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La réforme de l'évaluation
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Et communiqué du SNALC : www.snalc.fr/national/article/2248/
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Voir aussi : www.vousnousils.fr/2016/03/16/un-usage-r...e-eleves-cnrs-585372
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Si c'est aux enseignants c'est une insulte à leur pédagogie ; qui donne une note dès le début d'un nouvel apprentissage !
Si c'est aux parents cela s'apparente à de la diffamation envers les enseignants. On voit maintenant (et depuis longtemps dans certains quartiers) les parents contester les notes de leurs rejetons et suspecter une certaine "malveillance" du professeur. Imaginent-il ces parents, qu'en évaluant nos élèves nous nous évaluons nous-même pour notre capacité à les faire progresser et réussir ?
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1. Elle préjuge de ce qu'évalue l'enseignant avec une note, du moment où intervient l'évaluation, et du poids respectif qu'il donne éventuellement au formatif et au sommatif.
2. Les "compétences" ne sont pas toujours aussi facilement identifiables que dans l'exemple cité : "réaliser un barreau de chaise au tour à bois". Ainsi, en Lettres ou HG, la multiplication des grilles de compétences aux items plus ou moins nombreux témoigne de la difficulté à rendre compte par ce biais des tâches complexes que sont par exemple rédiger une dissertation ou une synthèse de documents.
Bref, cette vidéo est binaire et caricaturale. Consternante.
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- Loys
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A propos de cette étude sur l'évaluation par compétences du CNRS, sur le "journal" du CNRS du 18/05/16 : "Comment mieux évaluer le travail des élèves ?"
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- Loys
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Donc, les débats sont "prématurés" mais la communication tapageuse sur la préconisation de l'abandon des notes ne l'est pas.La nouvelle a fait les gros titres de la presse française il y a quelques semaines : une étude scientifique préconiserait l’abandon des notes à l’école. Dans un pays attaché de longue date à la notation de 0 à 20, l’annonce a aussitôt fait l’objet de débats aussi intenses que… prématurés.
Et avec de nombreuses interrogations méthodologiques.En effet, les résultats dont les commentateurs se sont emparés ne sont que les tout premiers d’une expérience en cours, menée depuis la rentrée 2014 dans 70 collèges et lycées de l’académie d’Orléans-Tours. Cette étude ambitieuse livrera ses réelles conclusions dans de longs mois, en 2018. Il n’en reste pas moins qu’elle interroge déjà, et dans des proportions inédites, l’évaluation du travail scolaire telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui.
Le "but", c'est donc de "promouvoir un usage raisonné" : curieuse démarche scientifique qui confond l'objectif et l'observation scientifique, et qui postule d'emblée que l'usage actuel des notes n'est pas raisonnable...Des notes subjectives et anxiogènes
« Contrairement à ce que l’on a pu lire çà et là, notre but n’est pas de faire disparaître la note pour le plaisir de la faire disparaître, mais d’en promouvoir un usage raisonné pour renforcer la qualité des apprentissages, précise d’emblée Alain Diger, doyen des inspecteurs pédagogiques de l’académie et instigateur de cette expérimentation.
Si elle "archaïque" à ce point, à quoi bon une étude scientifique ?Une jauge est nécessaire pour les élèves et les parents. Mais la manière dont l’évaluation est pratiquée aujourd’hui dans la plupart des classes est excessivement centrée sur une notation systématique et, à ce titre, archaïque. »
La docimologie se résume, dans l'Éducation nationale, à la "Constante macabre" d'André Antibi...De fait, nombre de travaux en docimologie (science de la notation)...
L'évaluation des compétences n'est - elle - jamais subjective. Surtout quand des compétences disciplinaires peuvent être évaluées par des professeurs de toute discipline, dans l'esprit du nouveau socle commun....montrent que la notation chiffrée pèche par sa subjectivité, la valeur d’un 15, par exemple, variant d’un enseignant à l’autre dans n’importe quelle discipline.
Se situer par rapport aux élèves est plutôt une bonne chose, s'il ne s'agit pas de classer les élèves. De toute façon, l'évaluation par compétences n'empêche aucunement le classement, comme on l'observe en primaire.Autre biais majeur : la notation, en plus d’être anxiogène, n’est guère informative. « Une note est un indicateur très fruste, explique Alain Diger. Elle sert davantage aux élèves à se situer les uns par rapport aux autres qu’à identifier les points sur lesquels ils doivent concentrer leurs efforts pour progresser.
Et c'est une caricature grossière que de réduire le travail d'évaluation du professeur à la seule note : une copie est accompagnée de bien d'autres choses. .
Quelle curieuse façon d'appréhender le travail scolaire des élèves: réussir, c'est donc vaincre et ne pas réussir, perdre. A ce compte, c'est la réussite elle-même qui pose problème.Par ailleurs, la note, en exacerbant la compétition au sein de la classe, véhicule son lot de vainqueurs mais aussi de vaincus.
Ce n'est pas de rendre impossibles à appréhender de façon claire ces inégalités scolaires qui les fera disparaître. Au contraire, même.Elle amplifie les inégalités scolaires et renforce le déterminisme social, des effets délétères dont le système éducatif français souffre exagérément. »
La méthodologie n'est toujours pas indiquée : quelles étaient les conditions précises de cette "part belle à l’évaluation par compétences" ?D’où l’idée de tester de la sixième à la seconde un nouveau type d’évaluation à l’échelle d’une académie entière (une première en France !), et de confier la supervision d’une partie de cette expérience à des chercheurs en psychologie pour en mesurer scientifiquement les effets. Conduite auprès d’un échantillon de 1 627 élèves de troisième répartis en deux groupes[1] et centrée sur trois disciplines (français, histoire-géographie, mathématiques), l’étude pilotée par Céline Darnon et Pascal Huguet, du Laboratoire de psychologie sociale et cognitive[2], et Isabelle Régner, du Laboratoire de psychologie cognitive[3], fait la part belle à l’évaluation par compétences.
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Le par cœur est un exercice exigeant qui a ses vertus propres...Le principe de cette approche est de « pointer les acquis des élèves et de focaliser leur attention sur les connaissances et les savoir-faire qui leur restent à acquérir, rappelle Isabelle Régner. Cela les amène à délaisser les stratégies d’apprentissage dites de surface (recours au par cœur...
Il n'y a pas d'examen avant la 3e......centration sur les contenus les plus importants en vue d’un examen…)
...au profit de stratégies de profondeur (recherche d’informations complémentaires, point de vue critique sur le contenu des cours…).
De quelle "compétition" parle-t-on au collège ?De même, ils tendent à considérer leurs pairs comme des collaborateurs plutôt que comme des compétiteurs. »
Quasi-nulle, donc "raisonnée".La note, enfin, est réduite à la portion congrue.
Par les mêmes qui ont commandé l'étude...Et celle qui figure dans le bulletin scolaire transmis aux parents à la fin de chaque trimestre n’est plus une moyenne, dont le principe est désormais très contesté...
Une moyenne, donc......mais un indicateur calculé au vu des compétences acquises.
Qui, elles, ne sont pas "prématurées".Les effets positifs de l’évaluation par compétences
Les premiers résultats de cette étude en cours permettent d’ores et déjà de dégager quelques conclusions.
On ne parle que de "l'écart" : mais les résultats eux-mêmes ?Dont ce constat : l’évaluation par compétences produit des effets positifs en mathématiques, où les élèves cherchent moins à se comparer. Et, lorsqu’elle est mise en place de manière collective et concertée entre enseignants, les élèves réussissent mieux les épreuves standardisées du brevet. Autre effet avéré, toujours en mathématiques : l’écart entre élèves de milieux favorisés et élèves de milieux défavorisés a fondu de moitié (3 points de différence dans le groupe expérimental, contre 6 points dans le groupe témoin). « Cela est assez phénoménal si l’on veut bien se souvenir qu’aucune réforme du système éducatif, au cours des trente dernières années, n’est parvenue à un tel résultat, commente Pascal Huguet. L’évaluation par compétences semble à même d’aider l’ascenseur social à redémarrer », sachant que la France est le pays où l’influence de l’origine sociale des élèves sur leurs performances scolaires est la plus marquée.
Il les entraîne vers le haut, non ?Le procédé exerce en outre une influence bénéfique sur tous les élèves, quel que soit leur niveau. Autrement dit, il n’entraîne pas les meilleurs vers le bas.
Mais ça n'empêche pas de communiquer sur les résultats phénoménaux !En revanche, son efficacité est moins nette en histoire-géographie et indétectable en français pour des raisons qui restent à élucider.
Eh oui : c'est le début de l'évaluation, en toute modestie !« Le retrait, voire la suppression des notes, ne signifie pas la fin de l’évaluation, comme certains croient pouvoir l’affirmer, insiste Céline Darnon. C’est même presque l’inverse.
Curieusement, aucune considération sur l'effet produit en primaire, où la notation a été progressivement évincée...Cette méthode, qui se traduit souvent par un surcroît de travail pour les enseignants et exige qu’une culture de collaboration et d’échange se développe entre eux, génère une évaluation bien plus informative pour l’élève qui sait clairement et constamment où il en est. »
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Compte tenu des conditions de cette étude (conforme à ce que le ministère veut promouvoir et avec une communication étonnante des chercheurs), on peut s'interroger...Reste que les premières conclusions des chercheurs, aussi stimulantes et utiles soient-elles pour faire sortir la question de l’évaluation de l’enclos de l’opinion, et l’installer dans le champ des sciences...
Une "prudence" qu'on observe guère dans un propos comme : "Le retrait, voire la suppression des notes, ne signifie pas la fin de l’évaluation, comme certains croient pouvoir l’affirmer. C’est même presque l’inverse"....demandent à être confirmées. L’expérience menée l’an dernier dans l’académie d’Orléans-Tours n’est que le premier étage d’une fusée dont la mission se poursuivra jusqu’en 2017. L’année scolaire 2014-2015 a été « une année pilote, dit Pascal Huguet. Cette phase 1, avec son lot d’imperfections liées notamment au manque de formation de certains professeurs à l’évaluation par compétences, nous a permis d’engranger 800 000 données, mais peu de certitudes. Nous restons par conséquent prudents et sommes les premiers à dire :“Cette expérimentation est encourageante, mais il est indispensable de la répliquer pour s’assurer de la solidité des effets observés et disposer de mesures complémentaires aux épreuves standardisées du brevet” ».
Si l'évaluation n'a pas été probante dans ces deux disciplines, c'est donc la responsabilité des enseignants.L’année scolaire 2015-2016, dans cette optique, se veut une année de maturation. L’occasion pour les enseignants d’histoire-géographie et de français impliqués dans l’étude de remettre sur le métier leurs pratiques pédagogiques et d’en imaginer de nouvelles, en phase avec les exigences de l’évaluation par compétences.
Dispositif qui reste bien discret.« Nous voulons homogénéiser la population enseignante pour ne pas nous retrouver avec, d’un côté, des professeurs qui ont déjà une grande habitude de cette méthode et, de l’autre, des enseignants qui la découvrent ou ne la maîtrisent pas suffisamment, explique Isabelle Régner. C’est pourquoi, tout au long de cette année, nous laissons les professeurs les moins expérimentés se familiariser avec cette alternative à la note. À la rentrée prochaine, une fois que ces derniers seront pleinement opérationnels, nous réactiverons le dispositif méthodologique que nous avons élaboré et que nous aurons, entre-temps, perfectionné. »
C'est ainsi qu'elle est présentée ou presque.Rendez-vous en 2018 pour les résultats définitifs
L’expérimentation parvenue à son terme à la fin de l’année scolaire 2016-2017, et la masse de données recueillies une fois traitée, les chercheurs seront en mesure de savoir si l’évaluation par compétences, à défaut d’être la panacée à tous les maux de l’école...
Si on forme les enseignants à de nouvelles pratiques pédagogiques (collaboratives, de projet), on s'aperçoit que les élèves réussissent à mettre en œuvre ces pratiques : étonnant, non ?...offre à davantage d’élèves la possibilité de progresser non seulement en mathématiques, mais aussi en histoire-géographie et en français. De même espèrent-ils extraire des filets de cette seconde expérience in collegio des données relatives à l’impact de ce mode d’évaluation sur des compétences transversales (maîtrise de l’oral, capacité à s’intégrer dans un travail collectif, conduite de projet…).
De fait, ce qui ne semble être que des moyens pédagogiques au service la transmission devient ici une fin en soi.
La confirmation que l'évaluation par compétences n'a rien de miraculeux serait si décevante dans le cadre d'une si belle "ambition"...Viendra, enfin, l’heure de publier, sans doute fin 2018. L’ambition des chercheurs, sur ce plan, est double. D’une part, rendre compte de leur expérimentation dans une revue faisant autorité en matière d’éducation, telle que le Journal of Educational Psychology, et apporter ainsi une « touche française » à un débat qui a cours en ce moment en Europe et ailleurs dans le monde. D’autre part, rédiger un rapport en français à destination des acteurs du terrain éducatif (ministère, corps d’inspection, chefs d’établissement, professeurs, ESPE[4]…). Ce document explicitera la méthodologie employée et détaillera les résultats d’une manière plus abordable qu’un article destiné à une publication scientifique internationale.
On note que les chercheurs songent déjà à l'exploitation "pédagogique" de ces résultats.
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On est en plein numérisme...Par ailleurs, l’évaluation par compétences devrait croiser à brève échéance la route des nouvelles technologies. « La révolution numérique a commencé de traverser l’école et ce tropisme va nécessairement s’intensifier, assure Pascal Huguet. Demain, la pédagogie sera massivement assistée par des machines qui délivreront non pas des notes, mais des évaluations-diagnostics extrêmement fines et recentreront l’élève sur certains apprentissages.
Des déclarations prospectivistes qui permettent de douter encore un peu plus du sérieux de ces auteurs.
En toute "prudence" scientifique.Dans ce nouveau paysage scolaire, les professeurs seront toujours indispensables car ce sont eux qui auront, entre autres, à concevoir les contenus des ressources numériques mises en ligne. Mais ce jour-là, la note appartiendra à la Préhistoire… »
Une étude qui pose bien des questions, autant par sa méthodologie que par sa conformité étonnante, dans la chronologie comme dans les conclusions, avec les aspirations réformistes du ministère de l'Éducation nationale.
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L'évaluation par compétences est évidemment tout autant subjective qu'une note, tout en laissant moins d'amplitude au jugement : acquis, non-acquis, en cours d'acquisition...
En outre, le risque bien connu d'usines à gaz ineptes, chronophages et infécondes est bien là.
Qu'on en juge avec ce que propose fort obligeamment la maison d'édition lelivrescolaire.fr :
www.lelivrescolaire.fr/# !
lls-public-ressources.s3.amazonaws.com/c...competences_FR6_.pdf
lls-public-ressources.s3.amazonaws.com/c...competences_FR4_.pdf
En français niveau 4 (5e-4e-3e), 20 items x 4 niveaux de maîtrise à valider ou pas !
lls-public-ressources.s3.amazonaws.com/c...competences_HG6_.pdf
lls-public-ressources.s3.amazonaws.com/c...competences_HG5_.pdf
En HGEMC niveau 4 (5e-4e-3e), 38 items x 4 niveaux de maîtrise à valider ou pas !
Qui peut songer que des élèves et leurs parents s'y retrouvent dans cette brassée d'items ?!
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