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Le modèle suédois
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A retenir :
Voir aussi : "A deux ans, 40% des enfants suédois utilisent Internet"En 2010, le gouvernement s’était attaqué au système de formation afin "améliorer la qualité et le statut de la formation professionnelle" selon le ministre de l’Éducation de l’époque, Jan Björklund. Les réformes des dix dernières années avaient mis l'accent sur le rôle social de l'école, plutôt que sur les contenus pédagogiques. Résultat, une baisse générale du niveau des élèves et une diminution des vocations chez les jeunes étudiants.
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Dans les "Cahiers pédagogiques" du 25/10/13 : "Les débats actuels sur l’école en Suède"
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Sur le blog d'Annie Feyfant du 10/09/14 : "Le système éducatif suédois en crise ?"
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Dans "VousNousIls" du17/10/14 : ""L'école suédoise me paraît plus humaine""
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Ce point de vue est-il fondé sur son expérience de la maternelle ou de "l'école suédoise" en général ? C'est quand même très différent..."L'école suédoise me paraît plus humaine"
Marilyn Lelièvre, une Française de 35 ans, exerce depuis 2006 en Suède, en école maternelle. Elle nous livre son regard sur le système éducatif suédois.
Ce n'est pas tout à fait une réponse à la question.Pourquoi avez-vous choisi d'enseigner en Suède ?
Je suis venue en Suède à 21 ans, en tant que jeune fille au pair.
C'est beaucoup plus facile de "débuter", mais visiblement pas d'accéder au statut de professeur...En 2006, j'ai commencé à travailler en école maternelle par le biais d'une connaissance. C'est beaucoup plus facile de débuter dans l'enseignement en Suède qu'en France. J'ai d'abord travaillé 7 ans et demi en tant qu'assistante, en « förskola » (pré-école). Et depuis huit mois, j'enseigne quatre jours par semaine à l'école maternelle Française de Stockholm à des enfants de 1 à 6 ans, tout en étant formée une journée par semaine en vue d'obtenir en mai 2015 mon diplôme de « förskollärare », l'équivalent de professeur des écoles en France.
Le taux d'encadrement (nombre d'élèves par enseignant) n'a en effet pas grand chose à voir avec la France d'après RSE 2014 :Quel regard portez-vous sur le système éducatif suédois, comparé au système français ?
D'après mon expérience, l'école suédoise me paraît plus « humaine ». Il y a environ un adulte pour 5 enfants.
- en maternelle : 6,3 élèves par adulte contre 21,9
- en primaire : 11,8 contre 18,9
- au collège : 11,3 contre 15,5
Question subsidiaire : une "assistante" est-elle considérée dans la pratique comme un professeur ?
Ce n'est pas "l'organisation" qui le permet, mais le taux d'encadrement.L'organisation fait que les professeurs peuvent consacrer plus de temps à chaque enfant.
Sans doute... mais pas en France ?Nous nous concentrons sur le niveau de l'élève et essayons de le rendre le plus autonome possible. Le repas du midi est aussi un moment d'apprentissage. Les professeurs et assistants mangent avec les enfants. L'enfant est respecté pour ce qu'il est et ce qu'il fait.
On voit qu'on ne parle pas de "l'école suédoise" mais de la maternelle suédoise.
Rien de vraiment différent des programmes de maternelle en France.Après la maternelle, les enfants ont une année de préparation pour l'école. Ils ne doivent pas savoir écrire dès la fin de l'école maternelle. La « förskola » prépare l'enfant socialement pour l'école et travaille pour que chacun ait une bonne estime de lui-même et respecte les autres.
Cette dernière phrase laisse perplexe...L'enfant est invité à prendre part aux décisions le concernant : choisir quelle activité il souhaite faire, ce qu'il veut manger certains jours... Les enfants sont vraiment poussés à penser par eux-mêmes. C'est le processus de réflexion qui est important et non le résultat. L'élève est poussé à expliquer son raisonnement, rien n'est faux ou juste s'il y a une logique.
En maternelle, ou même dans le primaire ou même le secondaire ?Dans le système français, les enfants ont plus l'esprit de compétition.
On parle donc maintenant de l'école en général. Tout s'explique sur les mauvais résultats PISA de la Suède : les experts de l'OCDE n'ont pas compris qu'en Suède il n'y a pas de bons résultats : "rien n'est faux ou juste".
Et préparer à l'entrée au CP, c'est donc de la "pression" et de l'esprit de "compétition" ?Ils ont plus de pression sur leurs épaules, il faut de bons résultats pour réussir. Par exemple, les enfants se préparent à l'entrée au CP en commençant l'apprentissage de l'écriture en lettres attachées.
Plus haut on apprenait qu'en Suède "après la maternelle, les enfants ont une année de préparation pour l'école"...
Et très concrètement, un exemple de "limite moins posée" ?Néanmoins, en France, les enfants sont plus disciplinés dans le sens où ils « obéissent », en général, à leur professeur. En Suède, les limites sont moins posées, les enfants sont plus indépendants.
L'emploi du mot "indépendant" fait sourire : un défaut devient une qualité.
C'est rassurant sur l'éducation des enfants en général.Mais du coup, cette liberté fait qu'ils ne changent pas tellement de comportements en classe et en dehors de la classe.
Ah oui, effectivement c'est une école "plus humaine"... mais surtout pour les parents.Comment s'organise une journée d'école ? Quels sont les rythmes scolaires ?
En maternelle suédoise, les journées peuvent être longues puisque la journée de l'enfant est adaptée aux horaires de travail des parents, et non l'inverse. Les horaires d'ouverture peuvent être 6h30/18h30.
En France non plus, que je sache...Le mode d'évaluation des élèves est-il différent ?
Dans le système suédois, ce n'est pas le résultat qui compte, mais le processus de réflexion. En maternelle, il n'y a pas de système d'évaluation.
Ce n'est pas l'esprit des programmes de maternelle , où le programme comprend les grandes parties "agir avec son corps" ou "découvrir le monde".Les professeurs analysent en permanence les progrès des élèves. Nous observons beaucoup les enfants (motricité, apprentissage...), dans des situations différentes, de manière à adapter l'apprentissage. En maternelle française, il me semble que les enfants sont davantage jugés sur leur travail, sur ce qu'ils produisent.
Pas de réponse à la question posée.Avez-vous le sentiment d'être bien considérée en tant qu'enseignante en Suède ?
Il manque beaucoup d'enseignants en Suède, surtout en maternelle.
Comprendre donc que le métier n'est pas très valorisé...Le gouvernement essaye d'encourager les étudiants ainsi que les jeunes qui travaillent déjà en tant qu'assistant(e) à passer le diplôme de professeur.
Malgré ces salaires élevés le métier n'attire pas en Suède ? C'est dire...La rémunération a augmenté ces dernières années. Selon l'endroit où l'on travaille et selon la commune, le salaire mensuel varie entre 26 000 et 32 000 couronnes suédoises (l'équivalent de 2800 à 3500 euros). A Stockholm, les salaires sont plus élevés que dans les plus petites villes.
En France, avec le statut de professeur obtenu par concours au niveau master, le salaire moyen dans le premier degré est de 2 174€ par mois.
Avec de si bons salaires et des taux d'encadrement si bas, effectivement l'école suédoise est "plus humaine". Pour le reste, beaucoup de contradictions.
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Oh que si on pourrait être plus clair. On pourrait par exemple regarder les pays en tête de peloton (Corée du Sud, Japon, Singapour) pour essayer de les imiter.François Jarraud écrit: [..] On a là aussi des éléments du déclin éducatif suédois. On ne peut pas être plus clair sur ce qu'il faut faire...
Certes, arrêter de faire comme les pays qui ratent, ce serait déjà un progrès. Mais essayer de faire le contraire des pays qui ratent, c'est comme conduire en marche arrière au rétro-viseur.
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