Vertus du copier-coller
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La vedette veut exister médiatiquement. Elle doit pour cela prétendre lire ou écrire des livres. Elle sous-traite, sachant que ça n'est guère risqué.
L'étudiant veut finir ses études. Il doit pour cela faire un module où on lui demande des devoirs. Il les bâcle, sachant que cela n'est guère important.
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DM,DM écrit: @Frist: Je pense que le plagiat de l'étudiant comme celui de la vedette participent du principe "la fin justifie les moyens, et qu'importe l'honnêteté intellectuelle".
La vedette veut exister médiatiquement. Elle doit pour cela prétendre lire ou écrire des livres. Elle sous-traite, sachant que ça n'est guère risqué.
L'étudiant veut finir ses études. Il doit pour cela faire un module où on lui demande des devoirs. Il les bâcle, sachant que cela n'est guère important.
Tu montres une similitude dans les raisons de l'un et de l'autre, mais on y perd l'éventuel rapport que tu évoquais un peu plus haut. La vedette qui utilise sans l'annoncer une nègre pour écrire un livre n'entraine plus l'étudiant à finir ses études en bâclant ses devoirs ?
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- Loys
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DM écrit: @Loys: Une petite observation — pour les mêmes raisons que celles que vous citez, les critiques de mon éminent collègue Alain Finkielkraut concernant l'évolution de l'enseignement secondaire devraient être considérées comme non avenues, puisque celui-ci, enseignant depuis des décennies dans une école d'élite à bac+3, n'a a priori aucune connaissance des réalités du collège et du lycée actuels.
J'ai juste appliqué à Typhon son propre raisonnement.
J'ai dit, dans les posts précédents, qu'enseigner dans des collèges défavorisés aurait peut-être un peu changé le regard de Rémi Mathis sur la transmission mais je ne l'ai pas présenté comme un préalable nécessaire à une réflexion sur l'école. Je n'interdis à personne de réfléchir à l'école, même de l'extérieur, pour peu que cette réflexion ne soit pas le fruit d'une idéologie mais de lectures, d'observations et d'écoute ainsi que d'un minimum d'empathie pour ceux qui exercent ce métier.
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Loys écrit: J'ai juste appliqué à Typhon son propre raisonnement.
Non, j'ai peut-être pas été assez clair, mais, l'idée, c'est que pour être légitime dans sa critique d 'une institution scolaire, ce n'est pas qu'il faut y enseigner, il faut simplement y avoir été admis si elle est sélective, et y avoir été bon élève sinon.
Le but étant de filtrer les gens qui disent du mal de telle ou telle institution parce qu'ils rejettent dessus leur propre échec.
Bien sûr, enseigner dans une institution scolaire permet aussi de faire des critiques légitimes à son sujet. Mais ce n'est pas la même chose, ni le même angle, évidemment.
Typhon
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- Loys
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- Messages : 733
www.liberation.fr/economie/2013/ ... ble_896886
Bientôt, grâce à cette machine fabuleuse, il suffira de piocher dans les livres rares pour faire à la chaîne du plagiat indétectable.
Miam.
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- Loys
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Après un éloge de la copie au Moyen-âge (avec les moines-copistes) et de l'imitation d'un modèle dans l'éducation, Michel Serres confirme qu'il faut ensuite arriver "à l’œuvre propre" :
Un chercheur qui cite un autre chercheur, c'est donc un chercheur qui plagie.Qu'est ce que penser ? Qu'appelle-t-on penser ? Eh bien penser, c'est inventer. Et tout le reste est citation, exercice, répétition, index, références etc., bibliographies, tout ce qui encombre les livres de savants et tout simplement ça c'est de la recopie et - à la limite - c'est du plagiat.
La notion de plagiat ne semble pas très claire dans l'esprit de Michel Serres, qui par ailleurs fait l'apologie du copier-coller.
Il est vrai que pour sa part ses ouvrages ne sont guère encombrés de citations ou de bibliographies. Michel Serres est un inventeur au sens le plus pur du terme. N'oublions pas qu'il a même inventé le mot "ordinateur" !
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