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Les derniers résultats de PISA
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C'est toujours instructif de voir effectivement comment sont interprétés les résultats PISA. Yves Reuter n'a pas dû prendre connaissance des pays en tête de PISA...Le dernier rapport PISA suscite de nombreuses interprétations. Il s'agit ici de réfléchir aux pistes qui permettraient d'améliorer ces résultats. Je me concentrerai sur les leviers internes à la classe à partir d'une réflexion sur la pédagogie alternative.
J'ai en effet dirigé une recherche sur la mise en œuvre de la « pédagogie Freinet » dans un groupe scolaire...
La démocratie dès la maternelle, un nouveau slogan révolutionnaire. Depuis quand les adultes devraient-ils imposer une règle tyrannique aux enfants ?Sur quels principes repose cette démarche ? J'insisterai ici sur cinq d'entre eux. Tout d'abord, l'école essaie de faire vivre la démocratie, hic et nunc : les règles sont élaborées par les conseils d'élèves, expérimentées, modifiées.
On tait trop toutes ces immenses souffrances.Par ailleurs, il n'y a pas de souffrances inutiles : les élèves peuvent boire s'ils ont soif, parler entre eux (à voix basse), se déplacer… et pourtant les visiteurs sont étonnés du calme qui règne.
Heureusement, comme les enfants décident des règles, il n'y a plus guère de règles.
Quel monde merveilleux.La coopération est privilégiée : les élèves s'entraident.
Non seulement les élèves décident de comment se comporter, mais de quoi faire à l'école. Pourquoi y a-t-il encore des adultes dans cette école ?Les apprentissages partent des questions des élèves.
Façon astucieuse de théoriser le retard scolaire comme le produit d'une école bienveillante.La diversité des démarches des élèves est respectée : rythmes, temps nécessaire à chacun.
Donc en fait la "démocratie", c'est faire ce qu'on veut, de la façon qu'on veut et quand on veut. Il faudra que je m'en souvienne !
On croirait entendre le FBI de la pédagogie.Les apprentissages sont sécurisés...
Le but de l'école, ce n'est pas d'apprendre à prendre des risque, c'est d'apprendre....les élèves peuvent se tromper ; ils osent donc prendre des risques, à l'opposé de nombre de ceux d'autres écoles en France.
Personne n'en doute. Et où peut-on en avoir une idée un peu plus précise ? A quels effectifs d'enfants et d'adultes cette pédagogie s'est-elle appliquée ?Les résultats ont été nets, voire étonnants.
Toutes choses qui se mesurent scientifiquement.Sur toutes ces dimensions, les performances ou fonctionnements de chacun se sont améliorés. On remarque, par exemple, une meilleure qualité d'écoute et une plus grande aisance à l'oral, le développement d'un rapport positif au savoir et d'un grand engagement dans le travail, des sollicitations plus adaptées de l'aide des adultes.
Des broutilles et puis ils les apprendront à leur rythme, au collège ou après.De surcroît, certaines dimensions se sont améliorées en moins de trois mois : baisse nette des incivilités, engagement dans l'écriture et augmentation de la longueur des écrits produits. Bien sûr, tout n'est pas magique : on note, par exemple, une progression en orthographe plus lente ou une appropriation du lexique scolaire traditionnel moins assurée.
Comment peut-on s'en assurer ?Mais les élèves issus de ce groupe scolaire réussissent aussi bien que les autres au collège, avec même des gains, en termes d'autonomie dans le travail par exemple.
S'ils réussissent "aussi bien que les autres", en quoi cette pédagogie alternative constitue-elle un progrès ?
Rien par contre sur les taux d'encadrement en primaire, pourtant parmi les plus bas de l'OCDE.Et, non seulement les résultats s'améliorent, mais les écarts entre élèves n'augmentent pas.
UNE VÉRITABLE FORMATION DES MAÎTRES
Mais les principes de la démarche alternative dont nous parlons ici peuvent-ils être transférés au système scolaire classique ? Oui, même si la réponse est complexe dans la mesure où ces éléments nécessitent une véritable formation des maîtres et un engagement important.
Avec un taux d'encadrement bien différent.Cependant, derrière des pratiques apparemment différentes, on retrouve ces principes dans nombre d'expériences qui marchent, notamment dans les réseaux de difficultés sociales et scolaires, dans les dispositifs et écoles de lutte contre le décrochage, dans les écoles de la seconde chance.
Laisser faire aux enfants ce qu'ils veulent quand ils le veulent peut effectivement améliorer le climat scolaire. Pour le reste...Nous savons donc ce qui peut contribuer à améliorer le climat scolaire et les performances des élèves.
Shanghai, Hong-Kong, le Japon ou la Corée seraient donc des pays ayant appliqué la pédagogie Freinet ?Ce qui est rejeté en marge de l'institution offre des perspectives de lutte contre les difficultés scolaires. Reste à savoir combien d'enquêtes PISA devront encore être publiées avant que les politiques tentent enfin d'aider les élèves par des solutions éprouvées.
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Chouette ! Des idées sur l'école !5 idées venues d'ailleurs pour changer l'école en France
Eh bien non : elle vient de réaliser sa meilleure performance depuis 2003. Partons donc d'un constat faux...Alors que l'OCDE rétrograde la France dans l'enquête Pisa...
"certaines pratiques" que les rédacteurs de l'article voudraient promouvoir surtout....sur le niveau des élèves de 15 ans, certaines pratiques se révèlent particulièrement efficaces à l'étranger.
Pour s'en convaincre, nos articles :L'enquête PISA, publiée au début du mois de décembre, a redit à la France ce qu'elle n'avait guère envie d'entendre : que, comparé à ceux de 64 autres pays du globe, le système scolaire tricolore est non seulement peu performant en terme de compétences, mais très inégalitaire sur le plan social.
- "Nouvelle livraison de Pisa" .
- "Combien coûte un point PISA ?"
"Le Gaulois" ?Pourtant, rien n'est perdu pour l'école de Jules Ferry : il est encore possible d'aller regarder que nos voisins font. Passage en revue des bonnes pratiques dont le Gaulois seraient bien inspirés de s'inspirer.
Que n'y avait-on pensé avant !1 / Mettre les enseignants aguerris dans les classes difficiles
Et à de nombreux points de vue...ILS LE FONT A SHANGHAI
Shanghai est une sorte de monstrueuse anomalie éducative...
Ce qui est encore plus ébouriffant, c'est que, contrairement à la France, de nombreux élèves ne sont pas inscrits dans le secondaire et donc non évalués par PISA....la proportion des très bons élèves y est ébouriffante, 55,4 %, et celle des élèves à la peine, infinitésimale : 3,8%.
Quel rapport avec les "professeurs aguerris" ?Une des raisons de ce succès ? L'administration renforcée (empowered administration).
Voilà qui ressemble effectivement à nos ZEP !Lu Lingdi peut en témoigner. En 2005, elle est nommée principale du collège Donggou de Pudong. Les résultats des 400 élèves de 12 à 15 ans sont les plus faibles du district. "Les professeurs arrivaient en classe sans avoir préparé leurs cours, et les élèves ne levaient jamais la tête de leur cahier", raconte-t-elle.
Ah... Mais qu'est-ce qui les fait venir, au juste ?Dans le cadre de l'administration renforcée, elle reçoit l'aide de Liu Jinghai, un principal à la retraite, et de plusieurs professeurs expérimentés.
Une solution séduisante, en effet !Assis au fond de la classe, ils assistent aux cours de leurs jeunes collègues, les conseillent, mettent à leur disposition un déroulé de leçons efficaces sous forme de PowerPoint, que les jeunes enseignants suivent sur un écran encastré dans leur bureau.
Mais au fait, les "professeurs aguerris" restent donc au fond de la classe ?
Pour quel coût ? On ne le saura pas...A l'instigation de Liu Jinghai, l'équipe d'étayage développe, en s'appuyant sur la recherche en pédagogie, des techniques pour instiller la confiance en soi aux élèves. En 2010, la bataille est gagnée, le collège Donggou est donné pour modèle et les parents cherchent à y inscrire leur enfant. A Shanghai, ces échanges de compétences se font à large échelle. Les écoles rurales, ou ouvertes récemment pour faire face au boom démographique, passent contrat pour deux ans avec les écoles du centre-ville, ou avec des institutions non gouvernementales où travaillent des professeurs et des chefs d'établissement retraités. La municipalité de Shanghai couvre la dépense.
C'est vrai que Shanghai, un territoire grand comme un centième de la France, est tout à fait comparable à tous points de vue.
Si c'est pas honteux !Ce qui bloque en France
La carrière de l'enseignant va du plus difficile au plus confortable.
Sauf que "pour avoir le choix", il faut bien souvent y avoir enseigné."Avec notre système d'affectation, plus on a d'ancienneté, plus on peut choisir son établissement",explique Laurent Escure, secrétaire général de l'Unsa Education. Et quand on a le choix, on opte rarement pour une mutation en Zone d'Education prioritaire (ZEP), considérée comme le purgatoire.
On va bientôt le savoir.Ce qui est en cours
Le ministre Vincent Peillon entend revaloriser les enseignants en ZEP. Cela suffira-t-il à attirer les vieux briscards dans les quartiers chauds ?
La Finlande qui recule de 14 points dans le dernier classement PISA 2012...2 / Former les enseignants aux meilleures pratiques
ILS LE FONT EN FINLANDE
En appliquant cette rigoureuse sélection en France, compte tenu de la crise de recrutement, on ne pourrait même pas pourvoir un poste sur dix en mathématiques par exemple.En Finlande, moins d'un candidat sur dix au métier de professeur est retenu au terme d'une série de tests, entretiens, mises en situation, parfois en groupe.
Après tout les connaissances académiques..."Ils doivent bien sûr posséder un bon niveau de connaissances académiques, mais avant tout une grande motivation pour la transmission", souligne Kristina Kaihari, conseillère au Bureau national de l'Education. Suivent cinq années de formation.
Alors qu'en France les sciences de l'éducation sont restées aux portes de IUFM depuis 1989...Les futurs enseignants de maternelle acquièrent des techniques largement inspirées de la méthode Montessori qui privilégie l'expérience. Ceux du primaire, un cursus de trois ans en sciences de l'éducation, agrémenté d'une mineure en fonction de leurs centres d'intérêt. Quant aux profs du secondaire, ils optent pour un master dans deux matières au minimum et leur cursus comprend une année complète de pédagogie : "Ils apprennent de quelle façon enseigner leur discipline, comment susciter l'intérêt de leurs élèves, varier les approches en fonction de chacun", explique Kristina Kaihari.
Un deuxième professeur donc. Voilà qui risque bien d'arriver en France, où les taux d'encadrement dans le primaire et le secondaire n'ont déjà pas grand chose à voir avec ceux de la Finlande.Les enseignants sont formés à toute une palette d'approches. La pratique est étroitement associée à la théorie :"Dès le premier semestre, nous passons deux semaines dans une classe, je pense que c'est vraiment essentiel, explique Pekka Löpönen, 25 ans, professeur des écoles à Espoo, dans les environs d'Helsinki. Et très vite, dès la première année, j'ai revu du tout au tout ma perception du métier !" Matti Rantonen, 28 ans, professeur d'histoire et de sciences sociales explique : "J'essaie de trouver sans cesse de nouvelles façons de captiver mes élèves." Et si un élève décroche ? Il est repéré et reçoit l'aide d'un professeur spécialisé, dans la classe ou en dehors.
Une marque de bienveillance inouïe...Ce qui bloque en France
En 2012, la Cour des Comptes livre son verdict : les enseignants lancés dans le métier "n'ont pas de référentiel pour savoir ce qui est attendu d'eux, pas plus que les inspecteurs chargés de les évaluer".
A noter que ce rapport date de mai 2013 : "Le fabuleux rapport de la Cour des comptes" .
Parce que toutes les méthodes de lecture se valent, voyons !Sophie, la trentaine, professeure des écoles dans les Yvelines, raconte : "A l'IUFM, on nous a présenté les différentes méthodes pour apprendre à lire, mais sans nous guider sur laquelle choisir et pourquoi !"
Avec des concours portant pour un tiers sur les connaissances académiques et deux tiers sur les connaissances didactiques les plus théoriques (ou idéologiques).Ce qui est en cours
Vincent Peillon a remis en place une formation professionnelle des jeunes enseignants dans les Espe (Ecoles supérieures du Professorat et de l'Education). Les concours viennent également d'être reconfigurés pour privilégier l'oral et la pratique.
C'est toujours aimable.3/ Des programmes pour les élèves, pas pour les profs
Bref la Pologne a copié entre autres le modèle français...ILS LE FONT EN POLOGNE
La Pologne se traînait dans les profondeurs du classement : 21 points au-dessous de la moyenne de l'OCDE pour la compréhension de l'écrit en 2000... Mais en 2012 la patrie de Solidarnosc caracole à plus de 20 points au-dessus de la moyenne en maths, en sciences et en compréhension de l'écrit. Un petit miracle. En 1999, dans le cadre d'une réorganisation administrative, le pays a adopté un modèle école primaire-collège-lycée calqué sur les autres pays européens, ce qui a permis de rallonger la durée de la scolarité obligatoire.
Toute ressemblance avec notre socle commun, mis en place depuis 2005... L'avantage du socle commun pour réussir PISA ? Il s'inspire des exigences minimales de PISA !Pour motiver les élèves qui avaient tendance à lâcher l'école trop tôt, le ministère de l'Education a également lancé de nouveaux programmes à rebours de la logique qui prévalait jusque-là. Pour chaque niveau, il fixe non pas ce que les professeurs doivent enseigner, mais une sorte de "socle commun de connaissances et de compétences" que les élèves doivent posséder.
Parce qu'en France le ministère donne ses instructions pour les méthodes d'enseignement ?En 2009, l'accent a été mis plus encore sur l'expérience, la démarche scientifique, la résolution de problèmes et la collaboration entre pairs. Les écoles ont bénéficié de libertés administrative et financière pour atteindre ces objectifs.
"Cela a changé l'attitude des professeurs et transformé leurs pratiques. Plutôt que d'attendre passivement les instructions du ministère, ils se sont efforcés de développer leur propres méthodes d'enseignement...
C'est très bien, mais nos examens font de même......pour mieux coller aux besoins de leurs élèves et les faire progresser", explique Maciej Jakubowski, le sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'Education nationale de la Pologne. Car les élèves sont soumis à trois vagues d'examens nationaux qui évaluent "autant leurs connaissances que leur manière de raisonner", poursuit-il.
Les professeurs d'anglais ont réclamé qu'on enseigne l'anglais en primaire ?Ce qui bloque en France
Les rêves d'encyclopédisme ont la vie dure. Chaque discipline, dans une surenchère visant à prouver son excellence, réclame d'enseigner un maximum de notions. Résultat : les programmes ont tendance à s'alourdir. Les professeurs doivent aller vite pour les boucler, quitte à perdre une partie des élèves en chemin.
L'interdisciplinarité a déjà bien fait ses preuves en France.Ce qui est en cours
Programmes actuels "surchargés", "trop techniques"... Vincent Peillon veut les changer. Et vite. Le 6 décembre, il a chargé le Conseil supérieur des programmes (CSP) de les refondre, pour une entrée en application échelonnée entre 2014 et 2017. Il souhaite qu'ils soient plus simples, plus cohérents et qu'ils laissent une certaine place à l'interdisciplinarité.
Et ceux qui n'ont rien ?4 / Bâtir la confiance en soi
ILS LE FONT AU QUEBEC
Punaisés sur les murs d'une chambre d'ado, des mini-diplômes en carton reçus en cours d'année pour telle ou telle matière. Mention "Rigueur et dépassement de soi" en anglais. Minimeritas de "persévérance en mathématiques". "Excellence académique" en sports. Certificats de "courtoisie" et de "camaraderie", etc.
Voilà qui change tout. Il n'y a plus qu'à appliquer cette joyeuse terminologie à PISA !Très nord-américain, oui. Très encourageant, aussi. Les enseignants ne parlent pas d'un "problème", mais d'un "défi".
Et pour les autres ?Ils félicitent à tour de bras, à coups de points d'exclamation et de "bravo" sur les copies, d'après-midi cinéma-popcorn, cabanes à sucre [lieux où l'on fabrique le sirop d'érable, NDLR] ou Accrobranche pour les plus méritants d'un niveau.
Un peu comme notre merveilleuse (et aujourd'hui défunte) note de vie scolaire, en somme."Nos systèmes d'émulation ne gratifient pas seulement les meilleurs au plan académique, précise Marc Prescott, de la Commission scolaire de Montréal. Mais aussi ceux qui s'impliquent dans la vie de l'école ont d'importants progrès scolaires."
Rappelons qu'en Finlande seuls 93% des enfants sont inscrits dans le secondaire (contre 99% en France). 7% ne sont donc même pas évalués par PISA. Pour l'Australie, c'est même 85%...Pisa le redit, année après année : le Canada est l'un des dix pays à surpasser systématiquement la moyenne mondiale dans tous les tests, avec la Finlande, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et les pays asiatiques. Les différences de résultats entre enfants favorisés et défavorisés sont parmi les plus minces. Et les petits Québécois sont les deuxièmes non asiatiques dans la liste des meilleurs en maths et en lecture.
Quand en France on peine à trouver de simples infirmières scolaires...L'explication ? Outre cet encouragement permanent, l'énergie et l'expertise investies dans l'aide aux élèves en difficulté semblent très bénéfiques. Dans la plupart des écoles primaires et secondaires exercent un orthopédagogue chargé du soutien, un psychoéducateur, un technicien en éducation spécialisée, et parfois un orthophoniste ;
Concept à creuser....certains élèves bénéficient d'un "plan d'adaptation" et d'un "bulletin modifié", avec des évaluations spécifiques qui leur permettent de reprendre confiance.
Bah, des broutilles...Evidemment, tout n'est pas rose dans l'école québécoise. Coupes budgétaires, niveau de culture générale jugé faible, contournement du public pour le privé à Montréal...
Pourtant le taux de suicide des adolescents en Finlande est trois fois supérieur...Ce qui bloque en France
Les élèves français restent les champions de l'anxiété et du manque de confiance en soi.
A lire : "La souffrance scolaire, mythe utile" .
En Finlande, pas d'élitisme malgré la sélection drastique à l'entrée au lycée et surtout à l'université.La faute aux notes, à la peur de l'échec, aux professeurs qui sanctionnent les erreurs plutôt qu'ils n'encouragent les progrès, et un élitisme latent où celui qui ne suit pas est discrédité.
Tout un programme.Ce qui est en cours
Vincent Peillon veut faire évoluer les notes, pour qu'elles engendrent "un encouragement et pas un découragement".
A appliquer d'urgence au classement PISA !
Le classement PISA, lui, n'entre heureusement pas dans une "logique de comparaison".A elle seule, cette mutation ne suffira pas à faire disparaître les logiques de comparaison, mais elle est un premier pas.
Et aussi en Suède, où les résultats se sont écroulés... (-22 points en douze ans)5 / Développer l'autonomie des établissements
ILS LE FONT EN ALLEMAGNE
Médiocrité toute relative, puisque la performance était la même que celle de la France...En 2000, l'Allemagne découvre la médiocrité de son école : c'est le "choc Pisa".
Bref, l'imitation d'un système national... comme en France.Branle-bas de combat. Le ministère de l'Education reprend la main, alors que jusque-là les Länder faisaient ce qu'ils voulaient en matière d'enseignement.
Mais ce n'est pas contraire aux nouveaux rythmes scolaires ?"Le modèle adopté est un équilibre entre un contrôle du pouvoir central accru, avec l'adoption d'évaluations et déprogrammes nationaux, et une plus grande autonomie accordée aux établissements",explique Eckhard Klieme, professeur de sciences de l'éducation à l'université Goethe de Francfort.
Les directeurs peuvent décider d'allonger la journée de classe pour offrir l'après-midi du soutien aux élèves en difficulté.
Quelle bonne idée, de renoncer aux mêmes exigences pour tous ! Du coup, c'est effectivement plus simple d'atteindre un bagage minimal à quinze ans...Ils ajustent les programmes en fonction de leur public.
Dans les zones défavorisées, où les enseignants se bousculent, cette possibilité aurait beaucoup de succès.Ils donnent leur avis sur les enseignants qui postulent dans leur école...
Et bien sûr les "partenaires locaux" sont les mêmes partout....et obtiennent des financements publics pour leur projet pédagogique, à condition de trouver des partenaires locaux pour le mener à bien. "Cette politique stimule l'investissement dans l'école. Les professeurs doivent collaborer entre eux et participer à la gestion", poursuit Eckhard Klieme.
Dans les chiffres, l'Allemagne a gagné 9 points entre 2000 et 2012, soit une augmentation "spectaculaire" de 1,7%. En revanche sa dépense éducative entre 2000 et 2009 a augmenté de 10% en % du PIB (contre -2% en France) et de 3% en % du total des dépenses publiques (contre -11% en France).En Allemagne, la moitié des écoles fonctionne ainsi de manière autonome, même si le degré de liberté varie selon les Länder. Dix ans après le choc Pisa, les effets de cette politique sont spectaculaires. Tous les signaux (performances en maths, en sciences, en compréhension de l'écrit, équité...) sont passés au vert.
C'est aimable.Ce qui bloque en France
"Autonomie" ? "Responsabilité" ? Des gros mots, en France.- ! "Des syndicats réactionnaires...
Quelle horreur !...craignent que cela se traduise par le renforcement du pouvoir du chef d'établissement, une abomination à leurs yeux. Ils s'accrochent au dogme d'unicité de l'offre d'enseignement sur tout le territoire...
Et fervent militant de la réforme de l'évaluation des enseignants dont le décret a été publié au journal officiel par la droite le lendemain de l'élection d'un président de gauche....mêmes programmes, mêmes professeurs, même gestion centralisée...", explique Michel Richard, secrétaire national du SNPDEN (Syndicat national des Personnels de Direction de l'Education nationale).
Car les régions font toujours de bons choix pédagogiques, en concertation avec les enseignants.Ce qui est en cours
Le cadre juridique existe. En 1985, les collèges et les lycées sont devenus des établissements publics locaux d'enseignement (Eple), ayant le statut de personne morale. Donc une certaine indépendance de gestion. Avec la loi du 8 juillet 2013, ces Eple - représentés par le chef d'établissement, en accord avec son conseil d'administration et son conseil pédagogique - contractualisent pour quatre ans leur budget avec les départements ou les régions et l'Etat, en fonction des besoins des élèves.
Prenons pour exemple l'équipement en tablettes de la Corrèze...
Un travail de fond remarquable. A aucun moment les vraies questions ne sont posées.Caroline Brizard, Véronique Radier et Emmanuelle Walter - Le Nouvel Observateur
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Ainsi sur "Eduscol" du 15/01/14 :
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