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Le ministère et l'école numérique
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La page du MEN consacré à ce "point d'étape" : www.education.gouv.fr/cid72307/point-d-e...re-du-numerique.htmlL'Internet et le numérique c'est aussi une façon de travailler de façon coopérative, de décloisonner et de vivre, comme le dit Michel Serres, de changer même la notion d'espace.
Document à consulter : cache.media.education.gouv.fr/file/06_Ju...e_Dossier_255366.pdf
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Un article dans "Challenges", quelques compte-rendus sur des sites comme "Numerama" ou "01.Net". C'est maigre.
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L'objectif, ce n'est donc pas de refonder l'école, mais de "faire entrer les élèves dans l'ère du numérique"..."On ne fera pas entrer les élèves dans l'ère du numérique avec une heure en salle informatique par semaine"
Eh oui, c'est bien sûr la seule réticence qu'ils peuvent avoir.Vincent Peillon veut faire entrer l'école dans l'ère du numérique. Si l'intention est louable, pour Stéphanie de Vanssay, professeur des écoles depuis 20 ans, au quotidien, les professeurs sont confrontés à de nombreux freins, notamment matériels.
Le numérique, improbable bouée de secours pour permettre à l'école d'échapper au naufrage.Jamais un ministre de l'Education nationale n'avait autant mis en avant l'école numérique, jusqu'à en faire un thème à part entière de la Refondation. Effort et intention louables, il était grand temps!
Dit autrement : le Ministre aurait-il des difficultés de compréhension ?Cependant, au delà de la volonté de faire avancer les choses et de la question des moyens, se pose cruellement celle de la compréhension de ce que cela change profondément de "faire entrer l'école dans l'ère du numérique".
Mais je croyais qu'il fallait "les faire entrer dans l'ère du numérique" ?Le discours de Vincent Peillon fait plaisir à entendre, une volonté politique est affirmée, il n'est plus temps de se demander si le numérique est utile ou de faire des essais (alors pourquoi 20 collèges pilotes?), le Net est là, il n'est plus temps de tergiverser, il faut aller chercher les jeunes là où ils sont!
De toute façon les essais n'ont rien donné, alors autant passer outre.
Attention : discours plaintif en vue.La révolution du numérique se fera par la pédagogie et la mise en synergie de tous les acteurs. On ne peut qu'applaudir... Mais il y a loin du discours à la réalité.
On passe des "galères"... aux "tracasseries".Galères en série pour les enseignants innovants
Parlons un peu du vécu quotidien de ces profs de primaire et du secondaire qui intègrent déjà le numérique dans leur enseignement. Alors que l'on devrait s'appuyer sur eux, leur faciliter la tâche et solliciter leur expertise, c'est rarement le cas et bien des tracasseries petites ou plus graves émaillent leurs journées.
Comment refonder l'école sans prise RJ45 : c'est une vraie question !D'abord il faut accéder à une connexion: on aurait aimé voir annoncé le principe simple d'une connexion a minima dans chaque salle de classe/cours. Certes cela dépend des collectivités locales, mais on est loin du compte, notamment dans les écoles primaires. Ce n'est pas avec une heure en salle informatique par semaine que l'on va faire entrer les élèves dans l'ère du numérique!
La refondation de l'école tient à peu de choses finalement.Parfois, comme dans cette classe de maternelle parisienne qui travaille avec des iPads, la prise existe dans la salle mais l'enseignante ne peut y brancher son ordinateur personnel (accès au réseau interdit) et cela fait plus d'un an qu'elle attend l'ordinateur "Ville de Paris" qui lui éviterait d'avoir à transporter chaque soir les iPads chez elle pour les synchroniser.
Une vraie galère, effectivement.Parlons aussi de ces professeurs qui s'équipent à leurs frais de clés 3G pour pouvoir utiliser dans leurs cours Youtube ou les réseaux sociaux qui sont filtrés par le réseau de l'établissement.
La solution est toute trouvée pour Stéphanie de Vanssay : utilisons les téléphones des élèves !Là encore rien sur l'ouverture des réseaux, la confiance nécessaire envers les enseignants et les élèves! Comment éduquer et accompagner les élèves quand dans l'école les usages sont interdits alors qu'ils sont de fait disponibles via leur téléphone et à domicile?
Chez les techno-pédagogues, c'est ce qu'on appelle le BYOD.
D'autres exemples d'apothicaire ? On pourrait aussi parler de tous ceux qui jouissent d'une décharge partielle ou totale de service pour promouvoir les TICE...Que penser aussi de la situation de cet enseignant de CLIS (Classe d'Intégration Scolaire pour des élèves handicapés) qui va présenter au forum des enseignants innovants un projet tablettes mené dans le cadre de l'éducation nationale et qui subit une retenue sur salaire pour son absence pourtant autorisée.
Parce que le numérique n'est pas dans les programmes, le B2i, la stratégie ministérielle, sur Eduscol, sur le site du CNDP etc. ?Pire, comme il met en oeuvre une pédagogie atypique, intégrant le numérique, son rapport d'inspection est mauvais car son travail n'est pas compris, ne "rentre pas dans les cases"...
Voir cet index : www.laviemoderne.net/veille/vers-l-ecole...e-petit-index-du-web
C'est amusant cette volonté systématique de présenter les enseignants innovants comme des martyrs de la modernité.
Il suffit de l'affirmer, n'est-ce pas !Et pourtant, ses élèves progressent énormément!
Car ce que les outils numériques apportent aux adultes en formation est la même chose qu'aux élèves.Faire confiance, une révolution devenue possible?
Parlons formation. Un des dispositifs présentés lors de ce point d'étape nommé M@gistère a pour fonction d'accompagner la formation continue des professeurs des écoles. À partir de la rentrée prochaine, tous les professeurs des écoles bénéficieront de 9 heures de formation continue à distance, une excellente nouvelle car, quoi de mieux que d'expérimenter pour soi ce que peuvent apporter ces outils numériques, pour se lancer ensuite avec ses élèves?
De plus, l'enseignement à distance a bien d'autres avantages.
Les professeurs n'ont pas attendu la mise en place d'une plate-forme institutionnelle pour échanger en ligne...La présentation de M@gistère insiste beaucoup sur la personnalisation des parcours mais ne fait aucune mention d'échanges en ligne entre professeurs ni de travail collaboratif. Espérons que cela sera prévu et qu'il sera aussi permis de se former hors plateforme.
Un vrai combat fondamental, donc.
Et ça, c'est très important parce qu'il y a plein de gens malintentionnés qui soulignent le coût disproportionné des investissements numériques.Avec les nombreuses ressources déjà en ligne et les initiatives qui fleurissent comme les live-sessions de François Lamoureux auxquelles on peut participer en direct (ou visionner plus tard sur son blog) ou ce cours de l'IUFM de Lyon en creative commons intitulé "culture numérique de l'enseignant droits et obligations" gratuit et ouvert à tous, on peut faire de la co-formation de qualité sans que cela coûte un centime à l'institution.
Il suffira de faire confiance aux professeurs sur la foi d'un compte-rendu de ce qu'ils auront appris et mis en oeuvre... Faire confiance, une révolution devenue possible?
Ou comment prévenir un échec annoncé.Si cette formation continue en ligne n'est pas de qualité, ouverte aux initiatives et résolument interactive, elle confortera les plus numérico-sceptiques et génèrera plus de dégâts que de bienfaits. Gageons au vu des intentions annoncées que tout cela a été prévu.
La création de "contenus", nouveau Graal éducatif.Revenons-en aux élèves... Dans le dossier de presse, il est prévu une relance de l'éducation aux médias, y compris numériques, pour "former les cybercitoyens actifs, éclairés et responsables de demain", ce qui tranche étrangement avec les dispositifs présentés où l'élève n'apparait jamais comme contributeur, producteur, créateur de contenu mais seulement comme consommateur de ressources (de qualité !). Il manque de vraies incitations à s'emparer de Wikipedia et autres projets collaboratifs, à investir les espaces de discussions du Web (forums, réseaux sociaux), à publier, à créer du contenu artistique... mais cela est probablement à l'ordre du jour du prochain point d'étape...
Quant à l'incitation "à s'emparer de Wikipédia", quelle bonne idée quand certains élèves savent à peine écrire au collège... Tout un sens des priorités !
Tout l'intérêt du numérique réside dans les nouveaux champs qu'il ouvre: un accès ouvert aux savoirs, la collaboration, la contribution, l'intelligence collective...
Pour tirer tout le profit du numérique, le mieux est de former l'esprit des élèves, pas de les plonger prématurément dedans.S'ils ne sont pas présents alors nous serons passés à côté de l'essentiel! L'école se doit de préparer les élèves à tirer tout le profit possible du numérique, reste à relever le défi.
Professeur dans quelle école, précisément ?Stéphanie de Vanssay est professeur des écoles depuis 20 ans, en ZEP dont 8 ans en RASED (Réseau d'Aides Spécialisées Aux Elèves en Difficulté) et conseillère technique au syndicat SE-Unsa notamment sur les questions du numérique à l'école.
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A lire sur "EducaVox" du 13/06/13 : "Quand un ministre et un philosophe tournent autour du pot ou de la tablette…" de Pierre Frackowiak.
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Numérique : un pilotage vertical est il encore efficace ?
publié le 13/06/2013 à 13H42 par attaché de presse
Communiqué de Presse n° 78 du 13 juin 2013.
Le ministre a présenté un point d'étape sur la stratégie pour développer le numérique. Les annonces de décembre ont été mises en chantier (mise à disposition de ressources, service d'accompagnement en ligne pour les élèves en difficulté, e-formation des enseignants du premier degré…). Ces dispositifs sont susceptibles d'engager enfin la dynamique attendue depuis longtemps, mais encore une fois, la question du pilotage et de l'accompagnement reste posée.
La création d'une direction de l'administration centrale entièrement consacrée au numérique, déclinée dans chaque académie, se veut une réponse aux besoins de pilotage suscitée par le numérique. Mais, une fois de plus, la méthode utilisée reste conforme aux stratégies verticales décidées rue de Grenelle. Pour le Sgen-CFDT, le déshabillage des services au profit d'une nouvelle structure consacrée au numérique illustre jusqu'à la caricature une gestion des ressources humaines d'un autre siècle.
D'autant que les instances qui doivent être mises en place dans les académies et les départements oublient les enseignants qui n'auront toujours pas de lieu de dialogue avec les collectivités territoriales pour que matériels et services correspondent à leurs besoins et à ceux des élèves .
Pour le Sgen-CFDT, il est urgent que l'on abandonne l'idée d'une stratégie verticale, incompatible avec le numérique, et que les gouvernances académiques fassent enfin une place aux personnels. Pour que le numérique intègre enfin les pratiques pédagogiques quotidiennes, les personnels ont surtout besoin d'autonomie, de confiance et d'accès à un réseau ouvert. Cela suppose que l'ingeniérie numérique pédagogique soit organisée avec et au plus près de ses acteurs.
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