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Les concours et la crise du recrutement
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Dans un communiqué, B Hamon s'était félicité de "la progression des moyens de l'éducation nationale" qui "traduit la volonté politique du gouvernement d'ancrer l'école comme l'un des moteurs essentiels de la lutte contre les inégalités". Il annonçait même une hausse de 1,5 milliard. Le projet de budget présenté par Bercy prévoit en effet 29 644 créations d'emplois d'ici 2017 qui, ajoutés aux 24 261 déjà budgetés aboutiraient aux 54 000 postes attendus par la loi d'orientation. Pour 2015, ce sont 9 421 emplois qui seront créés. S'y ajouteront 69 000 contrats aidés, 10 000 emplois d'avenir professeurs et 48 300 emplois d'assistants d'éducation. 2150 postes d'assistants d'éducation seront créés d'ici 2017 dans les Rep.
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Oui, d'ailleurs la désaffection croissante depuis dix ans s'explique par des programmes de plus en plus théoriques...«Les concours de l’enseignement sont par ailleurs exigeants et très axés sur la théorie, ce qui décourage certains jeunes de les présenter», observe de son côté Eric Charbonnier, expert «éducation» à l’OCDE.
A noter que la pédagogie peut être très "théorique".
Merci la gestion déconcentrée !La peur des débuts difficiles
Les conditions d’entrée dans le métier sont aussi jugées délicates par les principaux intéressés, ce qui joue sur les vocations de leurs benjamins. Car à leurs débuts, les enseignants du second degré sont souvent affectés loin de chez eux, dans des établissements difficiles. «Les jeunes savent qu’ils ne reviendront pas dans leur région avant plusieurs années et craignent d’être mal encadrés lors de leur première prise de fonction», note Eric Charbonnier.
Si on lui promet qu'en effectuant des heures supplémentaires il pourra compenser, voilà qui devrait inciter à entrer dans le métier !Le manque d’attractivité du métier s’explique aussi par les salaires proposés, considérés comme bas pour des diplômés de master. «En France le salaire statutaire (qui n’inclut pas les primes, ni le paiement des heures supplémentaires) des enseignants du primaire ou du secondaire est toujours nettement inférieur à la moyenne de l’OCDE, aussi bien pour les enseignants en début de carrière que pour ceux qui ont dix ou quinze ans d’expérience», constate Eric Charbonnier. «Et un jeune ayant effectué des études scientifiques aura des perspectives salariales bien moins intéressantes dans l’Education nationale que dans le privé», souligne-t-il.
Car c'est un cliché, bien sûr.Des clichés qui nuisent
Enfin, l’image du métier d’enseignant véhiculée par les médias et les syndicats aurait contribué à sa dévalorisation sociale ces dernières années. «Le grand public retient l’image d’un prof dans un quartier difficile qui a un métier impossible», confirme François Dubet, sociologue de l’Education.
M. Dubet en sait quelque chose, bien sûr.Enfin, Pour François Dubet, il est urgent de dépoussiérer l’image des profs: «Les syndicats d’enseignants ont aussi leur rôle à jouer dans ce domaine. Il faut sortir de la logique de la plainte et arrêter de présenter le métier comme étant abominable», insiste-t-il.
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Nicolas Sarkozy écrit: "En contrepartie, la rémunération des enseignants sera augmentée de 30% et nous supprimerons 30% de postes d'enseignants" #NSToulouse
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Euh... d'après nos calculs (cf supra), rien qu'aux deux Capes 2014, 3242 postes au moins n'ont pas été pourvus...Dans le second degré, 13 009 postes sont proposés contre 10 800 en 2014. 1334 psotes n'avaient pas trouvé preneur spécialement en maths, lettres et anglais.
Ce qui signifie que les postes non pourvus n'ont été reportés qu'en partie.
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Extrait :
Et dans "Arrêt sur images" du 7/11/14 :Les postes créés sont majoritairement des postes de stagiaires, car l’engagement et la priorité du gouvernement étaient bien de reconstituer d’abord une formation initiale des enseignants. Les stagiaires sont formés pendant deux ans : la première année en alternance en ESPE / salle de classe, puis l’année suivante à temps plein en classe. Au bout de ces deux années de formation, ils
sont titularisés.
L'auteure de l'article, Maryline Baumard (que nous avons déjà reçue) ne découvre pas vraiment le sujet : c'est une journaliste spécialisée Education. Contactée par @si, elle maintient ses chiffres et ses conclusions, malgré le démenti du ministère qui explique dans un long communiqué que la moitié du chemin, en terme de création de postes sur les 60 000 promis, a été fait. Logique : 28 000 postes de stagiaires ont bien été créées. Des stagiaires qui deviendront titulaires l'année suivante. Vous suivez ? Pas de panique, on approche de la solution de l'énigme.
Au cours de notre conversation avec la journaliste du Monde, deux logiques se sont affrontées : elle évoquait les lignes budgétaires quand nous lui faisions remarquer que l'opposition entre titulaires pérennes et stagiaires ne tenait pas la route. Finalement, au bout de vingt-cinq minutes, après que la journaliste ait reconnu un certain flou dans son article à propos des stagiaires, le nœud du problème apparaît. C'est le terme de "créations de postes" qui est ambigu.
Sous Sarkozy, la règle était de ne pas remplacer un professeur sur deux partant en retraite. Voilà pourquoi presque 80 000 postes ont été supprimés en cinq ans. Hollande avait promis de revenir dessus, à hauteur de 60 000. Mais ça veut dire quoi, créer 60 000 postes ? En réalité, aujourd'hui, Hollande remplace tous les professeurs partant en retraite. L'hémorragie est stoppée. Mais pour Baumard, et c'est ce qu'indiquent les documents budgétaires, ces remplacements de profs retraités ne sont pas à proprement parler des créations de postes. Ce ne sont pas des enseignants supplémentaires sur le terrain. Les stagiaires d'aujourd'hui vont occuper des emplois existants. L'État remplace juste tous les profs partant en retraite.
Enfin presque : car l'Etat est généreux, il y a quand même de "vraies" créations de postes, en plus du remplacement des retraités. Au budget 2015, dans le secondaire, il est indiqué qu'il y aura 1450 emplois de titulaires supplémentaires. C'est ce chiffre qui est considéré comme une "création" d'un poste qui n'existait pas. Selon Baumard, à la fin du quinquennat, environ 5 000 ou 7 000 postes supplémentaires seront effectivement créés. C'est bien un effort supplémentaire, ce seront des personnes supplémentaires sur le terrain. Mais il n'y aura pas 60 000 personnes de plus sur le terrain en 2017. Pour Baumard, Hollande a menti. Pour les syndicats interrogés, il était acquis que les 60 000 postes budgétés ne représentaient pas 60 000 personnes supplémentaires sur le terrain. Question de point de vue donc. Et vous, comment aviez-vous compris cette promesse de 60 000 créations de postes ?
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Oui, mais c'est transitoire. En régime permanent, il y a en moyenne autant de stagiaires qui entre en demi-poste que de stagiaire qui deviennent titulaire sur postes permanents. De la même façon que le gain obtenu par Sarkozy en supprimant la formation était un "one shot".Loys écrit: Que le rétablissement de la formation initiale ait un coût, nul n'en doute. Le problème, c'est qu'elle ne correspond pas à des "postes" à temps plein...
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