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Le "profbashing" au jour le jour
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En prime time :Quand on laisse un élève sécher lamentablement au tableau pendant un quart d'heure sous des commentaires blessants, quand on rend des copies dans un ordre précis et en lançant des remarques assassines dès qu'il y a une mauvaise note, lorsqu'on se moque d'un élève en plein cours, qu'on reprend son surnom etc, on fabrique du harcèlement ! C'est comme si le prof désignait la cible et l'abandonnait aux morsures de la meute.
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valideVous avez bien entendu. Pour Jean-Pierre Bellon, les professeurs aussi peuvent être auteurs, voire initiateurs de harcèlement scolaire.
fr.news.yahoo.com/envoye-special-harcele...tions-213846856.html
Et le 6/10/23 dans "Le Monde" (abonnés) : www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/06/...re_6192761_3232.html
Voilà qui est fort aimable !Serge écrit: Mais, dans ces programmes, n’oublions pas non plus la responsabilité des adultes : on ne peut pas viser à développer l’empathie des élèves si on ne se préoccupe pas de celle des enseignants.
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L'éloge des "meilleurs" (que seul M. Pennac saurait identifier) n'est jamais que la critique de tous les autres, à commencer par les professeurs sans expérience.
Au demeurant, les "meilleurs" sont bien identifiés par le ministère (selon ses critères) mais pour être affectés à d'autres tâches que l'enseignement !
Les enseignants de l'école publique et leur système de mutation se retrouvent, à mots couverts, accusés des échecs de l'école publique parce que les professeurs les plus expérimentés n'enseignent pas en éducation prioritaire (après l'avoir fait de longues années...).
M. Pennac, qui n'a jamais enseigné dans l'école publique et a fortiori en éducation prioritaire dans une académie déficitaire, propose ici une analyse en réalité bien pauvre des difficultés de l'école. Venant du privé, il pourrait s'interroger par exemple sur la concentration des difficultés scolaires dans le public, par exemple...
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Leur critique n'est certes pas rare dans l'espace médiatique. Mais, dans un grand hebdomadaire, récemment racheté, dont le nouveau rédacteur en chef vient d'une publication d'extrême-droite, fui par conséquence par tous ses journalistes ou presque et dont la société des journalistes a voté sa propre dissolution en 2024, la brutalité du discours atteint des niveaux inouïs
La semaine précédente, le nouveau "Journal du Dimanche" faisait sa Une : "Peur sur l'école".
Mais, au moment où le ministre de la fonction publique, Stanislas Guérini, propose de mettre fin au statut, dans "Le Journal du Dimanche" (abonnés) du 10/04/24 : Fonction publique : les enfants gâtés de l’État Providence, un monde hors-sol qu’il faut ramener sur terre par Antonin André, rédacteur en chef adjoint du service politique.
CHRONIQUE. Comment en est-on encore là ? Comment est-il possible que les régimes spéciaux soient encore préservés à EDF, la SNCF ou la RATP ? Comment l’État employeur peut-il accepter de faire payer par les citoyens du privé le confort de fonctionnaires qui s’autogèrent et tiennent leurs employeurs par la grève ?
Antonin André 11/04/2024 à 10:40
Il existe un monde où les pensions de retraite augmentent plus vite que l’inflation : + 38,3 % entre 2010 et 2022 quand les prix ont progressé de 29 %. Un monde où l’emploi est garanti à vie pour plus de 80 % des salariés. Un monde dans lequel on travaille en moyenne 9 % de moins que dans le monde « normal » de l’entreprise. Un monde dans lequel les absences pour raison de santé sont accordées avec mansuétude à raison de 15 jours par an. Sans parler des jours de vacances, autour de 33 à 35 contre 25 dans le monde réel.
Dans ce monde, l’égalitarisme est une règle d’airain. Travailler mieux, mettre davantage d’engagement dans sa mission, ne pas quitter son poste à la seconde pour achever une mission de service auprès d’un usager, tout cela n’est pas valorisé. Partisan du moindre effort, ce monde est le tien.
Nous n'avons pas acheté ce numéro. Mais pouvons étudier le début de l'article, qui donne une bonne idée de la valeur du contenu.
Les enseignants (particulièrement "hors sol" alors qu'ils sont en poste partout sur le territoire), par exemple, tiennent si bien leurs employeurs "par la grève" qu'ils se sont gravement paupérisés depuis plusieurs décennies et que le métier en crise n'attire plus de nouveaux "enfants gâtés" avec une crise du recrutement sans précédent depuis 2011 malgré le "confort" du statut de fonctionnaire.Comment l’État employeur peut-il accepter de faire payer par les citoyens du privé le confort de fonctionnaires qui s’autogèrent et tiennent leurs employeurs par la grève ?
Au demeurant, il semble que, pour M. André, les citoyens du public ne contribuent pas à l'impôt.
Entre 2010 et 2021, les revalorisations de toutes les pensions, y compris des fonctionnaires, ont été inférieures à l'évolution des prix (+9,9%) (source : Direction de la Sécurité Sociale )Il existe un monde où les pensions de retraite augmentent plus vite que l’inflation : + 38,3 % entre 2010 et 2022 quand les prix ont progressé de 29 %.
Ici, M. André oublie que si l'emploi est garanti (avec possibilité de licenciement néanmoins), c'est au prix de certaines concessions : les mutations nationales par exemple dans l'enseignement, ou l'absence de protection sociale ou l'annulation du bénéfice du concours en cas de départ. D'ailleurs, M. André semble ignorer l'augmentation sans précédent de démissions dans l'enseignement (source DEPP ) ou même les difficultés des enseignants pour démissionner ou se reconvertir.Un monde où l’emploi est garanti à vie pour plus de 80 % des salariés.
On ne sait pas d'où sort ce chiffre...Un monde dans lequel on travaille en moyenne 9 % de moins que dans le monde « normal » de l’entreprise.
Les salariés du privé sont plus nombreux à s'arrêter et sont absents plus longtemps (source Malakoff-Médéric ).Un monde dans lequel les absences pour raison de santé sont accordées avec mansuétude à raison de 15 jours par an.
Des invectives brutales, des chiffres fantaisistes à charge. Bref, est-il utile de lire l'article ?
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Laurence de Cock sur "Là-bas si j'y suis" du 2/10/24 :
Alors nos écoles de la République ressemblent-elles à des monastères ou à des prisons ? Comment les a-t-on dessinées et construites ? Ces lieux où nos enfants passent toutes leurs journées sont-ils des lieux d’émancipation ou des lieux de contrôle et de discipline des corps et des esprits ? Puisque les espaces définissent le type d’apprentissage qu’on y fait, on devrait concevoir les écoles en fonction des objectifs pédagogiques. « Pourquoi est-ce qu’on n’apprend pas à réparer les vélos à l’école ? »
"Avec "The Wall" en bande-son évidemment"
Désespérant...
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