, un outil, que nous appelons «Le Chromosome». L’analogie avec le support de l’information génétique vient du fait que comme lui :
Vu le rapport établi entre la phrase et le chromosome, l'auteur aurait aussi bien pu prendre l'exemple des poupées russes. mais c'est moins scientifique et transdisciplinaire !
Voilà qui est puissamment réfléchi.- il est constitué de différents niveaux d’organisation
Voilà qui est encore puissamment réfléchi.- chaque niveau d’organisation inclut et transcende les précédents. C’est une structure holarchique ; si le plus petit élément constitutif est supprimé alors tous les niveaux supérieurs sont supprimés, et la structure disparaît. Si les lettres sont supprimées, les mots n’existent plus ni les livres. Si les atomes disparaissent, que devient l’Univers ?
- chaque niveau possède un but. Ainsi le niveau possède un «code» qui pourrait renseigner sur la valeur ou le sens de la phrase, du paragraphe, du chapitre, du livre, de l’auteur.
Rien de bien nouveau jusqu'à présent, à part le jargon pédagogiste...Il s’agit ainsi non seulement de regarder quels sont les constituants de chaque niveau (approche analytique) mais il s’agit surtout de mettre en valeur les liens entre chacun des éléments des différents niveaux et montrer l’émergence des niveaux supérieurs (approche systémique).
On est prié de le croire. Félicitons en tout cas l'auteur pour son innovation agile et ingénieuse, pour qu'il se sente moins seul à le faire.Le chromosome propose un niveau d’exigence élevé. C’est une innovation Jugaad, c’est à dire qu’elle demande très peu de moyens, très peu de technologie et elle génère une grande efficience.
Pour l'analyse du "chromosome", voir le post précédent.C’est un outil représenté par un simple tableau constitué de 7 niveaux d’organisation : lettre < syllabe < mot < groupe nominal < groupe verbal < proposition < phrase. Il s’agit donc, comme l’écrit Joel de Rosnay dans Le Macroscope, d’une modélisation qui "tente de relier les systèmes dans un ensemble cohérent, un cadre conceptuel de référence permettant de faciliter l’acquisition des connaissances" des élèves.
Quand on donne des cours de grammaire, les élèves savent aussi ce qu'ils ont à faire...Je donne une phrase aux élèves, ils font le chromosome et travaillent en autonomie car ils savent ce qu’ils ont à faire.
L'apprentissage n'est pas une démarche d'expérimentation scientifique.Cependant, ils travaillent, et c’est primordial, dans l’incertitude, l’aléatoire, l’ambiguité, le plausible, etc…
Une arborescence en partie inutile, peu efficiente et en partie problématique.... même si ce tableau Chromosome peut être un guide, une arborescence, comme l’architecture d’un ordinateur, d’un jeu vidéo ou d’un appartement.
Et les deux premiers niveaux ?Lorsque les élèves, en petits groupes à l’aide du kanban ont terminé l’étude du niveau Mot...
C'est vrai que mémoriser neuf classes grammaticale pour identifier sans aide extérieure, c'est moins bien que chercher à chaque fois.... lorsqu’ils ont cherché les différentes classes grammaticales d’une phrase en s’aidant des dictionnaires (ou de leur smartphone), ils travaillent au niveau Groupe Nominal.
Et comment trouvent-ils la classe grammaticale du mot "vers" au troisième niveau ?
Un objectif depuis le CE2, donc. On attend autre chose au niveau collège mais le chromosome n'indique pas comment pratiquer l'analyse logique de la phrase.Puis poursuivent leur travail jusqu’au niveau Phrase où ils indiquent si la phrase est simple ou complexe grâce aux niveaux inférieurs.
On peut avoir de la curiosité et faire des hypothèses avec l'enseignement traditionnel de la grammaire.Ils doivent alors développer en priorité leurs compétences en matière d’initiative, d’autonomie, en s’aidant des manuels scolaires pour identifier les fonctions, comparer, émettre des hypothèses. Il me semble important que les élèves demeurent dans un climat d’incertitude afin d’éveiller la curiosité, la recherche, les hypothèses, la plausibilité des réponses… et donc la curiosité, la recherche etc…
Est-ce que chercher dans un dictionnaire des classes grammaticales est considéré comme un travail utile au niveau collège ?Le système kanban me permet alors :
- de laisser chaque groupe avancer à son rythme. Les élèves travaillent sans qu’il me soit nécessaire d’imposer des sanctions ou des bonifications, des points bonus ou des pénalités.
Considérer les élèves comme des poulpes est beaucoup plus progressiste !Une salle de classe n’est pas une boîte de Skinner dans laquelle on subit un conditionnement pavlovien.
Et dans le cas cas contraire : des personnes irresponsables, dépendantes et inattentives ?Ce genre de procédé ne peut pas créer des personnes responsables, autonomes, attentives à ce qu’elles font.
Notons que l'autonomie passe par la présence nécessaire des manuels et du smartphone...
Rien qui soit contradictoire avec une pédagogie plus traditionnelle, à vrai dire...Il faut au contraire redonner aux élèves leur mobilité cognitive, permettre la multiplicité des réponses, c’est à dire émettre des hypothèses, créer, avoir confiance et ne plus avoir peur de donner une information.
On ne voit pas bien ce que l'absence de "jugement" vient faire là-dedans. Il s'agit à un moment ou à un autre d'évaluer ce que savent faire les élèves.Quant à moi, j’accompagne avec confiance et absence de jugement, les deux piliers de ce qui permettra cette mobilité cognitive de chaque enfant.
- de créer de nombreuses boucles de rétroaction négative afin de répondre rapidement aux biais ou heuristiques émis par les différents groupes.
En regardant l’ensemble des niveaux d’organisation et leurs buts respectifs, il peut être possible d’émettre des hypothèses sur la valeur, le sens ou le but de la phrase étudiée.
C'est effectivement très efficace de commencer par l'étude des lettres et des syllabes. Et comprendre une phrase, ce n'est pas savoir si elle est simple ou complexe, mais savoir en faire l'analyse logique. Phrase simple ou complexe, c'est d'ailleurs le point de départ de l'analyse logique. Ici, c'est le point d'arrivée.
Et de ne pas les hiérarchiser de manière fautive comme c'est ici le cas.De manière systémique, il s’agit de regarder la complexité d’une phrase à travers les niveaux d’organisation ; il s’agit également de la regarder comme un système, c’est à dire un ensemble cohérent d’éléments en interaction; la phrase est une globalité qui convient de ne pas regarder que de manière analytique ; enfin il s’agit de prendre conscience des différentes interaction des éléments les uns avec les autres, dans chaque niveau et à travers chacun des niveaux.
Nous pourrons alors, à l’avenir, passer d’une lecture analytique présentée par Patrick Laudet à une lecture systémique.
Inactif, plutôt. Répondre à des questions n'empêche aucunement la neutralité.Les élèves étudient donc la grammaire à travers Le Chromosome. A chaque niveau, tous les élèves doivent utiliser des manuels scolaires et c’est une tâche particulièrement difficile pour eux, car puisque je ne réponds à aucune question, puisque je reste le plus neutre possible...
Si c'est un "raisonnement abductif"......ils sont obligés de trouver des solutions par eux-mêmes. Ils mènent une enquête approfondie en privilégiant un raisonnement abductif mais sans négliger les raisonnements analogique, inductif et déductif.
Voilà qui doit bien permettre d'organiser les connaissances des élèves. On est dans ce que les nouvelles pédagogies ont de meilleur.Je ne fais donc pas une heure de cours sur l’épithète ou sur la voix passive, je suggère la découverte, la redécouverte l’étude, l’approfondissement de ces concepts lorsque je choisis une phrase à décortiquer.
Rien que ça !L’utilisation du Chromosome permet de balayer presque toutes les notions grammaticales du collège en une séance.
Un progrès continu, donc.Les élèves utilisent cet outil tout au long de l’année dans une démarche itérative et incrémentale.
Voilà qui est limpide, en effet.Par conséquent ils améliorent leurs pratiques et leurs stratégies pour trouver les solutions dans des situations variées, adaptant leurs connaissances aux différentes phrases.
Des connaissances de primaire, donc.Si en début d’année ils sont perdus, tâtonnent, en fin d’année, au contraire, ils sont efficaces et utilisent beaucoup moins les manuels scolaires. C’est un processus qui demande 7 à 8 mois de travail. C’est ainsi que, pendant les périodes 4 et 5, de mars à juin, tous les élèves parviennent à ne plus confondre les classes grammaticales avec les fonctions, ni les modes avec les temps, ni la transitivité avec la voix active.
Surtout avec le "chromosome".Bien évidemment, ils ne parviennent pas à réussir un Chromosome à 100%. La grammaire est d’une trop grande complexité pour eux et il m’est encore difficile de maîtriser l’entropie.
Ceci explique cela.Ils n’ont que 13 ou 14 ans. Leur cortex préfrontal est encore loin d’être arrivé à maturité, leurs fonctions exécutives ne sont pas encore stables.
Ah oui, quand même...Si un adulte expert peut compléter le chromosome d’une phrase en moins d’une minute, il faut plus d’une heure à un groupe d’élèves en septembre et une quinzaine de minutes en fin d’année pour un élève seul.
Même pour des phrases spécialement simplifiées pour le chromosome ?
N'en doutons pas.Il semble ainsi que ce type de pratique participe à la myélinisation du cortex.
L'analyse devient donc de la recherche d'information...S’ils réussissent seulement entre 60 et 90%, il y a bien mieux : ils utilisent les manuels de manière autonome, c’est à dire sans que je leur suggère. Ils savent trouver seuls une information avec efficacité dans n’importe quel ouvrage.
C'est vrai qu'ils ne peuvent visiblement compter que sur eux.Ils se sentent responsables.
Et les progrès au fait ? Comment sont-ils mesurés ?Ils sont presque agiles !
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*** le plus gênant tout d'abord, c'est que les sept niveaux du chromosome confondent deux hiérarchies très différentes :
- d'une part la hiérarchie des protocoles (la lettre - la syllabe - le mot - la syntaxe)
- d'autre part, au sein de ce protocole qu'est la syntaxe, l'arborescence des dépendances entre groupes de mots
Confondre ces deux niveaux de raisonnement dans un schéma unificateur me semble dommageable à la leçon de rigueur que les élèves peuvent tirer de la grammaire.
*** telle qu'elle est présentée, la démarche me fait peur, car elle construit la syntaxe du bas vers le haut, par agrégation progressive des mots. Or il me semble qu'on devrait très vite demander aux élèves une vision synthétique de la phrase, en s'appuyant sur les verbes pour délimiter les propositions, puis en appliquant le même type de décomposition à l'intérieur de chaque proposition, segmenter progressivement chaque groupement jusqu'à obtenir l'analyse de chaque mot.
*** Je voudrais moi aussi débunker un extrait. Je prends la fin de l'avant dernier paragraphe, que Loys n'a pas encore traité :
Essaye de traduction de la première phrase :La grammaire est d’une trop grande complexité pour eux et il m’est encore difficile de maîtriser l’entropie. Ils n’ont que 13 ou 14 ans. Leur cortex préfrontal est encore loin d’être arrivé à maturité, leurs fonctions exécutives ne sont pas encore stables. Si un adulte expert peut compléter le chromosome d’une phrase en moins d’une minute, il faut plus d’une heure à un groupe d’élèves en septembre et une quinzaine de minutes en fin d’année pour un élève seul. Il semble ainsi que ce type de pratique participe à la myélinisation du cortex.
La grammaire est d’une trop grande complexité pour eux => Mes élèves sont nuls en grammaire
et il m’est encore difficile de maîtriser l’entropie. => et je suis un peu dépassé par le chahut
Analyse de la suite :
Il y a trente ans, en fin de cinquième, à 12-13 ans, nous avions tous un bon voire un excellent niveau en grammaire. La recette ? pendant les deux premières années de collège, avec la dictée hebdomadaire, nous avions à chaque fois cinq mots à analyser.Ils n’ont que 13 ou 14 ans.
Il me semble avoir dit sur un autre fil que les pédagogues de notre temps concentrent en une même profession les défauts des pédants de collège et ceux des charlatans de Molière. Nous en avons ici un exemple saisissant avec cette irruption de considérations médicales incongrues. J'aimerais bien savoir en quoi les cortex préfrontaux d'aujourd'hui sont moins matures que ceux d'hier.Leur cortex préfrontal est encore loin d’être arrivé à maturité, leurs fonctions exécutives ne sont pas encore stables.
On notera ici la myélinisation du cortex : encore une affirmation médicale pompeuse. Mais ce que j'aime particulièrement, c'est le "ainsi", qui prétend créer un lien de conséquence avec les phrases précédentes.Si un adulte expert peut compléter le chromosome d’une phrase en moins d’une minute, il faut plus d’une heure à un groupe d’élèves en septembre et une quinzaine de minutes en fin d’année pour un élève seul. Il semble ainsi que ce type de pratique participe à la myélinisation du cortex.
La progression dans le sophisme est admirable : il fallait trouver une raison pour expliquer les faibles résultats de la méthode du chromosome. On a décrété qu'il s'agissait d'un problème d'immaturité biologique. On détecte néanmoins, sur un an, une élévation du niveau des élèves. On pourrait attribuer ce petit succès à la méthode du chromosome. Mais ce n'est pas suffisant : on va lier ce succès à un progrès biologique, et on va attribuer ce progrès biologique à la méthode pédagogique. Encore une fois, mêlé au charlatan qui use d'un vocabulaire médical hors de propos, nous avons le pédant qui se pare des plumes du paon.
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Je n'ai rien compris à sa théorie (ni à la grammaire) mais une intuition inexplicable m'a incité à ne pas essayer de comprendre, d'ailleurs - je peux retrouver cet article avec mon HTC donc je sais - j'ai bon Loys ? Par contre avec la citation ci-dessus je crois bien que le gars est un peu allumé du cerveau.
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- referentiel.institut-agile.fr/ ==> Une informatique plus humaine et plus efficace...
- www.morisseauconsulting.com/blog/ ==> Kanban pour l'IT (Informatique et Telecommunication)
- psychologieagile.wordpress.com/about/ ==> J’ai programmé des jeux vidéos pendant 17 ans, en travaillant dans énormément de boîtes différentes...
- www.qualitystreet.fr/qui-suis-je/ ==> allie à la fois une grande expérience du conseil et une bonne connaissance des processus de développement et de conception logiciel
Tiens c'est une idée. Le prochain contrat de développement logiciel, je jette le cahier des charges, et je fais des hypothèses sur ce que veut le client, et pour vérifier, je vais aller voir le voisin.je ne fais jamais de cours de grammaire. Je ne pose d’ailleurs que très peu de questions. Ce sont les élèves qui recherchent, en proposant des hypothèses, selon leurs besoins, dans les manuels scolaires, les dictionnaires ou leur smartphone, en petits groupes, les différentes notions grammaticales.
Je vais faire un site web la prochaine fois qu'on me demandera un programme pour piloter un avion.- les laisser utiliser leurs stratégies tout en leur faisant découvrir de nouvelles.
Loys nous a montré qu'avec cette méthode 98 % des élèves de collège de l'auteur de cet article n'ont même pas le niveau CP.Les très rares élèves qui possèdent de bonnes capacités cognitives et d’excellentes mémoires (de travail, sémantique, procédurale, lexicale, etc.) peuvent comprendre et donc répéter ce genre de propos. Les autres élèves (les 98% ?) ont besoin d’être aidés, accompagnés, guidés, avec confiance et absence de jugement.
Je me suis demandé si le chromosome était toujours au programme de troisième. Merci Loys de confirmerLe chromosome étant au programme de la classe de troisième et l'ADN, de seconde, voilà qui doit être parlant pour les autres élèves.
Je trouve ça effrayant tout de même.
Ça ne me donne pas envie de faire des gamins.
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N'exagérons pas. Dans mon souvenir, on ne commençait pas la grammaire en CP, et ce qu'il décrit là ressemble à nos connaissances de début de CM2. C'est déjà suffisamment effrayant comme cela.Frist écrit: Loys nous a montré qu'avec cette méthode 98 % des élèves de collège de l'auteur de cet article n'ont même pas le niveau CP.
Tu as tort. Il y a d'excellente raison de ne pas faire des gamins, et celle-là serait plutôt une raison d'en faire.Frist écrit: Ça ne me donne pas envie de faire des gamins.
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Petit = masculinarcheboc écrit: N'exagérons pas. Dans mon souvenir, on ne commençait pas la grammaire en CP, et ce qu'il décrit là ressemble à nos connaissances de début de CM2. C'est déjà suffisamment effrayant comme cela.
Petite = féminin
C'est du début de CM2 ?
C'est ça son exemple que seuls 2 % des élèves peuvent comprendre.
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