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L'actualité des concours de l'enseignement
- Loys
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Extrait :
Le ministre a enrayé la crise des vocations et réussi en catimini une réforme de la formation sur laquelle ses prédécesseurs s’étaient cassés les dents.
[...] La crise de la vocation qui vidait depuis plusieurs années le vivier des candidats est enfin enrayée : avec une hausse de 30% du nombre d'inscrits aux concours menant aux différents métiers de l’enseignement, qu’il s’agisse des professeurs des écoles, pour qui la hausse est plus spectaculaire encore avec presque 50%, ou ceux du secondaire.
1.000 postes n'avaient pu être pourvus l'année dernière
Mieux : le ministère se félicite même d’enregistrer les augmentations les plus importantes dans les régions les plus déficitaires pour les enseignants du 1er degré et les matières là aussi les plus en demande pour le secondaire. Et cela devrait continuer puisque les Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) enregistrent elles aussi une hausse d’à nouveau 30% des inscrits en première année des masters Métiers de l’enseignement qui permettent de se préparer aux concours, selon une estimation qui porte sur environ la moitié du territoire.
Encourageant ! D’autant qu’il y avait urgence, la crise de la vocation de ces dernières années avait à ce point asséché le vivier que près de 1.000 postes n’ont pu être pourvus l’an passé faute d’étudiants ayant le niveau nécessaire et les taux de réussite à certains concours dépassaient les 50% - laissant craindre qu'on admette des candidats n'ayant pas les aptitudes souhaitées... Bien joué donc, Monsieur Peillon !

Ne sont pas décomptés de ces chiffres tous les admissibles du concours exceptionnel de 2014, qui se sont évidemment inscrits au concours rénové 2014... Des 11 000 inscriptions dites "supplémentaires" dans le secondaire, il faut au moins déduire 7 548 admissibles du Capes 2014 anticipé (écrits passés en 2013) et qui se sont bien évidemment inscrits à ce nouveau concours...
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Vue comme ça la lutte contre les clichés est presque gagnée.

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Et également : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...231207371400307.aspx
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En revanche l'évolution du nombre de candidats depuis quinze ans est tout sauf "complexe".Et lorsque l’on examine les résultats aux concours externes du Capes et de l’agrégation de la session 2013, on est saisi par la complexité de la signification que l’on peut accorder – par exemple – au rapport entre le nombre de postes offerts aux concours et le nombre de présents effectifs aux épreuves d’admissibilité ( selon les disciplines, en particulier). C’est davantage un problème qu’une réponse.

En 2000, pour le seul CAPES seule histoire-géographie, il y avait 8 221 candidats (pour 775 postes soit 10,6 présents par poste.Il y a eu en moyenne 2,4 présents pour un poste offert au concours externe du Capes (14 865 pour 6135 postes offerts).
Source : www.iufm.fr/applis/concours/index.php
Certes, on peut se consoler ainsi...Ce n’est pas, en moyenne, un »taux de sélectivité » élevé, mais le risque d’échouer ( après un effort en principe d’une année) était plus élevé que celui de réussir…

Notez quand même l'euphémisme.
Tout va bien alors... même si les mathématiques et le français font partie des matières pour lesquelles il y a le plus de postes offerts. C'est vrai que l'enseignement du français et des mathématiques, c'est après tout très secondaire.Si, dans certaines disciplines, le rapport a été singulièrement bas ( et préoccupant), comme en lettres classiques (0,6 présent pour un poste offert !), en allemand (1,2), en éducation musicale (1,3), en mathématiques (1,4), en lettres modernes (1,5), en anglais (1,9) ; le risque d’échouer et de »perdre une année » a été foncièrement dominant dans nombre d’autres disciplines : en sciences physiques et chimiques ( 4,5 présents pour un poste offert), en espagnol (5,2), en italien (6,2), en philosophie ( 8,2).
Claude Lelièvre semble ignorer que devenir germaniste ou latiniste n'exige aucune sélection. Et sa conception de l'attractivité d'une discipline est pour le moins curieux : on voudrait devenir professeur dans une discipline en fonction du public de cette discipline, et non de la discipline elle-même ?On aura remarqué que certains de ces résultats vont en sens inverse de ce que l’on pourrait entendre comme des caractéristiques de »l’attractivité » : par exemple, alors qu’en général les élèves qui font de l’allemand ou du latin ( et plus encore du grec) sont plus sélectionnées et moins nombreux en classe que ceux qui font de l’espagnol ou de l’italien, c’est en lettres classiques (0,6) et en allemand (1,2) qu’il y a le moins de présents aux épreuves d’admissibilité par rapport aux nombres de postes offerts, alors que c’est l’inverse en espagnol (5,2) et en italien (6,2).
Puisqu'il est question des lettres classiques, on peut rappeler qu'en 2001 il y avait quatre fois plus de candidats par poste.
Au concours, c'est tout sauf des foutaises...Et l’on a prétendu que ce rapport entre le nombre de postes offerts et le nombre de candidats mesurait sans problème »l’attractivité » du métier ? Foutaises !
Risque minimisé par la possibilité de passer le Capes dans le même temps...Le risque de perdre une année de préparation au concours (sans le résultat attendu et espéré…) et nettement plus grand, en moyenne, pour le concours externe de l’agrégation que pour le CAPES externe : 6,1 présents aux épreuves d’admissibilité pour un poste offert au concours externe de l’agrégation (9645 présents pour 1589 postes offerts), contre 2,4 au CAPES.
Pour juger de l'attractivité de ces métiers, puisqu'en vertu des conditions particulières de recrutement on ne peut pas comparer avec d'autres métiers, on peut plus sûrement se référer au nombre total de candidats aux concours ou bien à la proportion de normaliens se présentant à l'agrégation.Si certaines disciplines se distinguent encore une fois par un »taux de sélectivité » relativement faible : les lettres classiques (2,5), l’éducation musicale ( 3,1), les mathématiques (3,9), il paraît difficile de prétendre que le métier de professeur agrégé manquerait d »’attractivité » ( compte tenu en particulier de l’effort nécessaire pour réussir ce type de concours) dans nombre de disciplines où le risque d’échouer apparaît foncièrement élevé : histoire (8 présents pour un poste offert), physique -chimie (8,1), philosophie (9,3), sciences de la vie-sciences de la terre (9,4), arts plastiques ( 9,7), éducation physique et sportive ( 9,7).
Avec un nombre de postes si minime qu'il est dépourvu de toute signification...Sans compter, in fine, certaines disciplines que d’aucuns n’envisagent même pas un seul instant ( et pourtant bien à tort car le problème du rapport offre-demande est complexe, ainsi que celui de l »’attractivité » du métier de professeur et de ses » indicateurs ») : sciences industrielles de l’ingénieur ( 10 présents aux épreuves d’admissibilité pour une place offerte), économie et gestion (12).

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Et en bonus :
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viedemaitresse.fanzoom.net/crpe/
Merci à Cath.
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Deux indicateurs hors sujet puisqu'il est question de l'attractivité du métier pour ceux qui ne le pratiquent pas, pas pour ceux qui l'exercent. A ce compte autant demander à des philatélistes s'ils s'intéressent aux timbres.D'autant qu'en 2013, au moins deux enquêtes disent l'inverse ! La première, réalisée par Viavoice pour le Nouvel Observateur, révèle que 85% des enseignants se sentent épanouis dans leur travail, tandis que la seconde, menée par l'UNSA Education, montre que 94% des personnels de l'éducation aiment leur métier.

On peut par ailleurs aimer son métier et déplorer ce qu'il est devenu...

Un propos relativiste à souhait. Si l'on écoute Claude Lelièvre l'attractivité du métier est impossible à mesurer, ce qui est bien pratique en pleine crise des vocations...Si le métier d'enseignant attire, comment expliquez-vous que des postes restent vacants au Capes depuis plusieurs années ?
L'attractivité de la profession ne se mesure pas facilement. Ce que l'on peut apprécier c'est la sélectivité du concours, mais cela ne dit rien de la difficulté intrinsèque de celui-ci. Quand on regarde les choses de près, on s'aperçoit qu'il y a de grandes différences entre les disciplines.
Admettons, mais ces trois Capes ne représentent jamais que 8% des postes. Les Capes avec moins de 2 candidats par postes concernent... les deux tiers des postes !Si on s'intéresse au Capes externe, on se rend compte qu'en espagnol il y a 5 candidats pour un poste offert, 6 en Italien et le record, 8 en philosophie. Il ne s'agit pas d'adresser son CV pour être reçu ! Ceux qui passent ce concours l'ont préparé pendant au moins un an. Quand on prend le risque d'avoir 5 chances sur 6, voire 7 chances sur 8 d'échouer, cela montre bien, me semble-t-il, que le métier d'enseignant motive encore !

Pour l'espagnol, la philosophie et l'italien, en 1998, il y avait respectivement 8, 13 et 14 candidats présents par poste...
Par ailleurs Claude Lelièvre ne parle évidemment pas du taux record de 41% de réussite au CRPE, avec un pic à 75% dans l'académie de Versailles, l'académie qui proposait en 2013... le plus de postes (15% des postes) !

Mais comme dit Claude Lelièvre : "L'attractivité de la profession ne se mesure pas facilement" !

Oui mais ça ne concerne après tout qu'une partie des disciplines, et des disciplines subalternes.Je ne nie pas les difficultés dans certaines disciplines telles que les lettres classiques, avec 0,6 candidats présents pour un poste offert, l'allemand (1,2), l'éducation musicale (1,3), les mathématiques (1,4) ou encore les lettres modernes (1,5). Il ne s'agit plus d'un concours mais d'un examen...

C'est vrai que la sélectivité reste plus élevée, ce qui est plus logique. Mais même pour l'agrégation, le taux de réussite était de 15% en 2013 contre une moyenne de 13% sur les vingt dernières années.Par ailleurs, si l'on s'intéresse à l'agrégation, la situation est encore différente. En lettres classiques, la sélection est relativement faible avec 2,5 candidats pour un poste, comparée à des disciplines comme l'histoire (8 présents pour un poste) ou la philosophie par exemple (9,3). Il ne faut donc pas faire de constat hâtif.
Difficile de faire moins sélectif qu'actuellement...N'existe-t-il pas malgré tout un lien entre l'attractivité du métier et la sélectivité aux concours ? Si les concours étaient moins sélectifs n'y aurait-il pas davantage de motivés ?

S'il y a un lien, c'est dans le sens inverse.
En quoi les études d'allemand seraient-elles plus sélectives que les études d'espagnol ou d'italien ?Absolument pas. Il y a trois paramètres essentiels qui déterminent l'attractivité : la rémunération, les conditions de travail et la considération. Le rapport entre le nombre de candidats et le nombre de postes offerts renvoie à la question du vivier. Devenir professeur de lettres classiques ou d'allemand suppose d'avoir suivi un itinéraire scolaire très sélectif.

Sélectivité brutale puisqu'il y avait 843 candidats présents en lettres classiques en 2001 pour 335 postes contre 124 candidats présents pour 200 postes en 2013.Il est actuellement plus difficile de devenir professeur de lettres classiques que d'espagnol par exemple, si l'on considère l'ensemble du cursus. Ce n'est donc pas par désintérêt qu'il y a moins de candidats en allemand et en lettres classiques qu'en espagnol ou en italien.

On se demande donc pourquoi les candidats ne se précipitent pas sur ces Capes avantageux !D'une part, les rémunérations sont les mêmes. D'autre part, les conditions d'exercice sont plus favorables en allemand et en lettres classiques, car les élèves sont en général meilleurs et moins nombreux.
Mais les chiffres des candidats en eux-mêmes sont éloquents, contrairement à ce qu'essaie de faire croire Claude Lelièvre. Plus de 60 000 candidats au CRPE au début des années 2000, moins de 20 000 actuellement.L'attractivité, la sélectivité et la difficulté à obtenir tel ou tel poste sont trois choses différentes.

Claude Lelièvre raisonne à l'envers. C'est précisément parce que certaines disciplines destinent à enseigner qu'elles subissent une crise en amont. Les lettres classiques en sont le meilleur exemple.J'ajoute que selon les disciplines, la possibilité de ne pas s'orienter vers l'enseignement est plus ou moins grande. A l'agrégation, c'est en sciences de l'ingénieur (10 présents pour un poste offert) et en économie/gestion (12) qu'il y a le plus de demandes par rapport au nombre de postes offerts. Et pourtant, il est plus aisé de ne pas opter pour l'enseignement dans ces disciplines, plutôt qu'en philosophie ou en histoire par exemple.
La baisse des candidats au CRPE 2003 suivait une hausse des postes dans les années précédentes.Vincent Peillon est-il parvenu à susciter un regain d'intérêt pour la profession ?
Il faut se rappeler qu'avant 2012, sous le gouvernement de François Fillon, le nombre de postes offerts s'est effondré : la moitié des enseignants qui partaient à la retraite n'étaient pas remplacés. Mécaniquement, cela a fait baisser le nombre d'étudiants désireux de préparer les concours...

François Hollande a fait son annonce des 60 000 postes fin 2011. La hausse aurait déjà du être constatée dans des proportions plus grandes en 2013, avec en plus un concours exceptionnel supplémentaire doublant les chances de réussir.Vincent Peillon a, lui, augmenté le nombre de postes offerts mais il faut un à deux ans, avant que cela se ressente sur le nombre de candidats aux concours.
Un master pour le valider, ce n'est pas un master pour le présenter. Claude Lelièvre joue sur les mots.Autre paramètre non négligeable qui explique que le vivier s'est momentanément appauvri : il faut désormais un master pour valider son concours, et non plus une licence.

Ça c'est sûr !Ce qui est sûr : l'annonce de la création d'une vraie formation pour les enseignants, au travers des ESPE, a commencé à jouer un rôle non négligeable pour une appréhension plus positive de l'entrée dans le métier. Mais il est encore trop tôt pour en mesurer tous les effets.
Ne doutons pas que la création des Espé à l'image des IUFM va susciter une vague d'engouement sans précédent.

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- Loys
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A vérifier mais il semblerait que, pour le concours de professeur des écoles, la note éliminatoire était, avant la masterisation, de 5 sur 20.
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- djallas
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Je m'explique avant qu'on me rejette la faute : ce concours en particulier a subi de profondes modifications en 2013 qui rendent toute analyse d'attractivité, de taux de sélectivité et j'en passe bien difficile à interpréter. On parle ici d'un concours qui a subi une réforme des programmes, une modification des épreuves du concours, un rassemblement de plusieurs concours en un seul et enfin d'une annonce après la date limite d'inscription d'une réduction du nombre de postes par rapport à l'année précédente de plus de 50%. Alors oui, avoir dix inscrits pour une place, c'est facile si vous divisez le nombre de places par deux après les inscriptions (suffit d'être à cinq pour une avant l'annonce à peu de choses près)...
De la même manière, on pourra signaler qu'annoncer un taux de sélectivité jugé bas de 3.9 pour les mathématiques, ben c'est facile à obtenir quand on voit que le nombre de places est augmenté à plusieurs reprises (toujours après la date limite des inscriptions) pour des raisons diverses et variées (qui peuvent être reliées à une pénurie d'enseignants et/ou des annonces gouvernementales entre autre, mais ce n'est pas le sujet) pour aboutir à une augmentation du nombre de postes de 27% pour seulement 16% de candidats en plus ... Ah ben c'est sur qu'on perd en attractivité, y'a plus de candidats qu'avant ...
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- Loys
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- LeCancre
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Enfant d'enseignant j'ai vu la profession évoluer...
C'est passé de "mon fils a de mauvaises notes je vais lui en coller une" à "mon fils a de mauvaises notes je vais vous en coller une". (NB: les deux étaient mauvais de mon point de vue).
En gros.
Plus les politiques qui tapent sur "ces feignants de profs".
Plus les classes bourrées d'élèves, les réformes qui se succèdent non pas par pertinence mais parce qu'un nouveau ministre veut laisser sa trace.
Et puis les conversations de parents très amusés que leur gamine ait sortie à sa prof qu'elle était "conne et moche" et qui s'étonnent ensuite que l'enseignant n'ait pas d'autorité.
Bref.
J'aimerais bien enseigner. J'aime les gosses, j'aime enseigner.
Mais je n'ai aucune envie de me retrouver face à des gamins qui me considéreront comme l'image de la société qui les rejette, de supporter des parents qui me considéreront comme la cause d'échec de leur gosse et me perçoivent comme un clown surpayé avec des vacances à tire-larigot. Et j'ai envie d'enseigner, ce qui suppose des classes de 20-25gosses, pas 35-40! A 35gosses, on fait de la gestion de masse.
Bref, paradoxe, je suis chômeur et je donne des cours particuliers bénévoles pour les gosses de mes potes. Pour le plaisir d'aider des gamins à mieux comprendre les matières que j'adore et pour le plaisir de les voir évoluer, s'améliorer.
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Avec 376 postes non pourvus en 2011, 298 en 2012, 394 en 2013 et 799 en 2014 (concours exceptionnel), soit un total de 1867 postes en quatre ans (soit 40% par an en moyenne), on peut dire qu'on "va" vers une "pénurie"...Va-t-on vers une pénurie de professeurs de maths ?
La France va-t-elle connaître une pénurie de professeur de maths ?

C'est un franc succès...Le précédent ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, avait décidé d'intercaler une session exceptionnelle des concours des professeurs entre les sessions annuelles 2013 et 2014 pour relancer le recrutement des enseignants.
En même temps ne s'étonnent de ces chiffres que ceux qui avaient pris pour argent comptant les chiffres du Ministère sur le nombre de candidats ou d'admissibles.
Un engagement qui ne coûte pas cher, on le voit.Cette décision devait permettre à la fois de remplacer les départs à la retraite et de pourvoir progressivement les 54 000 créations de postes programmées sur le quinquennat dans l'éducation, après 80 000 suppressions sous la droite.
Pas grave : c'est juste le Capes qui recrute le plus.CRISE DU RECRUTEMENT
En ce qui concerne le Capes de mathématiques, la stratégie aura été pour le moins un échec.

Ce qui est logique, vu que s'étaient inscrits des admis au concours 2013 n'ayant pas encore leurs résultats (voir plus haut dans ce fil), d'où la hausse mécanique des inscriptions au concours exceptionnel 2014 (+53% d'inscrits).Au total, 793 candidats ont été admis en liste principale, soit moitié moins que les 1 592 postes à pourvoir. A noter que sur les 4 583 inscrits au Capes de maths, seuls 2 529 se sont effectivement présentés aux épreuves.

C'est certain.Plusieurs raisons expliquent la crise du recrutement des professeurs, dont la réforme de la formation de 2010 ou « masterisation » qui a relevé au master (bac + 5) le niveau requis pour être enseignant. Or, le vivier d'étudiants en master est beaucoup moins important qu'en licence. Pour les mathématiques, la baisse est plus ancienne et s'explique par un marché du travail qui sollicite et rémunère davantage les scientifiques.
Le dernier argument semble peu probable puisque précisément cette année de formation a été rétablie.Par ailleurs, l'attractivité du métier a souffert de salaires considérés bas pour des diplômés à bac + 5 et de la suppression de la formation initiale des enseignants sous la droite, rétablie par M. Peillon dans les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) qui ont ouvert à la rentrée 2013.
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Il est opportun de s'en rendre compte maintenant.De plus, pour multiplier leurs chances de réussite, beaucoup de candidats ont passé deux concours : celui de la session 2013, dont les résultats sont tombés en juillet de cette même année, et celui de la session 2014 exceptionnelle (avec des épreuves écrites en juin 2013). Tous ceux qui ont réussi le premier concours ne se sont pas rendus à la suite des épreuves du second (les oraux organisés en avril 2014).

Peut s’ajouter à ces explications la désaffection générale des filières scientifiques en licence. Et, si l’on remonte encore plus loin, la nature de la série scientifique (S) au lycée, qui demeure une filière d’élites et dont une minorité d’élèves est véritablement motivée par le projet d’une carrière scientifique.


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Dans la presse :
- www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/04...ait-pas-le-plein.php
- www.lexpress.fr/education/le-prof-une-es...arition_1534314.html
- www.la-croix.com/Actualite/France/Biento...s-2014-04-30-1143778
- tempsreel.nouvelobs.com/education/201404...-de-professeurs.html
Véronique Radier dit: Autant la réforme des rythmes scolaires n’en finit pas de faire des vagues, et met en difficulté Vincent Peillon, autant le ministre de l’Education nationale a joué tout en finesse et obtenu des résultats discrets mais prometteurs du côté de la formation et du recrutement des enseignants. La crise de la vocation qui vidait depuis plusieurs années le vivier des candidats est enfin enrayée : avec une hausse de 30% du nombre d'inscrits aux concours menant aux différents métiers de l’enseignement, qu’il s’agisse des professeurs des écoles, pour qui la hausse est plus spectaculaire encore avec presque 50%, ou ceux du secondaire.
1.000 postes n'avaient pu être pourvus l'année dernière
Mieux : le ministère se félicite même d’enregistrer les augmentations les plus importantes dans les régions les plus déficitaires pour les enseignants du 1er degré et les matières là aussi les plus en demande pour le secondaire. Et cela devrait continuer puisque les Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) enregistrent elles aussi une hausse d’à nouveau 30% des inscrits en première année des masters Métiers de l’enseignement qui permettent de se préparer aux concours, selon une estimation qui porte sur environ la moitié du territoire.
Encourageant ! D’autant qu’il y avait urgence, la crise de la vocation de ces dernières années avait à ce point asséché le vivier que près de 1.000 postes n’ont pu être pourvus l’an passé faute d’étudiants ayant le niveau nécessaire et les taux de réussite à certains concours dépassaient les 50% - laissant craindre qu'on admette des candidats n'ayant pas les aptitudes souhaitées... Bien joué donc, Monsieur Peillon !
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Extrait :
Interrogé le 30 avril, Benoît Hamon se veut rassurant. "On aura deux fois plus d'admis à la fin de l'année qu'aujourd'hui car il y a deux concours. Cela reste un concours. Je serais plus inquiet s'il y avait 100% de réussite. "On aura les moyens de faire face aux besoins des établissements", nous a dit le ministre.... B. Hamon a souligné la hausse du nombre de candidats dans des académies difficiles comme Créteil et la Guyane", des académies où il manque respectivement près de 150 et 50 admis au concours du premier degré. Le ministre "réfléchit à l'hypothèse de remettre les postes non pourvus sur le concours de 2014".
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Ce qui fait plus de 4 000€ pendant trois ans. Question : cette revalorisation est-elle contractuelle ?L'Angleterre met la main à la poche pour trouver des professeurs de maths
Devant la pénurie de professeurs de maths et de physique, l'Angleterre a une approche empirique. Les étudiants enseignants seront payés 40 000 livres par an pendant leurs deux années d'étude, annonce BBC News. C'est le double de ce que touchent les futurs professeurs dans les autres disciplines. Il recevront la même somme la troisième année. De grandes entreprises comme Barclays ou BAE Systems subventionneront ce programme.
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Voilà qui confirme plutôt la crise de vocations.Capes de mathématiques : "il n'y a pas de crise des vocations
Ce problème n'est pas récent, il a commencé à apparaître il y a quatre ou cinq ans.

Mais surtout globalement insuffisant (40% des postes non pourvus depuis 4 ans en moyenne)...Le nombre de postes pourvus est globalement resté stable, avec 793 admis en liste principale en 2014.
Mais le faible nombre de candidats n'a rien à voir avec une peu probable crise des vocations.Ce qui a beaucoup augmenté, c'est l'offre : on est passé d'environ 1100 postes à pourvoir en mathématiques l'an dernier à 1592 cette année. En clair, comme le ministère a augmenté le nombre de postes à pourvoir, pour parvenir aux créations de postes annoncées sur la durée du quinquennat, le pourcentage de postes pourvus s'est mécaniquement effondré. Mais, en pratique, le faible nombre de candidats reste le nœud du problème.

Ah donc pas de crise de vocations... Cherchez la logique.Pourquoi le métier de professeur de mathématiques est-il plus touché que d'autres spécialités par une crise des vocations ?
Il ne s'agit pas d'une crise des vocations. Tous les métiers de l'enseignement sont touchés actuellement par une désaffection des candidats, y compris dans le premier degré puisque plus de 800 postes n'ont pas été pourvus.

Quant à la baisse du nombre de candidats, elle commence à dater sérieusement :
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