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Les nouvelles pédagogies par l'exemple
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- Loys
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Merci à @1prof2lettres
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- mewtow
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A la première lecture, j'ai eu la légère impression que sa pédagogie est à l'image du contenu de ses posts de blog : ça part dans tous les sens, et ça mélange tout et n'importe quoi (et à grand renfort d'analogies, qui plus est). Pour en être persuadé, il suffit de lire ses autres articles, dans lesquels il mélange management, constructivisme, méthode agile, psychologie cognitive et des tas de concepts dont on se demande franchement si il en a compris quoique ce soit.
A la seconde lecture, j'ai^quand même tenté de comprendre en détail sa technique du chromosome avec les 7 niveaux. Pour le peu que j'en ai compris, c'est juste un bête outil qui force à analyser une phrase au maximum, et sépare l'analyse sur "plusieurs niveaux". Je suis pas compétent pour ce genre de choses, mais je n'ai pas spécialement l'impression que ce soit si mauvais.
Sa représentation visuelle abordée dans l'article qui précède celui-ci cité me semble pas mal, et j'ai instinctivement tendance à penser que c'est un truc à garder.
Je me demande bien ce que peuvent penser ses collègues de français de son "chromosome" et de sa représentation visuelle.
Par contre, le fait de laisser les élèves totalement autonomes et ne pas faire de cours magistral, c'est stupide, surtout pour quelqu'un qui cite la psychologie cognitive dans ses écrits...
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- Loys
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A l'image de la structure "holarchique" (sic) qui enfonce des portes ouvertes, le "chromosome" donne à cette méthode une complexité et une apparente rigueur scientifique quand il offre en vérité un "cadre conceptuel de référence" en partie lourd (et donc peu "agile"), inutile, simpliste et surtout susceptible d'induire des confusions chez les élèves.mewtow dit: A la seconde lecture, j'ai quand même tenté de comprendre en détail sa technique du chromosome avec les 7 niveaux. Pour le peu que j'en ai compris, c'est juste un bête outil qui force à analyser une phrase au maximum, et sépare l'analyse sur "plusieurs niveaux". Je suis pas compétent pour ce genre de choses, mais je n'ai pas spécialement l'impression que ce soit si mauvais.
Sa représentation visuelle abordée dans l'article qui précède celui-ci cité me semble pas mal, et j'ai instinctivement tendance à penser que c'est un truc à garder.
Je me demande bien ce que peuvent penser ses collègues de français de son "chromosome" et de sa représentation visuelle.
Passons sur la dictée abordée au premier niveau, celui des lettres : la connaissance de l'alphabet permettrait donc d'aborder la dictée sans inquiétude ! A la vérité la dictée ne peut s'envisager sereinement que tout en haut de la hiérarchie... ce qui n'est guère efficient quand on voit tous les niveaux d'analyse nécessaires.
On se demande d'ailleurs ce que les deux premiers niveaux (lettres et syllabes) peuvent bien apporter à l'analyse grammaticale.
Comment aborder la notion d'attribut au quatrième niveau en faisant abstraction des groupes verbaux du niveau supérieur ?

Considérer que le groupe verbal du cinquième niveau "est constitué de groupes nominaux ayant une fonction par rapport au verbe" du quatrième niveau est problématique dans des exemples simples comme "Fumer tue", "Soyons fous" ou "Siffler en travaillant". Plus gênant encore : ce cinquième niveau suppose que toute phrase est verbale.

Le "sixième" niveau supposé hiérarchique pose un grave problème de logique puisqu'une proposition est à proprement parler un "groupe verbal" et qu'elle peut exercer une fonction par rapport à un autre verbe, ce qui contredit à nouveau la définition de "groupe verbal". Pour le dire autrement la proposition est de niveau supérieur et inférieur au groupe verbal.
Bref, c'est une présentation à la fois pompeuse, simpliste et fautive de la grammaire, qui semble s'adresser à des élèves de primaire (l'auteur ne précise pas à quel niveau de collège il applique son "outil"), et la classique opposition nature/fonction - si elle n'est pas "agile" - est bien plus opérationnelle.
Les vraies difficultés de l'analyse grammaticale se situent à un autre niveau , que le "chromosome" n'aborde que de manière périphérique : analyser la fonction des propositions par exemple.
Mais il est vrai que c'est présenter de façon compliquée une question basique à laquelle doit pouvoir répondre un élève de CE2-CM2 : une phrase est-elle simple ou complexe ?

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- Loys
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Enfin, pour cela, il faudra s'en remettre à la bonne foi de l'auteur.Pour quelles raisons je ne fais plus aucun cours de grammaire ou de conjugaison, et mes élèves progressent

En toute simplicité. C'est sympathique pour les collègues qui "font des cours de grammaire" et dont les élèves "donc" ne progressent pas.Depuis 2008-2009, je ne fais plus de cours de grammaire. Donc mes élèves progressent.

Quel esprit subversif !Je ne dis jamais aux élèves : "ouvrez votre manuel scolaire à la page 253 nous allons étudier le complément circonstanciel de concession". Je ne dis jamais non plus : "ouvrez votre manuel scolaire à la page 278, aujourd’hui nous allons étudier le conditionnel présent".

Ne doutons pas que les élèves bénéficieront ici de la "notion d'incertitude" pendant longtemps par la suite.D’abord, je n’indique jamais la page lorsque les élèves doivent étudier un texte littéraire ou étudier une notion grammaticale. Ainsi, ils apprennent aussi à travailler avec la notion d’incertitude, notion indispensable à l’apprentissage, à l’émergence, à l’apprendre à apprendre.

Une compétence de niveau collège, bien sûr.Trouver une information dans le manuel scolaire, à l’aide des deux sommaires du manuel scolaire de français, fait partie des compétences des élèves.

D'ailleurs pour l'orthographe, c'est la même chose : ce qui compte, ce n'est pas de savoir écrire, c'est de savoir chercher la bonne orthographe. Vive le "apprendre à apprendre" !

Un professeur qui ne fait pas de cours, ne pose pas de question, laisse les élèves travailler en autonomie : une vraie sinécure, le constructivisme !Très peu sont compétents. Ensuite, je ne fais jamais de cours de grammaire. Je ne pose d’ailleurs que très peu de questions.
De quels besoins peut-il bien s'agir ?Ce sont les élèves qui recherchent, en proposant des hypothèses, selon leurs besoins...

Laisser les élèves utiliser les smartphones, voilà qui est progressiste....dans les manuels scolaires, les dictionnaires ou leur smartphone, en petits groupes, les différentes notions grammaticales.
Manager un groupe d’élèves...

La logique est imparable....avec une approche par compétences, c’est :
- faire travailler les élèves ensemble, par petits groupes afin qu’ils apprennent à travailler seul.

Merci pour le lien, au cas où le rapport entre des élèves de collège avec ces organismes marins ne nous sauterait pas aux yeux.Ils sont en quelque sorte à la fois des siphonophores et des poulpes.

Notez qu'il suffit de laisser des élèves ensemble pour en faire des siphonophores : n'est-ce pas merveilleux ?

Pas de progression à prévoir pour le professeur, donc. Au petit bonheur de chaque groupe.- leur permettre d’aller eux-mêmes vers les connaissances, concepts, notions au moment où ils en ont besoin.
Le mot "stratégie" sonne toujours bien dans un exposé pédagogiste.- les laisser utiliser leurs stratégies tout en leur faisant découvrir de nouvelles.
Difficile de faire plus parlant, effectivement.- les accompagner vers l’émergence de compétences dans des situations diverses.
On a cru le comprendre.Bref, c'est ne pas faire grand chose.
But que les autres professeurs ne se proposent évidemment pas.- leur donner la possibilité, comme l’indique Catherine Weinland dans cette vidéo "d’apprendre à apprendre (…) dans le but d’avoir une pensée organisée et structurée"
Dans tout son génie....ou André Giordan dans ce petit livre que je recommande aux élèves et à leurs parents.
C’est une démarche constructiviste.
Une avalanche de références : l'auteur manquerait-il de confiance en lui ?C’est la vision présentée par Ernst von Glasersfeld dans ce document. C’est également la démarche présentée par Philippe Jonnaert dans ce livre. C’est encore le paradigme présenté par Edgar Morin ou Jean-Louis Le Moigne, ou encore par Teresa Ambrosio dans Les sciences de l’éducation à la croisée des chemins de l’auto-organisation. C’est ce même paradigme que je retrouve dans Le Manager Agile de Jérôme Barrand ou présenté dans ce très beau texte de Martin Dougiamas le créateur de Moodle.
On va le constater, en effet.Ainsi, une approche par compétences demande un changement de paradigme. C’est un changement profond et radical.
Le peu (ou l'absence totale) de respect pour ce qui a été fait avant est une des constantes des pédagogies dites nouvelles.
Quel esprit supérieur ! Quand on pense à ces générations d'élèves qui n'ont pas eu la chance d'avoir pour maître un Christian den Hartigh...Certains appellent ce changement la «pédagogie inversée» : mettre les élèves en situation en classe, accompagnés par le formateur. Il me semble que faire un cours magistral, linéaire et behavioriste est en soi une pédagogie inversée. En effet, j’estime que mettre les élèves en situation en classe, accompagnés par le formateur, c’est de la pédagogie.
Un peu de concret, enfin.L’intérêt de l’étude des processus grammaticaux est la complexité qui les structure. De nombreux systèmes sont utilisés : la conjugaison avec les systèmes des modes, des temps, des voix, de la transitivité etc. ; les classes grammaticales variables ou invariables ; les fonctions par rapport au verbe ou par rapport à un nom ; les différentes propositions et les phrases.
Techniquement c'est l'absence de marque de pluriel qui fait dire qu'il est singulier et quel intérêt de relever ici qu'il s'agit d'un "groupe nominal sujet placé en début de phrase" ?Une phrase, et son étude grammaticale, est un système composé de plusieurs niveaux d’organisation.
Par exemple lorsqu’on dit : «Le e de l’adjectif qualificatif épithète ‘petite’ dans le groupe nominal sujet placé au début de la phrase indique qu’il est féminin singulier», on utilise différents niveaux d’organisation.

Quel peut bien être l'intérêt de mémoriser une phrase aussi absurde ? Voici une belle caricature de la pédagogie que critique Christian den Hartigh.Les très rares élèves qui possèdent de bonnes capacités cognitives et d’excellentes mémoires (de travail, sémantique, procédurale, lexicale, etc.) peuvent comprendre et donc répéter ce genre de propos.
Au passage les accords en genre et en nombre dans le groupe nominal ( dans "petite" par exemple) sont au programme du CP : www.education.gouv.fr/bo/2008/hs3/programme_CP_CE1.htm
Mais ne sont-ce pas les élèves qui vont "eux-mêmes vers les connaissances, concepts, notions au moment où ils en ont besoin" ?Les autres élèves (les 98% ?) ont besoin d’être aidés, accompagnés, guidés, avec confiance et absence de jugement.
Je ne sépare jamais les notions grammaticales.

Façon de dire que l'apprentissage est un éternel recommencement. D'où effectivement l'importance d'apprendre à apprendre.Elle sont découvertes, étudiées, approfondies, maîtrisées par les élèves, en petits groupes à l’aide du kanban, en autonomie relative. De plus, les élèves de 3ème utilisent, étudient, approfondissent les notions grammaticales du programme de 4ème, 5ème et 6ème, ceux de 4ème approfondissent les programmes antérieurs, etc.. Il est impensable de ne pas demander aux élèves de se réappropprier les notions des années antérieures sous prétexte qu’elles ont été vues.
Un mois, rien que ça ?Pour mettre en place ce style de management Agile, le mois de septembre est consacré à la présentation de différents outils.

Oui, ça sonne mieux.Je les appelle des outils cognitifs.
Le chromosome étant au programme de la classe de troisième et l'ADN, de seconde, voilà qui doit être parlant pour les autres élèves.Afin d’aider les élèves à percevoir une cohérence dans ces systèmes grammaticaux, j’ai mis en place un procédé, un outil, que nous appelons «Le Chromosome». L’analogie avec le support de l’information génétique vient du fait que comme lui :

Vu le rapport établi entre la phrase et le chromosome, l'auteur aurait aussi bien pu prendre l'exemple des poupées russes. mais c'est moins scientifique et transdisciplinaire !

Voilà qui est puissamment réfléchi.- il est constitué de différents niveaux d’organisation
Voilà qui est encore puissamment réfléchi.- chaque niveau d’organisation inclut et transcende les précédents. C’est une structure holarchique ; si le plus petit élément constitutif est supprimé alors tous les niveaux supérieurs sont supprimés, et la structure disparaît. Si les lettres sont supprimées, les mots n’existent plus ni les livres. Si les atomes disparaissent, que devient l’Univers ?
- chaque niveau possède un but. Ainsi le niveau possède un «code» qui pourrait renseigner sur la valeur ou le sens de la phrase, du paragraphe, du chapitre, du livre, de l’auteur.

Rien de bien nouveau jusqu'à présent, à part le jargon pédagogiste...Il s’agit ainsi non seulement de regarder quels sont les constituants de chaque niveau (approche analytique) mais il s’agit surtout de mettre en valeur les liens entre chacun des éléments des différents niveaux et montrer l’émergence des niveaux supérieurs (approche systémique).
On est prié de le croire. Félicitons en tout cas l'auteur pour son innovation agile et ingénieuse, pour qu'il se sente moins seul à le faire.Le chromosome propose un niveau d’exigence élevé. C’est une innovation Jugaad, c’est à dire qu’elle demande très peu de moyens, très peu de technologie et elle génère une grande efficience.
Pour l'analyse du "chromosome", voir le post précédent.C’est un outil représenté par un simple tableau constitué de 7 niveaux d’organisation : lettre < syllabe < mot < groupe nominal < groupe verbal < proposition < phrase. Il s’agit donc, comme l’écrit Joel de Rosnay dans Le Macroscope, d’une modélisation qui "tente de relier les systèmes dans un ensemble cohérent, un cadre conceptuel de référence permettant de faciliter l’acquisition des connaissances" des élèves.
Quand on donne des cours de grammaire, les élèves savent aussi ce qu'ils ont à faire...Je donne une phrase aux élèves, ils font le chromosome et travaillent en autonomie car ils savent ce qu’ils ont à faire.
L'apprentissage n'est pas une démarche d'expérimentation scientifique.Cependant, ils travaillent, et c’est primordial, dans l’incertitude, l’aléatoire, l’ambiguité, le plausible, etc…
Une arborescence en partie inutile, peu efficiente et en partie problématique.... même si ce tableau Chromosome peut être un guide, une arborescence, comme l’architecture d’un ordinateur, d’un jeu vidéo ou d’un appartement.
Et les deux premiers niveaux ?Lorsque les élèves, en petits groupes à l’aide du kanban ont terminé l’étude du niveau Mot...
C'est vrai que mémoriser neuf classes grammaticale pour identifier sans aide extérieure, c'est moins bien que chercher à chaque fois.... lorsqu’ils ont cherché les différentes classes grammaticales d’une phrase en s’aidant des dictionnaires (ou de leur smartphone), ils travaillent au niveau Groupe Nominal.

Et comment trouvent-ils la classe grammaticale du mot "vers" au troisième niveau ?

Un objectif depuis le CE2, donc. On attend autre chose au niveau collège mais le chromosome n'indique pas comment pratiquer l'analyse logique de la phrase.Puis poursuivent leur travail jusqu’au niveau Phrase où ils indiquent si la phrase est simple ou complexe grâce aux niveaux inférieurs.
On peut avoir de la curiosité et faire des hypothèses avec l'enseignement traditionnel de la grammaire.Ils doivent alors développer en priorité leurs compétences en matière d’initiative, d’autonomie, en s’aidant des manuels scolaires pour identifier les fonctions, comparer, émettre des hypothèses. Il me semble important que les élèves demeurent dans un climat d’incertitude afin d’éveiller la curiosité, la recherche, les hypothèses, la plausibilité des réponses… et donc la curiosité, la recherche etc…

Est-ce que chercher dans un dictionnaire des classes grammaticales est considéré comme un travail utile au niveau collège ?Le système kanban me permet alors :
- de laisser chaque groupe avancer à son rythme. Les élèves travaillent sans qu’il me soit nécessaire d’imposer des sanctions ou des bonifications, des points bonus ou des pénalités.
Considérer les élèves comme des poulpes est beaucoup plus progressiste !Une salle de classe n’est pas une boîte de Skinner dans laquelle on subit un conditionnement pavlovien.

Et dans le cas cas contraire : des personnes irresponsables, dépendantes et inattentives ?Ce genre de procédé ne peut pas créer des personnes responsables, autonomes, attentives à ce qu’elles font.
Notons que l'autonomie passe par la présence nécessaire des manuels et du smartphone...
Rien qui soit contradictoire avec une pédagogie plus traditionnelle, à vrai dire...Il faut au contraire redonner aux élèves leur mobilité cognitive, permettre la multiplicité des réponses, c’est à dire émettre des hypothèses, créer, avoir confiance et ne plus avoir peur de donner une information.
On ne voit pas bien ce que l'absence de "jugement" vient faire là-dedans. Il s'agit à un moment ou à un autre d'évaluer ce que savent faire les élèves.Quant à moi, j’accompagne avec confiance et absence de jugement, les deux piliers de ce qui permettra cette mobilité cognitive de chaque enfant.
- de créer de nombreuses boucles de rétroaction négative afin de répondre rapidement aux biais ou heuristiques émis par les différents groupes.

En regardant l’ensemble des niveaux d’organisation et leurs buts respectifs, il peut être possible d’émettre des hypothèses sur la valeur, le sens ou le but de la phrase étudiée.
C'est effectivement très efficace de commencer par l'étude des lettres et des syllabes. Et comprendre une phrase, ce n'est pas savoir si elle est simple ou complexe, mais savoir en faire l'analyse logique. Phrase simple ou complexe, c'est d'ailleurs le point de départ de l'analyse logique. Ici, c'est le point d'arrivée.
Et de ne pas les hiérarchiser de manière fautive comme c'est ici le cas.De manière systémique, il s’agit de regarder la complexité d’une phrase à travers les niveaux d’organisation ; il s’agit également de la regarder comme un système, c’est à dire un ensemble cohérent d’éléments en interaction; la phrase est une globalité qui convient de ne pas regarder que de manière analytique ; enfin il s’agit de prendre conscience des différentes interaction des éléments les uns avec les autres, dans chaque niveau et à travers chacun des niveaux.
Nous pourrons alors, à l’avenir, passer d’une lecture analytique présentée par Patrick Laudet à une lecture systémique.
Inactif, plutôt. Répondre à des questions n'empêche aucunement la neutralité.Les élèves étudient donc la grammaire à travers Le Chromosome. A chaque niveau, tous les élèves doivent utiliser des manuels scolaires et c’est une tâche particulièrement difficile pour eux, car puisque je ne réponds à aucune question, puisque je reste le plus neutre possible...

Si c'est un "raisonnement abductif"......ils sont obligés de trouver des solutions par eux-mêmes. Ils mènent une enquête approfondie en privilégiant un raisonnement abductif mais sans négliger les raisonnements analogique, inductif et déductif.
Voilà qui doit bien permettre d'organiser les connaissances des élèves. On est dans ce que les nouvelles pédagogies ont de meilleur.Je ne fais donc pas une heure de cours sur l’épithète ou sur la voix passive, je suggère la découverte, la redécouverte l’étude, l’approfondissement de ces concepts lorsque je choisis une phrase à décortiquer.
Rien que ça !L’utilisation du Chromosome permet de balayer presque toutes les notions grammaticales du collège en une séance.

Un progrès continu, donc.Les élèves utilisent cet outil tout au long de l’année dans une démarche itérative et incrémentale.
Voilà qui est limpide, en effet.Par conséquent ils améliorent leurs pratiques et leurs stratégies pour trouver les solutions dans des situations variées, adaptant leurs connaissances aux différentes phrases.
Des connaissances de primaire, donc.Si en début d’année ils sont perdus, tâtonnent, en fin d’année, au contraire, ils sont efficaces et utilisent beaucoup moins les manuels scolaires. C’est un processus qui demande 7 à 8 mois de travail. C’est ainsi que, pendant les périodes 4 et 5, de mars à juin, tous les élèves parviennent à ne plus confondre les classes grammaticales avec les fonctions, ni les modes avec les temps, ni la transitivité avec la voix active.
Surtout avec le "chromosome".Bien évidemment, ils ne parviennent pas à réussir un Chromosome à 100%. La grammaire est d’une trop grande complexité pour eux et il m’est encore difficile de maîtriser l’entropie.

Ceci explique cela.Ils n’ont que 13 ou 14 ans. Leur cortex préfrontal est encore loin d’être arrivé à maturité, leurs fonctions exécutives ne sont pas encore stables.
Ah oui, quand même...Si un adulte expert peut compléter le chromosome d’une phrase en moins d’une minute, il faut plus d’une heure à un groupe d’élèves en septembre et une quinzaine de minutes en fin d’année pour un élève seul.

Même pour des phrases spécialement simplifiées pour le chromosome ?
N'en doutons pas.Il semble ainsi que ce type de pratique participe à la myélinisation du cortex.

L'analyse devient donc de la recherche d'information...S’ils réussissent seulement entre 60 et 90%, il y a bien mieux : ils utilisent les manuels de manière autonome, c’est à dire sans que je leur suggère. Ils savent trouver seuls une information avec efficacité dans n’importe quel ouvrage.
C'est vrai qu'ils ne peuvent visiblement compter que sur eux.Ils se sentent responsables.
Et les progrès au fait ? Comment sont-ils mesurés ?Ils sont presque agiles !
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- archeboc
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*** le plus gênant tout d'abord, c'est que les sept niveaux du chromosome confondent deux hiérarchies très différentes :
- d'une part la hiérarchie des protocoles (la lettre - la syllabe - le mot - la syntaxe)
- d'autre part, au sein de ce protocole qu'est la syntaxe, l'arborescence des dépendances entre groupes de mots
Confondre ces deux niveaux de raisonnement dans un schéma unificateur me semble dommageable à la leçon de rigueur que les élèves peuvent tirer de la grammaire.
*** telle qu'elle est présentée, la démarche me fait peur, car elle construit la syntaxe du bas vers le haut, par agrégation progressive des mots. Or il me semble qu'on devrait très vite demander aux élèves une vision synthétique de la phrase, en s'appuyant sur les verbes pour délimiter les propositions, puis en appliquant le même type de décomposition à l'intérieur de chaque proposition, segmenter progressivement chaque groupement jusqu'à obtenir l'analyse de chaque mot.
*** Je voudrais moi aussi débunker un extrait. Je prends la fin de l'avant dernier paragraphe, que Loys n'a pas encore traité :
Essaye de traduction de la première phrase :La grammaire est d’une trop grande complexité pour eux et il m’est encore difficile de maîtriser l’entropie. Ils n’ont que 13 ou 14 ans. Leur cortex préfrontal est encore loin d’être arrivé à maturité, leurs fonctions exécutives ne sont pas encore stables. Si un adulte expert peut compléter le chromosome d’une phrase en moins d’une minute, il faut plus d’une heure à un groupe d’élèves en septembre et une quinzaine de minutes en fin d’année pour un élève seul. Il semble ainsi que ce type de pratique participe à la myélinisation du cortex.
La grammaire est d’une trop grande complexité pour eux => Mes élèves sont nuls en grammaire
et il m’est encore difficile de maîtriser l’entropie. => et je suis un peu dépassé par le chahut
Analyse de la suite :
Il y a trente ans, en fin de cinquième, à 12-13 ans, nous avions tous un bon voire un excellent niveau en grammaire. La recette ? pendant les deux premières années de collège, avec la dictée hebdomadaire, nous avions à chaque fois cinq mots à analyser.Ils n’ont que 13 ou 14 ans.
Il me semble avoir dit sur un autre fil que les pédagogues de notre temps concentrent en une même profession les défauts des pédants de collège et ceux des charlatans de Molière. Nous en avons ici un exemple saisissant avec cette irruption de considérations médicales incongrues. J'aimerais bien savoir en quoi les cortex préfrontaux d'aujourd'hui sont moins matures que ceux d'hier.Leur cortex préfrontal est encore loin d’être arrivé à maturité, leurs fonctions exécutives ne sont pas encore stables.
On notera ici la myélinisation du cortex : encore une affirmation médicale pompeuse. Mais ce que j'aime particulièrement, c'est le "ainsi", qui prétend créer un lien de conséquence avec les phrases précédentes.Si un adulte expert peut compléter le chromosome d’une phrase en moins d’une minute, il faut plus d’une heure à un groupe d’élèves en septembre et une quinzaine de minutes en fin d’année pour un élève seul. Il semble ainsi que ce type de pratique participe à la myélinisation du cortex.
La progression dans le sophisme est admirable : il fallait trouver une raison pour expliquer les faibles résultats de la méthode du chromosome. On a décrété qu'il s'agissait d'un problème d'immaturité biologique. On détecte néanmoins, sur un an, une élévation du niveau des élèves. On pourrait attribuer ce petit succès à la méthode du chromosome. Mais ce n'est pas suffisant : on va lier ce succès à un progrès biologique, et on va attribuer ce progrès biologique à la méthode pédagogique. Encore une fois, mêlé au charlatan qui use d'un vocabulaire médical hors de propos, nous avons le pédant qui se pare des plumes du paon.
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Je n'ai rien compris à sa théorie (ni à la grammaire) mais une intuition inexplicable m'a incité à ne pas essayer de comprendre, d'ailleurs - je peux retrouver cet article avec mon HTC donc je sais - j'ai bon Loys ?

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Tiens c'est une idée. Le prochain contrat de développement logiciel, je jette le cahier des charges, et je fais des hypothèses sur ce que veut le client, et pour vérifier, je vais aller voir le voisin.je ne fais jamais de cours de grammaire. Je ne pose d’ailleurs que très peu de questions. Ce sont les élèves qui recherchent, en proposant des hypothèses, selon leurs besoins, dans les manuels scolaires, les dictionnaires ou leur smartphone, en petits groupes, les différentes notions grammaticales.
Je vais faire un site web la prochaine fois qu'on me demandera un programme pour piloter un avion.- les laisser utiliser leurs stratégies tout en leur faisant découvrir de nouvelles.
Loys nous a montré qu'avec cette méthode 98 % des élèves de collège de l'auteur de cet article n'ont même pas le niveau CP.Les très rares élèves qui possèdent de bonnes capacités cognitives et d’excellentes mémoires (de travail, sémantique, procédurale, lexicale, etc.) peuvent comprendre et donc répéter ce genre de propos. Les autres élèves (les 98% ?) ont besoin d’être aidés, accompagnés, guidés, avec confiance et absence de jugement.
Je me suis demandé si le chromosome était toujours au programme de troisième. Merci Loys de confirmerLe chromosome étant au programme de la classe de troisième et l'ADN, de seconde, voilà qui doit être parlant pour les autres élèves.

Je trouve ça effrayant tout de même.
Ça ne me donne pas envie de faire des gamins.
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N'exagérons pas. Dans mon souvenir, on ne commençait pas la grammaire en CP, et ce qu'il décrit là ressemble à nos connaissances de début de CM2. C'est déjà suffisamment effrayant comme cela.Frist dit: Loys nous a montré qu'avec cette méthode 98 % des élèves de collège de l'auteur de cet article n'ont même pas le niveau CP.
Tu as tort. Il y a d'excellente raison de ne pas faire des gamins, et celle-là serait plutôt une raison d'en faire.Frist dit: Ça ne me donne pas envie de faire des gamins.
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Petit = masculinarcheboc dit: N'exagérons pas. Dans mon souvenir, on ne commençait pas la grammaire en CP, et ce qu'il décrit là ressemble à nos connaissances de début de CM2. C'est déjà suffisamment effrayant comme cela.
Petite = féminin
C'est du début de CM2 ?
C'est ça son exemple que seuls 2 % des élèves peuvent comprendre.
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Non, ce n'est pas cela. C'est une phrase beaucoup plus complexe, même si elle veut dire à peu près la même chose : «Le e de l’adjectif qualificatif épithète ‘petite’ dans le groupe nominal sujet placé au début de la phrase indique qu’il est féminin singulier». Cette phase n'est pas à la portée d'un enfant de CP, même il y a trente ou cinquante ans.Frist dit: Petit = masculin
Petite = féminin
C'est du début de CM2 ?
C'est ça son exemple que seuls 2 % des élèves peuvent comprendre.
Mais l'objectif pédagogique qu'il vise avec son chromosome est beaucoup plus large. L'articulation hiérarchique de la phrase complexe était quelque chose qu'on commençait à apprendre en CM2, et qu'on maîtrisait parfaitement en fin de 5e, pour 90% des élèves.
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Ben la plupart du temps c'est pas le mieux pour le client ?
"Ça ne me donne pas envie de faire des gamins."
Vous préférez que les chromosomes de cet allumé conquièrent la planète ?

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Vous devriez donner un exemple (pour le côté pédagogique).

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C'est un bon résumé. Sur les réseaux sociaux Christian den Hartigh préfère ignorer superbement les questions qu'on lui pose.archeboc dit: Il me semble avoir dit sur un autre fil que les pédagogues de notre temps concentrent en une même profession les défauts des pédants de collège et ceux des charlatans de Molière. Nous en avons ici un exemple saisissant avec cette irruption de considérations médicales incongrues.
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Oui et Christian den Hartigh a collaboré en 2008 avec "l'institut " (sic) IDEOdynamic et ses experts de la communication, de la formation et du développement personnel : www.integralpersonality.com/IPBlog/archi...irale-Dynamique.htmlFrist dit: Le terme pédagogie agile, je trouvais ça un peu bizarre, en regardant les blogs de références j'ai compris :
- referentiel.institut-agile.fr/ ==> Une informatique plus humaine et plus efficace...
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Nous sommes en pleine "barbarie douce" .
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Christian den Hartigh confond volontairement deux niveaux d'analyse : celui de l'accord de l'adjectif qualificatif dans le groupe nominal (étudié à partir du CP) et celui de l'analyse fonctionnelle (étudiée à partir du CE2 sauf pour la fonction sujet dès le CP) : il est tout à fait inutile, pour analyser l'accord de l'adjectif "petite", de savoir qu'il est épithète ou que le groupe nominal est "sujet " et "placé au début de la phrase".archeboc dit:
Non, ce n'est pas cela. C'est une phrase beaucoup plus complexe, même si elle veut dire à peu près la même chose : «Le e de l’adjectif qualificatif épithète ‘petite’ dans le groupe nominal sujet placé au début de la phrase indique qu’il est féminin singulier». Cette phase n'est pas à la portée d'un enfant de CP, même il y a trente ou cinquante ans.Frist dit: Petit = masculin
Petite = féminin
C'est du début de CM2 ?
C'est ça son exemple que seuls 2 % des élèves peuvent comprendre.
Par cet exemple absurde et factice l'auteur a voulu démontrer la facticité et l'absurdité de l'enseignement classique de la grammaire. Il n'a fait que démontrer l'absurdité et la facticité de son propre raisonnement.
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Ecrasons l'infâme !
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Ce professeur innovant facilite ma veille documentaire.

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Nous en parlions déjà précédemment : professeur innovant, une sinécure finalement. La nouveauté, c'est qu'elle est ici revendiquée avec un certain sens de la provocation.En cours de littérature, je m’ennuie car les élèves travaillent sans moi.
Rien moins.Lorsque les élèves viennent en cours de français pour étudier la littérature ou la dramaturgie...

Encore une fois Christian den Hartig témoigne avec beaucoup de tact de toute l'estime qu'il a pour ses collègues.... je ne pense pas qu’ils désirent assister, pour leur formation, à une conférence agrémentée d’un semblant de participation d’une poignée d’entre eux afin d’asseoir définitivement le point de vue de l’adulte-enseignant-conférencier, assis le plus souvent derrière son bureau.
Pourtant, quitte à considérer les élèves comme des étudiants assistant à des cours de "dramaturgie" et de "littérature", des conférences devraient plutôt les intéresser. Amusant également, cette conception qui veut que l'enseignant "assoit son point de vue", porte ouverte bien sûr au relativisme de la multiplicité des points de vue. Nous sommes bien au cœur des nouvelles pédagogies pour lesquelles tout se vaut.
Bien sûr activité et activité intellectuelle sont à mettre sur un même plan. La littérature n'est pas, pour M. den Hartig, un objet d'étude mais un objet de pratique. Pourquoi lire du Molière quand on peut en faire soi-même ?Après avoir assisté à quelques cours de ce type en collège et lycée chez des enseignants acceptant de me recevoir, je pourrais transposer l’attitude de l’enseignant de lettres sur celle d’un collègue d’EPS : les élèves seraient assis en trois rangs et deux colonnes, formation en rectangle les uns derrière les autres ; ils regarderaient l’enseignant jouer au basket (ou hand-ball, au football, nager le crawl, etc.) pendant une heure ; ils écriraient dans un cahier les explications de l’enseignant sur telle ou telle tactique de jeu, quelques uns auraient le droit de toucher un peu le ballon ; ils devraient s’entrainer chez eux le soir afin d’être interrogés sur ce qu’avait dit et fait l’adulte-basketteur (nageur, footballeur…).

Conservons la comparaison : pour qu'elle soit recevable, puisqu'on parle ici de "littérature" composée par de grands auteurs, il faudrait également placer le professeur d'E.P.S. en position de présentateur ou de commentateur d'un match sportif de haute volée entre deux grandes équipes par exemple... ce qui ne serait pas pour déplaire à des élèves spectateurs passifs.

Car bien sûr les professeurs qui donnent des "conférences" de "littérature" au niveau de collège veillent bien à ce que les élèves ne lisent pas les textes.Nous sommes très loin des compétences, des textes officiels, des recommandations des IGEN de Lettres et tout simplement de l’acte de lire.
Une liberté qui n'a pas été acquise est une servitude.En littérature, comme dans les autres disciplines, il est primordial de laisser libre la relation entre le lecteur et l’écrivain.
Des références qui s'appliquent à des lecteurs déjà constitués.Cette attitude est proposée par les IGEN de lettres Patrick Laudet ou Paul Raucy. C’est également celle mentionnée par Umberto Eco dans Lector in Fabula, ou celle de Yves Lavandier dans La Dramaturgie ou encore Joseph Campbell dans Le Héros aux mille et un visages.

On retrouve chez M. den Hartig, comme souvent chez les néo-pédagogues, l'idée que l'enfant est déjà un adulte et l'élève, un étudiant.
Car la "théorie de l'information" a toute sa place ici.Lire est un acte intime. Le message transmis par le texte ne doit pas subir de brouillage, de bruit, selon la théorie de l’information.

On pourrait même dire que dans l'espace de la classe l'enseignant est bruyant.Ce bruit, s’il existe est produit par l’enseignant.
Ce qui est amusant, c'est que M. den Hartig suppose une relation directe et transparente des élèves aux textes.

Voilà qui est d'une clarté cristalline. On se demande toujours ce que vient faire 'l'information" ici.Il me semble important de faire confiance aux possibilités cognitives de chaque élève, et de prendre en compte le processus d’apprentissage de chacun. Le processus c’est le temps. En effet la compréhension d’une information est issue d’un processus c’est à dire de l’association d’éléments régulés par des niveaux d’organisation sur une période spécifique et propre à chacun.
Certes, certes.Attendre, préparer, accompagner, se taire, c’est faire le pari de la plasticité cérébrale des individus, accompagné de la théorie mathématique du chaos c’est à dire la multitude de possibilités non prédictibles, donc, aussi, des réussites.

Comme c'est beau et généreux. Et cette "émergence", elle a lieu quand, exactement ?La formation d’un élève doit permettre de dépasser la seule relation qu’il a avec son enseignant. La formation permettant l’émergence de compétences demande de passer d’une relation d’autorité/soumission à une une relation coopération/gagnant-gagnant.

Et pourquoi "coopérer" avec quelqu'un qui fait du "bruit" et veut "asseoir son point de vue" ?
Ce sont les mêmes valeurs que je retrouve en management Agile proposé par Jérôme Barrand. C’est donc bien un changement de paradigme, un changement radical de la posture de la commande du servomécanisme, la commande de ce servomécanisme étant l’enseignant.

"en fonction de ses possibilités" : c'est-à-dire concrètement ?Par conséquent, dans cette salle-laboratoire, mon rôle est de placer chaque élève en fonction de ses possibilités...
Facile à réaliser, le "changement radical de la posture de la commande du servomécanisme" !...face à un extrait de texte, ou un texte complet écrit par une personne qui n’est pas là ; et me taire.
Quelle idée, aussi, de remplacer un écrivain.Je ne peux remplacer cet écrivain absent, je ne peux d’ailleurs pas plus imposer ma propre vision du texte, ma propre interprétation, ma propre sensibilité.

Je peux lui permettre de comprendre littéralement le texte, dans son explicite et dans son implicite, et je peux lui montrer comment construire une interprétation, en revanche.
Élève de cinquième ou agrégatif, quelle différence ?Cet élève de 12 à 15 ans devrait rester dans la même posture que cet adulte, dans un concours, entre sa copie encore blanche, son texte à analyser-interpréter et ses compétences. L’exigence est la même.
Ce que fait n'importe quel enseignant...Avec l’approche par compétences, le problème apparait lorsqu’il faut laisser une marge de liberté cognitive aux apprenants tout en les guidant.
C'est aussi ce que fait n'importe quel enseignant, mais en guidant ces questions pour permettre un travail collectif et en même optimisé dans le temps...Il faut qu’ils posent des questions au texte afin de faire émerger leur problématique et commencer un travail d’analyse.
"très longtemps", c'est-à-dire concrètement ? Parce qu'avec le "chromosome" (sic) en grammaire, on perd déjà beaucoup de temps dans l'année.Mais quelles questions ? Je crois que je peux attendre très longtemps que tous les élèves trouvent spontanément des informations, des hypothèses, à propos du texte.

Bref, c'est ce que fait n'importe quel enseignant...Un de mes rôles est donc de réguler le flux d’informations et le temps passé par les élèves pour trouver ses informations.
L'abandon d'élèves ne maîtrisant pas les compétences élémentaires de lecture face à un texte littéraire a quelque chose de très peu constructif, pourtant.C’est en partie le hands-on learning de John Dewey, l’apprentissage par l’action, inclus dans une pensée constructiviste.
Le problème d’attente semble disparaitre dès lors que l’approche est systémique, le paradigme est constructiviste, l’attitude est Design Thinking, le management est Agile, l’énergie est celle de la thermodynamique.

Chouette ! Un nouvel outil pédagogique transdisciplinaire !C’est ici qu’intervient l’outil Double-Molécule.

C'est vrai que sans la Double-Molécule on se demande bien comment trouver des hypothèses.C’est grâce à lui que les élèves vont trouver des hypothèses.
Une grille, c'est déjà plus clair. Mais tellement moins innovant comme concept.Cet outil agit de la même manière que le Chromosome. Il n’apporte aucune réponse, aucune connaissance. C’est un nudge. Il représente un simple cadre unificateur, une grille, à la manière de La nouvelle Grille d’Henri Laborit.

Encore une innovation Jugaad !C’est un outil que j’ai mis en place en 2008, à la suite d’une longue et fructueuse discussion avec un IPR-IA de SVT (Sciences de la Vie et de la Terre).
C’est une innovation Jugaad. Il s’agit de faire plus avec moins, «c’est une solution minimaliste qui offrent une valeur supérieure et améliore la vie des gens» écrit Navi Radjou.

Heureusement que M. den Hartig est là pour améliorer, avec son génie propre, la vie des gens.
Le "chromosome" était pourtant très lourd, et sa simplicité fautive.C’est également une innovation Jugaad car la double-molécule vise la simplicité ; «c’est une solution simple mais pas simpliste», ajoute Navi Radjou.
M. den Hartig a transformé les nouvelles pédagogies en beaux-artsElle permet de répondre donc avec simplicité à un besoin complexe des élèves. Depuis 2008, elle a évolué en fonction des feed-back donnés par les élèves. La dernière modification a eu lieu en juin 2013. Elle évoluera encore comme tout objet design.

C'est parlant.Stéphane Vial écrit «le design consiste à donner forme à des usages à l’aide d’artefacts».
Stéphane Vial aurait pourtant dû y penser.J’ajouterai que ces usages modifient aussi ces artefacts.

Attention : pas 14 ni 18.La double-Molécule est un objet conceptuel formé de 16 atomes.

C'est limpide.Cet outil permet de réguler les flux d’informations sur une période donnée.
Car l'analyse littéraire est un relevé d'informations.Grâce à sa forme, c’est également au moyen mnémotechnique basé sur la méthode des loci. Ses 16 atomes représentent 16 informations.
Bref la "double molécule" est juste là pour faire son petit effet transdisciplinaire. Simple grille de lecture en fait, avec tous les défauts habituels qu'ont les grilles de lecture.Elles sont situées à des emplacements précis pour constituer la double molécule.
Ah... La littérature se limite donc à sa partie uniquement narrative. Exit les essais, les pamphlets, les lettres, les discours, la poésie pour sa majeure partie etc.Ces informations sont : (1)Le personnage-protagoniste-héros...
Exit donc les textes explicatifs, descriptifs, argumentatifs : la double molécule suppose a) un personnage b) qui agit c) sur un "objet". Tant pis pour les autres textes......(2)ses caractéristiques morales (sensations, émotions, sentiments), (3)ses caractéristiques physiques, (4)l’action du personnage, (5)les objets = l’élément subissant l’action du sujet,...

Au passage curieux de considérer "sensations, émotions, sentiments" comme des "caractéristiques morales".

Voilà qui ressemble peu ou prou à une bête fiche de lecture mais qui réduit l'analyse littéraire à bien peu de choses. La plupart des points ici soulevés relèvent non pas de l'interprétation, du commentaire ou du "point de vue", mais de la simple compréhension littérale. Il n'y a pas vraiment de "point de vue" à avoir sur le temps, le lieu, les buts, les oppositions etc. ni de "liberté" du lecteur d'ailleurs. C'était bien la peine de convoquer Umberto Eco.(6)les buts du personnage à travers cette action, (7)le temps pendant lequel se déroule cette action, (8)le lieu où se déroule cette action, (9)les manières et (10)les moyens avec laquelle est faite cette action, (11)les causes de cette action, (12)les conséquences de cette action, (13)les oppositions aux buts de cette action, d’où la présence du conflit en dramaturgie, (14)les conditions pour que cette action réussissent, (15)les concessions faites pour réussir cette action,...
Une fois ceci admis, cet outil peut s'avérer utile pour certains textes. Mais fondamentalement, il alourdit la lecture plus qu'il ne la libère (comme le chromosome alourdit l'analyse grammaticale).

Ce point est assez obscur ici. On comprend d'après les exemples qu'il s'agit de faire des analogies avec d'autres textes....(16)les comparaisons qu’il est possible de faire lorsque le personnage fait cette action.
Voilà une définition qu'aurait sans doute applaudie Umberto Eco.
Un texte est plus que la somme de toutes ces informations.

Nous ne nous en privons pas ici.Un texte, littéraire, historique ou scientifique, est fait pour être décortiqué, trituré, scalpélisé, déconstruit-reconstruit, disséqué.

Mettre sur un même plan tous les textes est également caractéristique des nouvelles pédagogies. Le texte documentaire est ainsi entré dans les programmes de collège dans les années 1990.
Ah... Parce que le "lieu" de l'action par exemple est une hypothèse et que chacun doit avoir la sienne à ce sujet.Il permet, en classe, à l’élève d’émettre des hypothèses plausibles, si possible les siennes.

Tout en considérant les élèves comme des étudiants !Avec cet outil, j’essaie de retrouver l’état d’esprit régnant dans les classes de maternelle que j’ai eu le plaisir de visiter à de nombreuses reprises. Je reste persuadé qu’il ne faut jamais s’éloigner de la maternelle...

De "l'entropie" ma non troppo !...où l’énergie de l’apprentissage génère une entropie constante, donc un travail et des flux créatifs importants.

Curieux pour un atome : mes connaissances en SVT sont vraiment trop limitées...Chaque atome de la double molécule peut être considéré comme un tuyau.

Comme le "chromosome" et son "holarchie" !Chaque tuyau est relié aux autres. Chaque tuyau permet de solliciter et de réguler le flux d’information. Toutes les informations de la double molécule sont donc en interaction. Si une seule information change alors toutes les autres doivent être modifiées par effet de domino.
Nul n'en doute.C’est un travail de haute exigence nécessitant une grande attention.
N'oublions jamais que Christian den hartig s'appuie constamment sur les derniers travaux des neurosciences pour asseoir sa réflexion pédagogique.Un travail important pour la mémoire de travail, une des fonctions exécutives primordiales pour résoudre des problèmes.
Pourquoi ? Il suffit de faire des recherches dans un dictionnaire pour les fonctions ou les classes grammaticales en grammaire : pourquoi à apprendre des atomes de molécules ?Dans un premier temps, les élèves apprennent cette double-molécule par coeur par la méthode des loci. Il est primordial d’apprendre par cœur nous indique Alain Lieury.
Et si on ne la penche pas à un Mickey qui dort.La forme est aisément mémorisable car si on la penche de 90°, elle ressemble à «un Mickey qui danse» ou «à un ours» reconnaissent les élèves.

La logique est effectivement évidente.
Le travail se fait en groupe. Un des buts du travail en groupe est d’apprendre à chaque élève à travailler seul afin de s’améliorer pour améliorer le travail de groupe qui permettra d’améliorer le travail individuel, etc.

Mais au fait Umberto Eco parlait-il de lecture en groupe ?


Comme ça, c'est plus clair en effet.C’est le principe de reliance d’Edgar Morin : la récursivité, le principe dialogique, le principe hologrammatique.
Des archéologues de maternelle, ne l'oublions pas.2 phases pour son utilisation :
Phase 1 : recherche des informations.
Le travail se fait en groupe de 4 ou 5 élèves, à la manière des archéologues sur le terrain de fouille : sondage, l’extrait du texte devenant une fenêtre, relevé planimétrique à l’aide de la double molécule.

Que de mots savants pour une simple compréhension littérale.
Une vision stéréotypée du texte et mécaniste de la littérature.Les élèves ont une vision globale du problème ;
Cette partie est loin d'être inintéressante, il est vrai, pour peu qu'elle ne soit pas chronophage.ils vont agir localement. Ils recherchent les informations explicites et les informations implicites. Si les premières entrainent une rapide approbation dans chaque groupe de travail, les informations implicites au contraire provoquent de vives et passionnées discussions.
Des hypothèses qui n'ont donc rien à voir avec de l'analyse littéraire.C’est le but : créer un conflit cognitif afin de déclencher des processus de raisonnements inductif, déductif, abductif et analogique et ainsi émettre des hypothèses plausibles en accord avec des preuves trouvées dans le texte.
La recherche des informations est menée de manière désordonnée mais toujours cohérente. De cette manière, ils adoptent une des valeurs de l’Agilité : "les individus et leurs interactions plus que les processus et leurs outils".

Sur leur grille, quoi.Il écrivent leurs hypothèses sur la double molécule, dans les atomes.
Des exemples concrets ici ?Quoiqu’il en soit, les élèves doivent alors pratiquer de fortes inhibitions afin de ne pas se tromper d’informations ou de stratégies pour les acquérir car «se développer c’est non seulement construire et activer des stratégies cognitives comme le pensait Piaget, mais c’est aussi apprendre à inhiber des stratégies qui entrent en compétition» déclare Olivier Houdé.
Toutes choses qui ont à voir avec la littérature.
Ainsi, même si je m’ennuie pendant qu’ils travaillent, je reste vigilant car en fait c’est à ce moment-là que j’obtiens de nombreux renseignements sur les capacités cognitives de chaque élève, sur leurs fonctions exécutives, sur leur manière de parler, de communiquer, de s’intégrer dans le groupe, de défendre leurs idées, sur leurs biais, sur leurs lacunes et sur leurs compétences.

Bien la peine de dire que les élèves travaillent sans le professeur... s'ils doivent travailler avec l'outil imposé par le professeur.Je m’ennuie donc un peu en cours car les élèves travaillent sans moi.
Et non sur le texte.Parce que l’apprentissage est centré sur eux...

Et la motivation suffit bien à conclure qu'il s'agit d'une réussite....parce qu’ils recherchent les informations dont ils ont besoin à leur rythme, ils sont tous motivés, participent activement.
Des "structures dissipatives" ? Voilà qui est encourageant !Pour faire le lien avec la thermodynamique, les groupes en autonomie «sont des structures dissipatives qui s’organisent de façon à maximiser les flux d’énergie qui les traversent», écrit François Roddier.

N'est pas de manager grand chose.Ainsi, je ne vois jamais un élève silencieux, passif ou en retrait. Mon travail, mon rôle de manager à ce moment-là...
Toujours facile au sein d'un groupe....consiste à surveiller l’avancé des recherches à l’aide d’un kanban, à doser l’intitulée des fiches-stories, à mesurer la vitesse de réussite de chaque élève.

La littératie, c'est lire, comprendre et utiliser des informations dans le cadre d'une analyse littéraire ?Pour moi, ce qui est mesurable, c’est la lenteur ou la rapidité à lire les informations, les comprendre, les utiliser : c’est la littératie.
Comprendre le sens littéral d'un texte, c'est effectivement lui donner du sens. On peut voir ça comme ça.Comme je ne peux strictement rien dire aux élèves tant qu’ils n’ont rien écrit, rien fait, rien essayé et qu’ils le savent, ils émettent alors leurs propres hypothèses issues de leurs discussions. Ils donnent du sens aux textes.

Mais ne participent aucunement à des "cours de littérature"...Ils deviennent compétents. Ils deviennent lecteurs.

Voilà un bon exemple de "sens" donné au texte...
D'un point de vue de la compréhension de la structure de la matière, voilà qui est peu orthodoxe.La double Molécule permet en outre :
- d’être reliée au Chromosome.

Et avec beaucoup d'agilité, vu qu'il faut une heure à un groupe pour analyser une phrase grammaticalement en début d'année...Les deux outils fonctionnent ensemble et s’apportent mutuellement des informations.
Décloisonnement !De plus, elle apporte une aide pour la mémorisation des 9 compléments circonstanciels étudiés au collège.

Parfois de manière très artificielle, pour la "concession" par exemple.
Comme l'étude de n'importe quel texte par n'importe quel professeur sans l'aide d'aucune molécule...- une aide pour le travail d’argumentation (connecteurs logiques), ne plus confondre but et causes ni conséquence, comprendre la notion de concession, etc.
- une aide pour la préparation d’un texte narratif ou argumentatif. Mise en relief des arguments.
- une aide pour relier les informations les unes avec les autres, pour percevoir la cohérence d’un texte, percevoir l’importance des informations implicites révélées, aide pour comprendre, grâce au travail en groupe, que les perceptions de chacun sont différentes et plausibles.
Ce travail de compréhension collective est effectué spontanément par la plupart des collègues sans la machinerie lourde d'une grille de lecture qui n'est adaptée qu'à quelques textes ciblés.Comme avec le chromosome, toujours une très grande effervescence dans les échanges, des conflits se créent car mise en valeur de désaccord, d’où travail d’argumentation pour la recherche de preuves, etc…
Ce vocable est admirable ! Molière ne l'aurait pas renié.Grâce au Kanban les boucles de rétroaction sont donc très fréquentes...
Encore le cortex préfrontal !...les élèves peuvent ainsi progresser en toute sérénité. J’observe, je suis présent et en retrait, je leur fais confiance et je ne porte aucun jugement sur les propos, les hypothèses qu’ils peuvent émettre dans cette classe-laboratoire, sur leur cahier-laboratoire. Il n’ont que de 11 à 15 ans, et leur cortex préfrontal, cet espace qui permet la résolution de problèmes grâce aux fonctions exécutives, n’est vraiment pas encore à maturité.
Des mots bien compliqués pour justifier qu'un élève qui ne sait pas identifier l'espace et le temps dans un texte, c'est très normal dans le secondaire.Il le sera, sans doute, à partir de 25 ans. Olivier Houdé nous apprend que la constante pour le cerveau c’est de commettre des erreurs, de se perdre dans des heuristiques et de nombreux biais cognitifs.
Dans tout travail au brouillon la rature est bienvenue. Nihil novi sub sole...
Amélioration collective du processus avec statut de la rature
Cette partie n'est pas sans intérêt non plus.Phase 2 : Ecriture du texte en recopiant les informations inscrites dans la double molécule.
Ce travail demande une grande agilité cognitive. Chaque élève doit organiser les informations (commencera-t-il par les causes, le personnage, le lieux, etc ?). Il doit apprendre à utiliser des mots de liaisons, des connecteurs logiques, des conjonctions de coordination, de subordination vues dans le Chromosome. Il doit à ce moment-là apprendre à créer des paragraphes.
Ce travail est très intéressant. Le problème pour les élèves est de placer les informations les unes après les autres, de chercher l’ordre de ces informations dans le texte qu’ils sont en train de créer, d’éviter les répétitions et d’être capable de donner leur propre vision dans un espace d’une dizaine de lignes à peine.
Un bête travail au brouillon, en somme.Le travail se fait donc avec des ratures, des réécritures, des ajouts jusqu’à ce que le texte soit cohérent. Il permet encore, par principe de récursivité, de modifier ou d’ajouter des informations inscrites dans la double molécule.
Pas sûr que l'"approche fractale" donne du "sens" au texte littéraire.Enfin, la double molécule permet une approche fractale de l’étude d’un texte.
Ainsi, les élèves l’utilisent en complément du Chromosome afin de comprendre l’information donnée par la phrase en fonction du contexte.

Cette affirmation n'est valable que dans les cas de phrases complexes, à vrai dire.L’étude grammaticale d’une phrase n’a de sens que si elle éclaire le texte.
Affirmation rapide : je ne vois pas comment une telle grille peut s'appliquer à une plus grande échelle. Je serais curieux d'en voir l'application concrète.Dans une structure fractale, les élèves utilisent également la double molécule pour l’étude d’un paragraphe, d’un chapitre, d’un roman, et d’un écrivain afin d’émettre des hypothèses sur le sens d’un texte et les buts de l’écrivain. En effet, elle demeure invariante par changements d’échelle.

C'est très séduisant en théorie mais pas du tout fonctionnel.Les changements d’échelle ce sont les niveaux d’organisation des systèmes, de la lettre à la phrase et de la phrase à l’écrivain.

"au niveau écrivain" ?La conjonction d’un Chromosome et d’une double molécule au niveau "Ecrivain" permettra la recherche et l’étude des figures de style.

Se relire, c'est effectivement une nouvelle pédagogie assez efficace.En relisant leur texte à haute voix, ils se rendent compte alors des erreurs qu’ils corrigent aussitôt. Ils sont beaucoup moins craintifs avec le monde de l’écriture, de la communication.

L'exemple n'est pas très bien choisi, sauf à assigner à la pluie des intentions... La notion de but dans un phénomène naturel relève de la métaphysique. ON voit bien avec cet exemple le caractère factice de la méthode proposée (comme pour la concession plus haut).Conclusion et constats :
- Les élève se rendent compte qu’il ne faudrait pas poser la question «pourquoi ?» car elle peut regrouper 3 ou 4 informations différentes : causes ou buts ou conséquences ou opposition. Préférez demander Quelles sont les causes ? Quels buts ? Quelles conséquences ? Quelles oppositions ? / Par exemple : "Pourquoi est-ce qu’il pleut ? –> réponse : A cause des nuages (la cause) – réponse : Pour faire pousser les fleurs (le but) – réponse : c’est ainsi que la vie se perpétue (la conséquence).
Donc l’élève a une chance sur trois de se tromper.

Vivement que M. den Hartig devienne formateur pour en faire bénéficier un plus grand nombre d'élèves !- Depuis 2008, avec les évolutions de la double molécule, les élèves s’accaparent les textes et augmentent leurs compétences en expression écrite et orale, en autonomie et initiative, en méthodologie.

Une méthode interdisciplinaire, donc.- Un collègue de Sciences Physiques utilise cet outil avec les élèves qui le connaissent. Il constate une plus grande réactivité de leur part sur le travail des hypothèses dans les situations de résolutions de problème (utilisant le modèle DiPHTéRIC, à ne pas suivre de manière linéaire). Je recommande vivement cet article de Jean-Yves Cariou sur la formation de l’esprit scientifique.
Un questionnement rétrograde, en effet.- avec les élèves, je ne suis plus dans une relation de type questionnement socratique...
Si Socrate avait su qu'il ferait un jour l'objet d'une critique pseudo-bourdivine......mais dans une relation d’échanges de point de vue où ni l’un ni l’autre nous ne cherchons à prendre une forme de pouvoir.

Un beau modèle que le modèle commercial, en effet.Il s’agit bien d’une des valeurs de l’Agilité : «la collaboration avec les clients plus que la négociation contractuelle» que j’ai adapté à l’enseignement par : «La collaboration formateur-apprenant plus que la transmission verticale».

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C'est vrai, quoi : la réussite pour tous, c'est petit joueur. Il est temps de passer à "l'excellence pour tous" et de produire - en toute simplicité - un "chef-d’œuvre".Atelier 10 - Décrocheurs: l'excellence pour tous. Comment recentrer tous les élèves sur les apprentissages du collège?
Dans une option qu’ils ont créée de toutes pièces il y a 6 ans, Francis Blanquart et Céline Walkowiak engagent une équipe de 14 décrocheurs de 3ème dans un projet qui articule culture humaniste et culture technologique, avec à la clef la réalisation d’un chef d’œuvre qui leur permette de construire les compétences attendues à la fin de la scolarité obligatoire et de donner du sens aux apprentissages qu’ils font dans les différentes disciplines.

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En prolongement : www.laviemoderne.net/forum/les-examens/6...afe-pedagogique#8263
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Rappel : Marie-Camille Coudert fait partie des quatre professeurs chanceux qui participent au jury sur la réforme de l'évaluation.
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Même en admettant ce principe consternant, qui refuse au professeur d'être professeur ou même à l'adulte d'être adulte, l'échange sur Facebook semble encore plus consternant : c'est évidemment un échange qui ne peut prendre qu'une forme numérique, sur un réseau commersocial.
On voit que le numérique est encore une sorte d'alibi de la modernité, alibi totalement vide de sens.
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