Quand @lemondefr ne veut pas comprendre que le rejet de mauvaises réformes n'est pas politique mais pédagogique. lemonde.fr/campus/article…
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L'anti-"déclinisme" : Chroniques d'hier et d'aujourd'hui
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Et dans "Le Monde" du 16/12/16 : "Le niveau des diplômes a-t-il baissé en France ? Pas si simple…"
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« Nos étudiants sont bons », souligne toutefois Etienne Arnoult. Le déficit de méthodologie et la maîtrise des fondamentaux se rattrapent dans la majorité des cas. A la fin du premier trimestre, la majorité des étudiants en échec a rattrapé en marche le train de sa promotion. « Les étudiants d’aujourd’hui n’ont pas moins de compétences que leurs aînés, ils en ont d’autres », précise Isabelle Schanen. Moins agiles en calcul, moins à même de faire une projection géométrique, « ils sont plus à l’aise à l’oral, se révèlent meilleurs communicants et ont acquis une dextérité avec les outils informatiques qui laisse loin derrière même leurs professeurs », reconnaît l’enseignante.
« Le centre de gravité de leurs compétences a été déplacé, appuie Dominique Barchiesi. Dans les années 1990, la terminale S préparait les lycéens pour en faire des bêtes à concours, pas des ingénieurs. Une école doit prendre en compte dans son cursus l’organisation de l’entreprise, les composantes humaines, relationnelles, le marketing… C’est un fonctionnement complexe, dont la partie scientifique n’est qu’une composante. » L’ingénieur est un chef d’orchestre plus qu’un soliste, « il doit maîtriser les outils de calcul et mener une analyse pertinente des résultats, poursuit M. Barchiesi, la maîtrise des mathématiques doit être intégrée comme une école de rigueur ».
Au fil de leur cursus, les élèves ingénieurs sont menés aussi haut que ceux qui les ont précédés, assure Etienne Arnoult : « A la fin, les ponts qu’ils construiront, il faut qu’ils tiennent. »
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A lire sur le blog de Grégory Chambat du 9/02/17 : "Esquisse d’une bibliographie de "l’antipédagogisme" : 1978 - 2016"
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- "Au procès de l’école, des professeurs témoignent" (abonnés)
www.lemonde.fr/campus/article/2017/02/18...5081655_4401467.html
www.lemonde.fr/campus/article/2017/02/18...5081654_4401467.html
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Accusé par qui ? Pas par les professeurs, laisse penser l'article (et le dossier), qui en fait témoigner certains.Au procès de l’école, des professeurs témoignent
Le système éducatif est accusé, au fil des réformes, de renoncer à l’exigence. Pas si simple, pour les enseignants qui témoignent au « Monde ».
De fait, il faudrait rappeler l'opposition saisissante et massive des enseignants à toutes les mauvaises réformes que le ministère a voulu imposer à l'école.
Caricature insultante pour les professeurs de lettres classiques : les options de langues anciennes devaient bien disparaître (comme le Capes de lettres classiques) et "Le Monde" n'a guère enquêté sur leur mutilation avec la réforme.
On trouve donc pêle-mêle des défenseurs des langues anciennes ou de l'analyse fonctionnelle avec des opposants au collège unique et à la démocratisation de l'école...
Intéressant glissement : le "déclinisme" ne concerne plus les résultats de l'école en général (il devient difficile de les occulter) mais devient une opposition politique à une majorité...C’est une petite musique décliniste qui aura marqué tout le quinquennat de François Hollande : l’école, telle que la gauche l’a « refondée », a renoncé à l’exigence.
Comme dans l'illustration de l'article, constater que l'école, "c’était mieux avant" (en 1987 par exemple), c'est vouloir revenir à l'école d'avant le collège unique en 1975 ou s'opposer à la mixité scolaire...Comme tous les refrains, il est aussi facile à retenir qu’il semble sonner juste, en tout cas aux oreilles de ceux pour qui l’école, « c’était mieux avant ». Cette école du passé, pensée pour une petite frange d’une génération – et non, comme aujourd’hui, pour la grande majorité –, repose sur une bonne part de fantasme : le mythe de l’élitisme républicain et de l’égalité des chances.
Quel affreuse "petite musique décliniste" !Mais le constat récurrent d’inégalités scolaires records, d’un niveau des élèves en chute libre en mathématiques et d’une maîtrise de l’orthographe toujours plus problématique alimente les critiques.

Constater que les nouveaux "rythmes" scolaires ne profitent en réalité à personne, que les EPI portent préjudice à l'enseignement de tous (et surtout des plus faibles), que "l'accompagnement personnalisé" en classe entière n'aide pas les élèves les plus en plus difficulté, que les réformes affaiblissent l'enseignement public au profit de l'enseignement privé, ce serait donc de l'élitisme.C’est simple : toutes les réformes éducatives depuis cinq ans ont fait naître, chez leurs détracteurs, le même reproche : celui de « niveler » l’enseignement « par le bas ». De privilégier le « peu pour tous » au « meilleur pour les meilleurs ». L’égalitarisme au détriment de l’élitisme.
On attend l'enquête du "Monde" sur la fatigue diminuée des élèves ou les progrès scolaires.Le changement de rythmes scolaires ? Il a transformé l’école en une vaste garderie.
"Le Monde" ne va évidemment pas jusqu'à pointer la contradiction entre le catastrophisme du ministère quand il s'agit de PISA ou de la nécessaire "refondation" de l'école et les résultats miraculeux au brevet ou au bac ou la forte baisse du décrochage.La réforme de l’évaluation ? Elle a gommé, sous couvert de « bienveillance », les valeurs de mérite et d’effort.
Rares sont les professeurs qui ont défendu le "roman national" : il s'agit ici d'une opposition bien plus politique.Les nouveaux programmes ? Ils ont effacé des pans de notre histoire, relégué à l’arrière-plan nos grands hommes, mis à mal le « roman national ».
Accusé... par les professeurs eux-mêmes, comme l'ont montré tous les sondages depuis 2015 . Mais l'article se garde bien de le rappeler.Mais c’est le collège tel que Najat Vallaud-Belkacem l’a réformé qui a fait naître les polémiques les plus vives, accusé, pêle-mêle, de saccager les humanités, de condamner l’allemand à disparaître, de « saupoudrer » d’enseignements interdisciplinaires (les fameux « EPI ») les élèves.
L'accusation vient donc "des réseaux sociaux", cette entité désincarnée dont les professeurs sont évidemment absents.Au fil des mois, les réseaux sociaux, les médias ont alimenté la machine à controverses, faisant resurgir les vieilles querelles – celles opposant les méthodes, les disciplines… En faisant émerger de nouvelles, aussi, au nom de l’accent circonflexe, du trait d’union, du « prédicat ».
On a, dans cet article, un bel exemple de politisation implicite des questions scolaires.Dans un pays où l’école est un terrain de jeu politique...
Il faut être sacrément myope sur les questions scolaires pour ne pas voir que, derrière quelques sujets d'opposition, les majorités se suivent et se rassemblent au ministère de l'éducation....et tangue d’une alternance à l’autre...
L'article ne va pas jusqu'à rappeler les sondages, la mobilisation des enseignants, les rejets de la réforme ou des programmes au Conseil supérieur de l'éducation......le procès fait à la gauche a transcendé les clivages partisans. Aux attaques des ténors de la droite, aux protestations des syndicats d’enseignants, se sont mêlées beaucoup d’autres voix. C’est Jean-Marc Ayrault, ex-enseignant d’allemand, qui, en avril 2015, s’alarme du sort des sections bilangues. Jack Lang qui, en mai 2015, appelle à ne pas « décapiter » les classes européennes....
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Doux euphémisme pour des "acteurs" qui ont manifesté leur rejet massif de réformes antipédagogiques.Préoccupation fondamentale et permanente des responsables politiques français, l'école ne cesse d être l'objet de projets de transformations par les gouvernements qui se succèdent, au point parfois d'en lasser les principaux acteurs.
Crédo qui a toujours été celui des "progressistes" refusant de voir les régressions qu'ils ont engendrées ("Le niveau monte"). Et puis les "plaintes", ce sont également celles de ceux qui subissent ces réformes dont les "progressistes" sont les initiateurs : à quoi bon les entendre ?Essayons de rompre avec les plaintes, les flagellations habituelles et la défiance si courante dans notre modèle de pensée.
Quel rapport avec la "refondation" ?Osons afficher les avancées, ce que la loi de refondation autorise et permet. Citons, entre autres, un droit reconnu à l'éducation pour tous, une scolarisation massive, un long processus de démocratisation...

...une structure tendant au désenclavement de l'enseignement technique et professionnel et à la fusion de l'enseignement général et technologique...

Des progrès, sans nul doute !Regardons aussi ce qui échappe sans doute aux statistiques : l'évolution des pratiques pédagogiques, la formation des acteurs, l'autonomie des établissements, les politiques locales...

Le déni ne peut plus être, compte tenu de la publication d'évolutions alarmantes des résultats (DEPP. CEDRE, TIMSS, PISA). Mais il est intéressant de noter combien cette phrase prend la précaution de ne pas souligner cette évolution négative depuis 1987 par exemple : "la massification a posé et pose encore problème à l'école".Reconnaissons aussi que la massification a posé et pose encore problème à l'école, interrogeant sa capacité à inclure tous les jeunes et à faire réussir tous les élèves.
En témoigne la politique de l'éducation prioritaire, la suppression du redoublement ou de l'aide personnalisée en 2016 pour une fiction d'"accompagnement personnalisé".Notre système éducatif est toujours aussi asymétrique : le soutien aux plus fragile, est encore une des principales variables d'ajustement budgétaire.
Appréhendons, appréhendons...Entre les ambitions affichées, les textes législatifs et la réalité de terrain, ne faut-il pas comprendre et mesurer les tensions qui habitent l'école pour appréhender à la fois les freins et le, champs du possible ?

Avec les pédagogies désormais imposées aux équipes éducatives, on peut en douter fortement.Autrement dit, l'école, aujourd'hui, se donne-t-elle les moyens d'accueillir et de faire réussir les élèves qui ne sont pas, a priori, dans les codes de la réussite des élites ?
On notera que la réussite scolaire semble secondaire face à ces nouveaux objectifs de l'école. L'intégration par l'école est désormais celle du "vivre ensemble".Dans le contexte actuel, européen et mondial, l'école doit se saisir de la question de la diversité et mettre en œuvre des pratiquer qui vont permettre d'expérimenter des liens sociaux nécessaires à la vie démocratique. Comment l'école peut-elle promouvoir des valeurs de « vivre ensemble » et de « faire ensemble » dans un contexte de ségrégation scolaire de plus en plus marqué ?

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Thomas Guénolé, "Politologue (PhD). Enseignant à @sciencespo" , le 20/01/17 sur "iTélé", reprend les mêmes arguments habituels (vers 20') :
Commentons :Thomas Guénolé dit: Le taux d'illettrisme est plus élevé chez les quinquagénaires, chez les quadragénaires que chez les jeunes d'aujourd'hui. Donc dire que c'était mieux avant, ce n'est factuellement pas vrai. Ensuite, les Français diplômés du supérieur, aujourd'hui c'est 44% des Français au total. Les Européens, c'est 35%. [...] On emmène les élèves moins haut, c'est vrai [...] mais on y emmène plus de monde donc le niveau moyen a augmenté.
L'illettrisme se mesurant à l'issue de la scolarité, difficile d'en conclure quoi que ce soit puisque les scolarités n'ont pas été les mêmes. Le recul de l'illettrisme démontre moins les progrès de l'école que les progrès de la scolarisation (avant six ans et après quatorze ans) depuis les années 1940-1950...Le taux d'illettrisme est plus élevé chez les quinquagénaires, chez les quadragénaires que chez les jeunes d'aujourd'hui. Donc dire que c'était mieux avant, ce n'est factuellement pas vrai.
Heureusement que des élèves restant aujourd'hui treize ans au moins à l'école (de 3 à 16 ans) en sortent moins illettrés... Restent que pour 4%, ce n'est pas le cas.

Aucun rapport avec l'évolution dans le temps, donc. Corrigeons ces données : 34% des 25-64 ans sont diplômés de l’enseignement tertiaire contre 32% dans l'UE (chiffres RSE 2016, A1.2). Bref...Ensuite, les Français diplômés du supérieur, aujourd'hui c'est 44% des Français au total. Les Européens, c'est 35%.
Par ailleurs se référer au taux de diplomation est un leurre puisque ce taux peut s'accompagner d'une baisse impressionnante du niveau atteint, comme les études TIMSS l'ont démontré en terminale scientifique pour la période 1987-2015.
C'est bien l'aveu qu'à un niveau donné (fin de primaire, de collège, de lycée etc.) le niveau s'est objectivement dégradé.[...] On emmène les élèves moins haut, c'est vrai [...] mais on y emmène plus de monde donc le niveau moyen a augmenté.
On notera que M. Guénolé s'abstient bien de définir cet "avant" : même en admettant qu'il y ait bien démocratisation malgré des exigences moins élevées, le raisonnement sur la démocratisation scolaire s'effondre quand on considère la forte dégradation des résultats depuis… 1987.
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Colloque « Ce que l’école a réussi, ce qui l’interpelle encore aujourd'hui », 10, 11 et 12 mars à Paris : media.wix.com/ugd/60cb4b_b16…
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Lien cité : MEN, L'État de l'école 2015 .
Malheureusement, ce document du MEN ne définit pas la lecture ("Lire seul et comprendre un énoncé, une consigne simple. Lire silencieusement un texte (moins de 250 mots) en déchiffrant les mots inconnus, dégager le thème et manifester sa compréhension […]") comme "Le Monde" : une définition assez minimaliste, en somme, proche du décodage. La définition du "Monde" est tirée de L'État de l'école 2016 ,
Ce nouveau document du MEN définit donc différemment la compétence de lecture : celle-ci semble bien plus complexe ("dégager le thème d’un texte, repérer dans un texte des informations explicites, inférer des informations nouvelles (implicites), repérer les effets de choix formels"), laissant effectivement penser que la lecture minimale peut être maîtrisée.*
Qui croire dès lors ? Le MEN en 2015 ou le MEN en 2016 ? **
Voilà qui est assez problématique pour évaluer le niveau des élèves. De plus, dans les deux cas, la définition ne correspond pas au socle 2006 applicable jusque-là :
A vrai dire, pour plus de précision, on peut se référer aux compétences mesurées par CEDRE 2015 : 1% des élèves "en grande difficulté de lecture", 10% de "faibles compreneurs et des lecteurs en difficulté générale de lecture", 29% des élèves "capables d'accéder à un premier niveau de synthèse pour des écrits courts" et maîtrisant des compétences relevant principalement du cycle 2" (jusqu'en 2015 : CP-CE1).
Bref, pour le dire autrement, 40% des élèves entrent en 6e avec au mieux des compétences de lecture de CE1. Il semble donc que le "décodage" du "Monde" ne soit pas très pertinent.
** Dans L'État de l'école 2010, la compétence de base en lecture est encore définie différemment (l'élève est capable "de chercher des informations en se référant à l’organisation d’un dictionnaire ; de comprendre globalement un texte littéraire ou documentaire court et d’y prélever des informations ponctuelles explicites")

@decodeurs @EmmanuelMacron CEDRE 2015 : en français, 40% des élèves venant du primaire maîtrisent au mieux des comp… twitter.com/i/web/status/8…
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Ils pensent aussi à 34,4% que la réussite scolaire s’est dégradée, en 2003, ils n’étaient que 9,3% et en 2007, près de 29%.
En 2003, ils jugeaient que la réussite scolaire s’était améliorée à 40,7%, en 2007 à 23%, et en 2017, ils ne sont plus que 18% à le penser.
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On voit que M. Galliot ne fait que reprendre l'argumentaire qui était celui de MM. Baudelot et Establet ainsi que de M. Meirieu ("le niveau global augmente néanmoins"). L'astuce rhétorique consiste à noyer le poisson en déplaçant le problème : il suffit de parler du bac en général et de se référer à "Il y a cinquante ans", au lieu de comparer les résultats de la série scientifique sur la période 1995-2015. En 1995, 37% d'une génération obtenait un bac général : en 2015, 39%...Depuis des années les professeurs de mathématiques, les classes préparatoires, les écoles d’ingénieurs post-bac soulignent la baisse du niveau en maths. Comment l’expliquez-vous ?
Il y a cinquante ans, peu d’élèves obtenaient le bac, aujourd’hui on approche les 80 % d’une classe d’âge qui obtient un bac. Nécessairement, le niveau a baissé. Mais le niveau global augmente néanmoins puisque les jeunes sont plus nombreux que par le passé à suivre des études supérieures.
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Correcteur, tu en as marre que les perles du bac fassent passer les jeunes pour des bêtas? Participe aux anti-perles padlet.com/francoisecahen…
Un article pour commenter la démarche : fcahen.neowordpress.fr/2017/07/07/anti-p...-autres-fulgurances/
Dans "Le Monde" du 5/07/17 : "Bac 2017 : plutôt que de moquer les « perles » des candidats, une enseignante recense leurs traits de génie" .
Voir aussi : "Une enseignante publie les "anti-perles du bac", contre l'impression du "niveau qui baisse"" ou bien "Positive, une enseignante publie les traits de génie des bacheliers" dans "Le Figaro" ou "Les « anti-perles du bac » viennent d’Alfortville" dans "Le Parisien". Voir aussi dans "L'Express" du 5/07/17 : "Lassée des moqueries, une prof publie "les anti-perles du bac"" . Ou "Bac 2017 : cette professeure recense les anti-perles, "ces petits éclairs de génie"" sur "Europe1" du 6/07/17. "Pour en finir avec le foutage de gueule, une professeure publie les “anti-perles” du bac" dans "Les inrocks" du 6/07/17 ; "Des «anti-perles» pour recenser les vraies pépites du bac" dans "Libé" du 7/07/17.
Voir encore : www.facebook.com/franceinfovideo/videos/1583967258313433/
Ce message contient des informations confidentielles
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Ajouts :
www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...401069787705588.aspx
francoisecahen.wixsite.com/antiperles
Et dans "Libération" du 7/09/17 : "Françoise Cahen, une perle de prof"Dans son oral de français, il a su faire un parallèle entre Andromaque et Le Cygne de Charles Baudelaire
Quand, sur Twitter, un professeur d'histoire géographie et "expert numérique à la Direction du Numérique pour l'Éducation - Ministère Éducation Nationale @eduscol_HG @Edu_num #EcoleNumerique #EMI", admire une anti-perle d'une élève que Françoise Cahen s'apprête à ajouter à son "padlet" avant de se raviser...


Peu importe : "Bon au moins c’était appris par cœur car elle était au premier rang pendant l’évaluation !" conclut le collègue.
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Comme d'habitude, la même confusion dans la phrase "c'était mieux avant" : le pronom démonstratif "ce" confond l'état d'une société inégalitaire d'une parte et les compétences et connaissances à un niveau donné de la scolarité d'autre part. Niant la baisse de niveau, l'article est de plus parfaitement contradictoire du point de vue de l'égalité, puisqu'il conclut que le bac tel qu'il est aujourd'hui est inégalitaire...
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Avant ? Justement j’y étais ! Je vais vous raconter…
« Dix Grands-Papas Ronchons ne cessent de dire à Petite Poucette, chômeuse ou stagiaire qui paiera longtemps pour ces retraités : “C’était mieux avant.” Or, cela tombe bien, avant, justement, j’y étais. Je peux dresser un bilan d’expert. Qui commence ainsi : avant, nous gouvernaient Franco, Hitler, Mussolini, Staline, Mao… rien que des braves gens ; avant, guerres et crimes d’état laissèrent derrière eux des dizaines de millions de morts. Longue, la suite de ces réjouissances vous édifiera. »
Michel Serres
Mais selon Omar Sy : "Un bon élève a Trappes est un élève moyen en vérité. On nous invente un monde, on nous ment."
"Un bon élève a Trappes est un élève moyen en vérité. On nous invente un monde, on nous ment." Inégalités scolaire… twitter.com/i/web/status/1…
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Sondage BVA "Les français et l'école" du 2/09/17.Les trois quarts des Français (65%) perçoivent une baisse de la qualité de l’enseignement à l’école…
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La source : "L’évolution du nombre d’élèves en difficulté face à l’écrit depuis une dizaine d’années" par Jeanne-Marie Daussin, Saskia Keskpaik, Thierry Rocher (INSEE)
Bizarre de voir @MilaSaintAnne se convertir au déclinisme à propos de l'enseignement du français. ^^
![]()
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Sur son blog du 21/09/17 : philippe-watrelot.blogspot.fr/2017/09/le...mpletement-tort.html
Pourtant, il y a peu encore, voilà ce qu'il retweetait :
@C_Cailleaux Comment @phwatrelot explique-t-il que les records de diplomation actuels débouchent sur un chômage de masse ?
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François Dubet dit: Mais on découvre aujourd’hui un autre Jean-Michel Blanquer en train de répéter le vieux couplet conservateur : « L’école d’autrefois marchait et il n’y a qu’à faire ce qui marchait autrefois ». Or il est faux d’affirmer que l’école allait forcément mieux hier…
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Non seulement PISA n'évalue que des compétences élémentaires mais les élèves évalués par PISA le sont en fonction de leur âge (15 ans), et non de leur entrée au lycée. La France n'a pas connu de "chute" dans PISA depuis 2000. Plus grave encore : à en croire Sophie Mazet, le collège unique (1975) aurait été mis en place après la première enquêtes PISA. En 1999 donc...Sophie Mazet dit: Beaucoup de clichés négatifs circulent, notamment sur les enfants de banlieue, et sur le niveau, qui baisserait… En réalité, cette affirmation est fortement questionnable, car elle est très subjective. Il ne faut pas généraliser. Certes, le niveau en orthographe baisse, mais ce n’est pas pour autant que l’on peut dire que nous sommes en plein déclin…
Dans mon livre, je montre que certaines complaintes (“les élèves ne sont plus capables d’écrire” ; “le niveau du baccalauréat baisse”) ne datent pas d’hier, et remontent au début du 20e siècle. Si le niveau baisse vraiment depuis 100 ans, comment expliquer le fait que nous n’ayons pas encore touché le fond, et que l’on apprenne encore des choses à l’école ? Le classement PISA de l’OCDE est à relativiser, car ses résultats sont susceptibles d’entraîner des erreurs d’interprétation, puisque tous les élèves ne passent pas ce test.
L’affirmation selon laquelle le niveau baisserait est bien souvent politique. Elle sous-entend que c’est la faute du système éducatif, et qu’il faudrait établir une forme de sélection précoce. Or, paradoxalement, selon Stéphane Ménia, professeur d’économie, si le niveau baisse, c’est en fait parce qu’il monte ! La démocratisation scolaire conduit de plus en plus d’élèves au niveau Terminale, et les enseignants qui constatent tous les ans une baisse du niveau sont victimes d’un biais d’observation. La chute au classement Pisa peut ainsi s’expliquer par le fait que, 10 ou 20 ans plus tôt, de nombreux élèves n’auraient pas accédé au lycée, et n’auraient donc pas pu participer à cette évaluation de leur niveau.
Mais tout est bon (comme le relativisme : "Certes le niveau en orthographe baisse mais...") pour maintenir ce paradoxe : "le niveau monte".
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Langues anciennes : quand les IPR de lettres reconnaissent - à mots couverts - un effondrement dont ils sont coupab… twitter.com/i/web/status/9…
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...ou du niveau en orthographe des enseignants :Les résultats fraîchement communiqués de l’étude Pirls ne sont pas flatteurs pour l’école française. Ce baromètre mesure dans cinquante pays les performances en lecture, en fin de CM1 pour la France. Il souligne particulièrement la difficulté des élèves français dans la compréhension fine des textes, une difficulté qui perdure et même s’amplifie depuis 2001. De son côté, la très sérieuse direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère soulignait, dès le début des années 2000, une augmentation du nombre d’élèves en difficulté face à l’écrit, particulièrement en fin de collège.
...mais en même temps elle fustige "les nostalgiques d’un âge d’or de l’école fantasmé"...C'est vrai qu'il y a globalement une déperdition en orthographe. Les étudiants qui deviennent ensuite des professeurs n'y échappent pas.

www.leparisien.fr/societe/profs-faches-a...-12-2017-7455525.php
www.humanite.fr/comment-favoriser-lappre...de-la-lecture-647279
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Quand, après des années de déni, tu réalises que la démocratisation scolaire n'a pas eu lieu, bien au contraire… twitter.com/Lionel_Jeanjea…
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Et réponse sur le blog de Claude Lelièvre : blogs.mediapart.fr/claude-lelievre/blog/...-une-longue-histoire
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2) Et d’ailleurs, sommes-nous si surs que, si le niveau baisse, c’est bien la faute de ces vilains profs-pas-docile… twitter.com/i/web/status/9…
Et d’ailleurs, sommes-nous si surs que, si le niveau baisse, c’est bien la faute de ces vilains profs-pas-dociles qui ne font pas assez de grammaire ou de calcul mental ? Je n’en suis pas sure du tout. Cette sortie du ministre sur la méthode globale ou le calcul, elle est copiée-collée de celles de G de Robien en 2007 ou Darcos en 2008. On a déjà tout entendu. Or les programmes 2008, ils ont été appliqués de 2008 à 2015. De 2008 à 2015, on a eu des bons programmes de Droite, avec beaucoup de calcul, beaucoup de lecture, et la même aversion pour la vilaine méthode globale-beurk. À l’époque, comme aujourd’hui, on nous avait promis que grâce à ces bonnes vieilles recettes, le niveau allait monter. Cela n’a pas été le cas du tout. Au contraire, tout le monde s’affole aujourd’hui à cause d’une dégringolade jamais vue jusque-là dans les classements internationaux. Le gouvernement tente de jeter la faute sur la Gauche (dont les programmes n’ont été pourtant applicables qu’en novembre 2015) et, surtout, essaie d’escamoter les vraies questions : pourquoi le niveau a-t-il tant baissé malgré ce retour, en 2008, aux bonnes-vieilles-méthodes ?
Vision assez simpliste : la "dégringolade" serait le résultat de la politique de la droite depuis 2008. Et tant pis si les résultats de la DEPP montrent une baisse depuis.. 1987. Gauche et droite partagent la responsabilité. Le plus amusant est un restant de déni dans cette belle indignation de Delphine Guichard : "si le niveau baisse".
Autre ambiguïté amusante : "la vilaine méthode globale-beurk".
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- Loys
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On observe dans ce manifeste qui se veut libertaire et progressiste :
- malgré les précautions rhétoriques ("Point d’idéalisation ni d’angélisme de notre part"), un déni de la dégradation des compétences élèves ("de prétendues évidences") qui ne peuvent être que le fait du "déclinisme" de "ces discours passéistes, alarmistes et défaitistes sur l’enseignement du français ou le niveau des élèves" éloignés du terrain ("C’est cependant une autre réalité que nous vivons"). Face à ce déni sur la dégradation des compétences des élèves, et de façon quelque peu contradictoire : "C’est d’abord la curiosité des élèves, leur finesse, leur capacité à se mettre à la place de l’autre qui nous interpellent et que nous voudrions partager et souligner".
- un joyeux mélange des objectifs (littérature et langue par exemple), de tous les niveaux scolaires rendant absurde toute réflexion sur les fondamentaux EN PRIMAIRE par exemple ("La célébration du b.a.-ba, la réduction aux « Lire, écrire, compter », qui irriguent déjà notre système éducatif"), avec ce renoncement atterrant (déjà rencontré dans les formations pédagogiques) : "l’enseignement du français est un processus qui va de la petite enfance à l’Université et même au-delà".
- "nous avons décidé de fonder le collectif « Lettres vives », sans esprit de concurrence avec d’autres mouvements existants" mais néanmoins "notre ambition n’est pas de « sauver les lettres »"...
- malgré les précautions rhétoriques ("nous ne nous réclamerons pas d’une tendance pédagogique particulière"), des revendications dans la plus classique tradition constructiviste (l'élève créateur, "acteur", "auteur de nouveaux savoirs" ; "transformer l’école, pour et avec les élèves" ; "un autre rapport jeune/adulte, élève/enseignant") et un rejet brutal de la maîtrise de la classe par l'enseignant ("nous opposer à la culture du silence comme à celle de la participation muselée, prêter l’oreille au bruit et au « bruissement des derniers rangs »"). Il s'agit d'imposer "d’autres pratiques" qui ont déjà été - malheureusement - imposées à l'école. La référence à Vincent Faillet (sur la base de l'habituel contresens historique de la "méthode mutuelle"), professeur donné en modèle par les cadres de l'Éducation national, illustre assez bien ce que ce discours révolutionnaire sur l'enseignement peut avoir d'institutionnel (avec les mêmes éléments de langage : faire bouger les lignes, rendre les élèves acteurs, donner du sens aux apprentissages). Alors "pour un autre enseignement du français"...
- Le collectif semble d'ailleurs très aligné politiquement puisque mobilisé contre un ministre voulant "mettre au pas l’enseignement et les enseignant.e.s" mais pas contre le précédent qui avait fait exactement la même chose... À titre d'exemple, Alain Chevarin avait applaudi la disparition de l'enseignement des langues anciennes avec collège 2016. De même, l'attitude très ambigüe de Grégory Chambat à l'égard de collège 2016 ou la demande de Viviane Youx (AFEF) pour rejoindre ce collectif : l'AFEF a soutenu collège 2016 contre l'ensemble des collègues ...
- la littérature doit être une source de plaisir… mais au service de causes sociales, ce qui contraste quel peu avec le refus de l'utilitarisme revendiqué.
- un "chemin vers une émancipation individuelle et collective" passant par une curieuse assignation identitaire : "accueillir l’enfant (et pas seulement l’élève), en partant donc autant que possible de sa culture première" ; "des paroles sur la culture, leurs cultures". Mais rassurons-nous : "la langue est un objet vivant, une réinvention permanente de nous-mêmes et de notre relation à l’autre et au monde"
Un nouveau collectif pour un autre enseignement du français : contre le declinisme et la réaction, pour des pratiq… twitter.com/i/web/status/9…
Ce manifeste est d'ailleurs, sans surprise, celui d'un constructivisme scolaire (l'élève "acteur" et "auteur de nou… twitter.com/i/web/status/9…
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