Le plan numérique pour l'école

Plus d'informations
22 Jui 2013 23:45 - 22 Jui 2013 23:46 #6516 par Loys

Numérique éducatif : Ubu fait école…

Alors qu'avec Michel Guillou tout serait tellement plus rationnel ! :santa:

Je reviens un instant sur cette incroyable histoire de collèges pilotes pour le numérique dont on sait maintenant qu’il n’y en aura même pas un par académie !
Vous croyiez que j’allais vous laisser tranquilles avec ça, que je n’en avais que trop parlé ? Vous pensiez que j’avais tout dit, dans mes billets précédents, là et là ? Rappelez-vous, j’y dénonçais pêle-mêle, qui l’invraisemblable ringardise du projet, qui le manque de souffle et d’ambition, qui l’aveuglement qui empêche nos élites de comprendre ce qui s’est passé depuis vingt ans, au bas mot, qui l’insulte ainsi faite aux pionniers et autres défricheurs, professeurs ou chefs d’établissement, qui l’incapacité à comprendre l’urgence des enjeux d’aujourd’hui, qui encore l’illisibilité des priorités, qui enfin l’inaptitude à comprendre ce que sont les élèves, au risque d’en faire les premières victimes d’une politique frileuse et dépassée...

"Ubu", "incroyable histoire", "invraisemblable ringardise", "aveuglement de nos élites", "insulte", "priorités illisibles", "inaptitude à comprendre", "politique frileuse et dépassée" : le ton était plus mesuré dans ses précédents billets. :mrgreen:
On reconnaît là la mesure de Michel Guillou, homme modéré s'il en est, ce grand "pionnier" et "défricheur" qui a - lui - tout compris. Mais à qui peut-il adresser de telles invectives ? Au Ministre lui-même ? Non, c'est inconcevable.

Il est une raison supplémentaire qui apparaît au grand jour qui motive aujourd’hui mon nouveau courroux.
Le programme officiel distribué à la presse et en ligne sur le site du ministère nous présente ces vingt collèges connectés pilotes comme des accélérateurs d’innovation et de changement. Bon, à part apprendre qu’ils seront connectés — ou comment dire que beaucoup le sont mal ou ne le sont pas, ce qui revient à travailler sur Internet sans Internet, il faudra que j’écrive un billet là-dessus, tiens, à l’occasion… —

Car Internet n'est plus seulement un outil au service des programmes, mais devient une fin en soi, un programme en lui-même. Et le numérique se limite bien sûr à Internet. :doc:

...c’est quand même une phrase qui ne signifie pas grand chose quand on sait le sort peu enviable qui est généralement fait à l’innovation et la frayeur qu’inspire le changement…

Tous tremblaient mais un héros se dressait parmi eux : Michel Guillou !

Non, c’est dans la note reçue récemment par les recteurs qu’il faut trouver la première et principale raison de cette opération. Tenez-vous bien !
L’objectif de de la mise en place de ces collèges est de démontrer les apports du numérique pour la réussite des élèves, pour les enseignants et les familles.
Sic.

Où est le problème ?

Malgré les quantités considérables de recherches universitaires, de thèses, de rapports, de travaux de toutes sortes sur le sujet, en provenance de France comme d’ailleurs, il y aurait donc dans nos aréopages politiques, administratifs ou pédagogiques, des gens qui doutent encore, qui s’interrogent, qui ne sont pas certains que le numérique soit utile à quelque chose à l’école.

Comment peut-on oser douter ? Avoir un esprit critique ?
C'est curieux mais depuis un an et demi que je lis les propos invariables de Michel Guillou ou d'autres promoteurs du numérique à l'école, je n'ai jamais vu de liens vers ces "quantités considérables de recherches universitaires, de thèses, de rapports, de travaux de toutes sortes"... :scratch:
Prenons un exemple concret : le département des Landes, équipé depuis dix ans, n'a pas particulièrement amélioré ses résultats scolaires... www.laviemoderne.net/veille/les-ecrans/1...able-dans-les-landes

Oui, ces gens-là...

On sent que "ces gens-là", cet "aréopage" de "nos élites", inspirent le plus grand respect à Michel Guillou.

...hésitent encore, ne savent pas, tergiversent… Le numérique favorise-t-il les apprentissages ? Peut-il être utile à l’individualisation de l’enseignement et de l’accompagnement pédagogique ? Peut-il remédier aux difficultés des élèves ? Peut-il rapprocher les acteurs de l’école, enseignants, élèves, parents ?

:santa:

En 2013, sachez-le, braves gens, il y a des gens au plus niveau de notre système éducatif qui s’interrogent. Et pas seulement in petto.

Or l'intelligence, en matière d'éducation, c'est de ne pas s'interroger : voilà un bel aveu de Michel Guillou. :twisted:

J’ai déjà eu l’occasion de vous narrer, pour en avoir été témoin, l’attitude grinçante du doyen de l’inspection générale à Lyon, d’une part, l’attitude incertaine et non concernée du directeur général de l’enseignement scolaire, d’autre part, à Paris, lors du récent rapport d’étape. Il y aurait d’autres exemples encore… Ces gens-là, très proches du sommet du pouvoir, disent tout haut ce que les hiérarchies pensent tout bas : le numérique, c’est cher, ça bouscule les traditions, ça nivelle les hiérarchies et on ne sait même pas si c’est vraiment utile aux apprentissages ! Pourquoi l’enseigner ? Pourquoi l’intégrer aux enseignements ?

Michel Guillou a trouvé un moyen subtile pour invectiver le Ministre sans s'en prendre directement à lui. C'est la faute des gens "très proches du sommet du pouvoir" ! :lol:
Notez encore une fois le glissement subtile : il ne s'agit pas seulement d'intégrer le numérique aux enseignements, il s'agit de l'ensiegner lui-même ! :doc:

Parlons plus sérieusement : à supposer qu’il persiste le moindre doute à ce dernier sujet, l’utilité du numérique pour la réussite de nos élèves, l’école n’a tout simplement pas le choix.

Voilà un autre argument de poids, qui revient en général avec un autre argument, celui de l'urgence..

Et ce pour deux raisons que je ne cesse de répéter :
tout a déjà changé, l’administration, l’entreprise, les services, les médias, toute la société est numérique et personne de sensé ne songerait à revenir en arrière ;

Et tout ce qui est passé au numérique a connu le Progrès ! Les ENT en sont la preuve à l'école. :doc:

les enjeux sont considérables, économiques bien sûr, tant en compétitivité des entreprises qu’en créations d’emplois, mais aussi sociétaux et citoyens ;

On peut penser aux délocalisations de services en ligne grâce à la connexion mondialisée ou à la dématérialisation : les salariés des opérateurs téléphoniques, ou de Virgin ou des grandes enseignes souffrant du commerce en ligne peuvent en témoigner ! Progrès, on vous dit.

la jeunesse a été la première de toutes les tranches d’âge de la population à se jeter à corps perdu dans l’aventure que la société lui offre, à bâtir avec le numérique de nouvelles relations...

...homophobes et racistes sur Twitter par exemple... :spider:
Et c'est par esprit d'entreprise, non par suivisme ou conditionnement commercial que les jeunes utilisent les réseaux commersociaux ! :doc:

...de nouvelles interactions, à co-construire une nouvelle citoyenneté...

...hébergée sur des serveurs américains.

...à acquérir de manière imparfaite, en l’absence de toute éducation, autonomie et responsabilité.

Très bien : en ce cas, tout éducation est inutile. :santa:

L’école n’a pas le choix : la jeunesse, ce sont ses élèves… Elle doit faire avec… Elle doit faire pour eux.

Ce volontarisme force l'admiration !

Et laisser tomber ce triste projet, qui anéantirait les premières avancées et, je le répète, l’éloignerait définitivement de sa jeunesse.

Mais non ! Des établissements pilotes ne manqueront pas de faire la preuve éclatante de la supériorité du modèle numérique !

Et mettre en œuvre sans tarder, en partenariat avec les collectivités, la Caisse des dépôts et des partenaires privés, s’il le faut...

Comme les "partenaires" d'"Educavox" où publié régulièrement Michel Guillou, notre consultant du numérique ? :devil:

...une politique cohérente et concertée d’équipement massive, progressive s’il le faut...

Quelle magnanime concession. Michel Guillou à ce que l'équipement de douze millions d'élèves ne se fasse pas d'un seul coup.

...des écoles, collèges et lycées de ce pays, et de raccordement au très haut débit. Et mettre en œuvre sans tarder, dans la continuité de ce qui est déjà commencé, la gouvernance et l’accompagnement, dans toutes ses dimensions, qui conviennent, en direction de tous les acteurs…

La "gouvernance", c'est-à-dire la fin de la liberté des acteurs de l'enseignement ?

Et si on cherche de l’argent pour faire tout ça, on pourra toujours économiser sur les sommes considérables affectées à concevoir ou faire concevoir ces fameuses ressources numériques qui n’ont jamais vraiment manqué car tout le monde s’est jusqu’ici organisé pour les fabriquer soi-même et les partager ou se les approprier dans le flux…

Aveu involontaire d'un beau gaspillage, donc...

C’est ça qui constituerait une politique ambitieuse de refondation de l’école qui, je le répète, sera numérique ou ne sera pas.

Voilà qui est posé avec une grandiloquence visionnaire.

P. S. On me souffle à l’oreille que tout ça ne vaut pas tripette, que c’est de juste de la communication pour faire briller les collectivités et le projet sur la refondation de l’école ! Oh, je n’ose y croire ! La pédagogie au service de la communication ? Ça se saurait si c’était vrai…

Parce que l'école numérique, ce n'est jamais de la communication ?
www.laviemoderne.net/detox/24-marronniers-numeriques
Dernière édition: 22 Jui 2013 23:46 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
25 Jui 2013 16:12 #6537 par Shane_Fenton
Petite dédicace à M. Guillou et à ses semblables :
Attention : Spoiler !

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
29 Aoû 2013 10:53 - 29 Aoû 2013 14:59 #7241 par Loys
Merci Shane_Fenton : je suis admiratif de ce texte ! :P

A lire sur "VousNousIls" du 29/08/13 : "Un portail de ressources pédagogiques pour enseignants lancé par le ministère en octobre"

Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Dernière édition: 29 Aoû 2013 14:59 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
29 Aoû 2013 10:54 #7242 par Loys

Alain Thillay écrit: Le prin­cipe d'Edutech est [...] de pro­po­ser des grains libé­rés de droits

:scratch:

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
13 Sep 2013 19:03 - 13 Sep 2013 19:05 #7540 par Loys
A lire cette dépêche AFP du 12/09/13 : "Numérique: une "révolution pédagogique en marche", selon Ayrault"

Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Dernière édition: 13 Sep 2013 19:05 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
13 Sep 2013 19:08 #7541 par Loys
A lire sur "VousNousIls" du 13/09/13 : "Un réseau social professionnel pour enseignants lancé à la rentrée 2014"

Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
Plus d'informations
20 Nov 2013 15:31 - 23 Nov 2013 12:46 #8489 par Loys
A Issy-les-Moulineaux, dans les locaux de Microsoft, on a appris du nouveau sur la stratégie globale pour le numérique à l'école. A lire dans le "Café pédagogique" du 20/11/13 : "Numérique : Quelles missions pour la direction du numérique éducatif ?"

Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Dernière édition: 23 Nov 2013 12:46 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
30 Nov 2013 11:50 - 06 Déc 2013 07:31 #8614 par Loys
A lire sur "EducaVox" du 30/11/13 : "Enseigner le numérique : j’ai changé d’avis" par Michel Guillou.


Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Dernière édition: 06 Déc 2013 07:31 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
30 Nov 2013 12:10 #8615 par Loys

Enseigner le numérique : j’ai changé d’avis

Un peu moins de numérisme ? :santa:

C’est vrai, il est encore possible de ne pas échapper au discours sur le sujet de quelques personnages plus médiatisés que médiatiques. C’est vrai aussi que les énormes bourdes qu’ils profèrent ont le mérite d’être rigolotes, de faire le buzz, comme on dit, de passer donc aisément à la postérité via les réseaux sociaux, contribuant ainsi à rendre ces détestables réactionnaires encore plus ridicules qu’ils ne l’étaient.

A qui et à quel discours Michel Guillou pense-t-il ? Autant ne pas le dire, c'est plus simple à réfuter.

C’est vrai encore que sur le sujet du numérique comme sur celui, plus étroit, du numérique éducatif, il est possible d’observer aujourd’hui d’étranges retournements de vestes…

Même chose : on restera dans l'allusion sibylline.

Comme quoi il reste un peu d’espoir.
La question d’enseigner avec le numérique ne se pose donc plus, car la question d’enseigner ne se pose pas.

Voilà qui est d'une limpidité limpidifiante.
Pourtant avec M. Guillou la question d'enseigner se pose parfois . :devil:

Notez qu’il n’est pas question pour l’école, à mon avis, d’intégrer le numérique, comme certains discours ou écrits officiels nous le serinent. Je n’aime pas ce mot d’intégration qui ne correspond pas à ce qui doit se passer. Non, il est juste question de mettre l’école en adéquation avec son temps et la société telle qu’elle est. Et donc l’enseignement et les manières d’enseigner. Et donc les contenus et les programmes.

Il est temps que l'enseignement, ses contenus, ses programmes se soumettent au tout-numérique ! :cheers:
Transposons le même discours avec l'invention de l'électricité ou de la télévision... :P

Je reviens sur ce point des programmes un peu plus loin dans ce billet car il est crucial, fondamental.
Si la question d’enseigner avec le numérique ne se pose plus...

Euh...

...celle d’enseigner le numérique continue de se poser et nombreux sont ceux qui apportent sur le sujet des réponses différentes. Que convient-il de faire exactement ?

Le numérique n'est plus un outil au service de l'enseignement mais devient lui-même un objet d'enseignement devant remplacer d'autres objets.

Certains, comme l’EPI et l’Académie des sciences et, à leur traîne, sans réfléchir une seconde, le Conseil national du numérique et certaines associations du libre, n’hésitent pas à proposer la création d’une nouvelle discipline scientifique informatique qui serait enseignée du premier degré à l’Université.

Car l'informatique est une science. :doc:

J’ai déjà dit combien cette démarche, en tentant de cloisonner mieux encore les champs disciplinaires quand tout aujourd’hui, avec le numérique justement, tend à les rapprocher...

L'idée même de champs disciplinaires est obsolète. Tout est dans tout.

...me semblait ressortir d’un néo-obscurantisme moderne. Il convient donc de la combattre. Ce ne sera pas trop compliqué tant elle est navrante.

A transmettre à qui de droit. :mrgreen:

J’ai, pour ma part, longtemps pensé — je crois même l’avoir écrit sur ce blogue — que l’urgence commandait de proposer, à côté des disciplines traditionnelles, un nouvel enseignement du numérique.

Michel Guillou aurait été un "néo-obscurantiste" convaincue d'une idée "navrante" ? On ne peut y croire. :mrgreen:

J’ai même imaginé, je crois bien, que cet enseignement soit pris en charge, dans leur emploi du temps, par des professeurs volontaires et compétents, à commencer par les professeurs documentalistes dont nombreux sont déjà formés à cet effet. Je crois avoir lu que certains m’appuyaient dans cette démarche. J’ai même proposé de réfléchir, l’été dernier, pour appuyer le travail d’OVEI, à un référentiel complet sur ce sujet de l’enseignement du numérique, intégrant l’éducation aux médias, l’éducation informationnelle, les littératies numériques et médiatiques, des éléments d’algorithmique, de programmation, des éléments juridiques, philosophiques, civiques, économiques… Et puis j’ai réfléchi.

Dommage que Michel Guillou n'ait pas réfléchi avant...

Et j’ai changé d’avis.
Si l’école doit réussir sa mutation et se mettre à l’heure numérique, il ne faut pas créer de nouvelle discipline. C’est inutile. En revanche, chaque discipline existante doit s’éclairer, s’enrichir, s’augmenter dirait-on aujourd’hui, de la dimension du numérique. C’est devenu nécessaire.

Cette dernière formule ("c'est nécessaire") suffira comme argumentaire. Le numérique ne peut qu'augmenter l'enseignement. Jamais lui porter préjudice de quelque façon que ce soit. Bonne définition du numérisme.

C’est tout l’enjeu de cette mission si importante de la refondation que Vincent Peillon a confiée à Alain Boissinot, le 10 octobre dernier. Ce dernier, nommé donc à la présidence du Conseil national des programmes, a déjà commencé, avec ses collègues et les experts qu’il a choisis, le travail de réécriture des programmes de l’école du socle, de la maternelle au collège.

Certains venaient à peine d'entrer en vigueur...

C’est là un chantier fondamental.

... et traité donc dans la précipitation.

J’ai pu rencontrer Alain Boissinot récemment. J’ai pu lui poser quelques questions et tout ça fait l’objet d’un reportage vidéo qui sera projeté bientôt sur l’événement des « Boussoles du numérique » à Cenon, près de Bordeaux, le 12 décembre prochain.
Attention, aguichage : vous verrez et lirez tout cela bientôt !

Nous l'attendons avec impatience. :mrgreen:

J’espère bien trouver le temps de transcrire ses propos, soyez patients. Cela fera l’objet d’un nouveau billet ici et sur le site Éducavox dans les premiers jours de décembre.
Dans l’attente et sans déflorer les propos du président du CSP, ce dernier, qui présentera son plan d’action au Conseil supérieur de l’éducation le 6 décembre prochain, semble décidé à construire les nouveaux programmes de l’école du socle à l’éclairage de la dimension paradigmatique du numérique...

En voilà une nouvelle qu'elle est bonne. Quel cachottier, ce M. Boissinot !

...en toute conscience des conséquences sur la formation des maîtres, les postures, les modalités d’enseignement, les espaces, les temps et surtout l’évaluation.

Tout un programme.

Pas question pour lui donc d’une nouvelle discipline, ce sont bien les disciplines existantes qui doivent partager la prise en compte des littératies numériques et médiatiques.

Qu'est-ce que c'est exactement que les "littératies numériques" ? Et est-ce que la littératie tout court ce ne serait pas plus important ?

Un fort regret pour ma part : les programmes du lycée ne seront modifiés que plus tard. Quand ? Sauf accident tectonique, notre vieux baccalauréat inadapté est donc encore là pour quelques années encore.
C’est bien malheureux.

"Inadapté", mais on ne saura pas pourquoi. Le numérisme ne s'embarrasse pas d'explication : il n'est qu'injonction et célébration. Il est vrai que Michel Guillou, commentant mon expérience, n'a pas même compris ce qui se jouait dans un commentaire de texte au bac de français...

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Propulsé par Kunena