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La réforme de l'évaluation
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Avec cinq domaines (dont un subdivisé en quatre sous-domaines), tous les élèves auront donc au moins 80 points (maîtrise insuffisante). A noter que le principe de compensation s'applique autant que pour les notes, alors qu'on en faisait le procès.◾10 points (maîtrise insuffisante),
◾25 points (maîtrise de base),
◾40 points (maîtrise satisfaisante),
◾50 points (très bonne maîtrise).
Le concept de "maîtrise de base" ne laisse pas d'étonner : on peut donc "maîtriser"... sans bien maîtriser.
Rappelons la définition :
www.cnrtl.fr/lexicographie/ma%C3%AEtrise1. Fait, faculté de dominer les êtres ou les choses.
d. Dans le domaine de l'activité intellectuelle ou pratique. Connaissance approfondie et sûre (d'un objet de pensée, d'une discipline, d'un art, d'une technique).
♦ Art, talent supérieur (manifesté dans l'exécution de quelque chose) reposant sur une connaissance approfondie des moyens"
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On s'aperçoit, en lisant l'article, que c'est autant la coéducation (la "convivialité") que l'évaluation qui ravit la FCPE.Une nouvelle façon d'évaluer à Embrun : quand convivialité rime avec efficacité
Car changer le système d'évaluation, c'est nécessairement "avancer" dans la grande voie du Progrès.Ils n'ont pas attendu les directives ministérielles pour avancer sur l'évaluation.
Sacrée "aventure" !A Embrun, dans les Hautes-Alpes, l'aventure a commencé dès la rentrée 2013.
"pilotes" ou cobayes... Tiens ! Et pourquoi pas des 3e, au fait ?C'est d'abord une classe de 6e qui a été pilote sur l'évaluation sans notes.
Les compétences peuvent parfaitement faire l'objet d'une notation : c'est le cas dans le nouveau brevet...La direction de l'établissement, avec quelques enseignants volontaires, a travaillé sur ce qui pouvait être une évaluation par compétences.
Autant de "compétences" qui se valent les unes les autres : "s'informer" ou "participer" en 6e, c'est aussi important que "raisonner". Une prise de parole vaut bien un raisonnement juste.Elles ont été identifiées au nombre de 6 : Apprendre, s'informer, réaliser, communiquer, raisonner, participer.
Dans les choses amusantes, "apprendre" est une compétence. En revanche, savoir ou connaître ne sont nulle part... Un élève qui a fait la preuve qu'il savait apprendre en 6e (et même dans les classes antérieures à vrai dire) n'a donc plus besoin d'en faire la preuve en 5e, non ? Gênée, la feuille d'évaluation s'en sort par une pirouette : "apprendre", c'est "acquérir des connaissances théoriques ou pratiques". Oui, mais la "compétence" ne porte que sur la capacité à acquérir, pas sur les connaissances elles-mêmes. Ou bien il s'agit d'une confusion embarrassante...
Ajoutons que les compétences étant évaluées par paliers peu nombreux, l'évaluation est grossière.
De quel point de vue ? Comment "l'efficacité" est-elle mesurée ?Puis les parents d'élèves sont devenus partenaires du projet. Aujourd'hui le dispositif entame sa troisième année scolaire avec 2 niveaux concernés : 6e et 5e. Et toute la communauté éducative s'accorde à dire que c'est une réussite.
Quel rapport avec l'évaluation ?« On ne pouvait pas faire un conseil de classe comme d'habitude », et c'est là la véritable innovation à Embrun. Le conseil de classe est ouvert aux parents et les élèves sont au cœur du projet, explique avec fierté Bernard Fourny, président FCPE de la cité scolaire.
Une sorte de confession publique, à la façon des procès de Moscou ? C'est très "convivial" en effet pour les élèves. La bienveillance emprunte parfois d'étranges chemins...« Avant le conseil de classe, chaque élève prend connaissance de son bulletin trimestriel, et va préparer avec un enseignant le conseil. Il va analyser son bulletin et va réfléchir à ses engagements pour la suite de l'année. C'est lui qui présentera son bulletin devant les membres du conseil de classe. »
Avec les parents en plus...Le jour J, les élèves sont reçus un à un avec leurs parents.
Comment est-elle mesurée ?Une discussion s'engage alors entre l'équipe pédagogique, les parents de l'enfant et l'élève.
Et pour les parents d'élèves, cette nouvelle façon d'évaluer et l'ouverture du conseil de classe, ont apporté une véritable plus-value pédagogique.
On l'a vu, en effet..." L'analyse des compétences de l'élève est beaucoup plus fine...
On l'a vu aussi, en effet......l'évaluation est bienveillante...
Quelle nouveauté !...on recherche quelles sont les difficultés de l'élève...
Durée d'un tel "conseil" ?... et surtout on tente d'actionner les ressorts pour mieux accompagner les élèves en difficulté. Le temps d'échange entre parents et professeurs est plus long. Il est aussi plus convivial."
Et comment fait-on dans les établissements où les familles ne viennent pas, notamment dans les établissements les plus difficiles ?Au cœur du projet : la coéducation
« On est bien au cœur de la coéducation. On rencontre toutes les familles. On voit aussi celles qui ne viennent pas, qui ont des difficultés avec le langage de l'école, c'est alors une véritable discussion qui s'engage au cours du conseil de classe. On a une meilleure connaissance de la réalité sociale et familiale des familles ».
Ah... mais pas de détails : dommage.Les parents d'élèves FCPE aimeraient que toutes les classes d'un même niveau soient concernées mais si le projet fait des émules, ce n'est pas suffisant pour que tous les professeurs jouent le jeu. Le système est chronophage dans sa mise en place.
Un exemple ?Mais les résultats valent le coup.
Pas de chiffres, pas de détails ?Côté parents, le dispositif est plébiscité. Après une première année de scepticisme pour certains, les parents demandent aujourd'hui à ce que leur enfant fasse partie du dispositif. Et peu de sorties ont été demandées.
Et toute la France ?Alors, c'est pour quand toutes les classes du collège d'Embrun ?
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