B.E.P.C. Session normale de 1964, Latin 2ème langue, sujet de version et de thème (durée 1h30).
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L'anti-"déclinisme" : Chroniques d'hier et d'aujourd'hui
- Loys
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C'est le même "Café pédagogique" qui fustige en 2014 "un creusement des inégalités sociales par un échec scolaire massif " .

Bref la schizophrénie continue !
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L'Art d'écrire de François Nicolas Bédigis. Ou comment confondre la question scolaire avec celle du style en littérature.
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.@RazakParis Les "discours déclinistes" sont parfois utiles. ;-) @najatvb #RefondationEcole
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#Bac2016 Non le niveau ne baisse pas, consultez comme moi les épreuves récentes pour vous en convaincre ... amp.twimg.com/v/c3b00141-e28…
Et cet article édifiant des "décodeurs" du Monde le 16/06/16 : www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/201...4951762_4355770.html
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Françoise Cahen est peu respectueuse d'Antoine Prost , un progressiste de longue date qui sonne aujourd'hui le tocsin sur la question du niveau !C’est toi qui baisses, vieil aigri, pas le niveau, patate!

Heureusement qu'il y a des exceptions comme Françoise Cahen.Quand j’étais élève, du collège à la fac, ce fut la même rengaine. Chaque année. Quelle que soit la classe, au collège, au lycée, en prépa, à la fac. Une sorte de constante immuable. Quels que soient mes camarades. Campagnards. Urbains. Latinistes. Ou pas. « LE NIVEAU BAISSE. » Avec toutes ses variantes . »Jamais je n’avais encore vu une orthographe si déplorable dans une classe. » « Jamais je n’ai eu des élèves aussi paresseux ». « De mon temps, on était plus sérieux. » « Votre culture générale s’est tellement dégradée ». » Vous ne lisez plus, c’est une catastrophe. » Etc, etc.

Mais, au fait, et si les compétences de lecture s'étaient véritablement dégradées ?
Françoise Cahen est sans doute "lumineuse" également.Seuls quelques profs lumineux ont dérogé à cette lubie décliniste sur mon parcours. Et pas les moins exigeants. Merci à eux.
Bon, cette "lubie décliniste", il serait maintenant temps de la réfuter, avec des arguments objectifs.
L'expérience de ce professeur ne pouvait pas avoir de valeur en effet !Je me souviens encore de l’accueil de ma prof de français de première. Je faisais un bac B, mais j’étais passionnée par la littérature, le monde contemporain m’intéressait, j’aimais les maths; le bac B était un vrai choix. Elle nous dit le jour de la rentrée: « je sais que vous faites ce bac uniquement parce que vous ne pouvez pas aller en S. Je ne me fais pas d’illusion. De toute façon, les bacs B ont toujours été les pires classes que j’aie eues, je n’attends rien de vous. » Et ça a été ça tout au long de l’année. Nous nous devions d’illustrer son point de vue catastrophiste et elle semblait jubiler quand les échecs de certains confirmaient sa vision de la médiocrité obligée d’un élève de première B.
Mais, au-delà du traumatisme personnel, quel rapport avec la baisse de niveau ? On compare ici des séries différentes du baccalauréat général : quel rapport ?
Les "lumineux", les "sombres"...Ces propos m’ont toujours fait bondir. J’ai en partie voulu être prof pour suivre le modèle de certains profs merveilleux, mais aussi en réaction contre les autres, par révolte contre tous ceux que je trouvais si injustes, si sombres à l’intérieur d’eux-mêmes.
Quand bien même ce serait vrai ?Je me jurais, bouillant intérieurement à chaque fois que j’entendais « le niveau baisse » et ses variantes, que si j’étais prof, JAMAIS je n’en viendrais à utiliser ce style d’expression.
Car la baisse de niveau est mesurée par de nombreux indicateurs objectifs.
Mieux que d'aller à l'IUFM : lire les œuvres de Platon, pour vérifier, par exemple, que la citation à laquelle il est fait allusion n'a rien à voir avec la baisse du niveau ou avec l'école, ni même avec une désolation sur son temps...A l’IUFM, j’ai appris d’ailleurs que déjà Socrate se désolait du déclin de la jeunesse, en son temps…

Et si les observations étaient objectivement beaucoup plus nombreuses sur les copies, du fait des difficultés croissantes des élèves en français ? Mais non : ce n'est pas concevable !Quand j’ai débuté, une collègue plus mûre me dit: « la preuve irréfutable que le niveau baisse, c’est que j’use beaucoup plus vite mes stylos rouges qu’autrefois. » Elle avait à la main un roller à encre gel. Je lui ai dit: « Regarde ton stylo, il a changé en 20 ans. On veut t’en faire acheter plus, je crois que c’est l’encre qui a été modifiée, aussi… » Mais j’ai eu envie de lui dire: « Regarde toi, n’as-tu pas changé, non plus, depuis? »

Comparer une époque où les élèves sont tous scolarisés dans le secondaire avec une époque où l'école primaire n'était pas encore obligatoire, c'est effectivement avisé.Saviez-vous que par exemple, au XIXème siècle, le niveau d’orthographe était tellement mauvais en France qu’on faisait des dictées en épelant toutes les lettres des mots aux élèves?

La baisse du niveau commence plutôt dans la seconde moitié du XXe siècle.Ensuite, on leur a fait chercher des fautes dans des textes déjà écrits, là encore parce que l’exercice de la dictée était trop compliqué. Puis les choses ont évolué.
Autant les collègues de Françoise Cahen sont des aigris, autant les élèves ont du "génie" !Je pense aujourd’hui à tous mes chers élèves qui passent le bac, et à leur génie...
Mais l'envie de le dire est bien là....à tous les projets qu’on a menés ensemble. Je sais bien que certains sont en plus en difficulté que d’autres et dire qu’ils sont parfaits ne les servirait pas non plus.

La baisse objective n'implique pas la perfection antérieure : problème de logique ou bien caricature...La vie de prof, comme celle de lycéen n’est pas tous les jours facile. Mais j’en ai assez de lire des journaux qui font leurs titres sur le cauchemar de l’éducation en France. Notamment pour parler des établissements « de banlieue ». Arrêtons de nous raconter que tout était si beau, si parfait avant. Quelle est cette mythologie?
Quel rapport, encore une fois, avec la baisse de niveau ?Dans quel état est notre mémoire? Je peux vous dire que dans ma classe de cinquième, en milieu rural, en 1982, dans la Nièvre, une fille avait giflé à toute volée notre prof d’anglais en plein milieu d’un cours. Je peux vous dire que dans la classe de primaire de mon père, autour de 1948, toujours dans la Nièvre, un garçon avait planté son compas dans les fesses de l’instituteur.

C'est malheureusement déjà fait, grâce à une certaine conception de l'École.Réfléchissons au sens du mot ÉLÈVE. C’est un très beau mot, c’est un programme. Élevons nos élèves.Car tout ce qu’on risque, avec ces rengaines de niveau qui baisse, c’est de leur faire baisser les bras.

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- mojopaco
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www.franceinter.fr/emissions/le-7-9/le-7-9-31-aout-2015
J'adore cette intervention ! Comme un cadeau d'anniversaire pour les 10 ans du socle de compétences (2005/2015).
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La communication politique par l'exemple… #collège2016
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Dans "Le Monde" du 16/06/16 : "Bac : peut-on dire que le niveau baisse ?"
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Voir aussi : "Le bac est-il toujours un « brevet de bourgeoisie » ?" dans "Le Monde" du 22/06/16.
Et comme les mentions explosent, il faut en conclure que le niveau monte !Claude Lelièvre dit: Pour ce qui est de la valeur des baccalauréats généraux et technologiques, il n’y aucune raison qu’elle diminue.

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La proportion d'une génération obtenant le baccalauréat a largement dépassé celle obtenant le certificat d'études.Cela fait pas mal d'années que certains rapprochent l'un de l'autre le ''bachot'' et le ''certif'', en raison notamment des taux de réussite à l'examen du baccalauréat qui s'envolent.
Claude Lelièvre ne donne pas d'exemples précis de ce rapprochement. De fait, comparer le bac à lui-même suffit bien.
On pourrait en revanche comparer le certificat d'études avec le brevet des collèges...
Curieux raisonnement : au contraire, le Certificat clôt la scolarité, le Baccalauréat ouvre l'accès aux études supérieures.L'idée même que les baccalauréats pourraient être avant tout des « certificats de fin d'études secondaires » (à l'instar du « certificat de fin d'études primaires » de la troisième ou de la quatrième République) peut en tout cas être de nature à légitimer les taux élevés de réussite (en mettant certes plus ou moins de côté la question du rôle des baccalauréats dans les poursuite d'études supérieures).

Il pouvait être passé bien avant 14 ans.Il y a eu le précédent historique du certificat d'études primaires. Dans sa lettre aux recteurs du 27 septembre 1880, Jules Ferry souligne que « ce modeste diplôme qui tend à devenir la consécration ordinaire des études […] est destiné à devenir très général, à être recherché et obtenu par tout élève qui aurait fait, de 7 à 14 ans, des études primaires régulières et complètes ».
Le taux de réussite est moins important que la proportion d'une génération l'obtenant, même si les taux de réussite ne cessent de progresser pour l'actuel baccalauréat.De fait, le taux de reçus est dès le départ élevé (et croit au fil du temps ) : de l'ordre de 66% dès le début des années 1880, de 80% une dizaine d'années plus tard, de près de 90% à partir du XXème siècle.
D'où l'inintérêt de comparer les taux de réussite.Mais avec un très gros bémol : le taux de reçus est très élevé, mais tous ne sont pas présentés, loin s'en faut !

De fait, on peut estimer à seulement 25 % la proportion d'un classe d'âge qui obtient le certificat de fin d'études dans les années 1880, au tiers dans les premières années de l'entre-deux-guerres et enfin à presque la moitié à la fin de la troisième République.
Ici, c'est Claude Lelièvre qui - curieusement - compare le Certificat avec le seul Baccalauréat général et technologique : le Baccalauréat professionnel ne souffrirait pas la comparaison ?La proportion de lauréats du certificat de fin d'études primaires ne dépassera jamais 55% d'une classe d'âge (c'est la proportion actuelle de lauréats d'un baccalauréat général ou technologique).

Ce que Claude Lelièvre oublie de préciser, c'est que 15% d'une génération se dispensait de se présenter au certificat puisque scolarisée dans les petits lycées du secondaire. On peut donc estimer qu'environ 2/3 d'une génération atteignait au moins le niveau du certificat d'études
Alors que les taux d'accès en seconde GT ne cessent de progresser et progresseront encore plus avec l'orientation choisie. De même pour le passage automatique en première professionnelle depuis 2009.On ne peut pas « se présenter » à cet examen ; on y est « présenté » par le maître, qui est lui-même jugé avant tout sur la proportion de reçus par rapport aux présentés. Souvent le maître se dévoue, leur donne des heures supplémentaires (au risque aussi de délaisser quelque peu les élèves qu'il n'a pas choisis). Et l'on parle de ''surmenage'', de ''chauffage'', de ''bourrage''.
Entre 1995 et 2015, les admis au bac général ont cru de 8,5%. Record en 2015 d'une génération obtenant le baccalauréat général : 39,6%.Pour en revenir aux baccalauréats, les taux de réussite se sont envolés au cours du temps. Alors que seuls environ les deux tiers des candidats réussissaient à obtenir le baccalauréat (''général'') de 1960 à 1985 (à l’exception sensible de l’année 1968 : 80%), il y a eu une nette accélération du taux d’obtention au milieu de la décennie 1980 (où l’on est passé des deux tiers aux trois quarts de reçus, lors de l’apparition du mot d’ordre de ‘’80% d’une classe d’âge au niveau du bac à l’horizon 2000’’ ), puis il y a eu une nouvelle stagnation du taux à cette nouvelle hauteur jusqu’en 1995, date à laquelle la rétractation progressive du nombre de candidats au baccalauréat général a été partiellement ‘’compensée’’ par une augmentation (non moins continue) du taux de reçus (allant jusqu’à plus de 91% de taux de réussite en 2015).

Si la baisse des exigences est continue, c'est tout à fait logique...Mais fait notable aussi, avant même cette envolée, il y avait eu des mises en causes très sévères et récurrentes du baccalauréat (''général''), des candidats et de leur ''niveau''.
Si les candidats actuels connaissent Bossuet ou Claude Bernard...« Nous voudrions simplement rappeler aux candidats que la faculté désirerait ne plus avoir à corriger des fautes d'orthographe aussi nombreuses que stupéfiantes. Elle désire aussi que les aspirants au baccalauréat ne fassent pas prononcer par Bossuet ses oraisons funèbres à la cour de Henri IV, ni prêcher la première croisade par Claude Bernard » (Gaffarel, doyen de la faculté des lettres de Clermont ,1881).
Quant aux fautes d'orthographe, il y a fort à parier qu'il n'y a guère de commune mesure entre celles commises en 1881 et celles commises aujourd'hui, qui sont de niveau primaire.
"Vingt fautes" ? Ça paraît très peu aujourd'hui et gageons que ce ne sont pas les mêmes types de faute...« L'orthographe des étudiants en lettres est devenue si défectueuse que la Sorbonne s'est vue réduite à demander la création d'une nouvelle maîtrise de conférences, dont le titulaire aurait pour principale occupation de corriger les devoirs de français des étudiants de la faculté de lettres » (Albert Duruy, « L'Instruction publique et la démocratie », 1886).
« La participation aux épreuves d'un trop grand nombre de candidats médiocres a pour résultat inévitable d'abaisser le niveau de l'examen » (Jeau-Baptiste Piobetta, « Examens et concours », 1943)
« La décadence est réelle, elle n'est pas une chimère : il est banal de trouver vingt fautes d'orthographe dans une même dissertation littéraire des classes terminales. Le désarroi de l'école ne date réellement que de la IV° République » ( Noël Deska, « Un gâchis qui défie les réformes : l'enseignement secondaire », 1956).
Bon, on admirera particulièrement la dernière assertion, véritablement ''historique''...

Claude Lelièvre recycle ad lib les mêmes exemples historiques : voir ce billet sur l'orthographe (dont la maîtrise ne cesse de progresser) en 2010.
Mais suivons le raisonnement jusqu'au bout : Claude Lelièvre soutient donc que les exigences du bac étaient les mêmes quand 1% d'une génération l'obtenait ?

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- Loys
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Bon, les "preuves" remontent au début du XIXe siècle voire à la révolution.Une page sur l'histoire de l'école qui vise à déconstruire les discours déclinistes sur un "âge d'or" de l'école en France.

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- Loys
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www.ladepeche.fr/article/2016/09/03/2411...l-ecole-d-antan.html
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- Loys
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Le Canard relève les sophismes éhontés de @najatvb. #PointGodwin atteint, dépassé, explosé. #NajatDémission
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Bon, dans le même discours, un peu plus tard, la ministre encense Jules Ferry.
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- Loys
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En français, 40% des élèves entrant en 6e maîtrisent principalement des compétences de fin de CE1 (CEDRE 2016) laviemoderne.net/humeurs/151-vi…
Dont un quart ne les maîtrisent même pas. Mais de tels chiffres n'empêchent pas le déni dans un syndicat progressiste comme le @SE_Unsa :
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- Shane_Fenton
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Loys dit: Et consternation :
Une remarque en passant : quand j'entends "1940", je pense pour ma part à la défaite française de mai-juin 1940. Et l'argument comme quoi la IIIème république (et son école) ont mené à la défaite, on l'entend plutôt dans la bouche des anti-républicains d'extrême-droite, qui considéraient cette défaite comme une "divine surprise" et une occasion d'entamer une "révolution nationale". Je dis ça...Le Canard relève les sophismes éhontés de @najatvb. #PointGodwin atteint, dépassé, explosé. #NajatDémission
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Bon, dans le même discours, un peu plus tard, la ministre encense Jules Ferry.
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Mesdames et messieurs les journaliste et chroniqueurs, quelles sont les motivations de votre déclinisme exacerbé vis-à-vis de l’École ?
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Voir aussi :Laurence De Cock et Grégory Chambat dit: En cette rentrée, le débat sur l'éducation est plus que jamais enkysté par les appels au retour à l'ordre moral, à l'autorité et à « l'identité nationale ». Mesures simplistes (port de l'uniforme ou salut au drapeau) et offensives idéologiques (sur le « roman national » ou contre l'enseignement des questions de genre) sont relayées en « une » des magazines ou dans des pamphlets hargneux livrant les prétendus « pédagogistes » à la vindicte populaire.
Sous des aspects plus ou moins folkloriques, c'est la nostalgie d'une école de la ségrégation sociale, du chacun à sa place et de l'entre-soi qui avance masquée. Car ces discours sur le « bon vieux temps » participent d'une offensive réactionnaire qui vise en réalité l'égalité et la démocratie, à l'école et au-delà.
La perspective de la présidentielle alimente cette course à la surenchère « décliniste ». La présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, ne s'y est pas trompée, consacrant sa première « convention présidentielle » à la question scolaire pour « capitaliser » sur les discours « antipédagogistes » et tenir sa revanche sur « l'esprit de 68 ».
Depuis trente ans, les déplorations sur le naufrage de l'école, annonciateur de l'effondrement de la « civilisation », sont à la fois le socle de la stratégie de reconquête de l'hégémonie culturelle par les droites extrêmes et l'assise idéologique d'un courant national-républicain.
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A propos du collège unique :
Christophe Chartreux se serait-il converti au déclinisme ?Fausse en effet car cette école-là, celle qui est née presque par effraction à la fin des années Pompidou, n'avait plus de refuge que le nom. Elle devenait celle de la compétition et des inégalités, non pas créées, mais reproduites. Peu à peu, et c'est tragique, l'écart entre les meilleurs et les plus "faibles" allait s'accroître. Peu à peu et chaque année un peu plus. Toujours en défaveur des mêmes.

Mais de quels pédagogues ? De M. Brighelli ?Et la crise a poursuivi son œuvre. Chacun s'accommodant de la situation. Oui l'école devenait inégalitaire. Et alors? L'école reproduisait tout compte fait les inégalités acceptées au dehors. Pourquoi s'inquiéter plus que de raison?
Tout cela malgré beaucoup de signaux d'alerte de la part des pédagogues. Signaux réguliers et plus ou moins espacés dans le temps, sans jamais - et c'est un fait historique - de grands mouvements populaires exigeant la fin d'une école fondée sur l'acceptation scandaleuse des inégalités.
Ce fil de discussion montre plutôt la poisseuse pesanteur du déni pendant des années (et qu'on rencontre encore jusqu'aujourd'hui). D'ailleurs, encore tout récemment sur l'ancien site (opportunément disparu) de M. Chartreux, le 15 juin 2016 :
Depuis des années, depuis Platon et Socrate (si si !), on affirme que le niveau baisse. Leitmotiv ridicule puisqu'à l'entendre, nous devrions toutes et tous être en train de nous exprimer par signes! Et encore !... Ce discours tient encore et toujours lieu d'argument alors que chacun le sait: toutes les généralités sont vides de sens.

C'est pourtant ce qu'a fait M. Baudelot, cité par M. Chartreux, dans Le Niveau monte en 1989.Aucun pédagogue n'a jamais osé dire que le niveau augmentait. Ce serait tout aussi vide de sens.
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Son blog : lapenseebuissonniere.com/
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L'anti-déclinisme iconoclaste est bien vendeur également. D'emblée, l'article mélange tous les sujets (violence, niveau scolaire, niveau orthographique, politesse), ce qui augure d'une pensée très rigoureuse.Les enfants seraient plus violents, moins bons à l'école, en orthographe, moins respectueux des aînés...
Regretter le passé est un leitmotiv de notre temps, un sujet de prédilection des repas de famille, la garantie de voir liker substantiellement son statut facebook, un sujet inépuisable qui, depuis la reconnaissance du réchauffement climatique, se marie même admirablement bien avec cet autre thème universel qu'est la météo.
Constater une baisse objective des compétences en français, par exemple, c'est donc "prophétiser l'apocalypse civilisationnelle". Nier cette baisse relève surtout d'une curieuse cécité.Aussi paradoxal soit-il dans une société qui loue le progrès, ne jure que par les «réformes» et place nombre de ses espoirs dans la science, il n'en est pas moins omniprésent, dans les médias et le discours public, surtout lorsqu'il s'agit de prophétiser l'apocalypse civilisationnelle que la décadence des mœurs enfantines est censée annoncer.
La réfutation sera donc… psychologique et physiologique. Peu importe les faits objectifs que l'on peut constater : c'est notre cerveau qui nous trompe !La mémoire farceuse
Ce n'est pas un scoop, mais c'est toujours utile de le rappeler: notre cerveau ne fonctionne pas comme une caméra qui enregistrerait des informations qu'on pourrait visionner et revisionner à loisir. Dans son livre Mon cerveau, ce héros, paru en 2015, la chercheuse en sciences cognitives Elena Pasquinelli rappelait à quel point nos souvenirs pouvaient se montrer trompeurs, et ce même lorsque nous ressentions à leur égard une forte confiance.

Reformulation savante et policée du concept de "vieux cons".Un résultat loin d'être anodin puisqu'il remet par exemple en cause le crédit qu'on apporte généralement dans le cadre judiciaire aux «témoins oculaires». En réalité, selon la formulation des questions posées par les enquêteurs, certains témoins peuvent être amené à fabriquer des «faux souvenirs». L'explication en est simple:
«lorsque nous ramenons nos souvenirs à la vie [nous déterrons] des détails qui sont fidèles à notre expérience, mais qui ne sont pas placés dans la bonne "tranche temporelle" […] Le fait est que les souvenirs ressemblent beaucoup moins à des copies fidèles de la réalité qu'à des pages Wikipédia, dans lesquelles chacun de nous peut réécrire des morceaux.»
Avec l'âge, nous retenons plus facilement les stimuli (événements, visages, informations) positifs que négatifs, ce qui pourrait expliquer physiologiquement notre tendance à dire que «c'était mieux avant».
Lorsque nous vieillissons, d'autres phénomènes s'ajoutent et influent sur notre mémoire. La théorie de la sélectivité socio-émotionnelle montre par exemple qu'avec l'âge, nous retenons plus facilement les stimuli (événements, visages, informations) positifs que négatifs, ce qui pourrait expliquer physiologiquement notre tendance à dire que «c'était mieux avant».

C'est bête du coup !Une des explications avancées serait qu'en vieillissant, la perspective de notre finitude nous pousserait à nous concentrer davantage sur notre bien-être et sur la régulation de nos émotions, et donc de prioriser le positif (voir ici ou ici). Pourtant, il semble que cette reconstruction optimiste du passé ne nous aide en définitive pas vraiment à positiver le présent, car nous serions confronté au quotidien à une réalité moins idyllique que nos souvenirs.

Le mieux pour l'hygiène mental, c'est d'étudier les faits de la façon la plus objective possible et d'éviter par exemple la physiologie de comptoir.Il en irait donc de notre hygiène mentale de déconstruire cela!
Nous ne répondrons qu'à ce qui relève du domaine scolaire.
Pendant des années on a surtout entendu la rhétorique du "Niveau [qui] monte"...L'échec scolaire ne cesse de gagner du terrain!
Voilà encore une lamentation récurrente des adeptes du «c'était mieux avant» et qui a même poussé l'Institut Montaigne, un think tank proche de Nicolas Sarkozy, à vouloir faire déclarer en 2011 l'échec scolaire «grande cause nationale».
Et de fait il monte : records d'une génération au bac, explosion des mentions, taux de retard et de décrochage à leur plus bas niveau. Reste à savoir ce qu'il faut penser de ce progrès extraordinaire.
PISA n'est malheureusement pas le meilleur indicateur pour comparer le niveau, d'abord parce qu'il s'agit d'une enquête récente (depuis 2000), qu'elle ne porte que sur trois domaines spécifiques (pas les compétences d'écriture par exemple) et ne mesure que des compétences de base à quinze ans.Derrière cette lamentation, il y a pourtant une réalité qui fait honte, et qui a été rendue particulièrement visible par le programme PISA d'évaluation des systèmes éducatifs dépendant de l'OCDE: entre 2003 et 2013, la tranche d'élève français les moins performants a vu ses performances chuter de manière notable, tandis que la proportion globale d'élèves en difficultés s'est accrue. Pire encore, les inégalités éducatives ont beaucoup progressé, surtout entre 2003 et 2006.
Mais peu importe : il y aurait donc "une réalité" qui justifie cette "lamentation" (sic).
Difficile de suivre la pensée de Mme Kammerer ici. Quel rapport avec l'évolution du niveau scolaire ?Sont particulièrement touchées les catégories socio-professionnelles modestes mais aussi les enfants issus de l'immigration qui sont au moins deux fois plus susceptibles de compter parmi les élèves en difficulté et ce, même en corrigeant les données pour tenir compte des disparités économiques. En 2014, le sociologue Stanislas Morel s'est penché sur l'évolution des causes attribuées depuis les années 1960 à l'échec scolaire. Selon lui, les années 1990 ont constitué un virage au cours duquel on a cessé en France de considérer que les causes de l'échec scolaire étaient sociales (et donc dû au fait que l'école favorisait la culture des catégories aisées) pour envisager l'idée que ces causes étaient d'abord individuelles et devait être résolues médicalement par le diagnostic et la prise en charge de handicaps cognitifs tels que l'hyperactivité ou les troubles «dys». Une perspective sans aucune doute salutaire pour les familles concernées par ces troubles mais qui n'explique pas les fortes disparités sociales et culturelles que souligne l'évaluation PISA.

Beaucoup de raccourcis et de confusions ici : dès après la guerre, le secondaire a connu une "explosion scolaire". Le collège unique n'a fait qu'unifier des voies qui existaient déjà (et étaient déjà réunies sous le nom de CES depuis 1963 avec quatre sections)...Or pour Stanislas Morel, une partie de la réponse se trouve dans l'histoire de l'échec scolaire en France. Au début du XXème siècle, le système scolaire français était divisé en deux parcours parallèles, distincts selon l'origine sociale des élèves: les enfants des catégories populaires fréquentaient l'«école primaire» et terminaient leur scolarité avec l'obtention du certificat d'études tandis que les enfants issus des classes moyennes et supérieures intégraient à six ans les «petites classes» des lycées et y effectuaient leur scolarité de la onzième à la septième avant de poursuivre jusqu'au baccalauréat. Ce n'est qu'en 1975 que cet apartheid social a été totalement aboli au profit du «collège unique» que nous connaissons aujourd'hui.
C'est loin d'être exact : le latin par exemple, caractéristique de la section classique, est devenu une simple option. Ce qui a posé problème, c'est que le collège unique s'est accompagné de moyens dégradés pour encadrer les élèves.Une réforme démocratique et juste, mais qui a révélé les inégalités bien plus qu'elle ne les a résolues puisque c'est l'enseignement bourgeois qui est devenu la norme pour tout-e-s.
Une explication psychologique primaire, donc (la même qu'on retrouve justement dans Le Niveau monte en 1989), et qui curieusement laisse entendre que la baisse a bien eu lieu.C'est donc à cette époque que les professeurs du secondaire, non préparés à l'arrivée de ces «nouveaux publics» ont commencé à crier à la baisse du niveau et que le système éducatif français a commencé sa bataille contre «l'échec scolaire» dès lors révélé.
Au demeurant cette explication est fondée sur un postulat ridicule : les professeurs du secondaire accompagnaient déjà ces "nouveaux publics" dans les collèges d'enseignement général (CEG) depuis 1959 intégrés dans les CES en 1963...
Enfin, la baisse se constate très objectivement (étude 1987-2007 de la DEPP) sur une période plus récente qui n'a rien à voir avec le collège unique...
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Quand t'as la pêche en juin, quand tu déprimes en novembre… ^^ #TIMSS2015
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Une formule qui évite soigneusement le mot "baisse". Avoir prôné et prôner encore l'aveuglement n'empêche visiblement pas de revendiquer la lucidité avant tout le monde.Lucien Marbœuf dit: Nota : on lira avec intérêt le post de blog de Claude Lelièvre, qui rappelle opportunément que le niveau en maths des petits français est préoccupant depuis plus de 20 ans, dans l’indifférence générale.
Il est amusant de relire ce billet du même Lucien Marbœuf du 27/10/13, en écho à celui de Jean-Louis Auduc en 2011 . Extraits :
Ou encore celui-ci du 1/10/2011 : "Le niveau baisse, ma p’tite dame !"
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