Nouvelles technologies et résultats scolaires
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Traduction à la volée approximative de quelques extraits :
L'étudiant moyen joue avec son matériel numérique en moyenne onze fois par jour pendant la classe [...] Plus de 80% reconnaissent que l'usage de leur smartphone, tablette ou ordinateur portable peut interférer avec leur apprentissage. Plus d'un quart déclarent que leurs résultats en souffrent.
Du devant de son cours sur le multimedia, il a souvent vu se faufiler des smartphones. La vue du fond de la classe pendant le cours d'un collègue sur les principes des mass médias était également révélatrice. "Ils ont leur ordinateurs ouverts mais ne prennent pas toujours des notes, a déclaré McCoy. Certains ont deux écrans ouverts - Facebook et leurs notes"
Plutôt que de s'en remettre à son expérience, McCoy a décidé d'essayer de quantifier à combien de reprises les étudiants quittent le fil de leurs enseignants pour celui de leurs tweets et textos. Pendant l'année 2012, il a enquêté auprès de 777 étudiants dans six universités et cinq états [...]
"Je ne crois pas que les étudiants considère cela comme toujours problématique. Ils pensent que ça fait partie de leur vie"
Combien de fois les répondants ont-ils déclaré utiliser leur appareil numérique pour des fins non pédagogiques pendant une journée standard :
1 à trois fois par jour : 35%
4 à 10 fois par jour : 27%
11 à 30 fois par jour : 16%
Plus de 30 fois par jour : 15%
Jamais : moins de 8%
Environ 86% ont déclaré envoyer des SMS, 68% vérifier leurs mails, 66% utiliser les réseaux sociaux, 38% surfer sur le Web et 8% jouer à un jeu. [...]
Une étude de 2012 a montré que 2 tiers des étudiants de 18-29 ans possèdent un smartphone [....] Une étude de 2013 par Experian Marketing Services a montré que les 18-24 ans envoient et reçoivent en moyenne 3853 SMS par mois.
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Et d'une manière générale sur l'iPad, voir l'étude enthousiaste sur l'iPad en classe de Thierry Karsenti.
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L'étude est en anglais sauf ce résumé :
Résumé
Cet article évalue les attitudes des étudiants quant à l’utilisation de tablettes électroniques telles que le iPad d’Apple dans les classes universitaires. Les tablettes sont considérées comme des substituts aux ordinateurs portables. Les étudiants ont d’abord exprimé beaucoup d’optimisme à l’égard de cette technologie, et bien que leur perception se soit légèrement dégradée avec l’expérience de la tablette, leur attitude envers la technologie est restée très positive. La plupart des étudiants ont effectué une transition facile entre l’utilisation d’un ordinateur portable et celle d’une tablette. En outre, une fois que les étudiants ont adopté en classe les tablettes à la place de leurs ordinateurs portables, les types de tâches qu’ils accomplissaient avec les tablettes ont différé des celles qu’ils effectuaient précédemment avec l’ordinateur portable. Dans l’ensemble, les tablettes ont réduit les cas de comportements hors tâche durant les cours, comme l’utilisation du tchat et des réseaux sociaux.
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Un élément notamment semble étonnant :
Ce n'est pas comme si les activités de tchat avaient quasi disparu depuis (MSN n'existe d'ailleurs plus depuis 2006 puisqu'il est devenu Windows Live, une application qui n'est pas native sur l'iPad

Ajoutons que le multitâche sous iPad n'est pas très fonctionnel...

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Traduction approximative de quelques passages :
Pour les 8-10 ans, seulement 28% du temps est éducatif, et encore : c'est ce que les parents considèrent comme éducatif.Selon une étude à paraître vendredi, moins de la moitié du temps que les enfants de 2 à 10 ans passent à regarder ou à interagir avec des écrans électroniques correspond à ce que les parents considèrent comme du temps éducatif. La plupart du temps est consacré à regarder la télévision sur des dispositifs nomades, avec une valeur éducative relativement faible.
Plus grave : plus les enfants grandissent, plus ils passent de temps exposés aux écrans et moins ils se consacrent à des activités éducatives : les 8-10 ans y consacrent ainsi la moitié du temps des 2-4 ans.
[...]
Selon l'étude, les 2-4 ans passent un peu plus de 2h par jour sur un écran, dont 1h16 avec des activités éducatives alors que les 8-10 ans passent plus de 2h30 par jour, mais avec seulement 42 minutes avec des activités éducatives. L'étude a été mené sur des déclarations de 1 577 parents.
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A noter que cet article semble être une " rediffusion ", avec des données mises à jour, de cet article : Les élèves qui lisent sont-ils meilleurs que ceux qui jouent aux jeux vidéos ? . Cet ancien article se basait sur l’enquête de 2007 de la DEPP, tandis que le nouvel article se base sur l’enquête de 2008. Les conclusions entre les deux enquêtes sont similaires.
Sinon, un petit rappel, pour lire cette étude d'un point de vue critique : corrélation n'est pas causalité.
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L'étude est payante.

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A mettre en relation avec cet article du "Monde" le 24/03/14 : "Les adolescents, connectés même la nuit"
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Les écrans n'invitent les parents pas à accompagner les enfants mais au contraire à les laisser seuls. Et ce avec d'autant plus de bonne conscience que les nouveaux écrans écrans sont réputés "interactifs".
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A télécharger ici : papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream...1BF959DF0?sequence=2
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Voir aussi : blogs.wsj.com/japanrealtime/2014/08/26/m...national-exam-shows/
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Ce qui est moderne peut (aussi) être idiot...Débarrassés de l'idée angélique du numérique miracle ou de l'idée réactionnaire du diable numérique, il faut essayer d'être rationnel avec le numérique.

Et certains, faux-nez de Microsoft, les ont même diffusées systématiquement...Les élèves utilisent mieux que nous le numérique car ce sont des "digital natives". On apprend mieux avec le numérique car il motive. Et puis il s'adapte mieux aux besoins des élèves .On a tous entendu ces affirmations.

Quelques exemples récents :
"Le numérique serait-il un levier de la motivation ? " (2013)
"Tablettes : Des effets positifs au primaire selon une étude suisse" (2014)
"Individualiser avec le numérique : Rêve et réalité" (2013)
...
Il est temps de s'en apercevoir quand la refondation de l'école doit se faire par le numérique.Dans "Apprendre avec le numérique" (Retz), Franck Amadieu et André Tricot, tous deux membres du laboratoire Cognition Langues Langages Ergonomie du CNRS, passent au crible de la recherche 11 propositions populaires. Et ça fait mal. Car ils démontrent qu'il s'agit de mythes modernes.

Ouf, nous voilà rassurés. C'est-à-dire que "le numérique" ne se résume pas à des "outils éducatifs".Faut-il pour autant jeter le numérique à la poubelle des outils éducatifs inutiles ? Les auteurs ne le pensent pas. Ils s'en expliquent.

On pourrait aussi discuter du fait que les outils éducatifs numériques ne le sont peut-être pas toujours ( 1 , 2 , 3 ).

Qui donc aurait cette audacieuse idée ?A quelques jours de la publication d'un plan numérique de 800 millions d'euros, il faut oser remettre en cause l'efficacité du numérique dans l'enseignement.

Mais pas d'autres dommages ?C'est ce que font André Tricot, professeur en psychologie et Franck Amadieu, maitre de conférence, dans un petit livre publié par Retz."Ce petit ouvrage défend un point de vue très simple : les mythes liés au numérique ont fait beaucoup de mal à la crédibilité des nouvelles technologies pour l'apprentissage".

Voilà qui me rappelle un article de LVM : "Pour ma part je propose non pas un forum des enseignants innovants et de l'innovation éducative, mais un simple hommage aux enseignants consciencieux, à leur compétence et à leur efficacité éducative."Ainsi l'ouvrage analyse 11 mythes numériques qu'il analyse en s'appuyant sur les travaux scientifiques. Le numérique motive les élèves ? Parfois oui. Mais c'est sans rapport avec son efficacité.
Effectivement... même s'agissant de scenarii promus par le MEN !Le numérique permet un apprentissage plus actif ? Tout dépend du scénario.
Enfin surtout au "Café pédagogique"... Curieusement, quand j'ai fait ma petite expérience il y a deux ans, François Jarraud était moins accueillant : à relire lentement !Vrais empêcheurs de ronronner béatement, les auteurs nous remettent les pieds sur terre.
Voire ils n'en sont pas. Voire les objets numériques ne sont pas des "outils"."Les outils ne sont que des outils.
Oui, tout est dans la potentialité : mais les usages concrets et réels que font les plus jeunes des "objets" numériques ?Quand on leur assigne cette place alors les outils numériques ont un potentiel formidable".
Tiens, une nuance : on peut critiquer les usages numériques sans être "technophobe". Il y a du progrès.Car l'ouvrage n'est pas une oeuvre de technophobes.

Puisse le "Café" s'interroger à son tour.Les deux auteurs travaillent depuis des années sur les usages éducatifs du numérique. C'est cette connaissance qui les amène à baliser le terrain du numérique à l'école. Et à interroger du coup encore une fois les politiques.
La notion de "natifs du numérique" est pourtant le levier habituel pour adapter l'école à ce nouveau public.Vous vous attaquez dans ce livre à 11 mythes sur le numérique. Par exemple celui des Digital Natives.
Derrière cette affirmation des Digital Natives, il y a une littérature fondée sur aucune donnée empirique. L'article de Prensky relève de l'opinion. Surtout on confond le fait que les personnes qui utilisent un ordinateur apprennent à effectuer des tâches spécifiques avec l'idée que cela donne des qualités spécifiques individuelles. Par exemple on sait que ceux qui jouent beaucoup aux échecs deviennent bons au jeu d'échec. Cela ne les rend pas plus intelligents.
Comme tout changement dans les pratiques ou dans les disciplines. Mais un tel intérêt ne se maintient pas dès qu'il s'agit de fournir un effort prolongé, numérique ou pas. Sauf à faire totalement disparaître la notion d'effort, ce qui entre bien dans la perspective de la gamification de l'école.Autre affirmation, le numérique motiverait les élèves. Qu'en pensez-vous ?
Les résultats corroborent davantage cette affirmation. Assez souvent, mais pas systématiquement, c'est le cas.
Voilà qui a le mérite d'être dit.Le problème c'est que ce n'est pas parce qu'on est plus motivé qu'on apprend de façon plus efficace.

On pourrait en discuter : la motivation, quand elle vient de l'extérieure, est-elle une vraie motivation ?Motiver l'élève est une condition nécessaire mais pas suffisante.
Comment le serait-il ?Ce qui est important c'est la qualité du scénario pédagogique de l'enseignant. L'élève n'est pas toujours le meilleur évaluateur de la pertinence d'un outil pour apprendre.

Dommage car on vient de généraliser les tuteurs intelligents pour les élèves en difficulté des collèges défavorisés.Dernière affirmation : le numérique permet d'adapter l'enseignement aux élèves. Vous dites ?
Je travaille précisément cette question, celle des tuteurs intelligents, depuis des années. Et c'est décevant. Il y a bien une capacité des systèmes numériques à diagnostiquer les erreurs des élèves et à s'y adapter. Mais les résultats sont modestes. Cela reste fruste.

Avec la seule nuance que le numérique n'est un "outil" que par abuse de langage.Finalement ne demande-t-on pas au numérique de régler tous les problèmes de l'Ecole ?
Je le crois. On lui prête des vertus miraculeuses. Mais le numérique n'est qu'un outil. N'attendons pas de lui plus que ce qu'il est. Par contre, quand on a compris cela, on peut avoir des attentes rationnelles.
La présence d'un ordinateur dans la chambre est un facteur d'échec scolaire.Une question n'est pas abordée dans le livre et je m'en étonne. C'est la question sociale. Le numérique augmente-t-il ou diminue-t-il les inégalités scolaires liées aux inégalités sociales ?
C'est une question que nous ne soulevons pas car là on n'est pas dans le mythe. Je suis convaincu que l'Ecole doit compenser les inégalités numériques. Effectivement quand on a un ordinateur à la maison on apprend à réaliser certaines tâches.
Les "exclus du numérique" le sont de plus en plus souvent volontairement.Si on n'en a pas, on crée un coût social. Les enquêtes semblent montrer que ce facteur perd de l'importance. Mais du coup ceux qui sont exclus du numérique sont encore plus à part.
Il faudrait commencer par la définir. Depuis quand un objet technique définit-il une "culture" ?L'ouvrage n'aborde pas la question de la culture numérique. L'école peut-elle se passer du numérique et de l'apprentissage de cette culture ?
L'école doit faire acquérir cette culture numérique.
Compétence qui n'a rien de numérique et existait bien avant le numérique... Elle exige d'ailleurs une culture propre et une capacité de raisonnement, plus que jamais nécessaires.Par exemple il faut faire acquérir aux élèves les capacités à évaluer l'information...
Rien de nouveau sous le soleil en somme : l'école, en faisant son travail, permet parfaitement d'entrer dans le monde numérique....qu'ils n'acquièrent pas simplement en utilisant tous les jours l'ordinateur. Etre un usager ne suffit pas. Il y a bien des compétences numériques à acquérir. Et l'école sert justement à apprendre ce que le seul fait de grandir ne permet pas d'apprendre.
Petite inquiétude chez le partenaire de Microsoft.N'a-t-on pas des études qui montrent qu'on peut apprendre mieux avec le numérique ?
Ou pas, comme nous l'avons vu avec les vidéos des "fondamentaux" en ligne sur Canopé.Bien sûr que oui. Il y a des apprentissages plus efficaces avec le numérique. Mais à chaque fois il faut être précis. C'est tel apprentissage avec tels élèves dans tel contexte. On sait par exemple que les images animées ou les simulateurs permettent une compréhension meilleure.
Voilà qui est très évasif...Mais à condition de permettre aux élèves d'apprendre d'abord des connaissances sur les systèmes qu'ils ont à apprendre. Il y a des bénéfices mais ils sont spécifiques.

Même si c'est un "mythe".Cette semaine le président de la République va annoncer un plan numérique doté de 800 millions d'euros visant à généraliser l'usage des tablettes à l'école et au collège. Vous en pensez quoi ?
C'est important d'avoir une politique de moyens.

Donc c'est important même si ça ne règle rien.Mais ce n'est qu'une politique de moyens. En soi ça ne règle aucun problème.
Pas de chance ! On équipe massivement et on verra bien : voilà l'histoire de l'informatique et du numérique depuis plus de trente ans !Ca ne prend de la valeur que si on a des idées précises sur ce qu'on va en faire.
Autant dire que c'est pour demain !Il ne faut pas en attendre des miracles. Il faut d'abord faire confiance aux enseignants sur l'utilisation qu'ils peuvent faire de ces moyens. Et il faut investir dans leur formation et des travaux sur l'évaluation des plus values spécifiques apportées par les outils numériques.

Meilleurs juges mais jamais consultés !Au final ce sont les enseignants sur le terrain qui sont les meilleurs juges à condition qu'ils soient formés.
A noter qu'on ne peut pas être juge si on n'a pas été formé...
Ni pour ni contre, bien au contraire.Débarrassés de l'idée angélique du numérique miracle ou de l'idée réactionnaire du diable numérique, il faut essayer d'être rationnel avec le numérique.
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Les chercheurs ont constaté une baisse régulière des résultats scolaires à partir d’une demi-heure de temps d’écran par jour. Cette baisse était beaucoup plus prononcée après deux heures et, au-delà de quatre heures, la moyenne générale de l’enfant chutait d’une classe.
Nous savons qu’un petit Américain passe en moyenne huit heures par jour devant un écran

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Les résultats sont donc évalués... par les élèves.L'école à l'heure du numérique : ils ont testé, ils ont adoré
La révolution high-tech s'installe dans le paysage scolaire. Elle bouleverse les manières d'apprendre et donne des résultats spectaculaires.
On notera toute la mesure et la prudence journalistique : "adoré", "à l'heure du", "révolution", "boulverse", "spectaculaire"...
Les résultats sont effectivement "spectaculaires" : de jolis selfies de toutes les couleurs !

Ah... Ce n'est pas un article de journal, mais une publicité.L'ordinateur, la tablette, le tableau numérique interactif (TNI), l'espace numérique de travail (ENT) : bienvenue aux outils de l'école 2.0 !
Le numérique, c'est donc le "progrès".Une Direction du numérique pour l'Education (DNE) vient d'être créée au ministère de l'Education. Quelque 9.000 établissements scolaires (sur 60.000) sont désormais connectés au très haut débit. Et, même si beaucoup de professeurs continuent de dédaigner cette technologie, les pratiques progressent.
Commençons par la vitrine numérique de M. Fourgous dans la ville aux milliers de tablettes :
Une séance plutôt qu'une leçon, en l'occurrence...Les Anglais parlent aux Français
"Hello, good morning children !" Le visage avenant de Mark, l'étudiant anglais, apparaît en haut du tableau numérique interactif, une sorte de grand écran tactile connecté. Il parle depuis Oxford. La classe de CM2 de Pascale Sellin, à l'école de la Commanderie d'Elancourt (Yvelines), démarre une leçon d'anglais en visioconférence. Les stores sont baissés.
C'est bien résumé. On est loin de l'enseignement personnalisé et de l'interaction vivante...Via une webcam, Mark voit la classe. Il sourit aux élèves regroupés devant l'écran. "How are you today ?" Ils ont préparé leur réponse et entonnent en choeur : "We're fine, thank you." Des photos s'affichent sur la partie libre de l'écran, pour étayer une situation simple : Mark veut rendre visite à sa soeur Jenny "in Wales". Une carte de l'Angleterre surgit. "Benoît, can you come to the board and find Wales on the map ?" Benoît se lève et vient pointer l'endroit avec le stylet. "Well done !" Tous les quinze jours, les élèves s'immergent une demi-heure dans la langue anglaise.
On essaie de faire comme si on parlait à quelqu'un", résume Marion, 10 ans.
Et ça : c'est un résultat "spectaculaire" !L'étudiant anglais suit un script élaboré à l'avance, dont Pascale Sellin a travaillé les mots et les tournures avec ses élèves. "Ils sont ravis", résume-t-elle.
Bon, ce genre d'initiative est plutôt bienvenue dans la France rurale, où les étudiants anglais ne sont pas faciles à trouver. A supposer qu'on estime nécessaire l'apprentissage de l'anglais en primaire.
S'épanouir dans le "Cocon"

Ce qui est très confortable pour l'enseignant, qui n'a plus à conduire la classe.Dans la classe de SVT (Sciences de la vie et de la terre), la dissection de la souris se fait en binôme. Les élèves de 5e observent la marche à suivre sur leur tablette et vont à leur rythme.

Plus besoin de fournir un travail de représentation !Ils photographient le résultat, avant d'utiliser l'application Skitch, qui permet de pointer les différents organes sur le cliché.

L'implication n'a rien à voir avec l'efficacité... Pour le reste, c'est très impressionniste et très discutable. Le travail de représentation est peut-être plus efficace que l'appui sur un bouton pour prendre une photographie.Ce va-et-vient entre le concret et l'image fonctionne bien. "Les élèves sont plus impliqués et ils mémorisent mieux la leçon", constate Carole Dellea, leur professeur.
Et le e-brouillon, ça change tout par rapport à un brouillon non numérique : c'est "spectaculaire" !L'outil est aussi utilisé en français. Les élèves peuvent faire un brouillon numérique de leur devoir, que je corrige et que je leur renvoie ", explique Carole Guérin, professeur de français.
Comme partout en fait...Le collège Mendès-France de Tourcoing (Nord) est l'un des vingt-trois Collèges connectés de France (Cocon). Il est équipé de cinq salles équipées d'ordinateurs. Et tous les élèves ont accès à l'ENT du collège, où ils trouvent le cahier de textes numérique avec les devoirs à faire, leurs notes et une messagerie pour communiquer entre eux et avec leurs professeurs.
Un effet mesuré scien-ti-fi-que-ment.L'expérience a commencé en 2013. "Elle a un effet bénéfique sur l'ambiance générale de l'établissement", note le principal, Jacques Melerowicz.

En même temps il serait malvenu de dire le contraire quand on bénéficie d'un "CoCon".
Encore un cours reposant pour l'enseignant : vive l'autonomie !Réapprendre à apprendre
Au collège Saint- Joseph du Guilvinec (Finistère), les élèves de 5e travaillent souvent par groupes de quatre. Les tâches sont partagées : recherche d'informations, prise de notes, distribution du temps de parole... Et surveillance de la pendule.
On communique tellement mieux par tablettes interposées : sans elles, comment pourrait-on faire ?Les tablettes, interconnectées, leur permettent d'élaborer un devoir commun. "Ils apprennent à s'écouter et à échanger leurs rôles", explique Jean-Philippe Abgrall, le professeur de technologie.
C'est très nébuleux... En tout cas, plus besoin de faire cours : l'élève fabrique son propre cours, et ça c'est "spectaculaire".Mais le projet ne s'arrête pas là. Il promeut une autre façon d'apprendre. Chaque soir, sur son ardoise nouvelle manière, l'élève note ce qu'il a retenu des notions vues dans la journée et se fabrique une sorte de test sur sa tablette ;
Une usine à gaz, en fait. Et le plus important a donc lieu hors du cours.le lendemain matin, il y répond, vérifie ce qu'il a retenu et ce qu'il n'a pas compris des enseignements de la veille, et transmet ce bilan aux professeurs, toujours via sa tablette.
C'est toujours plus "direct" par l'intermédiaire d'un média.Le professeur a directement sur son ordinateur une vision des besoins de chacun".
Pour l'intelligence individuelle on repassera. On reste toujours dans l'impressionnisme des résultats.Bilan de cette démarche réflexive ?
Les élèves mémorisent mieux, ils prennent plaisir à apprendre et développent une intelligence collective."
Et ça, c'est décisif pour l'avenir de l'école.L'expérimentation a démarré en 2013 avec une classe. Elle s'étend cette année au collège privé Saint-Gabriel à Pont-l'Abbé (Finistère).
Une tablette en plus, des kilos en moins
Mauvais esprit !Chaque matin, Gaston, 11 ans, part en classe le pied léger. Il n'a plus de manuels à emporter, "sauf celui d'anglais".

Et avec l'iPad dernière génération, le cartable est encore lighter.A la maison, il consulte ses livres scolaires en se connectant à l'espace numérique de travail du collège Beaumarchais, à Paris, où il est entré en 6e. Son cartable pèse moins de 5 kilos, le poids des cahiers. Un réel progrès.

En l'occurrence, si les manuels sont consultables sur l'ENT, à quoi bon avoir une tablette ? Il suffirait de conserver les manuels au collège... Ce serait beaucoup moins cher et plus sûr...

On a eu des cartables à 17 kilos !" s'exclame le principal, Jean-Luc Guéret.

Encore de mauvais esprits mais on finira bien par les obliger à proposer une connexion Internet à leurs enfants.Pour les 10% de parents qui n'ont pas internet ou qui refusent que leur enfant aille sur l'ordinateur, le collège dispose de versions "papier".
J'utilise toujours le manuel numérique dans ma classe... Sauf quand j'ai des problèmes de connexion", précise Grégoire Pralon, professeur d'histoire.

L'investissement (tablettes + manuels) valait le coup !Ce manuel n'est encore souvent qu'une photo de la version papier : peu d'entre eux ont été "enrichis" avec des liens hypertextes.
Sinon il y a Kartable.fr.Néanmoins, ils coûtent cher, et le principal a donc décidé de basculer progressivement vers des manuels "en accès gratuit proposés par des associations de professeurs, comme Sésamath".
La partie la plus délicate tout seul : c'est logique !La "classe inversée"
On fait le cours à la maison, et les devoirs en classe", résume Ferdaos, 15 ans.

C'est très pédagogique de séparer la découverte de la notion et son exploitation.Au collège Anselme-Mathieu d'Avignon, classé en zone violence, Mounira Rovini enseigne à des élèves de 4e Segpa (Section d'enseignement général et professionnel adapté) en difficulté scolaire. En maths, elle pratique avec eux la "classe inversée". Elle leur donne à voir chez eux des vidéos qui présentent les notions qu'elle traitera ensuite en classe...

Voir aussi : www.laviemoderne.net/mirabilia/85-marcher-sur-la-tete
Et ici plus question de laisser le choix aux parents.

C'est pratique de faire cours dans ces conditions. D'ailleurs il n'y a plus besoin de faire cours à proprement parler. On vient d'inventer le cours le plus "magistral" du monde... mais sans maître !... et un questionnaire à remplir. "Le lendemain, quand ils sont avec moi, je les mets par petits groupes, avec des exercices d'application adaptés à leurs besoins", explique le professeur.
Comprendre que les autres n'ont pas besoin de professeur finalement.Elle utilise les vidéos de la Khan Academy (1), une plateforme américaine d'apprentissage en ligne qui propose des vidéos pédagogiques "très bien faites et adaptées à leur niveau". Et traduites en français depuis la rentrée. La classe inversée lui libère du temps pour mieux aider ses élèves.

A défaut de résultats scolaires, l'hypnotisme des écrans produit ce résultat "spectaculaire". Un article qui finit en beauté !Chez ces gamins de 14 ans qui avaient une très mauvaise image d'eux-mêmes, elle note "de gros progrès" en mathématiques, "une confiance retrouvée dans leur capacité d'apprendre". Et l'ambiance est meilleure.
Ils ont cessé de s'insulter en classe et de se lever pour se taper dessus."

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C'est aussi le nœud du problème. Endormir les gamins avec des jouets, c'est vieux comme le monde, mais progressent-ils ?
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Research by Louis-Philippe Beland and Richard Murphy, published by the Centre for Economic Performance at the London School of Economics : “Ill Communication: The Impact of Mobile Phones on Student Performance”
Edit :
Compte-rendu en français (octobre 2015) : www.laviemoderne.net/forum/ecrans/24-bri...byod?start=120#14966
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"Students, Computers and Learning - Making the Connection" OECD 15 Sep 2015, 12:00 AM UTC
Sous embargo à cette heure.
Un premier compte-rendu amusant ici : www.laviemoderne.net/forum/mirabilia/757...nkoff?start=20#14694
Edit du 15/09/15 : www.oecd.org/fr/education/students-compu...9789264239555-en.htm
La note pour la France : www.oecd.org/pisa/keyfindings/PISA-2012-...uters-france-fre.pdf
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